Titre : White Day

Genre : Romance / Humour

Auteur : Yaoi-no-ongaeshi (Tsukiyo)

Disclaimer : Les personnages appartiennent à Shungiku Nakamura.

Résumé : Pour le White day, les trois couples ont décidé de partir dans un ryokan. L'arrivée au temple et la vérité sont imminentes.

Note : Je suis vraiment vraiment vraiment VRAIMENT désolée de ne pas avoir posté plus tôt... j'ai eu de nombreux soucis et en plus de tout cela, mon ordi m'a lâchement abandonné T_T. Je viens de retrouver ce chapitre dans ma boîte mail ! ^^ C'est le White day aujourd'hui et je râlais depuis quelques temps de ne plus avoir le temps d'écrire, en plus d'avoir perdu les chapitres mais oh miracle grâce à ma manie à m'envoyer les chapitres par mail ! TADAM !

Je vous remercie pour toutes vos reviews qui m'ont fait extrêmement plaisir et je suis vraiment désolée de ne pas avoir répondu . Et encore désolée à celles qui ont attendu la suite si longtemps...! J'ai commencé cette histoire alors que j'avais" plus ou moins" le temps et à présent je suis complètement débordée par les cours et tt... Les idées ne manquent pas mais le temps lui si. (Je suis toujours à la recherche d'une salle du temps, si vous en trouvez une, prévenez-moi XD.

Voici le chapitre 8, il a été écrit il y a tellement longtemps, que je ne sais même plus ce qu'il contient ! XD . Hahaha !

Bonne lecture !

Amour et questions.

Dans un temple à Kyoto, les oiseaux chantonnent au calme dans les branches des érables lorsqu'un cri d'horreur retentit dans la forêt et les fit s'envoler brutalement vers un lieu plus sûr. Quoi de plus serein qu'un temple mais ce n'est plus le cas lorsqu'une terrible vérité est découverte… Misaki avait crié si fort qu'il avait effrayé les oiseaux des alentours et fit se retourner le moine, Miyagi et Usagi-san qui étaient plus à l'écart.

Usagi-san avait l'habitude des fantaisies de Misaki mais dans un tel endroit il en fut surpris, qu'avait encore raconté Hiroki au petit ?

Il s'approcha donc du groupe et procéda à l'interrogatoire :

- Que lui as-tu encore raconté Hiroki ?

- QUOI ? Mais pourquoi penses-tu que je sois responsable ?

- Le petit est impressionnable et tu ne fais rien pour lui montrer le contraire.

« Comment ? Était-ce vraiment l'image que je donne à Usagi-san ? Un petit naïf et peureux qui ne sait rien faire seul et doit sans cesse être assisté ? »

- Il ne m'a rien fait Usagi-san ! C'est moi qui ais réagit de manière excessive, ça ne se reproduira plus !

Misaki avait prononcé ces phrases en tremblant, c'était la première fois qu'il tenait tête à Usagi-san et voulait s'affirmer. Il ne voulait plus sans cesse être le petit que l'on protège et ce qui avait été confirmé par les dires du Démon. C'était à lui à présent de prendre soin d'Usagi-san autrement que par les tâches ménagères. Il devait devenir quelqu'un en qui il pouvait compter. L'écrivain lui avait déjà trop donné et il avait vécu une année dans l'illusion qu'il s'en sortait seul…

Le changement de « personnalité » de Misaki surprit tout le monde, Usagi-san en était resté hébété mais c'est surtout Misaki lui-même qui n'en croyait pas ses oreilles. Comment avait-il trouvé le courage de dire cela ?

Les aliens auraient-ils activé sa fonction « courage », si c'était le cas, il devait en profiter et faire tout ce qu'il n'avait jamais osé, la première étape était de parler à Usagi-san d'autres choses que de romans, ménage et cuisine… Parler de ses sentiments… Le courage s'enfuit lorsqu'il fut question d'ouvrir son cœur. On avait beau dire que le courage était issu du cœur, il ne pouvait pas s'accorder parfaitement au partage des sentiments.

Misaki, droit comme un piquet et tremblant encore de son courage inattendu, vit Usagi-san s'éloigner et rejoindre le lieu de prière.

Un silence pesant s'était installé autour du groupe et Misaki continuait de trembler mais cette fois-ci les tremblements étaient dus à la volonté de retenir les larmes qui voulaient se précipiter sur ses joues. Pourquoi Usagi-san avait-il réagit ainsi ? Habituellement il aurait rit de son comportement et l'aurait taquiné, testant son changement d'attitude. Pourquoi n'avait-il rien fait ? Il s'était contenté de le regarder un instant et de faire un signe de la main au groupe avant de s'éloigner. Il ne l'avait même pas touché, ses mains froides n'avaient pas effleuré ses mèches de cheveux, il n'avait rien senti à part ce froid qui s'emparait de son cœur.

Était-ce dû à la présence des autres ? Non, il ne prêtait jamais d'attention à ceci, alors pourquoi ?

Le monde autour de lui semblait se désagréger, tout devenait flou, les sons étaient déformés, plus rien n'arrivait jusqu'à lui; Misaki était dans un tourbillon de sentiments qui lui lacéraient le cœur. Des taches noires avaient envahi son champ de vision et finirent par le rendre complètement aveugle. Le noir l'aspira et l'emporta dans une chute violente. Son corps le lâchait, son cœur le tiraillait et toute douleur disparut un moment.

Lorsque l'obscurité l'avait laissé retourné à la surface, il reconnut les yeux violets et inquiets d'Usagi-san penchés au-dessus de lui, ainsi que ses compagnons de balade.

- Comment te sens-tu Misaki-kun ?

C'était la voix du gentil médecin, que lui était-il arrivé ?

- C'est la deuxième fois que tu t'évanouis ainsi.

* Quoi ? *

Ses sens revenaient doucement et il était encore dans cet état cotonneux, il mit un instant avant de comprendre la situation et s'en sentit gêné.

- Nous devrions rentrer, peut-on le déplacer Kusama-sensei ?

- Laissez-moi l'examiner un instant, répondit le médecin.

L'échange était sérieux et soulignait le ton professionnel des deux adultes, Misaki avait de la chance.

Usagi-san s'éloigna un peu et laissa le médecin faire son travail. Misaki le suivit du regard, il avait l'air si distant depuis quelques temps...

- Tu n'as rien, peux-tu te lever ?

Le jeune hocha de la tête et obéit, Shinobu s'empressa d'aider son nouvel ami à tenir debout. Miyagi sentit une pointe de jalousie dans son cœur. C'était ridicule mais c'était ainsi, l'amour était de toute façon ridicule. Il s'en voulut de penser ainsi et finit par rejoindre son jeune amant et l'aida.

Toutes ces personnes autour de lui, donnait à Misaki l'impression d'avoir une grande famille, il sourit mais le perdit vite lorsqu'il pensa que sans Usagi-san cela n'avait plus le même goût.

Alors que Nowaki surveillait les déplacements de Misaki, aidé par les deux acolytes, Hiro-san s'approcha de lui et lui demanda des nouvelles du jeune étudiant.

Avec son éternel sourire, il répondit que tout allait bien, volant au passage un baiser à son amant avant de partir à grands pas vers son patient. Les foudres de Hiro-san étaient à redouter.

Criant et pestant le plus calmement possible pour ne pas subir la colère du dieu du temple, le démon Kamijyou se dirigeait vers le groupe lorsqu'il aperçut Usagi-san près de la grande cloche regardant d'un air vague le bois du mur.

Jamais il n'avait vu son ami si perdu dans ses pensées, Akihiko avait toujours un air détaché mais jamais aussi perdu.

- Tu as l'air encore plus bizarre comme ça, dit le démon.

Son ami d'enfance ne lui répondit pas, Hiro-san fronça un peu plus les sourcils jusqu'au possible et réfléchit rapidement, était-ce dû au jeune Misaki ou aux...Aliens ?

Les yeux ronds et emplis de colère, il comprit le grand danger de ces êtres d'un autre monde. Il attrapa son ami par les épaules et lui dit d'un ton plein d'espoir :

- Ne t'inquiètes pas Akihiko, je t'aiderai !

Le concerné ne comprit pas les paroles du brun mais la remercia, il l'avait interrompu le fil de ses pensées et ramené dans la réalité.

Alors que l'écrivain demanda à rester seul, le professeur un peu réticent, se dirigea tout de même près du groupe où le moine donnait quelque chose de sucré pour que Misaki se sente mieux.

- Kamijyou !

Le Professeur Miyagi l'avait interpellé et l'invitait à venir déguster les pâtisseries mais voyant les yeux brillants de Nowaki il décida de les accepter et de les donner à son amant qui en sourit de bonheur. Enfant, Nowaki n'avait pas toujours eu sa part de sucreries et il rattrapait un peu tout ce qu'il n'avait pas eu l'occasion de goûter, pour sa plus grande joie et au grand (pseudo)désespoir de Hiro-san.

- On a de la chance d'avoir un médecin parmi nous, n'est-ce pas Misaki-kun ? Dit le Professeur Miyagi en lançant un clin d'oeil à Kamijyou.

Ce dernier fut prêt à répliquer lorsque son chevalier vint à son secours.

- Ce n'est pas grand chose, Misaki-kun va mieux maintenant et nous allons rentrer pour qu'il se repose le plus possible.

Miyagi s'approcha de sa victime et lui donna quelques coups de coude taquins en lui murmurant d'un ton mielleux :

- Qu'il est adorable ton petit ami !

- Laissez-le tranquille Professeur Miyagi ! Les ondes meurtrières commençaient à s'amasser autour du démon.

Devant ce tableau si enfantin, le moine ne put s'empêcher de sourire et de citer une petite phrase pleine de sagesse :

- Vous avez la chance d'avoir autour de vous des gens qui tiennent à vous et font tout pour votre bien être, n'oubliez pas de les remercier et de les aimer.

C'est à ce moment que choisit Usagi-san pour revenir auprès du groupe et que son regard croisa celui de Misaki à l'entente des paroles du moine.

Chacun interpréta cette phrase dans le contexte de leurs problèmes.

- Oui j'ai de la chance, sans lui je n'aurais jamais eu le courage de réaliser mes rêves et de devenir médecin, même si la route est encore longue, je serais éternellement reconnaissant envers Hiro-san. Le remercier et l'aimer plus encore, qu'il le voit, c'est ce que je voudrais..

- Si je ne l'avais pas rencontré, j'aurais été agressé, violenté; j'aurais été impliqué dans des bagarres et des procès. Sans lui je n'aurais pas connu ce tumulte et ce calme dans ma vie. Le remercier et l'aimer ? Ma cuisine laisse à désirer, je ferai des progrès pour lui montrer tout mon amour !

- Grâce à lui j'ai pu poursuivre mes études et soulager cette peine; je ne suis plus poids pour mon frère mais le suis-je devenu pour Usagi-san ? Je ne le remercierais jamais assez pour tout ce qu'il a fait et continue de faire pour moi. Je le remercie en faisant de simples tâches ménagères, je voudrais tellement faire plus... L'aimer, je ne suis pas encore sûr de mes sentiments mais si c'est ce que mon cœur renferme alors je vais essayer de lui transmettre ce sentiment...

- A ce niveau ce n'est plus de la chance c'est un miracle, mon sale caractère ne l'a pas rebuté au contraire il est adorable. Il ne cesse de faire des choses pour me faire plaisir, de me faciliter les choses et moi je ne sais pas m'exprimer comme lui. Je maudis cette fichue fierté et j'espère pouvoir la détruire et montrer un peu plus tout l'amour que renferme mon cœur. Sous cet air démoniaque, je ne suis qu'un idiot égoïste qui rêve d'amour...

- Je l'ai rencontré alors que je ne croyais plus à l'amour, il a changé ma façon de penser; m'a apporté un peu d'espoir. J'avais enfoui mes sentiments au fond de mon cœur. Je suis maladroit, j'ai peur, je suis comme un adolescent face à l'amour, mon cœur s'était arrêté de battre, je ne suis plus un adulte lorsqu'il s'agit d'amour. Il est plus mature qu'il n'en a l'air, comment pourrais-je lui montrer qu'il est plus qu'une amourette, que je le remercie de m'avoir libéré de cette prison, que... je l'aime...

- Misaki est l'être le plus précieux que j'ai; la seule personne qui peut avoir un réel impact sur ma vie et ma façon de penser. Il est apparu dans ma vie et a tout changer, je ne sais pas ce que je ferais sans lui à présent. Je le remercie de toujours être là pour moi, de toujours être à mes soins et je l'aime, plus que tout. Je lui montre dans une façon un peu étrange à son goût mais je ne sais pas comment m'exprimer. J'ai beau écrire des romans lorsqu'il s'agit de mes sentiments, ce n'est plus aussi simple. Misaki...

Alors que tous étaient plongés dans leurs réflexions, le son du gong retentit et annonçait l'arrivée d'autres visiteurs. Il était temps de rentrer.

Tout comme pour l'aller, le retour fut calme et chacun pensait à l'autre, jusqu'à ce qu'Usagi-san reçoive un appel de Aikawa-san qui la félicitait et remerciait d'avoir pour la première fois fini les manuscrits si rapidement avant le délai.

Misaki et Hiro-san écarquillèrent les yeux, le moine leur avaient fait oublié leur mission : « Sortons les aliens de la tête d'Usagi ! »

Les deux agents secrets, enfin l'expert en alien et le prince se jetèrent un regard de défi et de complicité au bon accomplissement de la mission.

Nowaki les regardaient avec affection tandis que Shinobu fixait Usagi-san et essayait de découvrir les traces plus sérieuses de son mal. Miyagi, lui, sentait un rival en Usagi-san que Shinobu dévisageait. L'écrivain ne se doutait de rien et restait perdu dans ses pensées.

Quelle drôle de scène, dans cette marmelade de sentiments, de peur, de jalousie, de paranormal et d'amour. C'est ainsi qu'ils retournèrent à l'auberge, essayant d'attirer l'attention de leur « cible » .

Le retour passa relativement vite, chacun perdu dans ses pensées. L'aubergiste les accueillit et leur demanda s'ils voulaient dîner dans quelques instants. Le temps d'aller profiter un moment du onsen privé et le repas allait être servi.

Pour Shinobu et Miyagi, le retour à la chambre fut l'occasion de discuter de la journée. Le professeur était curieux de savoir ce que le moine lui avait dit. Il semblait tendu d'en connaître le contenu.

- Malheureusement pour toi, le destin est quelque chose d'inéluctable, je ne sortirai pas aussi facilement de ta vie que ça, dit le jeune terroriste de façon taquine et provocatrice.

- Ouf...

Miyagi avait soufflé son soulagement. Même si le moine avait pu apaiser sa peur et celle de Shinobu, il gardait une appréhension du futur. Les cicatrices ne se ferment jamais complètement et celles dans son cœur avait touché tout son être. Shinobu avait beau être son baume, il n'en était pas encore immunisé et ne le serait peut-être jamais.

Lorsqu'il prit pleinement conscience de Shinobu sur sa vie et son être, il s'approcha de son terroriste et l'enlaça. Il connaissait ses sentiments pour le jeune mais ce n'est qu'à cet instant qu'il voyait tout ce qu'il avait parcouru. Jamais il n'avait autant vécu durant ses années que depuis qu'il connaissait Shinobu. Était-ce un ange déguisé en terroriste ? Et c'était la question de son départ après mission qui l'effrayait; dans toute histoire, l'ange finissait par s'en aller.

- Laissez-le moi s'il vous plaît... murmura Miyagi.

- Qu-quoi ?

Shinobu s'était reculé afin de demander le sens de ses mots mais Miyagi l'en empêcha en scellant leurs lèvres. Surpris et offusqué, Shinobu refusa d'abord ce changement de sujet masqué et imposé mais bientôt l'effleurement se transforma en un baiser passionné, essoufflant les deux tourtereaux. Lorsque la réalité revint et que Shinobu se rendit compte du geste du plus âgé, il en rougit tandis que celui ci en sourit. Son terroriste était vraiment adorable. Alors que les lèvres s'approchaient à nouveau pour ressentir la douceur de l'autre, la voix de l'aubergiste à travers la porte de papier de riz les figèrent.

- Le dîner est prêt, si vous voulez bien prendre place dans la salle de repas.

Miyagi sourit à la situation et répondit rapidement à l'aubergiste, Shinobu était rougissant et admirait la classe de son petit ami ainsi que son aisance, il avait tout d'un adulte et lui tout à apprendre. Il fallait qu'il fasse de son mieux !

- Nous n'avons pas eu le temps de profiter du onsen, après le dîner nous irons ensemble, le sourire à la fois mystérieux et taquin ne faisait qu'aggraver l'état hypnotique du pauvre terroriste.

Depuis le St Valentin, Miyagi semblait plus entreprenant que jamais, Shinobu appréciait ses efforts mais combien de temps cela allait-il durer ?

*Si seulement le temps pouvait s'arrêter, je voudrais rester ainsi pour toujours*

- Que fais-tu Shinobu ? Allons manger, on pourra rester tous les deux après, dit le professeur avec un clin d'œil.

*Finalement, le temps doit bien s'écouler et je dois lui montrer que moi aussi je peux mûrir et devenir un adulte* pensa-t-il les flammes dans les yeux.

Dans la chambre de Misaki et Usagi-san, c'est une toute autre ambiance... plus froide... voire glacée ?

Depuis le retour, aucun n'avait parler, Misaki ressentit un grand malaise à cette situation et ne savait pas quel sujet aborder. Le silence de sa réflexion, de la peur des aliens et du comportement plus qu'étrange d'Usagi-san avait court-circuité le cheminement de son attitude habituelle.

Usagi-san s'était empressé de prendre son ordinateur et écrit les idées que la balade lui avait inspiré. Les écrivains et artistes ont des éclairs d'inspirations à n'importe quel moment.

- Usagi-san... euh...

Alors que le courageux Misaki allait parler à l'écrivain, la voix de l'aubergiste retentit, les invitant à aller manger.

- Usagi-san ? Allons y...ensemble... tu écriras après.

Jamais Misaki n'avait demandé à Usagi-san de mettre en pause son travail pour être avec lui, il l'appelait seulement pour manger mais ne pressait jamais l'écrivain de peur de le gêner. De plus, Usagi-san avait toujours tenu sa promesse de manger ensemble. Aujourd'hui il semblait vouloir la rompre, était-ce la fin ?

* Suis-je devenu si égoïste ? Il a une grande inspiration, promesse ou non, c'est son travail*

- Le repas risque de refroidir Usagi-san * Tais-toi Misaki ! Tu n'as pas le droit de l'obliger à venir *

Les paroles étaient sorties toutes seules, comme pour prouver qu'Usagi-san ne romprait jamais cette promesse, ne le trahirait jamais. C'était idiot et puéril mais les promesses rompues du passé lui faisait encore mal. Ses parents qu'il devait revoir ne sont jamais revenus... Usagi-san allait -il disparaître lui aussi ? Pourtant ce n'était qu'un repas, il ne devait pas se conduire ainsi, ça n'avait aucun sens !

- Pars devant, je te rejoindrai lorsque j'aurai fini cela.

Misaki fut un peu choqué, il ne rompait pas la promesse mais la reportait. C'était sans doute ainsi que les promesses s'effilaient au cours du temps. D'un report à un oubli jusqu'à une rupture complète. Non il ne devait pas penser si négativement, si Usagi-san ne se préoccupait pas de lui, pourquoi ce voyage ?

C'était donc bien les aliens qui avaient changé l'habituel Usagi-san ! Les larmes aux yeux et les poings serrés, il se promit de sortir l'écrivain de ce parasitage ! Il ne protesta pas et partit rejoindre ses amis, il devait se retenir de crier à Usagi-san qu'il détestait le voir ainsi. Kamijyou sensei lui avait dit qu'un choc violent, pouvait aider les aliens à infiltrer un peu plus son cerveau et altérer sa personnalité.

Usagi-san ne put souffler que lorsqu'il entendit les pas de Misaki s'éloigner. Il se prit la tête dans les mains.

- Pourquoi je réagis comme ca ? Sa voix et ses mains tremblaient. Je ne suis pas comme d'habitude.

Qu'avait Usagi-san ? Était-ce vraiment les aliens qui s'emparaient de son corps ?

Dans la chambre de Nowaki et Hiro-san, c'est une ambiance plus brûlante qui y régnait.

- Hiro-san, dis moi ce que le prêtre t'as raconté avant que l'on arrive, s'il te plaît ! Suppliait Nowaki tel un enfant.

- Non, je ne te dirais rien et cesse de faire l'enfant !

Les menaces n'atteignirent pas Nowaki qui sentait la pointe de gêne dans la voix de son amant.

- Hi-ro-saan !

*Quel gamin il faisait, c'est sûrement à force d'en côtoyer jour après jour.* pensait Hiro-san.

Nowaki était certes très mature mais dès qu'il s'agissait de Hiro-san il se comportait parfois comme un gamin possessif.

Le séjour était si agréable et Hiro-san si « docile » que Nowaki jouait avec ses charmes pour le faire plier, totalement puéril mais si efficace.

Il enlaça son Hiro-san de dos, ses mains se rencontrant sur le ventre du professeur et le rapprochant de son corps; formant un petit cocon de chaleur, de douceur et d'amour.

Le souffle de sa respiration venant chatouiller l'oreille sensible.

- Hiro-san, le souffle chaud et sensuel donna chaud au professeur qui en frissonna, Nowaki s'aventurait sur un terrain dangereux pour lui.

- S'il te plaît, Hiro-san...

* Pourquoi cet idiot doit-il jouer ainsi ? *

Nowaki 1 – Hiro-san 0

Et le score ne tenait pas compte de toutes les fois où il avait perdu contre l'amour et la douceur que lui apportait Nowaki.

- Lâche moi idiot, on va bientôt dîner !

- Juste un câlin Hiro-san, oh tu en veux plus ? La question taquine fit bouillir le pauvre professeur qui perdait toujours à ce jeu-là.

Le plus âgé tenta de se dépêtrer de ce « piège » mais ce n'était sans compter sur la force des bras du médecin et de l'étreinte puissante. Que pouvait-il faire contre la force de l'amour ? Il avait déjà perdu depuis longtemps pourquoi continuer à lutter ? C'était une question d'honneur, il n'avait pas encore réussi à envoyer au diable cette foutue fierté.

Tandis qu'intérieurement sa fierté et sa volonté de se laisser aller à ce doux moment se combattaient, Nowaki lança les dés à sa place. Sans comprendre comment, il se retrouva face au médecin qui soulevait son menton, les lèvres se rapprochant inexorablement; son cœur battant de plus en plus fort alors que la distance s'amenuisait.

Pourquoi réagissait-il comme une lycéenne ? C'était ridicule, il avait passé le stade du baiser depuis bien longtemps ! Cela faisait 8 ans qu'ils étaient ensemble.

Il laissa toute réflexion au placard de son cerveau lorsque la langue de Nowaki prit possession de sa bouche, explorant et dansant avec sa compagne.

Le baiser dura une seconde ou une éternité, il n'en savait plus rien, le temps avait disparu, un trou temporel. Les joues rosies, les yeux brillants, il était si désirable mais le médecin dû lutter avant de déguster un Hiro-san en dessert.

Un sourire béat prit place sur le visage joyeux de Nowaki et fit rougir un peu plus Hiro-san qui rentra la tête entre ses épaules.

Comment résister à une créature si adorable, au diable la retenue, il ne demandait qu'à être cajolé !

Nowaki, lui n'avait pas vraiment de problème avec son laisser aller, enfin il n'avait plus beaucoup de frein en ce moment.

Les grandes mains chaudes du médecin, s'aventurèrent sous le t-shirt du professeur qui hoqueta de surprise et se recula. D'un geste souple, Nowaki ramena sa proie au plus près de lui.

- Juste un câlin.

* Depuis quand dégage-t-il tant de phéromones ? *

Les baisers dans le cou, les mains courant sur son torse et la chaleur de son corps firent monter en flèche la température de la chambre. Hiro-san ne résista pas bien longtemps et puisque le séjour était au laisser aller, il ne pouvait pas gâcher cela. Était-ce une excuse à son comportement des quelques jours ? Il n'en savait rien et ne voulait pas savoir.

Courageusement, amoureusement, il passa ses bras autour du cou de son amant et l'embrassa tendrement puis passionnément.

* Ce que Hiro-san peut être entreprenant lorsqu'il le veut * pensa Nowaki surpris et heureux.

Serrant son précieux amant, le plus jeune avança doucement vers le futon installé plus tôt, dans un ballet synchronisé, ils commencèrent à déshabiller l'autre et déposer des baisers sur la peau découverte. Nowaki allongea son amant sur le futon, la chemise ouverte et le regard brillant de luxure, il était si désirable. Le baiser reprit, les mains parcourant la peau douce du plus âgé, se dirigeant vers ses cuisses, demandant à aller plus loin. Elles s'écartèrent, invitant à venir découvrir d'autres douceurs.

* Hiro-san est si... brûlant...*

* Qu'est ce qu'il m'arrive ? J'ai l'air de quoi à m'offrir ainsi ? Même si c'est Nowaki et que je l'aime je me sens terriblement gêné ! *

Leur regard se croisèrent un moment qui dura une éternité, essayant de sonder l'autre, gêne, désir, amour. Le temps s'était arrêté autour d'eux et seul comptait la présence de l'autre. Les lèvres se rapprochèrent de nouveau prêtes à donner le signal de départ à tout ce désir contenu, la libération de cet amour. La peau frémissante et sensible de Hiro-san n'attendait que de sentir celle de Nowaki contre elle.

- Excusez-moi, le repas est servi, si vous voulez bien prendre place dans la salle de repas.

La tension sensuelle et sexuelle qui s'était installée retomba rapidement, surpris par ce changement d'ambiance. Nowaki rit et répondit à l'aubergiste de leur arrivée proche.

Hiro-san se sentit extrêmement idiot de son comportement, surtout qu'ils avaient dû s'arrêter. Passé l'acte, sa témérité aurait été effacée par le plaisir mais à présent c'était la honte qui la remplaçait.

- Tant pis, on continuera après, rit Nowaki.

Encore plus honteux et gêné, Hiro-san balança l'oreiller à la tête du médecin, se rhabilla rapidement et se dirigea vers la salle de repas. Un Nowaki en mode saint Bernard, le suppliant de l'attendre, le suivait à la trace.

Dans la salle de repas, Miyagi, Shinobu et Misaki s'étaient installés, attendant le reste de la troupe en discutant.

- Oh Misaki-kun, tu es étudiant à Mitsuhashi ? Demanda curieusement Miyagi.

- Oui... Misaki était gêné de trouver ici Kamijyou sensei et encore plus Miyagi sensei, responsable du département littérature, matière où il pataugeait alors qu'il vivait aux côtés d'un grand écrivain.

- Tu assistes à l'un de mes cours ?

La question tant redoutée tomba enfin...

- Euh...non j'ai Kamijyou-sensei... répondit le jeune étudiant tremblant.

Miyagi écarquilla les yeux avant d'exploser de rire, le pauvre étudiant était la victime du « Démon Kamijyou ».

- Tu es une des victimes du Démon Kamijyou ? Hahahhaha ! Mon pauvre !

- Ah... Euh... Vous êtes au courant de son... surnom ?

- Bien sûr ! Les étudiants ont parfaitement raison, Kamijyou est un fanatique de la littérature ! Hahahaha !

Shinobu observait son amant rire ainsi et sentit une pointe de jalousie envers Kamijyou et Misaki, lui n'avait jamais fait rire Miyagi ainsi.

Il était encore loin d'être un bon petit-ami mais il faisait de son mieux, il ne devait pas être jaloux, tous avaient quelqu'un dans leur vie. Au contraire il devait en apprendre un peu plus avec eux.

C'est à ce moment que choisirent, Nowaki et Hiro-san pour entrer dans la salle, sous des cris du démons et les suppliques du médecin. La scène étrange et amusante fit sourire les trois spectateurs.

Le brouhaha résonnait et aucunes paroles compréhensibles n'arrivèrent à leurs oreilles.

- Mais Hiro-san n'aie pas honte, tu étais si désirable, offert ainsi.

Nowaki venait de crier ses mots alors que le silence était revenu, rendant encore plus honteux le démon qui explosa et cria de tout son saoul !

- Idiot ! Tu ne peux pas te taire ? Tu aimes tant que ça me rendre honteux ?

Un couple de sado masochiste, se dirent les trois spectateurs.

- Calme-toi Hiro-san, nous ne sommes pas seuls, fit remarquer Nowaki qui désigna les autres occupants de la salle.

C'en fut trop pour le démon qui faillit avoir une syncope.

- Mais je vous en prie, faites comme si nous n'étions pas présents.

Le professeur Miyagi était un expert en la matière du taquinage du démon.

Nowaki retint son amant de tuer tout ce qui bougeait et son collègue en premier. Shinobu en courageux prince salvateur, s'interposa. Ce qui fit rire Hiro-san qui jouant le jeu de Miyagi sortit une réplique digne de son sempai.

- Tu veux sauver ta princesse ?

Un coup pour la virilité du professeur et des rougeurs tomates pour le terroriste, le démon avait donc de si grands pouvoirs ?

Tournant la tête en direction de Misaki, il ajouta :

- Non c'est toi qui dois sauver la tienne.

Tous frissonnèrent au ton employé par le démon, une touche de sadisme, un soupçon de dureté et des sueurs froides qui coulaient dans leur dos.

Le titre de démon suffisait-il ?

Nowaki, lui, admirait la répartie de son amant et se dit que c'était bien digne de Hiro-san; même si, lorsqu'il s'agissait d'amour il était tout hésitant. C'est ce qui faisait son charme, une facette qu'il ne dévoilait qu'à celui qu'il aimait.

- Oui... mais je ne sais pas comment la... euh... LE sauver ! Et il est de plus en plus étrange...

- Hum...

Miyagi qui n'avait pas suivi la conversation, fit comme ses élèves qui ne comprenaient rien en cours, un petit coup de coude à son voisin pour savoir de quoi il s'agit.

- Je t'expliquerai plus tard, répondit le terroriste.

- D'après ce que je sais, la manipulation est plus ou moins longue selon les individus et le contrôle total ne dépend que de sa volonté à combattre contre l'invasion. Il lui faut un point d'attache dans le monde réel, tu es son ancre Misaki-kun !

*Mais que pouvais bien débiter Kamijyou ? * pensait Miyagi.

C'est à ce moment qu'Usagi-san entra dans la salle et interrompit ainsi toute conversation. Tous les regards étaient braqués sur lui, pour diverses, raison, aliens, suspicion, incompréhension, étrangeté.

L'écrivain s'installa sans remarquer le moindre changement d'ambiance. L'aubergiste arriva avec les plats fumants et l'odeur appétissante.

- Voici les plats, régalez-vous.

Le repas se passa dans une ambiance bon enfant, les plats faisant oublier l'étrangeté de la situation. Entre chamailleries et rires la fin de repas arriva avec un thé fumant et l'aubergiste qui racontait un peu l'histoire autour de cette auberge.

- Il y a une histoire, plutôt des histoires dans cette auberge, lorsque j'ai hérité de l'établissement, je ne savais pas tout ce qu'il cachait. Des histoires mystérieuses, d'ailleurs vos chambres ont chacune leur histoire.

A l'entente d'histoires se passant dans ce ryokan, les yeux de Misaki brillèrent, lui qui état fan de toutes ces enquêtes.

Tous furent surpris d'apprendre que leur chambre était témoin d'un secret, mystère. Frissons, curiosité ou indifférence, chacun ressentait cette nouvelle à sa manière.

- Mais je vous laisse la découvrir, personne n'a jamais su ouvrir la porte du secret passé, vous serez les premiers à en apprendre plus. Si vous le souhaitez, il y a quelques indices qui pourraient vous faire avancer.

* Un ryokan, des mystères, des sources chaudes, l'amour et des aliens. Voilà de quoi rendre ce voyage encore plus pimenté !* Se disait Hiro-san

* J'ai toujours rêvé de vivre une scène de film policier dans un ryokan* Misaki voyait une opportunité de réaliser un rêve d'enfant.

* Un mystère ? Aurait-il choisi la chambre en fonction de ce mystère? * Pensait Shinobu, c'est le destin qui a voulu que je découvre ce mystère.

* Voir Hiro-san aussi excité et joyeux me rend heureux, quelque soit ce secret ca sera de beaux souvenirs et une bonne ambiance. *

* Un secret du passé ? Tant qu'il n'implique pas des souffrances, je peux ouvrir toutes les portes du passé, du moins je l'espère.*

* Une enquête ? Ça pourra servir pour mon nouveau roman*

Alors que les mystères rendaient pensifs les trois couples, le thé infusait lentement, libérant ses essences et saveurs dans l'eau bouillante. Sauront-ils lire dans les feuilles de thé pour connaître le secret ou devront-ils affronter leur propre peurs pour y parvenir ? L'aubergiste sourit à l'idée de rendre son auberge plus animé et les invita à prendre les boîtes gardant les premiers objets liés à leur chambre.

Que de mystère et d'amusement, d'aliens et d'étrangeté pour les trois couples. Le séjour n'était vraiment pas ordinaire et était bien digne d'un White day, qu'ils n'oublieront jamais.


Qu'en avez-vous pensé ? ^^

Vous pouvez me laisser une review ^^ (même pour m'engueuler de ma lenteur .)

Le chapitre 9 avait été entamé il y a longtemps, il faut que je m'y remette, je ne vous promets rien pour tout de suite (fin des cours, révisions et exams qui approchent à trop grands pas...) mais cet été il y aura assurément une avancée dans les fics !

Pour me faire pardonner de cette siiii longue attente, je posterai une petite fic, très bientôt (sans doute ce week end), que j'avais proposé à un concours sur passion-fruitée et que j'ai récemment retrouvé... (alzheimer ça arrive tôt... =_=).