DISLCAIMER : aucun personnage ou quoi que ce soit d'autre ne m'appartient. Tout revient à Stéphenie Meyer.

Voilà ma troisième fanfiction sur Twilight, j'ai hésité longtemps à la mettre depuis que je l'ai commencé il y a quelques semaines. Parce que j'écris une autre fic 'Parce que tu m'as quittée', et aussi parce que j'ai conscience qu'il s'agit d'un thème qui a déjà été traité plusieurs fois…Mais comme on m'a dit (merci Demoisel), une même base de travail n'est jamais travaillé pareil selon l'auteur ! Alors voilà un aperçu, dites-moi ce que vous en pensez.

Bonne lecture.

1-Lycée de Forks

« Bella, Bella, debout ma chérie »

La main fraîche de Renée se posa sur mon front, et je me reculai comme électrocutée. J'ouvris les yeux, et croisai ceux de ma mère, pleins d'amour et d'inquiétude pour sa fille. « Chérie, tu vas être en retard ton premier jour de rentrée si tu ne te lèves pas »Continua-t-elle, en retirant ses mains de mon lit. Elle savait que je ne supportais pas les contacts.

J'hochai la tête, et retirai les draps de sur moi avant que ma résolution ne disparaisse. La résolution du jour : faire semblant d'être enjouée à l'idée de rencontrer de nouvelles personnes.

Debout au pied de mon lit, je savais déjà que j'allais échouer, comme tous les jours.

Je levai la tête vers ma fenêtre, dans cette minuscule chambre, dans cette minuscule ville de Forks, le 'trou du cul du monde', et vis la pluie tomber dure contre mon carreau. Le médicament pour dormir que j'avais pris la veille avait fait son effet, je n'avais rien entendu de la nuit. Et encore moins mon réveil. C'était pour ça que ma mère avait du monter me chercher. Cette pensée me ramena à cette journée. Foutue journée où j'allais devoir faire face aux regards inquisiteurs de mes nouveaux camarades de dernière année de lycée, et aux cours les plus ennuyeux qu'on ait jamais inventé. J'étais sûre qu'ils avaient été inventés rien que pour moi…

« Bella »M'appela ma mère du rez-de-chaussée.

Je soupirai, je n'avais plus le choix. Je sortis de ma chambre, emportant avec moi un jean et un pull pour aller me préparer.

Dix minutes plus tard, je sortais de la salle de bain, et descendais à la cuisine avaler une tartine de pain frais et un chocolat chaud. J'y croisai Charlie qui me lança un signe de tête gêné avant de partir au travail. Il était le shérif de cette ville, et je me demandais bien ce qu'il pouvait faire à part réprimander les jeunes qui s'amusaient à rouler trop vite dans les rues, ou rendre visite aux vieillards du coin pour vérifier qu'ils étaient toujours en vie.

Enfin, je fus prête. En quelque sorte.

J'enfilai mon manteau, enroulai une écharpe autour de mon cou gracile, relevai mes cheveux ternes en une queue de cheval et rejoignis ma mère dans sa voiture. Une vieille Volkswagen bleue que je détestai par sa couleur, et son comportement très capricieux.

« Bien dormi ? »Me demanda-t-elle, son sempiternel sourire léger aux lèvres.

« Mouais »Fut la seule réponse que je lui accordais avant de m'intéresser au paysage. Et finalement, me complaire dans l'observation de mes mains. Tout était si vert, je détestais cela autant que la ville. Comment avais-je pu accepter que ma mère me traine ici ?

'Peut-être parce que tu n'en as plus rien à faire' Proposa une petite voix dans ma tête. Je soupirai avec force. Ce que je pouvais détester ma vie !

« Nous y voilà »Fit ma mère en garant sa voiture sur le bas côté. Je relevai les yeux sur le décor, et découvris toujours du vert, mais au milieu, un bâtiment en brique, comme les autres dans cette ville, où un panneau indiquait 'Lycée de Forks'.

Je soupirai encore plus en voyant que les élèves se tournaient vers la nouvelle voiture, et donc la nouvelle venue. Moi.

« Bonne journée ma chérie »Me salua Renée alors que je claquais la portière.

Je réajustai la bandoulière de mon sac, tirai sur mes manches, et vérifiai mes protège-poignets. Et le temps sembla s'arrêter.

J'entendis des pneus crisser, et un capot de voiture grise pointa le bout de son nez à quelques centimètres de moi. Je relevai les yeux, étonnée, et reconnus une Volvo grise. Les personnes dans l'habitacle semblaient stoïques, et me regardaient comme si je venais d'une autre planète.

Je croisai les yeux dorés du conducteur, et frissonnai devant le froid qu'il y avait en lui. Je le dévisageai au même titre que lui et les autres le faisaient avec moi, et vis qu'ils avaient la peau blafarde, bien plus que la mienne, ce que j'aurais cru impossible, les yeux bruns dorés, et qu'ils étaient d'une beauté à couper le souffle. De vrais dieux et déesses.

La sonnerie de début du cours me ramena à la réalité, et je réalisai que tous les élèves étaient partis avant cet incident. Je regardai une dernière fois celui qui avait failli m'écraser et m'éloignai, toujours aussi calme, ou amorphe, selon les avis, que lorsque j'étais descendue de la voiture de ma mère.

Je savais que j'étais en retard, mais je ne me pressai pas pour autant. Je poussai la porte d'entrée, et suivis les indications des panneaux pour trouver le bâtiment de l'administration. C'était sur ma droite, au bout d'un long couloir.

La vitre laissait voir une salle dans laquelle une femme aux cheveux grisonnants attachés en chignon stricte était penchée derrière un comptoir. J'entrais et me présentai

« Bonjour, je suis la nouvelle, Isabella Swan »

La femme releva la tête, un sourire avenant aux lèvres.

« Bonjour, nous vous attendions plus tôt…Venez par ici que je vous fournisse votre emploi du temps, et un plan de l'établissement… »Elle se repencha sur ses papiers, les éparpilla, en fit tomber par terre, le tout en maugréant 'qu'elle les avait bien vu quelque part, ces papiers !' Enfin elle les dénicha, me les présenta comme un trophée, et me souhaita une bonne journée.

Je souris comme on l'attendait de moi, et ressortis.

Génial ! Le premier cours de la journée : mathématiques.

J'étais tentée de repartir à pieds, puis me raisonnai. Sécher la première heure de cours n'était pas des plus indiqué pour bien commencer.

« Oh ! Et puis de toute façon ! »Murmurai-je en me dirigeant vers la salle.

Devant la porte, je respirai à fond et frappai enfin. On m'intima d'entrée avec une voix grave et dure. Je pris note que le professeur n'était pas commode, et pénétrai la pièce. Toutes les têtes se tournèrent vers moi, et une en particulier. Je l'avais vue sur la place passager de la Volvo grise, elle me regarda et sembla sourire en croisant mon regard. J'abaissai les yeux rapidement, et me dirigeai vers le bureau du professeur qui attendait que je bouge.

« Bonjour, je suis la nouvelle »Annonçai-je en tentant de soutenir son regard.

« Et en retard ! »Répondit-il en me désignant le fond de la salle pour prendre un siège. Je traversai la salle le plus discrètement possible, et parvins rapidement à ma place, qui par manque total de chance, était à côté de celle de la passagère de la Volvo. Je m'installai et reprit où il en était : la trigonométrie.

J'étais abattue d'avance.

L'heure passa lentement, à tel point que je pensais qu'on s'amusait à retarder l'horloge à chaque fois que l'aiguille avançait. A quelques minutes de la fin de l'heure, je ne tenais plus devant tous les regards de mes nouveaux camarades. Chacun se détournait pour m'observer, et je savais qu'ils parlaient tous de mon apparence. Ils détaillaient tous mes mains fines, mon regard noisette sans importance, mes cheveux châtains pour lesquels je ne dépensais pas plus que le stricte minimum, et ma peau pâle alors que je venais de Phoenix, en Arizona, donc une région du pays où le soleil était pratiquement toujours au rdv. Je finis même par détacher mes cheveux pour les laisser tomber sur mon visage. Mais ma voisine, celle de la Volvo, ne détachait pas ses yeux bruns dorés de moi, j'étais analysée et sous pesée par cette petite brune aux cheveux courts coiffés en piques, et j'en étais mal à l'aise.

Quand enfin la sonnerie retentit, j'emportai avec moi mes affaires le plus rapidement possible, et réajustai à nouveau mes protège-poignets, par habitude.

Derrière moi, je sentis tout le monde fixer mon dos, mon maintien de sportive amatrice, et j'entendis qu'on parlait encore de mon air abattu et défaitiste. Beaucoup racontait mon entrée en cours à peine une heure plus tôt, d'autres émettaient des hypothèses quant à ma vie et au style de fille que je pouvais être. Et moi je n'avais qu'une seule envie : celle de crier et de m'enfuir à toutes jambes pour me réfugier dans un désert.

Ma deuxième heure de cours était de l'anglais. Une matière où je me débrouillais pas mal. Je me présentai à nouveau au professeur, miss Nigel et m'installai en bout de rangée, un bloc note sur la table, un crayon en mains. Le cours commença immédiatement sur une tragédie de Shakespeare, je m'y intéressai et la séance passa comme une minute.

Je me levai avec joie et panique. Il s'agissait de la pause de récréation et je savais que j'allais essuyer un ouragan d'interrogations. Lentement, je me dirigeai d'abord vers le casier qu'on m'avait attribué et alors que je déposai le manuel de trigonométrie, je sentis qu'on m'observait intensément. J'aurai du être habituée à être détaillée en arrivant comme cela en cours d'année, mais cette sensation était intense, comme lorsque la passagère de la Volvo m'avait regardée en début de matinée.

Je me retournai d'un bloc et croisai les yeux bruns dorés de la famille de la Volvo. La fille blonde semblait agacer par la pose qu'ils avaient tous devant moi, instinctivement je me dis que je l'aimais bien, juste parce qu'elle ne s'intéressait pas à moi. Le grand gars qui la tenait dans ses bras avait un air amusé et ses cheveux bruns étaient coupés courts à la militaire, je frissonnai d'effroi en le voyant. La fille aux cheveux en pique me souriait toujours, et tenait par la main un blond à l'air coincé. Enfin, je découvris les sourcils froncés et inquisiteurs du conducteur. Je restai un temps comme hypnotisée par lui, puis la voix d'un garçon à mes côtés me ramena à la réalité.

« Salut, Isabella »S'enthousiasma le jeune homme, un brun un peu excentrique. « Moi c'est Eric »Il posa une main à côté de moi sur le casier, je me reculai d'instinct et vis qu'il s'étonnait de cette réaction.

« Bella »Corrigeai-je. Je le regardai dans les yeux et me rendis compte que d'autres élèves arrivaient. Deux filles brunes et un autre blond. Je cherchai un moyen pour esquiver, mais ils se postèrent devant moi immédiatement. Je rabaissai avec panique mes protège-poignets, et tentai de paraître agréable. C'était ce que ma mère attendait de moi, et ça faciliterait surement mon insertion dans cet établissement, m'étais-je dit plus tôt. Mais je savais que ce n'était pas ce que je voulais. Si on m'oubliait, je n'y voyais pas d'inconvénient.

« Hey ! Isabella Swan ! »S'extasia le blond. Avant que je ne parle, Eric le reprit

« C'est Bella »

Le blond le regarda, perturbé d'avoir été rabroué.

« Et bah moi c'est Mike Newton »Ajouta-t-il, un sourire qui se voulait séducteur aux lèvres. Je retins un frisson de dégout et hochai la tête. « V'là Jessica et Angela »Présenta-t-il les deux filles qui l'accompagnaient.

Je lançai un regard rapide à chacune d'elles. La première paraissait être accro aux potins, rien qu'à la manière dont elle me souriait et me soupesait. Une fois de plus je voulais m'enfuir.

« Bienvenue, Bella »Me sourit gentiment la seconde en remontant ses lunettes sur son nez, d'un geste timide. J'esquissai un sourire léger envers elle. Angela, si je me souvenais bien, était discrète, et je reconnus qu'elle me parut sympathique.

« Alors, comme ça tu viens d'Arizona ? »M'interrogea Mike.

J'hochai la tête, gênée d'être au centre d'autant d'attention.

« Tu es plutôt pâle »Critiqua Jessica, même si elle portait un sourire faux aux lèvres.

« Mouais »Répondis-je. Je pris alors l'initiative de faire un pas vers l'extérieur du bâtiment. Prendre l'air me ferait du bien et me changerait les idées. Du moins, je l'espérai.

Mais les quatre élèves me suivirent, posant mille questions sur ma vie et mon emménagement. Je ne répondis pas à la plupart d'entre elles, ou par de simples haussements d'épaules. Et je vis les regards entendus que Mike et Jessica échangeaient à intervalles réguliers. Je serrai les poings et croisai les bras sur ma poitrine, appuyée à une table de dehors. Ils finirent par ne plus tenter de m'intégrer à la conversation, et j'en étais ravie.

« Tu as quoi maintenant comme cours ? »Me demanda Angela gentiment. Je la regardai, surprise, puis regardant mon emploi du temps, révélai que j'avais sport. Elle sourit, et les autres se tournèrent à nouveau vers moi.

« Tu es douée en sport ? »S'enquit Eric.

Je ne répondis pas. Je conclus que j'étais dans leurs cours.

Je posai mon sac sur mon épaule, et les suivis au gymnase.

Là je rencontrai d'autres élèves et amis du groupe avec lequel j'arrivais.

« Mike ! Prêt à prendre ta raclée ! »Lança un grand noir, plutôt bien bâti. « Eh ! Tu dois être Isabella ! »Sourit-il.

« Bella »Rectifiai-je.

« Tyler »Se présenta-t-il avant de retourner son attention sur le défi que lui lançait Mike.

« Les mecs, franchement ! »Jessica leva les yeux au ciel et se dirigea vers le vestiaire.

Je me présentai au professeur, un homme d'une trentaine d'années, très beau garçon avec des yeux verts magnifiques. Sa femme, puisqu'il avait une alliance, était vraiment chanceuse. Un frisson m'envahit à cette pensée. Et je me sentis pâlir.

« Ca ne va pas mademoiselle ? »Me demanda le professeur en repérant mes tremblements.

'Comment veux-tu que ça aille, abruti !'Pensai-je, l'estomac au bord des lèvres.

Je secouai la tête avec le peu de forces qui me restait et fonçai aux toilettes, la main sur la bouche.

Les spasmes se passèrent rapidement, mais je me relevai avec un goût horrible dans la bouche, des papillons devant les yeux, et les jambes flageolantes. On frappa à la porte avec inquiétude, et j'entendis la voix d'Angela

« Bella ? Est-ce que ça va ? »

Pourquoi n'avions nous pas des phrases qui aient plus de sens dans ces cas là ? Franchement, on voit quelqu'un malade, et on trouve quand même le moyen de demander 'si ça va' !

« Je sors dans deux minutes »Assurai-je en me rinçant la bouche, et passant un peu d'eau froide sur mon visage.

Je me regardai dans la glace, et évaluai les dégâts. Bon sang, j'étais verte, mes pupilles dilatées, et mes bras et jambes tremblaient d'autant plus.

Je décidai vite de ce que je voulais faire. Je me redressai en quérant mon équilibre et ouvris la porte. Le vestiaire était vide, je pris mes affaires et sortis en direction de la porte.

« Mademoiselle, je peux savoir où vous allez comme ça ? »M'interpella le professeur. Je me tournai, la main sur la poignée

« Je m'en vais »

Et la porte était déjà refermée sur moi avant qu'il ne puisse dire quoi que ce soit.

Heureuse d'avoir échappé pour deux heures aux autres, je m'installai dans la cour à une table à l'écart, sous les arbres de la forêt qui m'entourait et posai ma tête sur mes bras croisés.

Je me moquai qu'on prévienne Renée. Elle n'avait pas le droit de m'obliger à ça. Ca étant participer aux cours, être agréable avec tout le monde…En un mot m'intégrer.

Pas après ce que j'avais vécu.

NOTE : et bien j'attends vos reviews avec impatience…Qu'ils soient bons ou mauvais, d'ailleurs.

Merci de m'avoir lu.