Saluut !

J'espère que vous allez bien, et d'abord, je suis désolée d'avoir autant tardé à poster la suite, surtout qu'elle est déjà écrite. Mais j'ai pas eu le temps de poster et de répondre à toutes vos gentilles reviews. Et je vous dis un grand merci pour m'en avoir laissé autant. Je suis contente - et soulagée - de voir que vous n'avez pas été déçues, et que vous avez été nombreuses à lire la suite ! Alors du fond du coeur, merci beaucoup !

La suite est là. Comme je l'avais dit précédemment, j'ai décidé de ne rien changer à l'histoire, parce que je voulais garder l'esprit de la fic (que j'ai terminée depuis un moment maintenant).

Et avant de vous laisser, je voulais vous dire que j'ai enfin une idée de fic. Ce sera un Scorpius/Lily, mais pas seulement. Comme vous avez dû vous en douter, j'adore les personnages secondaires. Et là, pour le coup, ils seront bien présents ! J'ai te tout. Les personnages, la trame, et même le titre, mais il ne me manque plus que le déclic, qui ne vient malheureusement pas. Mais je ne désespère pas, je suis en vacances pendant deux semaines ! :). Ce ne sera pas une suite à proprement parler, mais mes personnages y auront une petite place. Enfin bon, je ne vous en dis pas plus. C'est bien beau d'en parler, mais faudrait d'abord que je l'écrive ! :p.

Je vous souhaite à tous une bonne lecture, et j'espère que vous aimerez la suite!


Chapitre 17

Interdite, je le regardai, bouche bée. Je ne m'étais certainement pas attendue à cette réponse, mais alors vraiment pas. Il paraissait très sérieux, mais je ne savais pas si je pouvais le croire ou pas. Après tout, il disait peut-être ça pour avoir la paix, et faire ce qu'il voulait. Mais en croisant son regard, je n'y voyais aucune lueur dangereuse ni calculatrice. Peut-être que j'étais en train de commettre une grave erreur, mais je décidai de le croire. Principalement parce que j'en avais très envie.

« - Tu es sérieux ? Demandai-je tout de même.

- Oui, assura-t-il en effleurant mes lèvres des siennes. On ne peut plus sérieux. Alors ? »

J'étais captivée, complètement sous l'emprise de l'effet qu'il avait sur moi. Même si je l'avais voulu, je n'aurais jamais pu résister. Personne n'aurait pu résister. Instinctivement, je cherchai ses lèvres, mais il se recula très légèrement, attendant une réponse.

« - Alors ce serait une bonne chose… Soufflai-je. Une très bonne chose, je dirais.»

Il eut un petit sourire victorieux, et ce fut lui qui posa ses lèvres sur les miennes en m'entraînant dans un baiser avide et passionné. Lorsque nous nous séparâmes, nous étions à bout de souffle.

« - Tu me fais confiance ? Demanda-t-il. »

La réponse semblait importante pour lui. En tous cas, il attendait la réponse. J'émis un petit rire, malgré moi, et il me regarda d'un air interrogateur.

« - Aussi incroyable que ça puisse paraître, oui, répondis-je. Je te fais confiance. »

Il eut un sourire et je l'embrassai.

oOo

« - Et ensuite ? S'enquit Ben d'un air impatient.

- On a marché un moment, et il m'a raccompagnée, terminai-je rêveuse.

- C'est tout ? S'exclama-t-il. »

Nora lui lança un regard consterné, et Laurie secoua la tête. Ma meilleure amie semblait s'être remise du sort que Caroline lui avait jeté, et nullement marquée par l'incident.

« - Finalement, il n'est pas si méchant que ça, constata Laurie.

- On ne sait jamais, prévint Nora. 'Ria, enlève toi ce sourire niais, s'il te plait ! »

J'obéis, ne m'étant pas rendue compte de mon attitude. Il fallait dire que depuis une semaine, j'étais sur un petit nuage. Je l'avais revu deux fois, et deux fois, il s'était montré aussi affectueux que ce soir là. Et c'était tellement nouveau, tellement bien !

« - Tu peux parler, t'étais pareil quand tu t'es mise à sortir avec Blaise, rétorquai-je. Et je ne t'ai rien dit.

- Oui, mais Blaise ne m'avait jamais fait de mal avant, objecta Nora.

- Il était fiancé, fis-je remarquer. Si ça ne n'était pas te faire de mal, excuse-moi mais…

- Il ne m'a jamais dit qu'il irait voir ailleurs, et il ne s'est pas envoyé ma sœur ni la moitié de Londres.

- Bon, d'accord, admis-je. Mais il a changé, je le sens. Et il me l'a dit.

- Mais pour combien de temps ? Renchérit Nora.

- Oh, Nora d'amour, t'es pessimiste, fit Ben. T'as vu le canon qu'elle se tape ? Rien qu'avec ça elle a de quoi avoir le sourire niais qu'elle a en ce moment et qui la fait passer pour une débile.

- Va te faire voir, Ben, fis-je.

- No' a quand même raison, dans le fond, 'Ria, dit Laurie. Il ne faut pas que tu oublies comment il était avant. Pas pour le moment. Telle que tu es, tu vas te faire des films, et tu pourrais être très déçue. Je ne te dis pas de ne pas lui faire confiance, ajouta-t-elle précipitamment en voyant que j'allais répliquer. Juste de ne pas oublier ce qu'il a fait avant, et te faire des films. Juste au cas où il recommencerait. Tu comprends ?

- Oui, avouai-je. Mais si je me rappelle ça, je me bloque.

- Ca ne durera pas, fit Ben. Peu à peu, s'il reste comme il est, tu l'oublieras. Et une fois que tu l'auras dans ton lit, alors là, tu n'y penseras plus du tout ! Telle que je te connais, t'aimeras ça ! »

J'affichai une mine faussement outrée face à la franchise de mon ami, qui avait un regard lubrique. Nora éclata de rire, mais ne masqua pas sa surprise. Quant à Laurie, elle eut un sourire discret, sans aucun doute gênée.

« - Ce n'est pas la même chose pour les hommes et les femmes, fit remarquer Nora.

- Bah, on s'en fiche, j'ai toujours été une femme dans l'âme. C'est pareil pour le sexe.

- T'es pas croyable, fis-je en riant. »

oOo

« - Tu aimes le Quidditch ? Demanda Drago. »

Je levai la tête de la couverture du livre que je tenais entre les mains, chez Fleury&Bott.

« - Non, répondis-je.

- Dommage pour toi, fit-il avec un sourire ironique. Parce que je t'amène voir un match samedi.

- Quoi ? M'exclamai-je. Non, il n'en est pas question. Je déteste ça, et Merlin sait combien ça peut être long, un match de Quidditch. »

Il me regarda, un sourcil levé. Il s'attendait vraiment à ce que je dise oui tout de suite ? Apparemment, oui. Mais pour moi, ça n'était pas parce que nos rapports avaient changé que je devais obéir à ses moindres désirs. Même si je n'aurais pas dit non à une après-midi avec lui. Mais pas à un match de Quidditch.

« - Désolée, fis-je avec un petit sourire navré avant de me replonger dans la lecture du résumé du livre.

- Allez, ne fais pas l'enfant...

- Je n'aime pas ça, répétai-je. Tu n'as qu'à emmener Blaise ou Teddy, ils en profiteront mieux que moi.

- Impossible, fit-il en secouant la tête. Si j'y vais, c'est parce que je suis invité. Avec ma fiancée. »

Je soupirai. C'était bien ma veine.

« - Tu n'auras qu'à dire que je suis malade, ou que j'ai un empêchement. Qui t'a invité ?

- Un homme d'affaires important, m'apprit-il. Et tu ne seras pas malade, ta mère y veillera. »

J'ouvris la bouche pour répondre, avant de me figer. Il avait bien parlé de ma mère ? Apparemment oui, puisqu'il avait un air triomphant sur son beau visage, et un petit sourire d'enfant gâté qui vient d'obtenir ce qu'il veut.

« - Tu en as parlé à ma mère ? Demandai-je incrédule.

- Elle est tellement enchantée par notre rapprochement, que je n'ai pas pu résister à l'envie de lui faire plaisir en lui annonçant que nous irions à ce match. Tu l'aurais vue, elle était tellement heureuse !

- Traître ! M'exclamai-je. Espèce de…

- Tss tss, allons, Astoria, ce n'est pas beau d'être vulgaire, fit-il avec un sourire.

- C'est lâche d'être allée voir ma mère, fis-je boudeuse.

- Rusé, plutôt, corrigea-t-il. Et tu oublies que je suis un Serpentard. »

Il s'approcha de moi, un sourire aux lèvres, et me saisit à la taille. Il se pencha pour m'embrasser, mais, joueuse, je mis le livre que je tenais entre nous. J'émis un petit rire, qui s'évanouit quand il me prit le livre des mains, l'air réprobateur. Il effleura mes lèvres des siennes.

« - Quand je pense que t'es allé voir ma mère… Je te déteste, soufflai-je. »

Il eut un sourire, et reposa le livre. Il m'enlaça plus étroitement, et je posai les mains sur son torse, un léger sourire aux lèvres, ne pouvant me détacher de son regard.

« - Menteuse… »

Et pour prouver ses dires, il m'embrassa.

oOo

Cette fois, c'était certain : je détestais le Quidditch. Ce satané match était interminable. Les Catapultes de je ne savais pas quoi menaient de je ne savais pas combien de points sur les Faucons de je ne savais pas quoi. En fait, je n'avais pas vraiment suivi le match. J'avais passé le plus clair de mon temps à observer les gens dans la tribune et Drago, qui ne m'accordait pas un seul regard. Monsieur préférait regarder le match ou discuter avec son associé assis à côté de lui. Associé que je détestais puisque c'était à cause de lui que je m'ennuyais ferme depuis deux bonnes heures.

En plus, je me sentais très seule, parce que dans cette loge, tous les occupants semblaient passionnés. Ils se levaient à chaque attaque, hurlaient, frappaient dans leurs mains. Même la femme de l'associé, une petite brune replète, semblait passionnée par le jeu. Pourtant, je ne savais pas pourquoi, mais j'avais pensé qu'elle s'ennuierait autant que moi.

Soudain, je vis que toute l'assemblée semblait en ébullition. Celui que je pensais être l'attrapeur d'une des deux équipes, je ne savais pas laquelle, semblait sur le point d'attraper le vif d'or. Ce qui signifiait la fin de mon calvaire. Dans la loge, tout le monde s'était levé pour mieux apercevoir la scène, en criant. Je fis de même, encourageant l'attrapeur.

Drago me saisit le bras, en me regardant étonné.

« - Ravi de voir que le Quidditch te passionne, fit-il.

- Ca ne me passionne pas, répliquai-je. Mais si ce joueur attrape le vif d'or, alors on pourra enfin s'en aller. »

Drago partit d'un grand rire, et indifférent à l'agitation qui régnait dans la loge, il m'attira contre lui en me tenant par la taille. Je rougis, le rythme de mon cœur s'accélérant.

« - C'est très bien que tu t'impliques, pour une raison ou pour une autre, expliqua-t-il. L'ennui, c'est que tu ne supportes pas la bonne équipe. Nous sommes pour les Catapultes de Caerphilly. Or là, ce sont les Faucons de Falmouth qui sont en train de gagner, et leur attrapeur qui a failli attraper le vif d'or.

- Oh, fis-je confuse. Désolée… Failli, tu dis ? »

Il hocha la tête, m'enlaça plus étroitement.

« - Alors, il ne l'a pas attrapé ? Gémis-je. »

Drago éclata de rire devant mon air malheureux. Puis il se penchant, et à ma grande surprise, m'embrassa tendrement. J'approfondis le baiser, auquel il mit fin quelque temps plus tard, à bout de souffle. C'est alors que je pris conscience de la foule toujours debout. Et je me félicitai que tous soient concentrés sur le match. En plus d'être ravie qu'il m'embrasse comme ça en public.

Finalement, j'aimais bien le Quidditch.

oOo

« - Alors, pourquoi tu voulais me voir ? Demandai-je à Nora. »

Je m'installai plus confortablement dans le canapé du salon, et Nora sembla chercher ses mots. Puis, elle me regarda.

« - Blaise veut que je vienne à la prochaine soirée des sang-pur avec lui, balança-t-elle.

- T'es sérieuse ? »

Elle acquiesça, visiblement perturbée par mon expression ahurie.

« - Ce n'est pas un peu… Prématuré ? Risquai-je. Vous ne sortez ensemble que depuis quoi ? Six mois ?

- C'est suffisant pour savoir que c'est l'homme de ma vie, déclara fermement Nora. Et pourquoi tu dis ça ?

- Je dis juste que ça aura une certaine signification si tu vas à cette soirée, et je ne sais pas si c'est une bonne idée.

- Explique-toi, ordonna-t-elle sèchement. »

Je la regardai, troublée. Elle était vexée, sans que je comprenne vraiment pourquoi. J'hésitai un instant, mais elle était ma meilleure amie, et je devais lui dire la vérité.

« - Tout le monde a suivi l'histoire des fiançailles de Caroline et Blaise, expliquai-je. Tout le monde a méprisé Caroline, c'est certain, mais je ne pense pas qu'ils apprécieraient de te voir. Ils considèreraient que ce n'est pas convenable, et que tu prends sa place – et ce même s'ils désapprouvaient le choix de Caroline. Et puis, même si ton sang est pur, il ne l'est pas assez pour eux. Ou plutôt, ton nom n'est pas assez ancien.

- C'est ce que tu penses ? Articula Nora.

- Non ! M'exclamai-je. Bien sûr que non ! Mais eux ne le voient pas comme ça. J'ai peur qu'ils se montrent blessants et méprisants, et que ça te rende malheureuse.

- Vraiment ? Railla-t-elle. A mon avis, tu ne veux simplement pas que je vienne dans ton monde. Tu ne veux pas que je te prenne ta place, c'est ça ?

- Pas du tout ! Qu'est-ce que tu vas chercher ?

- Blaise m'a assuré que tout se passerait bien, et j'aurais pensé que tu te réjouirais de savoir qu'entre Blaise et moi c'est sérieux à ce point là. Mais en fait, tu es jalouse.

- Jalouse ?

- Parce Blaise m'aime, lui, grinça-t-elle. Il ne change pas d'avis à mon sujet comme de chemise. Et que tu le veuilles ou non, j'irai à cette soirée. »

Elle se leva rapidement et sortit. Je n'eus même pas la réaction de la suivre. De la rappeler. Trop choquée par son attitude. Je ne comprenais pas pourquoi elle avait réagi comme ça. Et je ne comprenais pas pourquoi elle semblait m'en vouloir. En tous cas, je ne regrettais pas de lui avoir dit ce que je pensais. Parce que cet idiot de Blaise semblait l'avoir bercée d'illusions à propos de cette soirée.

Déjà que je ne voulais pas y aller, je devrais ajouter à l'ennui l'appréhension d'une catastrophe pour ma meilleure amie.

oOo

« - Tu sembles nerveuse… »

J'eus un léger sursaut en sentant la main de Drago dans mon dos. Il me tendit une coupe d'hydromel, me regardant en fronçant les sourcils. D'un léger coup d'œil, je vis que nous étions le point de mire de l'assistance. Je rougis, et me tournai vers Drago, le détaillant.

Il était vraiment très beau dans son costume noir, et je devais faire pâle figure à côté de lui, dans une robe en satin bleu nuit. Blaise et Nora n'étaient pas arrivés, et mon inquiétude croissait au fil des minutes. J'espérais vraiment que Nora ne viendrait pas. J'avais vu comment ça se passait avec Caroline, et j'étais sûre qu'il en serait de même pour Nora. Et je savais que ça lui ferait du mal. Et je ne voulais pas qu'elle souffre.

« - Blaise amène Nora, ce soir, expliquai-je à mi-voix.

- Pardon ?

- Il emmène Nora, ce soir. J'ai peur que ça ne se passe pas bien. En fait, j'en suis certaine…

- C'est évident, approuva Drago. Quand ils verront que c'est pour une fille de moindre condition qu'il a rompu ses fiançailles avec Caroline, ils vont changer leur avis. Tant mieux pour Rosier, au moins. »

Je bus d'un trait ma coupe d'hydromel, ce qui ne m'apaisa pas. Drago m'ôta vivement la coupe des mains, qui disparut sur le plateau d'un elfe.

« - Ce n'est pas une raison pour te saouler, réprimanda-t-il. Maîtrise-toi un peu, d'accord ? »

Sur ces mots, il m'entraîna sans que je puisse protester vers Pansy et Théodore qui discutaient. Ils nous accueillirent avec un sourire. Théodore avait l'air serein et à l'aise, et il avait quitté son air blasé de d'habitude. Et j'étais persuadée que c'était dû au départ de Daphné. Toutefois, je n'en fis pas la remarque.

Quant à Pansy, même si elle n'était pas très jolie de visage, elle avait mis son corps parfait très en valeur, dans une robe rouge moulante au décolleté profond et révélateur. C'était indécent, mais venant de sa part, ça ne semblait choquer personne. A vrai dire, ça ne me choquait pas moi-même.

« - Tory ! Minauda Pansy. Ta robe est superbe ! »

Je jetai un regard interloqué à Teddy, qui me le rendit, puis vis que Drago avait un sourire moqueur. Puis je reportai mon regard sur Pansy. Elle souriait, et attendait ma réponse. Réponse qui tarda, tant j'étais étonnée par sa familiarité. Génial, maintenant, même elle se mettait à m'appeler Tory. A quand le tour de Drago ?

« - C'est très gentil, répliquai-je sur le même ton. Même si ma robe ne me met pas autant en valeur que la tienne ! Tu es radieuse ! »

Et à moitié nue. Drago me regarda, perplexe, et Teddy eut un sourire ironique. C'était tellement étonnant que je me comporte comme ça ? En fait, oui.

« - Oh mon Dieu ! Couina Pansy. Dites moi que je rêve ! »

Nous nous retournâmes pour suivre son regard, et je fermai les yeux, comme si ça pouvait retarder l'inévitable, ou le faire passer plus vite. Je plaquai une main contre ma bouche, et Drago posa sa main sur mon bras.

« - Ne bouge pas, ordonna-t-il. Ne fais rien qui puisse te discréditer. »

Je lui lançai un regard horrifié. Comment pouvait-il me demander ça ? Son regard implacable me signifia que pour lui, il avait tous les droits, et que je n'avais pas voix au chapitre. Avec une soumission étonnante, je me résignai. De toutes façons, je n'aurais pas pu faire plus.

Face à nous, Blaise et Nora faisaient leur entrée. Elle était très belle, il fallait le reconnaître. Sa robe pourpre de taille empire descendait jusqu'à ses pieds. Le décolleté carré mettait sa poitrine en valeur, et ses cheveux bouclés lui donnaient l'air angélique. Pourtant, dévisagée par tous, elle était morte de peur. Et lorsqu'elle croisa mon regard, je compris qu'elle s'en voulait. Et au mien, elle comprit que je lui pardonnais.

« - Alors c'était pour elle ? Fit Pansy d'un air dégoûté. Mais d'où sort-elle ? »

J'allai répliquer, mais Drago m'en empêcha en pressant fortement mon bras, ce qui faillit m'arracher un gémissement de douleur. Je ne pouvais pas la laisser parler. Le regard haineux que je lui jetai sembla le déconcerter, puis l'énerver. Mais je m'en fichais : pour Nora, j'étais prête à tout.

Dans leur sillage, les langues se déliaient, et je pouvais voir les femmes se regrouper pour parler entre elle. Et quand ils passaient à leur hauteur, les invités détournaient la tête. Lorsqu'ils furent arrivés vers nous, Blaise semblait contrarié, et Nora au bord des larmes. La voyant dans cet état, je paniquai.

« - Laisse moi aller lui parler, suppliai-je Drago à voix basse. Je ne peux pas rester comme ça sans rien faire…

- Non, répondit-il fermement. Tu n'y vas pas.

- Mais c'est ma meilleure amie, protestai-je. Tu ne peux pas m'empêcher d'aller la voir, elle est mal, en ce moment.

- Ce n'est pas une raison, ici, personne ne sait que tu la connais, et si tu vas lui parler, ça nuira à ta réputation. Nous n'avons pas besoin de ça maintenant. »

Je dégageai mon bras, lui lançant un regard venimeux. Je me fichais bien de ma réputation, et si les gens parlaient sur notre couple, c'était à cause de lui, pas de moi. C'était lui qui allait à droite à gauche, et qui était soupçonné de pratique de la Magie Noire. Alors il n'avait pas à me faire de leçons.

Résolue, je me dirigeai vers Nora, ignorant Drago et son regard menaçant. Comme un imbécile, Blaise l'avait laissée seule. Je l'entraînai vers un coin un peu isolé.

« - Ca va ? Demandai-je.

- Oh Astoria, pardonne moi ! S'exclama-t-elle. Je suis tellement désolée, je n'aurais jamais dû te dire tout ça. Tu avais raison…

- Ne t'en fais pas, No', c'est complètement oublié, assurai-je. De toutes façons, tu es là, maintenant.

- C'est horrible, se lamenta-t-elle. Tout le monde me dévisage, et je ne suis pas, mais alors pas du tout à l'aise. J'ai juste envie de partir.

- Et Blaise, où il est, cet idiot ? Il n'est vraiment pas conscient de te laisser seule. Non seulement il t'amène ici alors qu'il sait parfaitement que ce n'est pas une bonne idée, mais en plus il est parti. »

Elle s'apprêtait à me répondre lorsque Pansy nous rejoignit, avec son air de conspiratrice. Elle avait l'air tout aussi garce que l'était ma sœur. Et elle avait un air mauvais qui me fit prendre peur. Evidemment, elle allait s'attaquer à Nora, et ni elle ni moi n'étions capables de lui faire face : elle avait des années de pratique derrière elle.

« - Alors, Nora, c'est bien ça ? Commença-t-elle. Ainsi, c'est pour toi qu'il a quitté cette pauvre Caroline… Ils allaient si bien ensemble… »

J'eus une exclamation de dédain, et Pansy se tourna vers moi, étonnée, mais interdite.

« - Il ne me semble pas que tu disais ça, il y a quelques semaines, observai-je. Caroline n'était pas la pauvre Caroline, mais une manipulatrice.

- Peut-être, éluda Pansy. Mais j'ai pu changer d'avis… Et donc, Nora, d'où viens-tu ? Je ne crois pas connaître ta famille… »

Nora semblait incapable de répondre, et moi-même je manquais de mots. Une vague de murmures nous détourna de notre conversations quelques temps, juste assez pour voir Caroline Rosier entrer dans la salle. Elle avait sorti la carte de la petite fille modèle, dans sa sage robe beige, avec ses petites anglaises blondes. Une vraie petite poupée, qui prit un air abattu. Le visage de Nora était décomposé, et Pansy étudiait la scène avec intérêt. Je croisai le regard de Drago, qui me glaça par sa froideur. Je le détournai bien vite, pour voir Blaise arriver en trombe et se placer près de Nora. Il m'adressa un sourire incertain, auquel je répondis par une œillade agacée. Il prit un air penaud, alors que Pansy revenait à la charge.

« - Alors, Nora, reprit-elle. D'où vient ta famille ?

- Nora a le sang pur, intervint Blaise d'une voix glaciale. Et quand bien même elle ne l'aurait pas, cela ne te concerne pas. »

Pansy fit la moue, puis son regard passa de Nora à moi, les yeux plissés. Mon regard rencontra à nouveau celui de Drago, qui me fusilla du regard. Il était furieux, de toute évidence, et je frémis. Merlin ! Qu'allait-il se passer entre nous ? Est-ce que tout allait revenir en arrière, comme à chaque fois. J'espérais bien que non. Que nos relations se dégradent maintenant me ferait souffrir. J'en étais certaine.

Je détournai la tête, les joues en feu, tendue à cause de l'animosité de Drago à mon égard. Je reportai mon regard sur Blaise, Pansy et Nora. Blaise semblait dégoûté face à Pansy. Peut-être vivait-il ça comme une trahison : après tout, Pansy l'avait soutenu quand il avait voulu rompre ses fiançailles avec Caroline. Mais pour moi, ce genre de personnes était seulement attiré par le scandale et les histoires.

« - Tout de même, c'est étrange, continua Pansy. Tu étais à Poudlard ? Dans quelle maison ?

- A Serdaigle, répondit Nora d'une voix incertaine. Pour…

- Mais tu étais dans la même maison que notre Astoria ! S'exclama joyeusement Pansy. »

Blaise fronça les sourcils, et je regardai Pansy avec attention. Elle semblait sur le point de sortir quelque chose de gênant. Je sentais le scandale. Celui là même que Drago craignait. Mais je ne regrettais pas. Nora importait beaucoup pour moi, alors il était hors de question que je la regarde se faire humilier sans rien faire. Et il n'avait pas à m'en vouloir.

« - Et puis, vous semblez bien vous connaître… Continua Pansy. »

Nora regarda Blaise, paniquée, quand un ricanement moqueur retentit. Un rire cristallin, mais sans joie. Je me retournai, et vis avec effroi Caroline Rosier derrière nous, qui semblait amusée. Visiblement, elle avait écouté notre conversation.

« - Mais vous ne saviez pas ? Demanda-t-elle en feignant l'étonnement. Je ne peux pas croire que personne ne sache ! »

Pansy afficha une expression avide, alors que je retenais mon souffle.

« - Mais notre chère petite Nora ici présente n'est autre que la meilleure amie d'Astoria ! »


A suivre dans le chapitre 18.

J'espère que ça vous a plu, et si c'est le cas (ou non), n'hésitez pas à me le dire, j'adore les reviews ! :))