Vie, mort et changement. Chapitre 1

Voldemort vit avec stupéfaction le sort de mort qu'il avait lancé sur l'enfant rebondir et se précipiter sur lui. Il poussa un hurlement autant de rage que de douleur quand le sort le toucha de plein fouet. Son esprit se sépara de son corps. Son âme observa avec fureur le petit Harry Potter qui pleurait de douleur tandis que son frère jumeau dormait profondément. Quand les Potter revinrent de la réunion de l'ordre, ils virent leur maison à moitié détruite. Ils se précipitèrent dans les ruines et découvrirent que Gabriel était en train de faire voleter son ours en peluche tandis que son frère dormait totalement épuisé après avoir utilisé un pouvoir qui normalement n'apparaissait vraiment qu'à huit ou neuf ans. Un léger filet de sang coulait le long de son front provenant d'une cicatrice en forme d'éclair alors que Gabriel en avait une sur l'épaule due à la chute d'un bout de bois. Pour James, Lily et les autres, il n'y avait aucun doute, Gabriel était le survivant. Pour protéger Harry de la puissance de son frère, ils décidèrent d'envoyer leur deuxième enfant chez les Dursley.

On était le 31 octobre, la température commençait déjà à baisser, prouvant que l'hiver 1981 serait particulièrement froid. Malgré cette mise en garde du temps, les Potter laissèrent leur bébé devant la maison des Dursley, dans son berceau avec une lettre expliquant le pourquoi du comment, puis après un dernier au revoir, ils disparurent afin de s'occuper exclusivement de leur deuxième enfant.

Ce qu'ils ne surent jamais, c'est qu'à quatre heures du matin, une vague de froid sans précédent tomba sur Londres et ses environs, tandis que James, Lily et Gabriel rejoignaient l'unique survivant de la famille Potter, le patriarche William Potter, dans le chaleureux manoir Potter. Mais avant que la mort ne prenne le véritable survivant, un gros break s'arrêta dans la rue. Le conducteur alluma le plafonnier afin de savoir où il s'était trompé pour se perdre ici. Il… enfin, elle découvrit qu'elle aurait dû tourner bien avant. Elle éteignit la lumière et une légère lueur dans son champs de vision latéral l'intrigua. Tournant la tête, elle vit une petite lueur sous le porche d'une petite maison. Très intriguée, elle sortit de sa voiture en fermant bien les portes pour ne pas réveiller ses jumeaux qui dormaient bienheureusement à l'arrière. Elle s'approcha et découvrit un berceau avec un adorable bambin qui ronflait bienheureusement dedans . Elle toucha la joue de l'enfant et découvrit que sa peau était glaciale, s'il restait plus longtemps dehors, il n'aurait aucune chance de survivre. Elle se décida et emmena le berceau et le bébé. Elle installa le berceau afin qu'il ressemble à un siège bébé, puis retourna au volant de son break. Elle regarda le bébé sous la lumière du plafonnier et découvrit qu'il était le portrait craché de son époux et de son fils Damien. Elle n'aurait donc aucun problème avec les douaniers et pourrait leur faire croire qu'elle avait eu des triplés. Elle lui caressa tendrement le visage, puis éteignit la lumière et repartit vers Douvres et sa nouvelle vie depuis maintenant quatre ans.

Maintenant sous le nom de Lucie, elle marmonna des injures envers les gens assez monstrueux pour abandonner un enfant durant une soirée aussi glaciale. Elle alluma le chauffage alors que le petit garçon cessait enfin de grelotter. Quand le soleil daigna se lever, Lucie et sa progéniture se trouvaient dans le ferry qui les amènerait sur le sol français. Comme elle l'avait pensé, les douaniers crurent qu'Harry était son fils et la laissèrent retourner chez elle. Il lui fallut encore presque trois heures avant que le break ne pénètre dans la maison qu'ils venaient de s'acheter sur les bords de Seine, à la Frette. Elle rangea d'abord ses affaires, puis sortit ses enfants les uns après les autres et les coucha dans leur petit lit, sauf Harry qu'elle laissa dans son berceau. Le voyant si adorable, elle décida de l'appeler Aurélien, comme son "défunt" mari. Elle était épuisée et s'endormit comme une masse. Elle se réveilla quand elle entendit une clé jouer dans la serrure. Elle se leva et attendit. La porte s'ouvrit sur son "défunt" mari qui tenait dans ses mains un bouquet de fleurs pensant naïvement que cela calmerait son épouse. Il faut dire qu'il lui avait promis ce week-end à Londres et il lui avait posé un lapin au dernier moment en ne venant pas du tout alors qu'ils devaient se rejoindre à Heathrow. Il avait un sourire très nerveux, car il craignait plus sa femme que celui-dont-on-ne-doit-pas-prononcer-le-nom. Il faut dire que tu-sais-qui ne lui balancerait pas un grosse claque devant toute le monde.

Il avança silencieusement et déglutit en voyant la lueur de meurtre qu'il lisait dans le regard bleu de sa femme. Dieu qu'il l'aimait, comme lui, elle avait tout abandonné pour vivre pleinement leur amour. Mais malgré l'amour immodéré que pouvait lire Lucie dans le regard de son Aurélien, elle n'eut aucun scrupule à lui demander :

-Mon cher et tendre, as-tu une raison valable de m'avoir posé un lapin avant que je ne devienne veuve ?

-Heu…. Je…..

-J'en ai assez de tes retards et de tes absences ! Alors tu vas me dire toute la vérité et gare à toi si tu as une autre femme dans ta vie !

-Voilà, je suis un sorcier !

Lucie soupira lourdement et siffla :

-Dois-je te rappeler que je suis aussi une sorcière, monsieur Arthur William Potter !

-Tu m'avais juré de ne plus utiliser mon nom, Madame Sylviana Iris Malefoy.

-Grrrrrrrr !!!! Bien Monsieur Aurélien Potier.

-Allez ma titine, je t'aime, et je suis vraiment désolé de t'avoir abandonné, mais je n'ai pas eu le choix.

-Et pourquoi cela ?

-On a découvert une famille qui s'amusait à utiliser le petit dernier comme un punching ball, Alors on a décidé de le retirer de sa famille.

-Bon, d'accord. Je veux bien te pardonner pour cette fois. Tu as une bonne raison. Mais pour te faire pardonner, tu dois accepter un petit truc que j'ai ramené d'Angleterre.

-Et qu'est-ce que tu as ramené ? Un chien ?

-Pas vraiment, mais.... Viens, tu vas voir,

Ils allèrent dans leur chambre et là, Aurélien vit le bébé, Il lui demanda :

-Pourquoi Damien dort ici ?

-Ce n'est pas Damien,

-Comment ?

Aurélien s'approcha du bébé, entrouvrit l'un des yeux et vit une prunelle verte, Il avait déjà vu cette couleur dans le passé. Il prit la main de sa femme et l'entraîna dans la salle à manger et lui dit :

-C'est l'un des fils de mon frère. Je sais que James a eu des jumeaux, c'est l'un d'entre eux.

-Comment ont-ils pu abandonner leur propre enfant ? C'est une honte. On ne va pas l'abandonner nous aussi. Et puis, c'est ton neveu.

-Non, ce n'est pas mon neveu.... Maintenant, c'est mon fils. Mon frère a osé l'inacceptable, il a abandonné son propre fils. Je ne laisserai pas cet enfant dans un orphelinat. Demain, j'irai au bureau et je ferai des papiers prouvant que le fils de James est en fait Christophe Arthur Potier. Bientôt le fils Potter n'existera plus que dans la mémoire de ses parents.

-Merci, mamour. Je t'adore.

Elle l'embrassa tendrement et tous les deux allèrent se coucher. Le lendemain, Aurélien fonça au bureau et comme il connaissait parfaitement les rouages de cette administration, il put faire en sorte que cette adoption devint totalement légale et définitive. De ce fait, Aurélien et Lucie passèrent de jumeaux à triplés. Il fit établir des papiers pour son fils.

Pendant ce temps, Lucie préparait ses enfants pour la nouvelle journée. Damien et Valentine observaient avec fascination ce nouveau qui venait d'apparaître dans leur petit monde. Leur mère retira le bébé de son berceau. Elle fut surprise en voyant une lettre tomber sur le sol. Elle reposa le bébé et se mit à la lire.

Monsieur et madame Dursley,

Je vous dois quelques explications quant à la présence de cet enfant devant votre porte. C'est Harry Potter le fils de votre soeur Lily. Nous vous le laissons, car aujourd'hui, son frère jumeau a vaincu Voldemort et nous voulons protéger Harry de sa puissance. Nous reviendrons le chercher quand il aura onze ans.

Albus Dumbledore,

Lucie fronça des sourcils et regarda le bambin qui commençait lentement à se réveiller. Elle déposa la lettre sur le plan de travail, puis commença à s'occuper du petit garçon. L'enfant ne reconnaissait pas sa mère et se mit à pleurer. Lucie comprenant la terreur du petit garçon le chouchouta et le câlina tant et si bien qu'il s'endormit profondément dans les bras de la jeune mère. Quand il se réveilla, il se retrouva avec deux enfants dont l'un lui ressemblait terriblement. Les trois enfants s'amusèrent comme des petits fous, sous le regard bienveillant de Lucie jusqu'à ce que son époux revienne.

Quand Aurélien retourna chez lui, Harry Potter avait définitivement disparu pour devenir son fils. Lucie lui montra la lettre et après l'avoir lu, il dit à sa femme :

-Mon amour, j'ai peur qu'un jour ses parents viennent le chercher, et c'est hors de question. Alors, nous pourrions protéger notre famille en lançant le Fidelitas sur elle.

-Non, car alors, plus personne ne pourrait nous voir. Non, j'ai une autre idée, je connais un sort qui pourrais nous permettre de disparaître des arbres généalogique de nos familles respectives. Ainsi, nous seront libre d'apprendre à nos enfants la magie sans que cela ne se voit.

-Tu as raison mon amour. Allons le faire alors.

Tous les deux allèrent faire des recherches sur le sort qu'ils voulaient faire et découvrirent en fait que c'était un sort assez simple qui s'appelait dissiociatio. Ce dernier les séparerait définitivement des familles Potter et Malefoy. Cependant, ce sort n'était pas définitif, et si quelqu'un le connaissait, il était très facile de le briser.

Maintenant que les Potier étaient bien protégés de leurs anciennes familles, Aurélien et Lucie décidèrent de protéger leur maison du monde sorcier. Ils disposèrent de puissantes protections qui empêchaient les sorciers de transplaner dans leur propriété, ainsi qu'un sort permettant aux enfants de faire de la magie avant leur entrée à l'école et sans être détecté par le ministère. Quand tout fut terminé, les parents épuisés retournèrent dans leur maison et découvrirent avec stupéfaction leur tout dernier enfant en train de faire soulever tous les meubles du salon, Les deux parents se regardèrent et la même pensée traversa leurs esprits : les Potter s'étaient trompés de survivant. C'était Harry qui avait détruit Voldemort et non son jumeau. Ils décidèrent donc de l'entraîner, enfin, quand il serait assez vieux pour comprendre ce que voulait ses parents. Et donc avant, il serait élevé avec son frère et sa soeur. Ils seraient tous élevés comme des triplés et non plus comme des jumeaux.

Le temps passa assez rapidement et quand Christophe eut l'âge de quatre ans, ses parents commencèrent à l'entraîner, lui, Damien et Valentine. Ils ne voulaient pas que les deux autres soient mis à l'écart et puis ainsi, leur fils pourrait s'appuyer sur quelqu'un, il ne serait jamais seul. Les années passèrent, Aurélien et son épouse découvrirent que Christophe avait des prédispositions pour le duel et la DCFM, Damien était très fort pour les potions et la botanique tandis que Valentine excellait en métamorphose et en sortilège. Les trois enfants s'étaient concentrés sur les matières dans lesquelles ils étaient le plus forts et avaient carrément délaissé les autres. De ce fait, à part les matières qu'ils maîtrisaient, ils étaient totalement nuls dans les autres. Leurs parents avaient accepté, car ainsi chacun d'entre eux pourrait aider les autres dans les matières qu'ils ne connaissaient pas.

Tous attendaient avec impatience le moment où les lettres de Beaubâton arriveraient. Les trois jeunes enfants âgés de dix ans onze mois et trente jours, n'en pouvaient plus d'attendre. Ils devaient normalement recevoir leur lettre le jour de leur onze ans, donc le lendemain. Les deux parents étaient très amusés en voyant leurs enfants tourner comme des lions en cage. De guerre lasse, Lucie leur demanda d'aller se coucher. Les trois enfants allèrent dans leur chambre en grognant. Ils dormaient tous les trois dans la même pièce et n'avaient jamais voulu en changer. Ils étaient ensemble et le resteraient toujours. Après une bonne nuit de sommeil, les trois enfants dégringolèrent les escaliers prêts à attendre une nouvelle journée les précieuses lettres, Lucie et Aurélien étaient fiers de leurs rejetons. Christophe était le plus protecteur des trois, le plus agressif, le plus bagarreur. Il restait toujours près de son frère et de sa soeur afin de les protéger contre le monde extérieur. Damien était toujours dans la lune ou dans ses potions ce qui ne l'empêchait pas de se battre comme un véritable démon quand il le fallait. Quant à Valentine, c'était la mère poule du groupe, quand ses frères revenaient d'une expédition punitive contre un groupe de l'école, c'était elle qui les soignait et elle ne se privait pas non plus d'une bonne bagarre quand l'envie l'en prenait. Ils étaient en totale communion les uns avec les autres. Pour tout le monde, ils étaient des triplés. En effet, Damien et Christophe pourraient passé pour des jumeaux si les yeux de Christophe n'étaient pas de couleur émeraude. Et quant à Valentine, elle était le portrait craché de leur mère. Leurs parents pensaient même qu'ils devaient se parler par télépathie pour être capable de faire la même chose au même instant à un étage d'intervalle. Lucie fière de ses enfants avait préparé un magnifique gâteau d'anniversaire pour ses trois enfants. En effet, même si Christophe était le plus âgé de deux jours, ils avaient décidé de fêter leurs anniversaires le même jour, le deux août.

Elle regardait avec amour les trois enfants, quand trois chouettes se posèrent sur la table. Christophe, Chris pour sa famille, Damien et Valentine ou Tina, observèrent avec fascination les trois volatiles avant de se jeter dessus. Leur mère explosa de rire en voyant les trois hiboux hululer de peur et quand les trois enfants les débarrassèrent de leurs missives, les oiseaux s'enfuirent après un dernier coup de bec sur la tête de leurs agresseurs. Mais les enfant s'en moquaient, ils avaient enfin reçu la lettre pour Beaubâton. Ils étaient excités comme des puces et supplièrent leur mère de les amener sur l'avenue de Merlin, l'équivalent du Chemin de Traverse. Mais Lucie leur dit qu'ils devaient attendre le retour de leur père qui devait bientôt arrivé. Les trois enfants attendirent impatiemment le retour de leur père, puis dès qu'il franchit la porte, il se retrouva tirer par trois petits monstres qui lui firent comprendre qu'ils devaient acheter leurs affaires d'école. Aurélien en pleurait de bonheur et tous les quatre partirent rapidement sans savoir que de l'autre côté de la manche, deux parents partaient reprendre leur fils qu'ils avaient abandonné dix ans auparavant.

Lily et James se trouvaient devant le 4 Privet Drive et imaginaient déjà les retrouvailles avec leur fils, ils le serreraient dans leurs bras et lui leur pardonnerait l'abandon. Tout sourire, ils frappèrent à la porte de la pimpante petite maison et attendirent que la porte s'ouvre. Ils restèrent devant la porte cinq minutes avant qu'un hippopotame nain ouvrit la porte et demanda :

-Vous êtes qui ?

Les deux parents prièrent tous les dieux que ce bébé cachalot ne soit pas leur fils et demandèrent :

-Nous sommes venus voir Harry Potter !

-Y a pas d'Harry Potter ici. MMMMMMMMMAAAAAAAAAMMMMMMMMMMAAAAAAAAANNNNNNN !!! Y a des types qui demandent un certain Harry Potter !

-Quoi ? J'arrive mon dudleynouchet !

Le résultat d'un croisement hasardeux entre une humaine, une girafe et un cheval apparut et s'exclama avec mépris :

-Lily ! Que me vaut le déplaisir de te voir ?

-Je viens chercher mon fils !

-Tsss ! Je vois que ton monde malsain a fini par détruire le peu de neurones qu'il te restait. Comme tu peut le voir, aucun des monstres dans ton genre n'a approché de ma maison. Et de toute façon, pourquoi l'aurais-je ton bâtard ?

James et Lily avaient de plus en plus de mal à se contrôler en entendant les insultes de Pétunia. Lily soupira bruyamment et dit :

-Il y a dix ans, nous avons laissé notre fils devant ta maison.

-Tu as abandonné ton fils! murmura Pétunia incrédule.

-Ce n'était que temporaire....

-Tu as abandonné ton propre fils ?! SORT DE CHEZ MOI, MÈRE INDIGNE !!!!

-Pas sans mon fils !

-Ton fils doit être mort. Il y a dix ans, il y a eut une vague de froid sans précédent et la température est tombée rapidement jusqu'à moins dix. Tu as tué ton propre fils ! Tu me dégoûtes, pars et ne reviens jamais. Ni toi, ni ton bon à rien de mari ni ton bâtard de fils, si tu arrives à le retrouver !

Après ce dernier éclat, Pétunia Evans claqua la porte aux nez des Potter qui n'arrivaient pas à comprendre ce qu'elle venait de dire. Grand froid, mort ! Ils avaient envoyé leur bébé à la mort. Lily fondit en larme et James dut la ramener au manoir Potter. Il la déposa dans leur lit et décida d'en avoir le coeur net. Le seul endroit où il pourrait savoir si son fils était vivant ou mort, c'était dans la bibliothèque. Dans cette pièce se trouvait l'arbre généalogique des Potter et tous les membres de cette famille s'y trouvaient qu'ils soient vivants, morts ou renier. Il arriva devant l'immense tapisserie et chercha son nom. Il fut très surpris quand il ne vit pas le nom de son frère Arthur, et suivant les liens de descendance, il vit bien le nom de Gabriel, mais d'Harry, point de nom. C'était incompréhensible. Il regarda la vieille horloge sorcière, mais là non plus il n'y avait pas le nom d'Arthur, ni celui de Harry. C'était impossible, car même reniés, les noms ne disparaissaient pas.

Il y avait strangulots dans les algues, il réfléchit rapidement puis fonça dans leur chambre afin de voir son épouse. Elle devait savoir quel était ce sort. Il était déjà sûr que ce n'était pas un fidélitas, car il manquait certains éléments pour en être vraiment un. Quand il arriva dans la chambre, il secoua sa femme. Puis quand elle ouvrit un oeil rougi par les larmes, il lui raconta tout ce qu'il s'était passé. Elle réfléchit profondément, et se souvint d'un ancien sort, l'ancêtre du fidélitas mais qui ne faisait que faire disparaître quelqu'un de tout support magique, par exemple les arbres généalogiques sorciers, les horloges sorcières, etc...

Elle lui dit :

-Je connais ce sort, c'est le sort dissiociatio. Et surtout, je connais le contre sort aperire.

-Que doit-on faire ? demanda James tout excité.

-Nous devons aller devant la tapisserie, la pointer et dire le contre sort. Et là, nous devrions voir apparaître le nom de ceux qui se sont cachés derrière ce sort.

-Tu en es sûr?

-Oui. Allons-y.

Les deux époux descendirent dans la bibliothèque et virent que la place était déjà prise par William qui regardait les larmes aux yeux le vide là où normalement, il y avait le nom de son fils aîné. Quand il remarqua enfin qu'il n'était plus seul, il sécha furtivement une larme qui avait eut l'impudence de quitter la barrière de ses paupières. Puis, il se tourna vers son fils et lui demanda :

-Que se passe-t-il ?

-Nous savons comment faire réapparaître les noms d'Arthur et d'Harry.

-C'est bien. Alors faites ce que vous devez faire, je vais me reposer dans ma chambre.

Le vieil homme quitta la pièce et s'enferma dans sa chambre afin de pouvoir pleurer sur la pire erreur de toute sa vie. Pendant ce temps, James et Lily touchèrent la tapisserie au niveau du nom d'Arthur et d'Harry puis dirent au même moment :

-Aperire !

Là, ils virent apparaître deux noms, totalement différents de ceux qu'ils attendaient, Aurélien Potier et une ligne le reliait directement à un autre nom qui terrifia les Potter. Car là où aurait dû se trouver Harry James Potter, il y avait écrit Christophe Arthur Potier. Cela voulait dire donc qu'Harry était entre les mains d'Arthur. Durant toutes ces années, il avait vécu chez un sorcier. Comment allait-il réagir à la notoriété de son frère jumeau ? Ils en étaient à ces réflexions quand Remus et Sirius arrivèrent avec des cadeaux pour Harry. Mais James leur dit :

-Harry est entre les mains de mon frère, d'Arthur. Il faut que nous le reprenions. C'est notre fils, il n'a rien à faire chez lui.

-Mais le problème, c'est où se trouve le chez lui ? remarqua Remus.

-Arthur a changé de nom et se fait appeler Aurélien Potier.

-Potier tu dis ? demanda le loup garou.

-Oui.

-Potier est la traduction française de Potter. Il est donc en France. Le problème, c'est que c'est un nom qui doit être énormément porté par beaucoup de familles.

-Nous allons le trouver, les sorciers ne portent pas souvent des noms pareil.

-James, je ne parle par des sorciers, mais des moldus. Tu te rappelles ce que disait ton frère, la meilleur façon de se cacher, c'est de vivre comme un moldu. Mais s'ils sont en France, nous pouvons peut-être avoir des renseignements avec Beaubâton. Car c'est là-bas que les enfants d'Arthur vont aller.

-Tous les Potter sont allés à Poudlard ! s'indigna James.

-James, Arthur n'est plus un Potter et il l'a prouvé en changeant son nom. Je ne pense pas que ce soit une bonne idée d'aller chercher Harry. Il a une nouvelle vie maintenant, une famille. Ce serait mauvais pour lui et il pourrait vous haïr pour cela.

-C'est notre fils.

-Je pense qu'il ne vous verra que comme les parents qui l'ont abandonné sur un porche en hiver. C'est tout ce qu'il verra et il vous détestera plus qu'autre chose. Ce n'est pas une bonne idée.

-Je me moque de ce que tu penses et je veux retrouver mon fils, hurla Lily en serrant le poing.

-Bien, mais je vous aurais prévenu. Maintenant, allons essayer de retrouver Harry, soupira le loup garou qui sentait que cela allait mal se passer.

A suivre