Reviens moi...

Disclaimer : ces personnages ne m'apartiennent pas, je les renvois donc à leur réelle propriétaire, notre chère J.K.R

résumé: Post HBP:Harry part seul à la recherche des horcruxes, quand l'Ordre trouve sa lettre, ils décident de respecter sa volonté et de ne pas chercher à le retrouver. Mais cela ne plait vraiment pas à son ennemi, un Malfoy ne fait jamais comme tout le monde.

Cette fiction va contenir (plus tard) des relations sexuelles entre deux hommes, alors dès maintenant, homophobes ouste !

Nouvelle fiction, j'espère qu'elle vous plaira. C'est à la base un HP/DM, donc le centre de la fiction sera cette relation, mais elle ne se développera vraiment qu'à partir du chapitre 5 ou 6, donc... prenez votre mal en patience =p. Il ne me reste qu'à vous souhaiter bonne lecture !


Chapitre 1 : Départ et lettres

30 Juillet 10H22

Ce matin là Harry fut réveillé par un coup de pied dans la porte de sa chambre, son oncle probablement.

Encore en proie au lourd sommeil qui l'avait enfin gagné quelques heures à peine plus tôt, il tâtonna sur sa droite, dans l'espoir de mettre la main sur ses lunettes.

« - Debout ! », criait hargneusement l'oncle Vernon derrière la porte, « le jardinage ne va pas se faire tout seul ! Dépêche toi ! ! ».

A contre cœur, Harry Potter, (16 ans, 11 mois, 30 jours, 10 heures, 22 minutes et environ 54 secondes) s'extirpa péniblement de son lit douillet et de ses deux pauvres heures de sommeil.

Un troisième coup puissant retentit contre sa porte. Harry inspira profondément. Ce n'était pas le moment de s'énerver. Cette nuit, enfin il aurait 17 ans… Cette nuit sonnerait la fin de ce foutu calvaire estival… Cette nuit, à minuit les protections seraient brisées... Et cette nuit, il partirait à la recherche des horcruxes.

Il avait décidé de partir seul. Il se doutait bien que l'Ordre du Phénix tenterait quelque chose pour venir le chercher, mais il les devancerait. Dès la première seconde de sa majorité il transplanerait, loin de tout le monde, en se débrouillant pour que personne ne retrouve sa trace jusqu'à ce qu'il ai achevé sa mission. Transplaner ne lui posait pas de problèmes, même s'il n'avait pas son permit, il l'avait déjà fait une fois avec Dumbledore et il avait même réussit le transplanage d'escorte.

Partir était la décision la plus difficile qu'il ait jamais eu à prendre. Il abandonnait tout le monde. Il fuyait en quelque sorte… Enfin il ne fuyait pas vraiment, mais il allait laisser la communauté sorcière et surtout ses amis, seuls, et sans nouvelles de lui pendant une durée indéterminée. Pour lui, cela s'apparentait à un acte de lâcheté digne de Malfoy… Mais il n'avait pas vraiment le choix. Il n'avait certainement pas assez de puissance à l'état actuel des choses pour vaincre Voldemort. Il fallait qu'il s'entraine, qu'il acquière du pouvoir et qu'il trouve ces maudits horcruxes, afin de revenir en Angleterre et achever la prophétie, en tuant Voldemort.

Harry se frotta les yeux derrière ses lunettes, se leva enfin et s'habilla. Il descendit dans la cuisine et après avoir avalé son quart de pamplemousse quotidien sans sucre ainsi qu'un œuf au plat sans sel, sans pain et sans bacon, l'oncle Vernon lui indiqua le jardin de son gros doigt boudiné. Silencieux, Harry s'exécuta.

Tout en arrosant les plantes de la tante Pétunia, Harry réfléchissait, comme chaque jour, chaque heure, chaque seconde aux horcruxes. Avec le développement de sa magie, les horcruxes étaient au cœur de son immense et complexe problème. C'était les deux choses sur lesquelles il devait mettre l'accent. Alors il reprenait la liste dès qu'il était seul et revoyait inlassablement les lieux et objets que Voldemort avait eu en sa possession, ou était allé.

Dumbledore avant de mourir lui avait grandement facilité la tâche en lui détruisant la bague de Gaunt. Il n'aurait jamais pu la retrouver seul. En fait, tout le travail de recherche effectué par Dumbledore l'avançait énormément... S'il avait dut faire ça lui même, Voldemort aurait eu deux ou trois ans de plus de répit pour asseoir sa domination en Grande Bretagne... Quant au faux médaillon, ce n'était plus qu'une question de temps avant qu'il ne retrouve son ancien propriétaire. Il le sentait au fond de lui, comme une puissante intuition. Il avait lui même détruit le journal de Jedusort en deuxième année et ainsi, si leurs comptes étaient exacts avec Dumbledore, il n'en restait plus que 3 autres à trouver.

Tout à ses réflexions, Harry ne se rendit pas tout de suite compte qu'un hibou lui tournait autour, une lettre grossièrement pliée attachée à sa patte. Ce n'est que lorsque le hibou vint voleter à la hauteur de son visage en poussant un hululement retentissant qu'Harry sursauta et détacha en hâte la lettre qu'il tenait, tout en le chassant rapidement avant que son oncle ou sa tante ne le voit.

Il alla s'asseoir à l'ombre d'une haie parfaitement taillée et déplia lettre.

Cher Harry,

Je vais être bref et je m'en excuse mais le courrier n'est plus très sûr ces temps-ci, je suis sûr que tu le comprends. Comme tu le sais les protections magiques se désactiveront à 00h01, dès que tu auras atteint ta majorité. Nous viendrons donc te chercher vers 22h30, afin d'assurer ta protection et ton transfert vers un endroit sûr, ainsi qu'organiser le déplacement de ta famille.

Cordialement,

Arthur Weasley

Ps : Ron et Hermione ont hâte de te voir et t'embrassent affectueusement.

Harry refoula la boule qui se formait dans sa gorge et se força à respirer calmement de nouveau. Il faudrait donc qu'il parte de la maison avant 22h30… Avant l'arrivée de l'Ordre du Phénix… Avant l'arrivée de ses amis… La boule dans sa gorge se fit plus pressante, alors que l'image de Ron et Hermione se formait devant sa rétine. Il refoula sa tristesse en se levant rageusement. Remontant dans sa chambre sans passer par le salon, il déchira la lettre en petits morceaux et la mis à la poubelle.

Même jour 20h42

Après un rapide diner, Harry remonta dans sa chambre. Il avait déjà trié ses affaires et fait sa valise. Sa baguette l'attendait sur son lit, prête à servir dans quelques heures à peine.

Soupirant, il s'assit à son bureau, prit la plume et le parchemin qu'il avait préparés et commença à écrire.

A l'attention de l'Ordre du Phénix,

Vous ne me trouverez pas ici. Je suis déjà parti, au moment même où j'ai reçu la lettre qui me disait que vous veniez me chercher. Appelez ça un acte de folie, d'inconscience ou simplement d'immaturité, mais ma décision est prise. Dumbledore m'a confié une mission et je dois l'accomplir seul. Je vous demande donc de ne pas essayer de me retrouver. Je suis parti volontairement, c'est un choix que j'ai fait et je vous demande de le respecter.

Remus, je sais que tu seras parmi ceux qui viendront me chercher, et je sais aussi que malgré ta colère, tu comprendras ma décision, essaie de l'expliquer à ceux qui ne la comprennent pas, je pense en particulier à Ron, je t'en pris convaincs le de ne rien faire pour me retrouver. Je reviendrais vers vous tous une fois ma mission achevée et pas avant.

J'espère que tu me pardonneras, Remus, pour le souci que je vais probablement te causer.

Nous nous reverrons bientôt j'espère.

Faites attention à vous tous,

H.P

Les mains tremblantes il alla poser le parchemin bien en évidence sur son lit. Il avait mentit en disant qu'il était partit plus tôt dans la mâtiné, mais cela ferait croire aux membres de l'Ordre qu'il était déjà loin. Le plus dur restait à faire. Retournant à son bureau, la mort dans l'âme, il recommença à écrire.

Cher Ron, chère Hermione,

Je vous en supplie ne m'en veuillez pas. Je sais qu'en voyant Hedwige vous apporter cette lettre vous avez déjà compris. Vous avez déjà compris que j'étais parti sans vous, et que je ne reviendrais pas tant que la « mission » que Dumbledore m'a confiée ne sera pas achevée.

J'ai des centaines de choses à vous dire, pour vous rassurer, vous faire entendre raison, vous dire que j'ai fais le bon choix en partant seul, mais je sais que vous ne les écouterez pas, et je le comprends bien. Alors je ne m'attarderais pas là dessus, pour ne pas attiser la colère et la déception que vous ressentez certainement en ce moment...

Je vais simplement vous demander une chose, celle là même que j'ai demandée à l'Ordre du Phénix : n'essayez pas de me retrouver. Ceci est mon choix, ma décision, j'ai conscience de tous les risques que je prends et je sais que ce ne sera pas facile, mais je vous en pris, respectez ma décision. Essayer de me retrouver ne sera qu'une perte de temps, après tout vous savez très bien que je possède un objet immensément utile lorsqu'on désire être discret, de plus je suis certain que l'Ordre aura très vite besoin de vous, gardez vos forces pour quelque chose qui en vaut la peine, je vous en pris...

Hermione, toi qui comprends si bien ce que les gens veulent dire au fond d'eux même, alors tu sais, tu sais au fond de toi qu'il faut me laisser partir et que tu n'y peux rien. Convaincs Ron pour moi et empêches le de faire une bêtise.

Et toi Ron, ne soit pas trop en colère contre moi après la lecture de cette lettre, j'espère que tu me pardonneras et que tu comprendras que je ne peux qu'agir seul, pour le bien de tout le monde et surtout pour le votre.

Je suis sincèrement désolé pour le mal que je vous fais, croyez bien que cela est extrêmement dur pour moi également et que j'ai eu 2 mois entier depuis la mort de Dumbledore pour réfléchir à cette décision. Non, je ne pars pas sur un coup de tête. Oui, je me suis torturé l'esprit pendant ces 2 longs mois sans vous, à peser le pour et le contre. Et oui, je suis sûr que ma décision est la bonne.

Ron je te demande de garder Edwidge avec toi au Terrier, je lui ai donné l'ordre de ne pas revenir vers moi. Je ne pourrais pas vous donner de mes nouvelles après cette lettre, je sais que vous le comprendrez, je dois disparaître.

Je ne sais combien de temps nous serons séparés. Peut être quelques mois ou peut être bien plus. Sachez que vous restez au plus profond de mon cœur et que ces longs mois de séparations seront difficiles sans vous, qui me manquez déjà. Ceci n'est pas une lettre d'adieu, mais simplement une lettre d'au revoir.

Alors au revoir mes deux meilleurs amis, prenez soin l'un de l'autre,

Je suis désolé,

Harry

Sur les derniers mots Harry ne put empêcher ses larmes de couler. L'image de ses amis lisant cette lettre lui déchira le cœur. Il voyait Ron profondément en colère, Hermione en larme et cela ne fit que redoubler ses larmes. Pliant soigneusement sa lettre, il fit sortir Hedwige de sa cage. La chouette, sentant son désarroi, vint se poser sur son épaule, frottant affectueusement son bec contre la joue de son maître.

« Pardon Hedwige, mais je ne peux pas non plus t'emmener avec moi », lui murmura-t-il en la caressant doucement, « tu vas rester avec Ron et Hermione. Je sais qu'il n'y a que toi qui pourrais me retrouver mais s'ils te l'ordonnent, je te demande moi de ne pas le faire. » Sa chouette hulula doucement, comme pour lui signifier qu'elle avait comprit. Harry sourit tristement : « Merci Hedwige. »

Il jeta un œil sur son réveil. Il était maintenant 21h30, écrire ces lettres lui avait pris plus de temps qu'il ne pensait. Il fallait qu'il parte maintenant pour mettre un peu de distance entre lui et l'Ordre avant de pouvoir transplaner. Il se ressaisit. Essuyant ses larmes, il attacha sa lettre à la patte d'Hedwige : « C'est la lettre que tu dois porter à Ron et Hermione ma belle, » lui murmura-t-il, « attends simplement que j'ai quitté cette maison pour la leur apporter. »

Hedwige hulula doucement et mordilla une dernière fois le doigt de son maître, avant de s'envoler chasser en attendant l'heure où elle entamerait son voyage.

Harry ne perdit pas plus de temps. Il rassembla ses sacs et son balais, prit sa baguette sur le lit, une lettre froissée qui était posée sur son bureau et sortit pour la dernière fois de sa chambre. Il porta d'abord ses affaires dans l'entrée, puis se dirigeant vers le salon, sa baguette toujours à la main, il prit une grande inspiration devant la porte qui le séparait des Dursley. Il regarda sa montre, régla une alarme qui sonnerait dans une demi-heure. C'était le temps qu'il se laissait pour parler aux Dursley avant de partir et distancer autant qu'il pouvait l'Ordre du Phénix.

L'air décidé, il poussa la porte du salon. Les trois Dursley étaient avachis dans le canapé, devant une émission de télévision. Comme à leur habitude, ils ignorèrent Harry. Celui-ci passa devant le canapé et se dirigea droit sur la télévision qu'il éteignit directement, afin d'avoir leur attention. Lorsqu'il se retourna vers eux, l'oncle Vernon était déjà debout devant lui, son gros visage boursoufflé rouge de colère. Sans attendre, il commença à crier :

« - Espèce d'idiot ! Qu'est ce que tu crois être entrain de f… »

« - Tais-toi », le coupa Harry d'une voix froide et dénuée d'émotion.

Son oncle se tut sous l'effet de surprise. Mais cela ne dura pas bien longtemps. Rougissant de plus belle, si c'était possible, il reprit encore plus fort :

« - COMMENT OSES-TU ME… »

« - CA SUFFIT ! » cria Harry à son tour, « MAINTENANT TU TE TAIS ET TU M'ECOUTES », ajouta-t-il commençant à perdre patience.

Son oncle, comme frappé par la foudre recula d'un pas en voyant son neveu si menaçant tout à coup. Harry continua :

« - Je n'ai pas de temps à perdre avec vous. Je suis venu vous dire que je m'en vais et que vous devez vous en aller aussi. »

Les Dursley le regardaient les yeux exorbités.

« - Je n'ai ni le temps de vous expliquer pourquoi, ni l'envie de le faire, » enchaina Harry sèchement, « sachez juste que c'est la dernière fois que vous me voyez, car à minuit je serais majeur du point de vue du monde des sorciers et les protections qui entourent cette maison seront donc brisées. Vous avez donc deux solutions très simples : rester et mourir ou partir et sauver votre peau. »

La tante pétunia l'interrompit en balbutiant :

« Mourir ? M… Mais quelles protections, il n'y a pas de … enfin pas de m… Magie ici. »

Harry, agita la main d'un geste impatient :

« - Si, si, une histoire de sang, » commença Harry prenant un malin plaisir à les relier à quelque chose de magique, « comme la protection magique que ma mère m'a laissé en mourrant pour moi est active dans mon sang et qu'étant de la famille de ma mère tu possèdes le même sang qu'elle, alors la protection magique passe par toi », sourit-il, « mais je te l'ai déjà dit je n'ai pas le temps de parler. Des sorciers viendront ici à 22h30 pour tout vous expliquer et vous transporter ailleurs. Ils viennent également pour moi et je veux que vous leurs disiez que je suis parti ce matin s'ils vous posent la question. Compris ? »

Les Dursley ne répondirent pas, trop cgoqués pour pouvoir aligner deux mots. Harry soupira de lassitude :

« - Je prens ça pour un oui. Sur ce... »

Il tourna les talons et se dirigea vers la sortie mais son oncle, que le mouvement de son filleur avait fait sortir de sa torpeur, agrippa brutalement son bras et le tira vers lui :

« - Mon garçon il est hors de question que des gens de ton espèce viennent sous notre toit ce soir et toi tu ne vas nulle part ! »

Harry leva la tête vers son oncle :

« - Essais juste de m'en empêcher pour voir », fit-il menaçant, « et je t'assure que tu le regretteras. »

Derrière son oncle, Dudley émit un glapissement de peur et la prise de l'oncle Vernon se desserra progressivement autour du bras de son neveu.

L'alarme de la montre d'Harry retentit, faisant sursauter les trois Dursley.

Harry l'éteignit d'un geste impatient :

« - Je dois partir maintenant, souvenez vous de ce que je vous ai dit : je suis parti ce matin à 11h. »

Il ouvrit la porte du salon sortit, puis se ravisa au dernier moment et se tourna vers eux :

« - Au fait, j'ai posé un sort sur la maison comme ça je saurais si vous ne dites pas ce que je vous ai dit de dire. Et si ça ne se passe pas comme je veux que ça se passe, je vous retrouverai et je vous ferais payer ce que vous m'avez fait subir pendant 17 ans. Me suis-je bien fais comprendre ? »

Les Dursley tétanisés acquiescèrent et Harry claqua la porte de la maison pour ne plus jamais y revenir, avec un certain soulagement.

Il avait mentit bien sûr. Il n'avait aucun moyen de savoir si les Dursley mentiraient bien comme il leur avait dit de le faire, mais en leur faisant peur de cette façon il s'assurait que ce soit le cas. Se dirigeant vers la route il entendit hululer au dessus de sa tête. C'était Hedwige qui volait majestueusement au dessus de lui.

« A bientôt ma belle », lui dit Harry alors qu'elle s'éloignait.

Il la regarda un moment, puis sortant sa cape d'invisibilité, il s'enveloppa dedans, enfourcha son éclair de feu et s'envola à son tour dans la nuit.

Après 1h55 de vol, jugeant qu'il était assez loin, il s'arrêta, légèrement frigorifié malgré cette nuit d'été. Toujours sous sa cape, il s'assit par terre et sortit de sa poche la lettre froissée qu'il avait prise sur son bureau avant de partir. C'était une lettre de Dumbledore. Depuis le nombre de fois qu'il la lisait et relisait, Harry avait finit par la connaître par cœur. Mais pour se redonner du courage et patienter durant ces 5 dernières minutes avant minuit. Il la relu encore une fois.

Cher Harry,

Si cette lettre te parvient c'est que tout s'est passé comme je l'avais prévu. A l'heure qu'il est pour toi, je dois être mort. C'est étrange de te dire cela, alors qu'à l'instant où j'écris, je suis ici, dans mon bureau, encore bien vivant.

Saches avant toute chose que je devais mourir, Harry. Mon corps est entrain de mourir. Le maléfice puissant que renfermait la bague de Gaunt le jour où je l'ai détruite m'a atteint à la main comme tu l'as remarqué, et il est irréversible. Au début de l'année il s'étendait seulement sur ma main, mais maintenant il s'étend sur la moitié de mon bras. Et si je le laisse continuer, il atteindra mon cœur, inévitablement.

Me pardonneras-tu Harry, de m'être laissé mourir délibérément ? Mais je devais sauver une âme innocente et pure de l'horrible chose qu'est un meurtre. Je sais parfaitement que tu ne partages pas mon avis sur Draco Malfoy, Harry, mais je pense qu'au fond de toi tu sais que personne ne mérite ça.

Saches également que Severus Rogue est innocent. C'est moi-même qui lui ai demandé de me tuer, à la place du jeune Malfoy, Harry. Cette lettre lui servira de preuve contre sa culpabilité, le jour où les ténèbres de Tom Jedusort ne seront plus de ce monde et où il aura à répondre de mon meurtre. Je te demande donc de la conserver précieusement. Si tu as besoin dans ta mission de quelqu'un de puissant infiltré dans les ténèbres alors il est ton plus précieux allier et tu peux lui faire entièrement confiance.

Harry, tu dois continuer à tous prix ce que nous avons commencé cette année, tu dois détruire les horcruxes. Je t'ai dis tout ce que je savais au sujet de Tom Jedusort et j'espère que cela t'aidera dans ta tâche.

Crois-moi quand je te dis que je suis sincèrement désolé de ne pas pouvoir t'aider plus que ça. C'est un poids bien trop lourd pour un garçon de 17ans, même si tu le portes avec courage depuis ta naissance. Néanmoins c'est ton fardeau, ta destinée et tu l'as acceptée encore une fois, avec un courage dont peu de gens font preuve de nos jours. Voilà pourquoi, même mort, je vais t'aider une dernière fois comme je le peux.

J'ai détruit la bague de Gaunt avec un sortilège puissant. Mais comme tu vois je n'ai pas pu empêcher le maléfice qui protégeait la bague de me toucher. Ce sort que je croyais sûr, ne l'est finalement pas et même si je doute qu'à l'état actuel des choses tu puisses l'exécuter je te déconseille néanmoins de faire appel aux sortilèges pour détruire les horcruxes.

Je suis sûr que tu te rappelles avec quoi tu avais détruit le journal de Jedusort pendant ta deuxième année à Poudlard: du venin de basilic. C'est en effet l'un des quelques moyens de détruire un horcruxe. Tu vas donc devoir retourner à Poudlard incognito, mais je suppose que cela ne te poseras pas tellement de problèmes, j'en suis même certain.

Tu dois certainement te demander pourquoi tu reçois ces conseils par une lettre et non pas de vive voix, puisque comme tu l'as compris, à l'heure qu'il est ici, je suis toujours vivant…

Simplement parce que même si je me doute de ce qu'il va se passer, je ne suis pourtant pas certain que tout va se produire comme je le souhaite… Et tu te doutes bien que je ne peux pas t'expliquer comment je prévois ma mort, alors que je suis toujours vivant, tu ne m'aurais pas laissé faire.

Quant au conseil que je te donne pour détruire les horcruxes, je ne te l'ai pas dit auparavant car je n'ai jamais testé ce moyen de destruction moi-même. Même si je pense qu'il est sans risques je n'en suis pourtant pas certain. (Le journal de Jedusort que tu as détruit par ce moyen, n'était pas un horcruxe ordinaire, il a été le premier horcruxe de Voldemort, il contenait une plus grosse partie de son âme. Placer un maléfice puissant qui empêche la destruction de cet horcruxe aurait été trop risqué.) Tant que j'étais vivant je ne pouvais pas te laisser courir le moindre risque inutile, mais maintenant que je ne suis plus là, tu vas devoir te fier à mes dires et mes suppositions encore une fois.

Enfin, quant à l'innocence de Severus Rogue, je ne peux l'écrire dans mon testament ou sur un parchemin que j'aurais laissé sur mon bureau à Poudlard car à partir du jour où je serai mort -cela me désole- mais Poudlard ne sera plus un endroit sûr. Mon bureau sera certainement fouillé et mon testament ouvert par le ministère de la magie, qui comme je l'imagine malheureusement tombera probablement sous peu, sous le joug de Lord Voldemort, jusqu'à ce que tu y mettes un terme. Si je faisais une telle chose le statut d'espion pour l'Ordre de Phénix de Severus serait irrémédiablement compromit et sa vie serait mise en danger.

Harry, laisse moi te donner un dernier conseil. Tu dois prendre ton temps dans cette mission, je sais que tu exècres profondément laisser trainer les choses et ne pas agir, mais dans cette situation tu vas devoir apprendre à réfléchir longuement avant de tenter quoi que ce soit. Ce n'est pas une mission facile. Le chemin qui mène aux horcruxes est miné, plein de magie noire et de créatures abominables. Si tu dois retenir quelque chose de cette lettre alors retiens cela Harry. Tu ne dois pas te précipiter et ne suivre que ton instinct comme tu l'as toujours fait jusqu'à présent. Non. Peu importe que cela prenne trois mois ou trois ans, peu importe le nombre de morts, Harry, en prenant le temps d'agir correctement, tu limites le risque d'être découvert par Voldemort et tu t'assures que le jour où tu viendras mettre fin à son règne, alors tout aura été pensé et aucun imprévu ne pourra te dévier de ta route.

Pardonnes-moi Harry, de ne te laisser que de vagues conseils et une liste exhaustive d'objets et de lieux où chercher, mais je n'ai pas plus à t'offrir à mon grand regret. Mais par-dessus tout, pardonnes-moi de te laisser seul dans cette difficile mission.

Bonne chance Harry,

Adieu

Albus D.

Harry serra le poing autour de la lettre. Elle lui laissait toujours les mêmes sentiments à chaque lecture : déception, regrets, amertume et malgré tout, espoir et confiance. Il avait retenu malgré lui, le conseil de Dumbledore. Il ne devait pas se presser. Il devait faire les choses méthodiquement, dans l'ordre. Ainsi, sa première étape serait d'aller récupérer le moyen de destruction des horcruxes à Poudlard.

Il jeta un coup d'œil à sa montre : 00h01. Ca y est il était majeur. Il pouvait faire de la magie sans peur de se faire repérer par le ministère. L'estomac contracté et la gorge serrée, il rétrécit son balais et son sac, les mis sans sa poche, vérifia que sa cape d'invisibilité le couvrait entièrement, puis après une longue expiration il transplana à Pré-Au-Lard.

A suivre...


Voilà, fin du premier chapitre ! J'espère que vous avez aimé, il ne se passe pas grand chose dans ce chapitre, mais en même temps ce n'est le premier :p. Le suivant sera déjà plus dynamique et s'intitulera : Colères et nostalgie :). A la semaine prochaine ^^

Des impressions, sentiments, critiques, hypothèses peut-être ? =p