Disclaimer : J'ai entendu dire que les disclaimer ne servaient à rien, mais j'en écris tout de même un, pour le fun. Tout personnage ou lieu présent dans ce texte faitant partie de l'univers Hellboy ne m'appartient pas. Sinon je ferais un film et non une fanfic...

Note : Ne sachant pas si je suis autorisée à publier des textes en plusieurs langues (j'ai cherché, mais sans résultat), il est possible que l'histoire soit effacée ou que sais-je. Si cela arrive, vous pourrez toujours suivre l'histoire sur mon deviantart : http : / lapasdouee-chan . deviantart . com/ Si les dialogues sont en anglais c'est parce que j'ai vu le film en anglais et donc il m'aurait été difficile de rendre de bons dialogues en français. Rassurez-vous, ils ne sont pas très compliqués (enfin je l'espère), s'il vous manque des mots, vous pouvez utiliser le traducteur : http: / www . wordreference .com / fr c'est le meilleur, il est approuvé par ma prof d'anglais.

Petite précision, pour ceux qui cherchent Nuada il n'apparait qu'au chapitre 7, les chapitres 1 à 5 constituent une première partie introductive. Oui, une introduction de 5 chapitres, je ne sais pas ce qui m'a prit... Pour vous faire patienter, des petits signes annonciateurs de la seconde partie sont dissimulés un peu partout. Voilà, bonne lecture.


Chapitre 1

Cérémonie

Il pleuvait… Un jour comme celui-là, il fallait qu'il pleuve… La triste pluie grise qui lui tombait dessus complétait bien le tableau… Tout paraissait si flou… Si sombre… Si noir… La cérémonie était terminée. Elle resta seule, debout, devant la tombe neuve de ses parents, perdue dans le chagrin qui accompagnait la mort de tout être cher… Lui étaient-ils chers, ces parents qui n'étaient, et qui ne seront plus jamais là ? Désormais, qui répondra aux tonnes de questions dont ils étaient les seuls à détenir les réponses ?

Encore une fois, elle se montrait capricieuse. Elle ne pensait qu'à elle et à ses stupides questions. Elle se détestait quand elle se comportait de la sorte… Bien sûr qu'elle les aimait. Bien sûr qu'ils lui manqueront. Ils étaient ses parents. Même en l'ayant abandonnée à cinq ans, ils resteront toujours ses parents.

Lorsqu'elle avait cinq ans… Il y avait des choses qu'elle oubliait instantanément. Mais il y en avait certaines que jamais elle n'oubliera : comment ses parents l'avaient confiée à son oncle Félix et à sa tante Clotilde ; comment un flot de questions avait commencé à la torturer et à l'empêcher de dormir ; comment son cousin Denis et sa cousine Clémence étaient venus au monde avec seulement un an d'écart ; comment ils avaient commencé à faire de sa vie un véritable enfer ; comment elle aimait aller dans l'appartement vide de ses parents à la moindre occasion, et même quand il n'y en avait pas ; comment elle avait fini par y emménager seule ; comment elle avait dévoré les nombreux livres anciens de la bibliothèque de ses parents, pour se distraire pendant ses longues nuits d'insomnie ; comment les questions revenaient toujours plus abondamment et comment elle avait réussi à en apaiser la plus part en notant ses moindres réflexions ; puis, finalement, comment elle avait quitté la France, son pays natal, pour la première fois, pour l'enterrement de ses parents, ici, aux États-Unis, où ils avaient continué leur vie sans elle…

Lorsqu'il sortit de la voiture, il poussa un long soupir. Il allait avoir besoin de courage. Heureusement, ce type de mission ne se présentait pratiquement jamais. Cependant, ce jour là était une exception. Il souhaitait s'occuper personnellement de cette tâche. Non pas que cela lui plaisait. Non, bien au contraire, il la redoutait. Mais il sentait qu'il devait en être ainsi, ne serait-ce que par respect pour la personne qui subissait la perte de ses parents.

Il trouva rapidement celle qu'il cherchait : seule, debout devant une tombe neuve, se laissant tremper inexorablement par la pluie qui tombait sans répit. Cette jeune fille aux cheveux incroyablement longs était surement celle qu'il recherchait. Elle ne l'avait pas entendu arriver. Preuve qu'elle était encore sous le choc. Il toussa pour manifester sa présence, mais n'obtint pas plus de résultats. Il posa alors une main sur son épaule. Là, elle se tourna lentement vers lui. Et ce qu'il vit lui coupa le souffle.

L'adolescente qui avait été tirée de ses pensées ne s'offusqua pas de cette réaction. Elle en comprenait la cause. Ses yeux étaient rouges et gonflés après avoir tant pleuré sans se reposer. Car elle n'avait pas dormi depuis trois jours, c'est-à-dire depuis qu'elle avait appris le décès de ses parents. De lourds cernes se dessinaient sous ses yeux marron foncé. La pluie n'arrangeait rien au tableau cauchemardesque de son visage : l'ayant trempée de la tête aux pieds, elle collait sa longue chevelure noire à sa figure au teint plus livide qu'il ne l'était d'habitude. Elle était presque sûre que si elle se voyait dans cet état là, son attitude serait semblable. Dans une vaine tentative, elle essaya de se redonner forme humaine en remettant ses cheveux à leur place. Mais elle ne réussit même pas à produire un semblant de sourire. Même forcé. Le cœur n'y était pas. Le cœur était à l'agonie. De toute manière, son interlocuteur sembla se ressaisir :

« Miss Meliell Lecomte, I suppose. I'm Manning, I worked with your parents. »

Comme pour se justifier, alors qu'elle ne savait pas le moins du monde où travaillaient ses parents, l'homme en costard lui montra une carte d'identification du… BPRD, eut-elle le temps de lire, avant qu'il ne la range rapidement dans sa veste. Puis il ajouta en lui tendant la main :

« All my condolences.

- Nice to meet you, lui répondit-elle en la serrant.

- I'd like to have a talk with you… I think I could… Answer some of your questions… May I ?

- Of course.

- We'd better go in the dry. We could take my car and go to where your parents worked. I'll explain you what it is on the way. »

Meliell acquiesça, par curiosité de savoir ce qu'elle pourrait apprendre de lui sur ses parents. Lorsqu'ils montèrent dans une voiture noire aux fenêtres tintées, Manning commença ses explications. Il l'informa sur ce qu'était le BPRD, autrement dit le bureau de recherche et de défense sur le paranormal, ce qu'il s'y passait et à quoi cela servait, tout cela en essayant de la choquer le moins possible. Et vu que le sujet principal était le paranormal et ses créatures fantastiques, ennemies ou même alliées aux humains, ce n'aurait pas été aisé si pour lui si elle n'avait pas été aussi ouverte d'esprit. En effet, grâce à la bibliothèque de ses parents de laquelle émanait une passion certaine pour le monde fantastique, elle avait commencé à se faire à cette idée et ne trouvait pas si surprenant que cela que trolls, nains, elfes et autres créatures existassent. Ainsi, elle apprit que le métier de ses parents était de protéger l'espèce humaine d'autres espèces et de faire régner l'ordre entre le monde "réel" et le monde "fantastique". D'après ce que Manning lui dit de ce métier, elle put en déduire que ce n'était pas le meilleur environnement pour élever un enfant vu le niveau de danger constant. Cela laissa son esprit esquisser un début de réponse à de nombreuses questions.

Cependant, cette esquisse fut interrompue lorsque la voiture s'arrêta devant le bureau. Il était clairement visible qu'ils arrivaient dans une zone gouvernementale, du fait que des militaires avec leur chien montaient la garde à l'extérieur, et à l'intérieur Manning dû passer d'innombrables contrôles de toute sorte comme dans les films hollywoodiens. Bref, un vrai parcours du combattant. Mais le pire dans tout ça c'était… La climatisation. Car comme Meliell était encore trempée à cause de l'averse qu'elle s'était prise en pleine tronche, elle craignait d'attraper un rhume. D'ailleurs, elle ne tarda pas à éternuer. Si le lendemain elle se réveillait avec un rhume, sa colère ne pourrait être apaisée que par un meurtre. Il n'y avait rien de pire que de choper un rhume en été. Étrangement, on aurait dit que Manning réagit à sa menace muette, parce qu'il demanda aussitôt à ce qu'on lui apporte des vêtements secs d'une certaine Elizabeth à son bureau. C'était sans doute à cause de son visage un peu trop expressif qui laissait transparaître ses moindres émotions et pensées, ce qui permettait à tout le monde de lire en elle comme dans un livre ouvert. Mais bon, au moins maintenant elle allait pouvoir porter des fringues sèches, c'était toujours ça de gagné. Il lui importait peu de savoir à qui ils appartenaient, elle aimait bien piquer les frusques des autres, surtout des hommes.

Lorsqu'ils s'assirent dans son bureau, Manning recommença à discuter :

« If I led you there, it's because… I've a proposition to make to you…

- What kind of proposition ?, s'enquit-elle pour encourager le fonctionnaire hésitant à continuer.

- You know, if we want this place to stay a secret, the least people must know about it… And, hum, we'll have to tell you how your parents died… And… Well, you're young, you may don't have a project for your future yet, so… I propose you a job here. »

Meliell sentit ses yeux s'écarquiller de manière démesurée tant sa surprise fut grande.

« I'm sorry if I shocked you, it's so soon after your parent's death.

- Oh no. It's just that… I'm so surprised, it's… Wonderful. I'd accept with joy, le rassura-elle.

- So, it's alright then. Well, let's see your file. »

À son plus grand étonnement, Meliell possédait déjà un dossier ici, au BPRD. Dedans se trouvaient des fiches d'informations, ses bulletins notes, ses résultats de bac, une version papier d'une conversation avec sa tante et son oncle d'après ce qu'elle put entrevoir parmi d'autres paperasses diverses. À partir de ces documents, ils essayèrent donc de trouver une place qui convienne à la nouvelle arrivante. Immédiatement, il apparut clairement qu'elle n'était pas du genre physique comme ses parents, mais plutôt à réfléchir, avec une préférence pour l'étude de langues étrangères. Ils commençaient à peine à évoquer ses problèmes d'insomnies quand un agent en costard noir, comme tant d'autres qu'elle avait vu grouiller dans les couloirs, entra dans la pièce. À l'instant même où il allait expliquer sa venue, le vent froid qu'avait fait la porte en s'ouvrant fit éternuer la jeune fille.

« You should get dry and have a rest. We'll talk later. Here's your magnetic card to open the door of your room, and, if you lose it, the code is 73223. The agent behind you will lead you to your room. It's the room 65, rajouta-t-il à l'adresse de l'agent.

- Thanks for all Mr. Manning.

- You're welcome, lui répondit-il avec un large sourire. »

Le chemin jusqu'à sa chambre en compagnie de l'agent était glacial. Et pas uniquement à cause de la climatisation. Bah, après tout, ça tombait bien, elle se sentait revenir à son caractère taciturne habituel après une si longue discussion. Elle était exténuée et beaucoup trop occupée à imaginer à quel poste on allait l'assigner. Elle espérait seulement qu'on ne prendrait pas le fait qu'elle soit encore mineure comme excuse pour la foutre à la photocopieuse. Elle avait déjà testé ce poste lors de stages, et franchement, cette machine n'éveillait en elle pas le moindre soupçon d'intérêt. Bon, elle n'espérait pas non plus une place importante et à responsabilité, mais elle souhaitait ardemment quelque chose d'intéressant, présentant un rapport avec les créatures fantastiques… Mais peut-être était-ce trop demandé ? Enfin, tout sauf la photocopieuse. Après, on verra.

Devant la porte de sa future chambre, l'agent ouvrit finalement la bouche, preuve qu'il savait parler :

« Here's your room, use the card to open the door. And don't forget your clothes. »

Il donna les vêtements à Meliell et partit sans la moindre forme de politesse. D'accord, les gens d'ici, ou du moins les agents, n'étaient pas très chaleureux (c'est le moins que l'on puisse dire), mais après tout, qu'est-ce qu'elle en avait à faire ? Pour elle, du moment qu'on lui foutait la paix quand elle en avait besoin, tout lui allait. Elle aimait le calme.

Dès que Meliell entra dans la pièce, sans même la détailler, elle s'écroula sur son lit, totalement vidée de ses moindres forces. C'était un grand lit deux places très moelleux aux couleurs assorties à la chambre. Une bien grande chambre, pour une seule personne dont on ne savait que faire. En plus, elle était déjà meublée : il y avait une armoire, un grand miroir où on pouvait se voir en entier, un bureau et deux larges bibliothèques, dont l'une contenait quelques livres. Il y avait trois portes, mise à part celle pour entrer : une porte qui devait sûrement communiquer avec une chambre voisine, tout comme une autre à l'opposé. La dernière porte était entrouverte. Meliell en déduit qu'elle devait mener à une salle de bain d'après la présence de carrelage blanc. Il ne manquait plus que le minibar et elle se serait crue dans un hôtel cinq étoiles. Franchement, le gouvernement avait réellement acheté tout ça ou ça venait de diverses saisies ? Enfin après tout, elle s'en foutait, on lui donnait tout cela gratis. Elle n'allait pas rechigner.

Meliell commença à enfiler les frusques qu'on lui avait généreusement prêtées. Elle aurait voulu remercier la personne à qui ils appartenaient. Était-ce un agent ? Si petit ? Ils taillaient un peu juste, les rendant affreusement moulants, mais aller se plaindre était tout bonnement hors de question. Bien sûr qu'elle se plaignait souvent, les Français étaient connus pour cela, à fortiori, les Parisiens. Cependant, ce n'étaient que des remarques en l'air, lancées à tort et à travers, jamais sérieuses. Elle avait passé le t-shirt et retiré son pantalon noir quand elle sentit le sommeil prendre ses dernières réserves de force. Sa tête commençait à tourner, signe que son corps avait besoin de repos. Elle enleva donc ses autres fringues et se faufila directement sous la couette, ne payant aucune attention au fait qu'elle trempait son lit avec ses cheveux qui dégoulinaient partout.

Morphée, qui avait assez de mal à la trouver en temps normal, l'emmena bien vite au pays des songes. Peut-être était-ce grâce à l'espoir que lui donnait cette nouvelle vie, dont la triste condition se trouvait être la mort tragique de ses parents. Ou peut-être était-ce tout simplement l'épuisement après tant de chagrin qui produisait enfin son effet. Oh, et puis à quoi bon trouver une raison au sommeil ? Elle s'endormait et c'était tout ce qui comptait pour l'instant. Beaucoup de choses semblaient l'attendre, mieux valait être en forme.


Note : S'il y a des lecteurs (la partie Hellboy française étant pratiquement vide, on se demande où sont les français), une petite review, même de rien du tout serait la bienvenue.