Je décide de publier l'épilogue directement car ça vaut pas le coup d'attendre une semaine de plus pour ça lol . Et c'est plus agréable pour vous tous !

Bonne lecture !


- On le perd !

L'infirmière bondit immédiatement en direction du corps inanimé, reposant sur le lit depuis bien trop longtemps, suite au signal continu émit par l'électrocardiogramme. Le jeune homme qui veillait aux côtés de la personne inconsciente, depuis bien trop longtemps également, se lève dans un sursaut et observe, impuissant, d'autres infirmiers pénétrer dans la pièce.

Le corps médical met tout en œuvre pour tenter de ranimer le mourrant tandis que le jeune homme fixe avec désarroi la scène, sans même réaliser qu'une présence féminine vient de s'installer à gauche et de glisser sa main dans la sienne.

Au bout d'interminables secondes d'acharnement et de lutte pour la vie, la sentence tombe finalement.

- Il n'y a plus rien à faire.

- Heure du décès : 17h46.

Comme dans un rêve, ou plutôt dans un cauchemar, les personnes présentes s'évanouissent, ne laissant dans la chambre plus que le jeune homme et sa compagne. Et le corps désormais mort. La jeune femme brune lève alors un regard vers son partenaire et lâche :

- Je suis désolée Bobby.

Mais Bobby ne se rend pas compte. Bobby a le regard fixé sur ce corps, sans même vraiment le regarder.

- Je pense qu'on ferait mieux de …

- Laisse-moi seul, ordonne le jeune homme d'un ton sec en détournant le regard vers la seule et unique fenêtre de la chambre.

La jeune femme hoche lentement la tête et obéit à cet ordre en retirant sa main de celle de Bobby puis en quittant la pièce, en prenant bien soin de refermer la porte derrière elle. Les masques tombent alors.

Ne cherchant pas à se retenir plus longtemps, Bobby laisse affluer ces larmes qui l'avaient si souvent menacé depuis l'accident. Non, ce n'était pas un accident. C'était un affrontement. Une volonté délibérée de l'anéantir. Du moins, de le mettre KO. Allant jusqu'à le plonger dans le coma.

Avec lenteur, le jeune homme blond s'avance vers le lit et repose ses yeux sur le corps, devenu cadavre. Plusieurs sanglots soulèvent alors la poitrine de Bobby et il ne tarde pas à saisir la main de cette personne qui venait de le quitter. Bobby trésaille légèrement face à la tiédeur encore présente sur cette chair et cela accentue davantage ses pleurs.

- Pardonne-moi John, souffle-t-il tout bas, en fermant les yeux.

Culpabilité, amertume, horreur, tristesse, tout se bouscule à l'instant dans le cœur de ce jeune homme en pleine torture. Tout en ne cessant de pleurer, il se penche et apporte en même temps la main de John à ses lèvres. Avec délicatesse, il l'embrasse puis murmure :

- J'aurais du te sauver. C'était mon rôle.

Suite à une grande inspiration, il ouvre à nouveau les yeux et repose la main du mort sur le lit. Bobby se redresse donc et observe une ultime fois ce visage d'ordinaire si arrogant, moqueur, sur de lui, mais qu'il savait pourtant fragile, incertain et surtout extrêmement complexe. Mais maintenant, ce visage n'exprime rien. Absolument rien.

Jamais plus les yeux couleur d'automne de John ne se poseront sur Bobby et jamais plus ils n'exprimeront ce si particulier mélange de confiance et tendresse lorsqu'il fixaient intensément Bobby.

Résolu, le jeune homme blond relève la tête et se perd quelque part dans le mur blanc face à lui. Car il avait désormais une décision à prendre. Était-il capable de vivre avec le vide intense au fond de son cœur qu'avait créé la disparition de l'être qui lui était le plus cher ? Ou pas ?


Fin.

J'avoue. Tout cela peut paraître un peu bizarre et surtout très triste mais je n'avais qu'un objectif : respecter et suivre à la perfection les films. Donc voilà tout ce qu'il peut se passer dans le cerveau de notre John durant les trois films. J'espère sincèrement que cela vous a plut.

Merci à ceux qui m'ont suivit.