Disclaimer : les persos sont à JK Rowling bien sûr. ^^

Couple : Lucius Malfoy et Severus Snape auxquels se rajoutent Harry Potter.

Résumé : Un Noël parfait se profile pour Harry Potter, jusqu'à ce que ses deux collègues en création florale lui envoie une convocation. Que lui veulent Snape et Malfoy ? [HP-LM-SS]

Petit post it : une mini fic en trois chapitres où, pour la première fois, je m'exerce avec un couple de trois personnes (je sais, du coup ça ne s'appelle plus un "couple"). ça faisait un moment que je voulais le faire, donc voilà voilà, j'espère qu'il vous plaira ! Bonne lecture.


Chapitre 1 : festivité et convocation.

Noël. Noël et ses flocons, Noël et ses lumières. Lorsque Harry déboula devant le Terrier sur son balai, il ne fut pas surpris de voir la quantité de lampion et de sapins illuminés qui se trouvaient devant la maison. Il mit pied à terre et ôta sa cape d'invisibilité qui l'avait caché aux yeux des moldus. Il frissonna. Mieux valait ne pas traîner dehors, les pieds dans la neige. Le doux fumet d'une viande délicatement parfumée arriva jusqu'à lui et l'attira comme un aimant jusqu'à la porte. Il sonna vigoureusement.

Ce fut Hermione qui lui ouvrit. Hermione, avec un sourire radieux, des yeux pétillants et un ventre rebondi sous sa belle robe de soirée.

- Harry ! Tu es en retard, fit-elle remarquer en rigolant.

- Le vent a changé ma trajectoire plus d'une fois, expliqua le brun en posant son balai et sa cape dans un coin de la cuisine où des casseroles s'entassaient de tout côté. Bonjour petit monstre, murmura-t-il ensuite en posant une main sur le nombril de son amie.

- Allez, viens.

Une ovation résonna dans le salon en son honneur : tout le monde l'attendait. Une coupe de champagne bien pleine atterrit entre ses doigts gelés et tous portèrent un toast au petit Jésus qui allait naître. Les yeux pleins d'émotions de Molly Weasley se posaient sans cesse sur la main de son plus jeune fils, posée avec douceur sur le ventre de sa femme. Elle allait être grand-mère et rien ne la réjouissait plus que cela.

Peut-être que si en réalité : peut-être que le fait d'avoir toute sa famille autour d'elle, tous ses enfants réunis en ce soir si chaleureux, peut-être que ceci pouvait dépasser le bonheur d'être mamie. Soudain, au milieu du chahut, elle éclata en sanglot.

Une flopée de rouquins l'entoura aussitôt. Tous croyaient que la douleur de la perte de son mari, mort en héros durant la guerre, venait encore de la frapper. Mais en réalité, elle riait sous ses larmes.

- Ah que je suis heureuse ! lança-t-elle en s'essuyant les joues. Mes enfants, votre mère n'a jamais été si heureuse qu'en ce moment.

Les jumeaux se mirent à applaudire tandis que Bill et Charlie s'échangeaient un coup d'œil de soulagement. Harry aida sa mère de substitution à s'asseoir sur le divan et lui apporta d'autres mouchoirs en souriant. Au-dessus de la cheminée, la portrait d'Arthur Weasley semblait tout à coup un peu plus rayonnant. La fête pouvait vraiment commencer.

Le repas était succulent, accompagné d'alcools raffinés et de sauces délectables. La prime de risque que le ministère avait versée à la famille Weasley avait considérablement augmenté leur niveau de vie. Lorsque la bûche arriva sur la table, tout le monde se leva et applaudit la cuisinière émue. Percy était presque debout sur sa chaise lorsqu'il prononça un discours pompeux en l'honneur du chocolat qui entourait le biscuit glacé. Ce fut Ginny qui finit par le faire taire en lui fourrant une cuillère pleine dans la bouche.

Les rires et les jeux battaient leur plein. Il ne restait plus que les cadeaux. Ron ne cessait de leur jeter des coups d'œils, comme un enfant trop gâté. Ils étaient tous là, dans des couleurs chatoyantes, répartis autour de différentes paires de chaussures. Ils occupaient tout le bout de la pièce, là où siégeait le sapin. Lorsque les mains se posèrent sur les ventres pleins, lorsque des soupirs de satisfaction heureuse sortirent de toutes les bouches, lorsque le calme commençait à peine à revenir, Molly ouvrit la chasse.

L'assaut fut de courte durée : en quelques secondes, toutes les chaises de la grande table étaient vides, et chacun s'était dirigé vers ses paquets, poussant son voisin pour gagner un peu de place. Harry avait été le dernier à se lever. Non pas qu'il ne soit pas pressé, bien au contraire, mais peut-être était-il le plus sage. Ron, déjà affalé sur la moquette, lui mit sous le nez deux petits chaussons en laines rouge.

- Tu as vu ! s'extasiait-il. Tu as vu ? C'est pour le bébé !

Harry se moqua gentiment de lui, mais le futur papa ouvrait déjà un nouveau paquet contenant d'autres affaires tricotées par les soins de sa mère. Même Hermione semblait incapable de le raisonner. Leur ami s'était transformé en véritable papa poule.

George et Fred poussèrent un paquet en direction de Potter qui l'ouvrit avec méfiance. Mais ce n'était que quelques bonbons, divers et colorés, des tests qui allaient bientôt atterrir sur le marché des farces et attrapes.

Bref, tout allait bien dans le meilleur des mondes. La paix, la richesse, le bonheur d'être ensemble, tout semblait parfait. Parfait, jusqu'à ce qu'un drôle d'oiseau argenté s'infiltre dans le salon par la cheminée, comme une fumée solidifiée. Lorsque son bec vaporeux claqua, tout le monde se tut, surpris.

- Monsieur Potter est prié de se rendre immédiatement au manoir Malfoy.

La voix était connue de tous. Cette voix aristocrate, froide et ironique. Molly réprima un frisson tandis que les jumeaux lancèrent une poignée de bonbons en direction de cet oiseau de malheur. Mais celui-ci s'était déjà évaporé, na laissant place qu'à un grand vide, et surtout, un grand silence.

- Harry, tu ne vas pas…

- Si, Hermione. Je suis désolé Molly, ajouta-t-il en se tournant vers la rouquine qui le regardait tristement. Je dois y aller.

- Je comprends mon garçon, ne t'en fais pas. Ils ont probablement besoin de toi.

- Et nous ? On n'a pas besoin de lui peut-être ? grogna Ginny.

La jeune fille rougit aussitôt, regrettant déjà ses paroles. Malgré le retour de la paix, elle et Harry n'étaient jamais retournés ensemble. Elle craignait toujours qu'il s'imaginât des choses. Mais le brun lui fit un sourire moqueur qui la soulagea. Les jumeaux firent une grimace et Harry salua l'assemblée, en remerciant vivement chacun d'entre eux pour les cadeaux, avant de quitter le salon pour récupérer ses affaires.

- Tu nous préviens si il y a quelque chose ? demanda Hermione en le regardant enfiler sa lourde cape d'hiver.

- Oui, mais ne vous inquiétez pas. Si ça se trouve c'est juste pour m'embêter.

- Snape ne ferait pas ça, fit remarquer objectivement la jeune femme.

- Lui non, mais Lucius si, ricana Potter.

Ron grimaça en entendant le prénom de cet homme. Il avait eu beaucoup de mal en apprenant que son meilleur ami allait travailler en étroite collaboration avec cet amoureux des serpents et l'autre chauve souris graisseuse. Sa vision des choses n'avait pas changé, et avait même empiré lorsque Harry leur avait annoncé que si les deux hommes vivaient ensemble, ce n'était pas seulement pour leur recherche, mais aussi par amour.

- Ouais, ben si c'est le cas, reviens vite ici, grogna-t-il.

- Pas de souci Ron. Encore merci pour la soirée. On se voit demain !

Hermione ouvrit la porte, et le brun poussa sur le sol pour s'envoler aussitôt par cette ouverture. L'air frais le fit frissonner, malgré les deux capes qu'il portait. Il aperçut ses deux amis sur le pas de la porte, enlacés, qui scrutaient le ciel dans l'espoir de le voir. Puis ils rentrèrent au chaud. Harry n'eut pas grand chose à faire pour prendre la bonne direction. C'était comme si son balai dernière génération connaissait le chemin par cœur.

Il commençait à regretter de ne pas avoir pris une troisième cape pour mieux protéger ses jambes trop exposées au froid hivernal lorsqu'il aperçu enfin l'imposante demeure où il était attendu. Il passa au-dessus de la grille et atterrit en douceur sur le perron du manoir. La lourde cloche résonna sous le coup qu'il y porta. Il pensa à retirer sa cape d'invisibilité, sachant qu'elle agaçait Snape. Un elfe ouvrit la porte et se courba jusqu'au sol.

- Mes maîtres attendent monsieur Potter dans le salon bleu, monsieur Potter.

- Merci Bret.

Il confia ses capes et son balai à l'elfe et avança vivement jusqu'au grand escalier de marbre. Il avait, au fil des mois, appris à ne plus être impressionné par l'architecture de la maison. En vérité, il avait de plus en plus l'impression d'être deux personnes à la fois. Celle qui n'hésitait pas à s'asseoir par terre, sur une moquette de première gamme, pour ouvrir des cadeaux grossièrement emballé et entouré d'un gros nœud rouge, et celle qui se tenait toujours droite, qui marchait posément, parlait avec dignité, et ne s'asseyait que sur des fauteuils de cuirs verts importés du Japon. Parfois ce second personnage influençait le premier. Ses amis le lui avaient dit : il devenait "quelqu'un". Tant qu'il restait quelqu'un de bien, ils étaient fiers de lui. Alors pourquoi se priver ?

- Bonsoir messieurs, lança-t-il en poussant la porte du salon bleu, l'unique salon du deuxième étage, mais le cinquième de l'ensemble de la bâtisse.

Snape était penché sur la cheminée, une cigarette à la bouche. Malfoy assis fort élégamment sur un de ces fameux fauteuils. Aucun d'eux ne bougea à son entrée. Harry soupçonna aussitôt le but de sa visite : le couple s'était encore disputé, et il allait encore devoir jouer au enfants de chœur, rafistolant les bouts ruinés. Il soupira et alla se servir un verre de rhum lui-même.

- Figurez-vous, commença-t-il de ce ton légèrement pompeux qu'il avait appris à maîtriser, que j'étais en charmante et parfaite compagnie lorsque votre affreux patronum m'a convoqué en ces lieux.

Il but une gorgée, debout vers la commode et poursuivit :

- J'ai d'abord naïvement pensé que vous m'invitiez à partager votre repas de noël. Je n'aurais pas été contre un peu de caviar, qui aurait fait passer l'excellente bûche préparée par Molly Weasley.

Le reniflement de dédain de Lucius qui croisa ses bras sur son torse parfait lui donna envie de rire. Mais il se retint et continua, en marchant doucement vers une des grandes fenêtres givrées de la pièce.

- Et puis, par la suite, je me suis dit que non : vous me convoquiez tout à fait professionnellement, car une de nos roses venait d'éclore, ou au contraire de se faner, et nous sachons tous à quel point cet événement est important.

Cette fois, ce fut Severus qui remua lentement le bout de son pied. Harry savait à quoi il pensait : il avait tout à coup envie d'aller vérifier dans leur serre qui occupait désormais la moitié du parc entourant le manoir, qu'aucune rose n'avait subi une quelconque transformation, si les tubes de chaleur magique propageait toujours la même température autour d'eux, bref, si tout était en ordre.

- Et finalement, conclut Harry en s'appuyant contre le mur à côté de la fenêtre, finalement je découvre qu'il n'est rien de tout cela, que vous êtes simplement fâchés, et que je dois, encore, jouer l'arbitre, ou le juge si vous préférez.

Il était assez satisfait de son petit discours. Il commençait à connaître très bien les deux hommes. Passée la haine qu'ils avait ressenti l'un pour l'autre un jour, leur passion commune pour les fleurs avait finit par les transporter dans un même désir : celui de créer de nouvelles sortes de roses, encore et encore, toujours plus belles, toujours plus fortes.

- Alors ? demanda-t-il en direction de Snape qu'il savait parfois plus sage.

- Alors cet imbécile a une proposition à vous faire, lança l'ancien maître de potions.

- Tu te ranges donc de mon côté ! s'extasia aussitôt Malfoy.

- Pas du tout, répliqua Severus en se tournant vers son amant. Je continue à penser que ta façon de faire est trop abrupte et…

- Mais oui, tu as raison, alors vas-y, le coupa le blond. Vas-y, fais à ta façon, nous verrons comment tu te débrouilles !

Les deux hommes se défièrent du regard quelques secondes, devant un Potter complètement perdu qui passait de l'un à l'autre et finit par soupirer en secouant la tête. Dire qu'il avait appris les bonnes manières avec deux êtres surdoués en la matière mais capables également des pires bassesses.

Soudain, Snape cessa de froncer les sourcils et arbora un rictus satisfait.

- Très bien, lança-t-il à Lucius. Je tente ma chance, et te laisse la possibilité de faire ce que tu veux après. Satisfait ?

Le blond se contenta de hocher la tête. Puis, il se leva et quitta la pièce. Harry soupira d'exaspération.

- Allez-vous enfin me dire de quoi il s'agit ?

- Mon jeune ami, commença Severus d'une voix plus posée, il y a parfois des choses difficiles à gérer dans un couple. Tout ne va pas toujours comme on le souhaite.

- Vous voulez dire que vous et Lucius…

- Non, non, tout va très bien. Enfin, Potter, réfléchissez !

Lorsque son collègue l'appelait de nouveau par son nom de famille, c'est qu'il était à bout d'argument, qu'il ne trouvait plus ses mots, et qu'il espérait tout simplement qu'Harry trouve lui-même la solution. Sauf que pour une fois, l'esprit du brun était on ne peut plus vide.

- Je suis désolé Severus, mais…

- Bien, trancha Snape en prenant le verre des mains du jeune homme pour le poser sur le rebord de la cheminée. Laissez moi vous montrer.

Avant qu'il ne comprenne ce qu'il se passait, Harry se retrouva enlacé dans les bras de son collègue. Une effluve de miel épicé lui fit fermer les yeux. Combien de fois n'avait-il espéré sentir cette douce odeur de plus près ? Mais la bouche qui l'embrassait dans le cou l'affolait trop pour être vraie. Il repoussa gentiment son ancien professeur et le regarda abasourdi. Ses joues rouges firent naître un rictus moqueur sur les lèvres fines de Snape.

- J'aimerais qu'on m'explique, murmura Harry, les mains toujours sur les épaules de l'autre homme pour le tenir à distance.

- Ah ! s'exclama la voix froide de Lucius. Tu vois mon cher, j'avais donc raison. J'ai bien mieux saisi les méandres du cerveau gryffondorien que toi. Il a besoin qu'on lui explique avant toute chose !

Le blond, qui n'était donc pas parti très loin, avait fait son entrée théâtrale sous les yeux exaspérés de Snape. Ce dernier abandonna Harry pour récupérer le verre sur la cheminée et le finir d'un coup.

- Hey !, protesta le jeune homme. C'était mon verre.

- Vous en aurez autant que vous voudrez si vous acceptez ce que Lucius va vous dire alors cessez de faire le gamin.

Vexé, Potter croisa les bras et lui tourna le dos. Mais son regard curieux finit par se poser de nouveau sur le blond qui s'était réinstallé dans le divan. Quelle sorte de proposition était-ce pour qu'ils aient à le ménager autant ? Et que signifiait la scène juste avant ? Depuis quand Snape trompait-il la confiance de Lucius sous les yeux mêmes de celui-ci ? Harry frissonna sous le regard gris profond qui l'invita à le rejoindre sur le canapé. Il s'y dirigea, comme un automate, attiré par ces grands yeux brillants et se laissa tomber à ses côtés.

- A présent écoutez-moi bien, commença le blond en croisant les jambes. La proposition est la suivante : vous vous installez ici, dans ce manoir, en échange de quoi, Severus et moi-même nous vous prenons à notre service pour pimenter nos nuits érotiques.

Les yeux verts s'écarquillèrent, allant du sourire satisfait de Malfoy au regard tout à fait neutre de Snape. Ses joues rougirent de nouveau, lorsqu'il comprit vraiment ce que ses deux collègues attendaient de lui. Son cœur battait la chamade et menaçait à tout instant de tomber au sol, sur ce tapis persan de provenance directe d'Inde. Devait-il répondre tout de suite ? Voulait-il seulement répondre ?

Les deux hommes avaient dû remarquer quelque chose dans son attitude : il rêvait d'eux parfois, surtout depuis qu'il avait appris qu'ils étaient ensemble. L'annonce avait été faite entre deux boutons de roses, tout à fait normalement, sans cérémonie. Harry s'était contenté de hocher la tête avant de demander qu'on lui passe un coton tige pour évacuer une coccinelle nichée dans le cœur d'une rose noire.

Et puis par la suite, il avait surpris quelques moments intimes entre les deux hommes, de simples accolades, quelques baisers furtifs. Il les avait remercié intérieurement d'être aussi discrets. Qui sait comment il aurait réagi s'il était tombé sur une scène plus explicite ? Et puis, sans vraiment le vouloir, il avait commencé à les imaginer, à les rêver. Ça n'était pas des rêves érotiques, remplis de souffles rauques et de gémissements indécents, mais malgré tout, souvent, le matin, il se réveillait avec une douloureuse surprise entre les jambes.

Les deux amants avaient-ils découvert ce penchant ? Peut-être le mettaient-ils au défi, voulant voir jusqu'où il pouvait aller. Ils avaient déjà reconnu le côté serpentard qui se cachait en lui, mais serait-ce suffisant pour accepter une telle proposition ?

Harry finit par baisser les yeux, pour ne plus voir ni l'un ni l'autre. Vivre au plus près des roses serait passionnant. Plus besoin de traverser l'Angleterre au risque de rater une éclosion. Plus besoin de quitter les serres à des heures raisonnables pour ne pas rentrer trop tard chez lui. Il pourrait dormir aux pieds des pots s'il le voulait, sous un des tubes de chaleur.

Ah non… pour avoir cette proximité avec les fleurs, c'était dans le lit de ses hôtes qu'il devrait dormir. Etait-ce dérangeant ? Ses sourcils se froncèrent d'eux-mêmes et en voyant cela, Lucius et Severus échangèrent un regard circonspect. Leur jeune collègue allait-il accepter ?

Ils s'étaient longtemps disputés à ce sujet lorsque enfin, ils s'étaient avoués leur attirance commune pour le garçon. Snape avait voulu faire preuve de diplomatie, tenter de séduire Potter avant de le mettre devant le fait accompli. Mais Malfoy était pour un dialogue ouvert et clair dès le début, persuadé que c'était là le meilleur moyen de mettre le brun de leur côté. Maintenant que la proposition était lâchée, il n'y avait plus qu'à attendre.

- Vous n'êtes bien entendu pas obligé de répondre maintenant, murmura Lucius en se calant contre le dossier du canapé. Si vous souhaitez aller finir Noël avec les rouquins, vous…

- Commencez pas leur montrer un peu plus de respect, lâcha froidement Harry en redressant la tête.

Severus soupira. Voilà pourquoi il ne pensait pas son amant capable d'un quelconque dialogue : une mauvaise parole était si vite arrivée avec lui.

- Il voulait simplement suggérer que…

- J'ai très bien compris, merci Severus, trancha Potter.

Aucun des deux hommes n'osa reprendre la parole. C'était une des choses qu'ils avaient fini par accorder au plus jeune : celui-ci, loin d'être un enfant gâté comme ils l'avaient tous deux pensé pendant longtemps, savait parfois faire preuve d'une certaine classe, voire même autorité, qui les rendait presque fiers de l'avoir pour collègue. Que dire s'il acceptait d'être leur compagnon !

- J'ai quelques… réclamations à faire, murmura Harry dont la longue réflexion avait plongé la pièce dans un silence que seuls les crépitements du feu osaient rompre. Tout d'abord, je veux moi aussi une partie de la serre qui me serait réservée.

- Accordé, lança Lucius d'une voix neutre.

- Ensuite, je veux que les choses se fassent doucement. Si vous me voulez dans votre lit, séduisez moi.

Les deux amants se lancèrent un coup d'œil.

- Accordé, finit par dire Severus. Nous vous laisserons le temps qu'il faudra pour vous habituer, à votre nouveau toit et à nos tentatives de séduction.

- Bien. Alors c'est d'accord, lâcha Harry le dos bien droit, les mains sur les genoux.

- Merveilleux, susurra Lucius. Bret vous montrera vos quartiers et… les nôtres, ajouta le blond avec un clin d'œil qui colora de nouveau les joues de Potter.

à suivre...


Le prochain chapitre "installation et séduction" verra les choses avancer un peu. hi hi Bisous et merci de votre lecture ! (Mina, je pense à toi, j'espère que ça t'a plu é_è)