Auteur: Alessan
Titre: Heart of Phoenix
Disclaimer: Tous les personnages et les références de l'univers de Harry Potter sont la propriété exclusive de JK. Rowling. Rien de neuf quoi...
Résumé: Harry a suivi les traces des Maraudeurs et devient un Animagus. Il découvre alors ce qui peut se cacher derrière les masques affichés en public.
Note de vocabulaire: Dominant: dans le cadre d'un Lien de Compagnons, celui qui est l'actif. Seme, ou top en d'autres langues. Pour une créature, il a le rôle de chef de famille et de protecteur. N'a rien à voir avec un rôle SM.
Elier: v. tr. Soutirer. Ne s'utilise plus qu'en œnologie dans le sens de soutirer la lie du vin.
L'Héritage: c'est l'événement qui marque le passage à l'âge adulte magiquement parlant des sorciers. Au jour de leur 17e anniversaire, ils entrent en possession de leurs pleins pouvoirs magiques. C'est aussi le moment où les gènes de créature qui dormaient jusque là s'activent: c'est l'Eveil. L'acquisition des nouvelles capacités magiques et des nouvelles capacités physiques est généralement douloureuse mais certains enchantements et potions peuvent aider.
Chapitre XIV: Guérison et acceptation.
Fort de sa prise de conscience du cœur du problème de sa némésis, l'Héritier Malefoy commença par requinquer le brun en énergie vitale et en magie. Il informa d'abord l'infirmière de l'école de sa découverte: la magie du brun s'était retournée contre lui quand il avait violemment refusé ses sentiments, et qu'il ne survivait qu'à travers l'énergie dérobée au Seigneur des Ténèbres, et à sa proximité physique. Il reçut en retour un mot du Directeur Dumbledore,- qui n'ignorait rien du lien avec Voldemort-, de rester isolés tous les deux le temps que le Gryffondor reprenne des forces.
Ce qui concordait parfaitement avec les plans du Sang-Pur.
Draco décida que sa proximité physique était nécessaire, et il déshabilla le brun somnolent et lui-même, ne gardant que les boxers respectifs, pour le garder contre sa peau nue, espérant que le contact direct serait plus efficace. Le fait qu'il puisse jouir de la chaleur du corps de son patient, et de la douceur de sa peau n'avaient que peu à voir avec sa décision: il s'agissait juste d'un merveilleux bonus. Il instaura trois séances de massage intégral du corps du brun, matin midi et soir pour stimuler ses sens et conserver le tonus musculaire.
Dès que le Survivant pu rester éveillé plusieurs heures, Draco l'emmenait en ballade dans les jardins terminés du Palais des Glaces. Il le faisait manger adossé contre lui, pour que leur peau soient un maximum en contact. Le Garçon-qui-a-survécu protesta, invoquant sa pudeur et sa gêne, d'être constamment dévêtu contre le corps parfait du blond. Draco répondit froidement qu'il ne pouvait éprouvé ni gêne, ni désir vu qu'il avait perdu son cœur et sa capacité à ressentir, que sa réaction n'était qu'un réflexe conditionné, sans valeur pour le bien-être du Gryffondor. Alors que la Logique, Elle, suggérait ce rapprochement. Mouché, le brun se laissa faire désormais, à l'immense satisfaction du Serpentard.
Il baignait littéralement de bonheur d'avoir ce corps désirable pressé contre le sien à tout instant. Il adorait s'occuper de son patient: sentir ce pouvoir sur autrui était certes plaisant, mais de voir la vie parcourir de nouveau le corps de son Gryffondor l'emplissait d'un sentiment qu'il n'avait jamais connu. De savoir qu'il était responsable, qu'il avait redonner vie, flattait son égo plus que la place que son Père avait prévu aux côtés du Sombre Lord ne le pourrait jamais. Il préférait créer à détruire, aimer à torturer.
Il découvrit par des discussions animées, enfin animées ou véhémentes de son côté, son vis à vis restant neutre, impartial et d'une logique implacable. Draco se surprit à admirer l'acuité et la finesse de réflexion du brun: il avait toujours grandement sous-estimé les capacités du survivant apparemment. Bien qu'ignare en politique, il pouvait sortir tous les tenants et aboutissant du conflit actuel par des déductions aigües. L'Héritier Malfoy était fier d'avoir une némésis à sa hauteur, d'une telle finesse et d'une telle puissance: et il aurait ce joyau pour lui seul ! Une jalousie féroce envahissait son âme chaque fois qu'il imaginait une autre personne , garçon ou fille, approcher celui qu'il avait choisi.
Draco s'avouait aussi chanceux de la moralité du Sauveur: s'il avait appliqué ses capacités sans restriction contre lui, le Prince des Serpentards n'existerait plus. Il profita de l'occasion que fournissait leur isolement pour obtenir des leçons privées en Potion, Métamorphose et Enchantement, tandis qu'il enseignait Runes Anciennes et Arithmancie. Bien que son élève n'ai pas ces matières en cours, il apprit rapidement possédant déjà des bases solides vu les enchantements qu'il avait créé. Et sa connaissance de plusieurs langues anciennes, - Draco se demandait encore comment Potter avait pu apprendre le Celte et l'Égyptien antique- aidait beaucoup.
Le blond fut glacé de découvrir l'étendue des connaissances en Magie Noire et en Magie du Sang du Survivant. Bien qu'avoir un Mage Noir dans la tête, ne prêche pas pour une connaissance stricte de la Magie traditionnelle telle qu'autorisée par les Lois Magiques. Potter était encore et toujours une exception. Sa magie était si opposée aux Arts Noirs, qu'on ne devinerait jamais qu'il puisse ne serait-ce que connaître le nom d'un sort leur appartenant. Avait-il hériter de certaines connaissances du Sombre Lord en même temps que la capacité de Fourchelangue?
Mais les mystères du brun s'effaçaient devant le contentement qu'éprouvait Draco quand le brun se laissait aller , détendu, contre lui, lors de leurs interminables discussions. Le blond se surprenait à lui susurrer tendrement ses arguments sur la discussion en cours comme il lui aurait susurré sa flamme par des mots tendres. Il ne pouvait empêcher son corps de réagir à cette proximité, et le brun ne pouvait s'en formaliser. Il laissait ses mains s'égarer sur le corps musclé de sa némésis, ses lèvres baiser le cou tendre, ses dents mordiller le lobe délicat de l'oreille. Il lui semblait que son désir pénétrait alors son rival, son amour, libérant petit à petit le souvenir de l'intérêt du Survivant pour sa personne de Sang-Pur. Il sentait comme une note frémir tout au fond de l'être blessé, blotti contre son corps échauffé. Un appel primal qui serait vite étouffé. Son membre durci devenait encore plus douloureux quand le Sauveur du Monde Magique, vibrait contre lui, pressant et relâchant alternativement son dos nu contre la bosse du boxer. Parfois, il semblait à Draco apercevoir une lueur dans le regard émeraude vite remplacée par leur vacuité habituelle maintenant, lors de cet échange intime.
Noël passa sans encombre, les devoirs de vacances largement fini, la santé de Harry Potter au mieux de sa forme. L'Héritier des Malfoy était devenu une boule de nerf frustrée, par les réaction tantôt positive tantôt inexistante de la part de l'élu de son cœur Il finit par aborder directement le sujet avec l'objet de son désir, qui ne trouva rien à répondre si ce n'est de prendre le « problème » à pleine main et d'entreprendre de vider manuellement toute cette tension.
Il y avait une science mécanique derrière chaque geste dépassionné, une pratique quasi-médicale, à la fois excitante et perturbante pour l'heureux propriétaire du membre congestionné. Le plaisir grandit jusqu'à s'épanouir en une longue jouissance. Draco plongea dans un noir intense, cette petite mort bienvenue après une si profonde expérience, les sens saturés par le plaisir. Dès qu'il revint un peu en contact avec la réalité il entreprit de rendre la pareille à celui qui l'avait si efficacement satisfait.
Le regard vide s'emplit du brouillard du plaisir à son tour. Les émeraudes virèrent au jade, contemplant la chevelure blonde mouvante entre ses cuisses. Les boxers ne reparurent plus de se jour dans l'intimité de la chambre royale.
Si le désir embrasait le corps de l'un, l'autre n'avait de cesse de l'apaiser, à l'exultation de Draco. Exultation due non seulement au fait que lui seul avait accès au plaisir du corps de son Gryffondor, mais aussi à la présence de plus en plus longue d'une certaine lueur dans la forêt sombre du regard de son amant, lueur encore plus profonde quand le Sauveur était en lui, lui prodiguant des plaisirs que personne n'avait jamais su lui donner.
Entre ces ébats – fantastiques selon les critère du Sang-Pur-, et les leçons, le Serpentard prenait sa forme animale pour promener SON amant sur son dos, parcourant ciel et terre indifféremment, le seul qui serait jamais autorisé à le chevaucher de toutes les manières possibles.
Vers la mi-janvier, alors que Harry n'avait plus besoin de potions, ni de soin, son noyau magique si dense et si chargé que Draco ne craignait plus qu'il ne retombe dans le coma, le Survivant le surprit une fois encore en lui demandant de sa voix encore atone de lui faire l'amour comme lui l'avait fait si souvent ces derniers temps à Draco. Il voulait connaître, peut-être intellectuellement les mêmes plaisirs qu'il lui prodiguait jusqu'ici.
Soufflé par cette demande, le Prince vert et argent ne put se résoudre à aimer de cette manière son brun, pas pour une expérience intellectuelle en tout cas. Pourtant une fois décidé, le Gryffondor refusa de laisser les scrupules du blond entraver sa volonté. Profitant de l'excitation du Sang-Pur, il réitéra sa requête jusqu'à ce que ce dernier craque.
Mettant à profit toute son expérience amoureuse, Draco prépara longuement le corps de son amant à le recevoir. Les caresses amollirent le corps basané. Les baisers lubrifièrent les corps. Et Draco pénétra son amour, avec lenteur et détermination, glissant dans le fourreau étroit qu'il convoitait. Les corps prirent le relais dans un ballet d'union parfaite, chaque geste répondant aux demandes informulées, chaque demande satisfaite immédiatement. L'harmonie régnait dans cette musique céleste, cette danse immémoriale des amants passionnés. Quand l'extase les rattrapa, ce fut l'apothéose.
Alors qu'ils haletaient tout deux, Draco toujours profondément enfin dans son amant, Harry le regard plein d'étoiles lui murmura:
_ Je t'aime, Draco Malefoy.
Un cri immense envahit la chambre, celui d'un oiseau de proie exultant. Le phénix oublié sur le dos d'une chaise comme chaque fois qu'ils prenaient du plaisir, irradiait de pouvoir et de chaleur. Tandis que Draco redressé sur ses bras pour contempler le garçon, non l'homme qui venait de lui déclarer sa flamme restait abasourdi, Goldensong atterrit sur le torse du brun et entreprit de se frayer un chemin dans la poitrine nue et encore frémissante de leurs ébats. À coup de griffes et de bec, il entreprit de s'enfoncer dans la cage thoracique du Gryffondor, faisait jaillir des plumes, des flammes, de la chairs et du sang.
Sous le regard horrifié du Serpentard, le phénix avait déjà à moitié disparu dans le torse de son amant. L'oiseau continuait de se frayer son chemin, lacérant, griffant, tranchant os et muscle, s'enfonçant de plus en plus profondément. Et Harry hurlait ! Il hurlait et hurlait encore de souffrance tandis que son Anima déchirait son corps et son esprit pour retrouver sa place. Le corps du Survivant était parcouru de spasmes tandis que les dernières plumes de queue disparaissaient dans un froissement à glacer le sang. Les yeux révulsés, le corps arqué, Harry hurlait un cri aphone, sa bouche convulsée sur l'agonie d'être de nouveau entier.
Draco était terrifié: il savait au fond de lui que c'était nécessaire pour que Harry retrouve son cœur, mais il n'imaginait ni la souffrance ni la méthode sanglante par lesquelles son amour récupérerait ce cœur. La plaie béante laissait voir l'énergie flamboyante de l'Anima, des flammes jaillissaient par saccades, selon un rythme cardiaque. Dans un ultime jet de feu, l'énorme puits du thorax se referma ne laissant aucune cicatrice.
Harry était poisseux de sueur,de sang et de sa jouissance précédente, le souffle court, le regard fatigué, mais comblé. Il attira contre lui son blond, le réconfortant de cette traumatisante expérience.
_ Aime-moi encore, Draco. Fais-moi jouir encore une fois. Fais moi tien et je te ferais mien, lui murmura-t-il dans le creux de l'oreille, qu'il entreprit de mordiller amoureusement.
Harry lui rappela toutes les caresses, les attentions dont il l'avait comblé, éveillant le sexe de son amant toujours en lui. Avec des gestes d'une infinie douceur, d'une passion violente et difficilement contenue, il amena son sauveur, son amant, son âme-sœur à lui faire l'amour, quelque chose de doux et d'intense, écartant toute précipitation, savourant chaque caresse, chaque baiser, donnés ou reçus, repu par chaque mouvement de pénétration de son amant.
L'étincelle qui dormait jusqu'ici dans le regard émeraude gagna en intensité, allumant une fièvre incontrôlable chez son vis à vis. Tandis que la passion montait inéluctablement chez les deux amoureux, que les corps s'embrasaient littéralement, la magie élémentale de leur Anima, entremêlée de leur magie de sorcier nimbait leur corps entrelacés. À chaque soupir, à chaque caresse, à chaque pénétration, les magies de Draco investissaient le corps du Gryffondor et en réponse celles du brun fouaillaient celui du Serpentard, accroissant leur désir, accroissant leur plaisir. À l'apogée de leur union, juste avant de s'abîmer l'un l'autre dans la jouissance:
_ Mien! Grogna le Prince Sang-Pur.
_ Mien! Répondit le Roi des or et rouge.
_ Ensemble, l'un à l'autre, l'un pour l'autre, un seul corps, une seule âme, un seul cœur uni ! Conclurent-ils en chœur.
Et tandis que le plaisir partagé, ineffable, ravageait leur corps, que Draco jouissait au plus profond de son amant, que Harry se répandait entre eux, leurs magies s'unirent les liant l'un à l'autre, l'un pour l'autre, un seul cœur, une seule âme. S'abimant dans l'inconscience de la petite mort, ils restèrent enlacés, pendant que leur magie unie s'irritait: là dans l'esprit et l'âme du brun, un lien corrompu, une magie néfaste résidait. Invoquant le Feu Primordial, la magie s'engouffra dans ce canal noir consumant tout sur son passage, purifiant ce qui avait été distordu et divisé.
Dans les profondeurs de Gringott, une vieille coupe dorée fondit.
Dans une salle cachée de Poudlard, un ancien diadème se consuma.
Dans une maison sorcière de haut-lignage, un médaillon agonisa.
Et dans un vieux manoir désolé, un serpent géant brûla au moment où son monstre de maître mourut d'une combustion spontanée, ne laissant que quelques cendres et des serviteurs affolés, torturés par la mort de leur maître.
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Cette nuit-là, ils se donnèrent l'un à l'autre avec confiance et passion. Ils firent l'amour des heures durant expérimentant les limites de leur désir réciproque, alternant les rythmes tranquilles et les moments intenses, complètement frénétiques. Ils firent l'amour l'un à l'autre échangeant les rôles pour leur plus grande satisfaction. Ils s'endormirent à l'aube, épuisés par leur nuit languide, l'un contre l'autre, Harry encore enfoui en son Serpentard, collant de sueur et de leurs jouissances conjuguées, mais trop fatigués pour faire ne serait-ce qu'un sort de nettoyage.
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Toute la nuit, l'École de Magie et de Sorcellerie de Poudlard fut secouée par les vagues de passion portées par la magie élémentale des deux animagi qui s'unissaient encore et encore. Tous ceux ayant vécu l'éveil de leur sexualité se virent réveillés par un désir incommensurable, un besoin irrépressible de faire l'amour avec la personne adéquate la plus proche.
Dans la tour des Gryffondors, la première vague surprit Hermione Granger et son meilleur ami Ron Weasley, en train de parler doucement du troisième membre de leur trio, qui était toujours malade et qu'ils n'avaient pas aperçu depuis plus de quinze jours. Le rouquin allait récriminer une fois de plus contre le garde-malade de SON meilleur ami, quand la vague de désir pur le toucha, éveillant la passion qu'il nourrissait pour la jeune femme brune. Ses yeux bleus s'intensifièrent sous la luxure et il ravit la bouche élégante de la demoiselle je-sais-tout, avant de s'attaquer à la subjuguer complètement. Elle gémissait sous les attentions passionnées du jeune Weasley, ravie qu'il se décide enfin. Là devant le feu du salon communautaire, ils firent l'amour jusqu'à exhaustion, leur meilleur ami oublié sous leur désir impérieux.
Dans le dortoir des sixième année, Dean Thomas partageait déjà le lit de son ami Seamus Finnigan, comme chaque fois qu'il était entre deux conquêtes féminines. S'il papillonnait de fille en fille, seul Seamus bénéficiait de ses attentions viriles, attentions profondément enfouies dans l'intimité du jeune irlandais quand la première vague frappa. Déjà emportés par leur fort désir et besoin de l'autre, il ne remarquèrent pas de suite le plus timide des Gryffondors qui se joignait à eux, toute pudeur, toute retenue abolies. Neville, mage lié à la terre était possédé par l'envie primale charriée par la vague de magie élémentale. Lui qui n'avait jamais osé évoquer ses désirs, même pour lui-même, oublia toute crainte et rejoignit ses deux amis qui peuplaient la plupart de ses fantasmes nocturnes. Dean et Seamus accueillir avec joie et concupiscence leur ami, surtout qu'il avançait de prodigieux arguments, qu'ils ne pouvaient en toute conscience refuser. Neville, le timide, Neville le Maladroit, Neville, l'enfant à l'âme blessée lors de la torture de ses parents, fut pour ses deux compagnons un dieu priapique, au désir infatigable, un amant passionné et dévoué, qui les fit jouir jusqu'au bout de la nuit. Alors que le soleil se levait enfin, Dean reposait sur le torse de Neville avec Seamus de l'autre côté, caressant langoureusement ses deux amants, il s'interrogeait. Pourquoi poursuivre de vaines relations avec des filles quand ses deux amants comblaient tous ses besoins? Il se sentait bien, enfin à sa place, il percevait le contentement des deux autres, ses amis, ses amants, ses amours, déjà endormis. Fermant les yeux, il les rejoignit dans les bras de Morphée.
Dans toute l'école de telles scènes se reproduisirent toute la nuit, seuls les plus jeunes étaient épargnés par la luxure et la concupiscence. À deux ou à trois, chacun apaisait le besoin impérieux qui avait investit leur corps et leur magie.
Serpentards, Serdaigle ou Poufsouffle, tous avaient participé à cette nuit de débauche magiquement induite. Même le solitaire et terrible professeur de potion n'avait pas pu résister. Il serait incapable faire des potions pour les prochains jours, son poignet douloureusement enflé d'avoir été trop sollicité dans une suite ininterrompue de plaisirs solitaires. Severus Snape était aussi la seule personne consciente des signatures magiques des vagues luxurieuses, le seul à être malade de la terrible implication du mélange de la signature magique de Harry Potter - et Fléau devant l'Éternel-, avec celle de son filleul. Seule l'union de deux Compagnon Destinés, magiquement puissants pouvait produire de tels effets, effets qu'à sa plus grande honte – n'était-il pourtant pas celui qui imposait sa volonté à son corps, le plus puissant occlumens vivant?- il ne pouvait contenir ou échapper!
_ Tu me payeras ça, Potter grogna le craint Directeur de la Maison Serpentard, soulageant pour la énième fois la congestion de ses parties intimes.
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Les cours furent annulés pour la journée: ni élèves, ni professeurs ne purent émerger de leur sommeil réparateur avant le début de l'après-midi. Madame Pomfresh fut débordée par les cinq dernières années d'élèves, réclamant des potions Antidouleur, des potions Anticonception, des pommades contre les courbatures et les brûlures. Mais ce qui perturba la brave femme fut sans doute l'Éveil de tous les élèves de plus de 15 ans, avant leur Héritage qui ne devait se produire que le jour de leur 17e anniversaire.
En effet, soumis pendant plus de huit heures aux vagues d'énergies magiques, tous ceux qui possédaient dans leur patrimoine génétique des gênes de créature, fussent-ils récessifs, s'Eveillèrent à leur Héritage. L'infirmière dénombra quatre veela, un vampire, trois elfes des bois, un elfe noir – qui s'avéra être Blaise Zabini- et un faune pour ne citer que ceux qui manifestaient un Héritage complet. Cinquante autres élèves présentaient l'apparition d'un Éveil partiel à leur Héritage, essentiellement des Sang-Purs.
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Harry se réveilla plus reposé que depuis ces quinze dernières année, le corps de son Serpentard étroitement pelotonné dans son giron.
_ Mien, gronda-t-il dans un élan de possessivité avant que les souvenirs de cette nuit merveilleuse ne l'assaillent, étirant ses lèvres dans un sourire idiot.
Merlin que le blond était magnifique et tout à lui! Dans l'arrière de son esprit il sentait le bien-être et l'amour que son Compagnon lui vouait. Une bouffée de désir pour le corps délicieux, qu'il avait hâte de goûter à nouveau enflamma ses sens. Harry commença à couvrir la nuque puis le dos de baisers fiévreux. Ses doigts agiles dessinaient les muscles du torse, et du ventre. Son amant encore endormi commençait à s'échauffer sous les douces ministrations.
La langue du brun s'égarait de la chute de rein à damner un saint, dans le profond sillon du fessier pour s'attarder sur la corole brune, qu'il souhaitait visiter encore une fois. À coups de langue vifs et rapides, le muscle rose cerclait l'entrée secrète avant de s'insinuer dans le centre bouillonnant, pointant aussi loin qu'il le pouvait dans la caverne des délices du blond. Les mains du Gyffondor pétrissaient les globes fermes de Draco en même temps que sa langue fouillait la délicieuse rosette.
Puis l'exploration continua vers l'entrejambe fourrée de courts poils blonds soyeux, les seuls sur le corps glabre, finement dessiné. La bouche brûlante s'empara du sac aux bijoux, soupesant de la langue chacune des pierres précieuses protégées dans leur bourse. Harry en convenait maintenant: les Malefoy étaient une famille riche, très riche vu la qualité des bijoux de famille. L'arme familiale, ce fier épieu, droit et solide sollicitait lui aussi une investigation poussée: la langue exploratrice repris donc avec soin le détail de chaque veine, de chaque centimètre avant de mettre au fourreau de sa bouche, cette arme de chair tentatrice. Il était évident qu'aucun auror n'aurait pu faire une fouille si poussée ni si complète que son amant ne le faisait actuellement.
Le blond complètement réveillé par la conquête intime du Gryffondor, facilitait l'accès à toutes les zones: il fallait toujours coopéré au mieux de ses possibilités, particulièrement pour une enquête aussi minutieuse. Son inspecteur venait d'entreprendre de fouiller sa caverne intime d'un doigt tandis, qu'il polissait avec un art consommé l'arme malfoyenne, suscitant gémissement sonores et encouragements de la part du Serpentard.
Harry sentait son partenaire s'approcher inexorablement de la jouissance, aussi décida-t-il d'investir le corps consentant qu'il tenait sous le joug du plaisir. S'asseyant sur ses talons, le buste légèrement penché vers l'arrière, il assit directement son attrappeur personnel sur son sexe douloureusement érigé. Le fourreau étroit moula aussitôt l'envahisseur, provocant une quasi reddition immédiate de son conquérant. Violant la bouche sensuelle d'un baiser possessif et dominateur, Harry entreprit des vas et viens langoureux, suscitant à chaque poussée un cri de joie, mêlé de plaisir pur. Il pilonna ainsi son Compagnon, jusqu'à ce qu'il jouisse entre leur deux corps enlacés; lui-même se déversant au plus profond de son homme quand les contractions de la bague de chair, au moment de l'extase, massèrent perfidement le fier attribut de Harry.
Puis il restèrent ainsi un long moment Draco sur Harry et Harry au plus profond de Draco, reprenant leur souffle entre deux baisers tendres, des baisers pour se dire « je t'aime », des baisers pour s'assurer que l'autre n'était pas un rêve, des baisers pour dire « je suis là mon amour ». Rouvrant ses yeux qui gardaient le trouble de la jouissance, le garçon-qui-a-survécu détailla avidement le corps exaltant qui le chevauchait encore, un corps recouvert d'un fin voile de sueur, qui brillait de mille feux comme une poussière de diamant sur le lait de la peau glabre. L'or pâle des longs cheveux encadrait le visage aristocratique, mettant en valeur le regard céruléen chargé des étoiles du plaisir. Le Sang-Pur rayonnait, il exsudait une joie qu'Harry n'aurait jamais soupçonnée. La seule vue de ce corps fabuleux, transfiguré de bonheur faisait gonflé le cœur du Gryffondor d'une joie insoutenable.
Les saphirs parcouraient avidement le corps doré, ferme et musclé qui lui avait donné tant de plaisir cette nuit, les forêts de son amant avaient gagné en profondeur, une lueur sauvage irradiait de ces émeraudes, qui le faisait frissonner. Les lèvres pâles et raffinées, étirées en un sourire perpétuel s'attaquèrent au lobe d'une oreille, le souffle brûlant de la respiration chatouillant les cheveux, un murmure se glissant dans l'oreille.
_ Que dirait le garçon-qui-a-conquis-un-Malfoy d'une douche avec le dit Malfoy? Ronronna le blond.
_ Qu'il ferait mieux de s'accrocher à son fantastique amant, ajouta amusé le brun tout en emportant son précieux Compagnon dans la salle de bain, pour débarrasser leur corps des traces de leur débauche nocturne et matinale, sous le rire ravi du Serpentard.
Sous le jet revigorant, le Prince vert et argent entreprit de laver et de délasser son oiseau fabuleux, massant chaque muscle, caressant chaque courbe, s'attardant sur les fesses et le sexe qui l'avait réveillé de la plus agréable des façons. Incapable de résister à la peau satinée, le blond mordillait le nuque de son amour, serrant le corps athlétique contre le sien, son désir vigoureusement calé entre les collines qu'il lui tardait de revisiter, éliant maints gémissements de sa victime plus que consentante.
_ Prends-moi, Draco, murmura le brun sa voix rauque d'anticipation, fouettant les sens de son partenaire.
Partenaire qui ne pouvait que satisfaire une telle demande.
Doucement, langoureusement, il pénétra le temple secret du Roi rouge et or, continuant à caresser le corps plaqué contre le mur. Ses va-et-vients languides torturaient délicieusement, faisant ronronner de plaisir le Survivant. Draco prit le temps de conquérir entièrement son partenaire avant de les amener à la complétion, par des poussées plus vigoureuses.
Après la dévastation de leur orgasme, l'aristocrate entreprit de les relaver, puis de les sécher avec tendresse.
_ Harry ?
_ Hummmm?
_ Tu portes mon sceau maintenant, lui souffla le Sang-Pur dans l'oreille.
En effet dans le dos du brun, un cheval de cauchemar était tatoué, cabré, flamboyant.
_ Parfait, répliqua le Gryffondor, comme ça je suis autant à toi que tu es à moi.
Remarque qui fit bondir de joie le cœur du blond: tout se passerait bien maintenant. Il récompensa son Compagnon d'un baiser sulfureux.
_ Allons manger dans la Grande Salle, Draco. Cela fait des jours que je n'ai pas vu un peu de monde.
S'habillant des riches habits choisis par le Prince blond, ils se rendirent au diner, devisant joyeusement, bras dessus, bras dessous. Quand ils entrèrent dans la Salle au ciel enchanté, le silence se fit instantanément: le Héros du Monde reparaissait enfin après des semaines d'absence. Mais ce qui les avaient tous rendu aphone n'était pas la réapparition soudaine de leur champion, mais l'incroyable aura de pouvoir nettement perceptible qui auréolait le couple. Si cela n'avait pas déjà suffit à les rendre muet, la nouvelle apparence du brun aurait suffit. La chemise de soie vert sombre, contrastant sur le costume de lin rouille, rehaussait le regard émeraude lumineux, qui n'avait jamais été aussi vif, ni aussi intense. Il contenait à lui seul la lumière d'un ciel d'été sur une forêt millénaire.
Mais le plus surprenant était le camaïeu de rouge et d'orange de petites plumes qui remplaçaient les cheveux sur les tempes du Gryffondor. Quelques plumes éparses parsemaient le reste de la chevelure toujours indomptable du Survivant, contraste de l'orangée sur le noir.
L'Héritier des Malefoy portait les couleurs de sa Maison: costume de soir vert, chemise argentée. Ses cheveux blond pâle était tiré en une queue de cheval, hormis deux mèches qui partaient au dessus du front pour encadrer le visage aristocratique.
Tout deux avançaient avec assurance entre les tables, l'un félin conquérant, l'autre reptile séducteur, tout deux éblouissant. Et sous les regards concupiscents ils prirent place à la tête de la table des Gryffondor, ignorant superbement les commentaires variés. Radieux, c'était le qualificatif qui revenait sans cesse dans les conversations. Magnifiques, les désignait aussi.
Draco conservait un sourire concentrant son attention sur son amant, qui lui acceptait de reconnaître son entourage. Neville, Dean et Seamus, ravis, discutaient des derniers potins de Poudlard, mettant Harry au courant de tout ce qu'il avait manqué durant sa « maladie ». Chaque fois, que l'un des trois garçons observait trop fixement les changements survenus dans la chevelure du héros du monde magique, une remarque acide sur l'indélicatesse mettait fin au supplice de Harry.
Quand Seamus essaya de toucher les petites plumes, il se prit une claque derrière la tête de la part de Neville, qui laissa un grondement lui échapper, et un coup cinglant sur la main coupable de la part du Serpentard, le tout accompagné de plusieurs regards noirs.
Harry sourit regardant Draco, dont l'expression de colère masquait sa possessivité du brun. Son Compagnon haussa un sourcil distingué, faisant éclater le rire cristallin du Survivant, sa voix ayant acquis la profondeur et la résonance du chant du phénix. Tout le monde se retourna vers la source enchanteresse de cette mélodie, le regard se faisant vague, hypnotisé, chez ceux qui n'était pas protégés par un Lien d'Union, soit peu de personne: les quelques adultes (au sens sorcier, donc dès leur 17 ans) mariés en septième année, parmi les professeurs et les quelques créatures ayant lié leur Compagnon. La vue et la voix les mettaient en transe, chacun tentant de se rapprocher de cette flamme intense comme autant de papillons inconscients.
Ce fut une vague de colère et de jalousie qui, frappant la salle, permit à tous de reprendre leur esprit et de s'arracher à la contemplation du jeune Gryffondor: Draco ne supportait plus ces regards intenses qui tentaient de déshabiller SON Compagnon, leur yeux luxurieux tentant de percer le mystère des habits, des mains moites qui se tendaient pour toucher son Compagnon, sa magie lui avait échappé un instant rompant la transe. Les regards meurtriers du blond servis à la ronde, mirent un peu de circonspection chez ceux assez stupides pour ne pas comprendre qu'il ne laisserait personne lui voler son Compagnon. Le diner se termina sous les commentaires égrillards de Dean et Seamus, sur leurs voisins de table, posant mille questions indiscrètes sur les performances au lit des deux Rois de Poudlard. Ce fut Neville qui, à la surprise des quatre autres, les fit taire avant qu'Harry ne meurt d'embarras.
_ Dean, Seamus, ça suffit! Dit-il implacablement, ses yeux virant à l'ambre, le glamour de Mme Pomfresh annulé par la pression de sa magie, révélant les changements qu'il avait subits. Il avait pris une dizaine de centimètres, s'était affiné et ne portait rien qu'un pagne laissant son corps à la vue de tous. Toute rondeur infantile avait disparu, laissant place à des muscles secs et bien sculptés. Des sabots caprins remplaçaient ses pieds de long poils fournis recouvraient les jambes de l'articulation des sabots au genou. Une fourrure similaire recouvrait ses avant-bras du coude au poignet, laissant ses mains élégantes libres. Une ligne directe de petits poils s'étendait du nombril vers l'intimité du faune telle une flèche directrice vers les portes du paradis, dernière trace de pilosité sur le corps sensuel autrement glabre.
Mais les changements les plus marquants était au niveau de sa tête plus oblongue, hormis ses yeux d'ambre, de riches favoris encadrait son visage viril, ses cheveux avaient grandi d'une dizaine de centimètres, dressés comme une crinière, et dissimulant la base des deux cornes d'isard qui surmontait son front.
Et l'aura sexuelle qu'exsude tous les siens, celle qui promet des plaisirs ineffables à ceux qui le regardent. Neville était une ode à la masculinité et à la débauche, et ses deux Compagnons réagirent aussitôt parcouru de frissons à la pensée des plaisirs que le faune leur avait procuré cette nuit, quand ils s'étaient Liés tous les trois, heureusement pour le reste de la Grande Salle, réduisant l'aura à un degré acceptable et surmontable, sinon le banquet se serait transformé en orgie sous son influence.
Ce fut le tour de Harry et de Draco de taquiner les deux Gryffondors, les faisant virer à l'écarlate sous le regard amusé de leur faune dominant. La fin du repas arriva sans autre incident.
Alors qu'ils finissaient leur dessert tout en parlant des cours que les deux animagi avaient manqués durant la maladie du brun, une ombre vint masquer la lumière: Severus Snape se tenait à coté d'eux le regard sombre et indéchiffrable.
_ Messieurs Potter et Malefoy veuillez me suivre à l'infirmerie pour un bilan avant que je ne vous mène au bureau du Directeur.
Après avoir souhaité une bonne nuit à leurs condisciples, les deux étudiants suivirent leur grande chauve-souris de professeur de potion, qui avait pris la tête sans les attendre à grandes enjambées.
Mme Pomfresh les accueillit la larme à l'œil de revoir enfin son patient favori redevenu lui-même. Elle pratiqua ensuite une série d'examens sur les deux jeunes. Tous concluaient une même chose: ils étaient en bonne santé, stables et bondés par un Lien de Compagnon puissant. Elle fut surprise tout de même quand le cœur du garçon-qui-a-survécu se dissimula dans un rideau de flamme après qu'elle eut constaté ses battements vigoureux, comme une jeune fille timide se cachant derrière un paravent. Les plumes remplaçaient définitivement certains cheveux, affirmant la présence de son Anima, ainsi que sa puissance. Et cet air exotique ajoutait définitivement à son charme.
Les résultat de l'infirmière étaient formels: Harry Potter n'était plus humain, plutôt un phénix humain. Apparemment la longue séparation de son cœur avait laissé un vide, un désordre plus profond qu'ils n'avaient pu le détecter au début de cette étrange maladie. En fait, il semblerait d'un point de vue magique que cette perte avait été considérée comme une forme de mort pour la Magie. Et sa fusion avec son Anima correspondait à une renaissance: deux entités indépendantes fusionnées lors de la réunion. Le phénix était un symbole ésotérique trop puissant et avait surclassé l'humanité naturelle du Héros du Monde Magique, s'immisçant totalement dans son être, créant une nouvelle espèce, une entité unique et inégalée. Son Union avec Draco avait formalisé le statut de créature du brun, équilibrant le rapport de la nouvelle entité entre ses facettes, le Lien de Compagnon se développant sur le lien du phénix déjà existant.
Le Sang-Pur était devenu selon les Lois Magiques, son époux, son Compagnon d'âme.