Disclamer : les personnages de Harry Potter ne m'appartiennent pas !!! L'histoire a été écrite par Judith Mc Naught, adaptation : naughtymily

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Notes : Avis aux lecteurs ! Cette histoire n'a pas été écrite par moi ! Ceci est du pure romantisme et l'histoire a été écrite par Judith Mc Naught! J'adapte le livre à Harry Potter rien de plus !
De plus, il s'agit d'un slash et quelque que scènes seront assez chaudes mais ce n'est pas pour tout de suite, donc si cela vous gêne... ADIEUX !


PROLOGUE

1976

Reine Black se tenait devant les portes qui donnaient sur la véranda, ses traits aristocratiques figés en un masque de cire alors qu'elle observait son maître d'hôtel faire circuler un plateau de boissons rafraîchissantes à ses petits-enfants — c'était l'été et ces derniers avaient quitté leurs diverses écoles privées pour venir passer ici les vacances. Au-delà de la véranda, dans la luxuriante vallée en contrebas, on apercevait distinctement la ville de Ridgemont avec ses rues tortueuses, bordées d'arbres, et son parc parfaitement entretenu, son pittoresque quartier commercial et, sur la droite, les collines du Country Club. Le centre de Ridgemont était occupé par un groupe d'immeubles en brique rouge, dont celui des Industries Black, directement ou indirectement à l'origine de la prospérité économique de la plupart des familles de cette ville de Pennsylvanie. Comme presque toutes les communautés réduites, Rid­gemont obéissait à une hiérarchie sociale bien établie, et la famille Black était aussi solidement installée au sommet de cette pyramide que leur demeure sur le plus haut promontoire de la région.

Ce jour-là, Reine Black ne se préoccupait pour­tant ni de la vue que l'on contemplait de sa terrasse ni du statut social qu'elle avait acquis en naissant et amé­lioré par son mariage, mais du coup terrible qu'elle était sur le point de porter à ses trois détestables petits-enfants. Marcus, qui à seize ans était le plus jeune, vit qu'elle l'observait et prit à contrecœur un verre de thé glacé sur le plateau d'argent, délaissant le Champagne. Sa sœur et lui se ressemblaient comme deux gouttes d'eau, pensa Reine avec mépris. Ils étaient tous deux gâtés, mous, dépravés et irresponsables. Ils buvaient trop, jetaient l'argent par les fenêtres et flambaient. C'étaient de sales gosses pourris qui ignoraient tout de l'autodis­cipline. Mais tout cela allait cesser.

Son regard suivit le maître d'hôtel qui tendait à pré­sent le plateau à Millicent. Celle-ci portait une robe bain de soleil moulante au décolleté plongeant. Quand Millicent s'aperçut que sa grand-mère la fixait, elle lui jeta un regard hautain et provocateur du haut de ses dix-sept ans et, dans un geste de défi infantile, se servit deux coupes de Champagne. Reine Black l'observa sans rien dire. La jeune fille était le portrait de sa mère, une coureuse imbibée d'alcool et frivole, morte huit ans auparavant quand le fils de Reine avait perdu le contrôle de sa voiture de sport sur une plaque de verglas, tuant sa femme et lui-même, et laissant quatre jeunes orphelins. D'après le rapport de police, ils étaient tous deux ivres et roulaient à cent soixante kilomètres à l'heure.

Six mois plus tôt, en dépit de son âge avancé et du mauvais temps, son propre mari s'était tué dans l'avion qu'il pilotait, alors qu'il allait soi-disant pêcher à dans l'Ontario. Le mannequin de vingt-cinq ans qui se trouvait éga­lement dans l'appareil devait sans doute servir d'appât au bout de son hameçon, songea-t-elle avec une vulga­rité qui ne lui ressemblait guère et une indifférence gla­cée. Tous ces accidents mortels illustraient à la perfec­tion la débauche et de l'insouciance qui caractérisaient l'existence des hommes de la famille depuis des généra­tions. Arrogants, intrépides et beaux, ils avaient tous vécu, jour après jour, comme s'ils étaient indestructibles et n'avaient de comptes à rendre à personne.

Reine avait dû passé sa vie cramponnée aux der­niers vestiges de sa dignité, tandis qu'un mari libertin dilapidait sa fortune pour satisfaire ses vices et apprenait à ses petits-enfants à faire de même. L'an passé, alors qu'elle dormait au premier étage, il avait amené des prostituées dans sa maison, dont il avait partagé les faveurs avec ses petits-fils. Tous sauf William. William, son bien-aimé...

Doux, intelligent et ingénieux, William était le seul à ressembler aux hommes de la famille de Reine. C'était pourquoi elle l'aimait de tout son être. Mais William était mort, alors que son frère Draco était bien vivant, et que sa vitalité même lui était une offense. Du coin de l'œil, elle le vit gravir d'un pas alerte les marches de pierre qui menaient à la véranda pour répondre à son appel. La bouffée de haine qu'elle éprouva à la vue de ce grand jeune homme de dix-huit ans aux cheveux blonds presque blanc lui parut quasi insupportable. Elle serra les doigts autour du verre qu'elle tenait et refoula l'envie de le lui jeter à la figure, de le labourer de ses ongles.

Draco Black était le portrait craché de son grand-père au même âge, mais ce n'était pas pour cela qu'elle le détestait. Elle avait une bien meilleure raison, et Draco la connaissait parfaitement. Dans quelques minutes, il allait enfin payer pour ce qu'il avait fait, pas assez toutefois. Elle ne pouvait pas lui infliger un châti­ment à la mesure de son acte, et elle méprisait presque autant son impuissance que ce garçon.

Elle attendit que le maître d'hôtel lui ait servi une coupe de Champagne pour se diriger vers la véranda.

- Tu te demandes sans doute pourquoi j'ai organisé cette réunion de famille aujourd'hui, dit-elle.

Adossé à la balustrade, Draco la regardait en obser­vant un silence neutre, mais Reine surprit le regard d'ennui agacé qu'échangèrent Marcus et Millicent, qui étaient assis sous le parasol. Ils avaient visiblement hâte de quitter la terrasse pour aller rejoindre leurs amis, des adolescents comme eux, avides de sensations fortes, amoraux et faibles, qui faisaient ce que bon leur semblait, puisque la fortune familiale les tirerait à coup sûr de n'importe quel pétrin.

- Je vois bien votre impatience, dit-elle en se tour­nant vers eux. J'irai donc droit au but. Vous ne vous êtes jamais posé de questions, j'en suis certaine, sur quelque chose d'aussi trivial que votre situation financière. Le fait est que votre grand-père était beaucoup trop occupé par ses « activités sociales » et bien trop convaincu de son immortalité pour vous constituer un pécule conve­nable après la mort de vos parents. Par conséquent, je suis la seule à contrôler la totalité de ses biens. Au cas où vous vous demanderiez ce que cela signifie, je me ferai un plaisir de vous l'expliquer, poursuivit-elle avec un sourire satisfait. Tant que vous suivrez des études, que vous accumulerez les diplômes et vous comporterez d'une manière que je ne jugerai pas inacceptable, je continuerai à assurer vos frais de scolarité et vous per­mettrai de conserver vos voitures de sport. Point final.

- Et ma pension et mes frais divers, si j'entre à l'uni­versité l'année prochaine ? demanda aussitôt Millicent, plus perplexe qu'inquiète.

- Il n'y aura pas de « frais divers ». Tu habiteras ici et tu iras à l'institut universitaire. Si tu fais tes preuves au cours des deux années qui viennent, alors et seule­ment alors te permettrai-je d'entrer à l'université.

- L'institut universitaire, répéta Millicent, furieuse. Ce n'est pas sérieux !

- Tu peux me croire, Millicent. Ose seulement me défier et je te renvoie sans un sou. Si j'entends encore parler de tes soirées de débauche, de saoulerie et de drogue, tu n'auras plus l'ombre d'un dollar. Si tu avais le moindre doute, cela vaut aussi pour toi, ajouta-t-elle en jetant un coup d'oeil à Marcus. Tu ne retourneras donc pas à Exeter l'automne prochain, tu finiras tes études secondaires ici.

- Tu ne peux pas nous faire ça ! explosa Marcus. Grand-père ne l'aurait jamais permis !

- Tu n'as pas le droit de régenter notre vie ! gémit Millicent.

- Si ma proposition ne te plaît pas, déclara Reine d'une voix de fer, je te suggère de te trouver un travail de serveuse ou un souteneur, puisque ce sont les deux seules carrières qui te conviennent pour le moment.

Elle les regarda blêmir et opina du chef avec une satis­faction manifeste.

- Et Draco ? demanda Marcus d'une voix maussade. Il a d'excellentes notes à Yale. Tu ne vas pas l'obli­ger à vivre ici, lui aussi ?

Le moment qu'elle attendait était enfin venu.

- Non, dit-elle. Sors d'ici ! aboya-t-elle en se retour­nant pour faire face à Draco. Quitte cette maison et ne reviens jamais ! Je ne veux plus revoir ton visage ni entendre ton nom.

S'il n'avait pas brusquement serré les mâchoires, on aurait pu penser que les paroles de sa grand-mère ne produisaient aucun effet sur lui. Il ne demanda aucune explication, car il n'en avait pas besoin. En fait, il s'y attendait dès l'instant où elle avait lancé cet ultimatum à sa sœur. Sans un mot, il se redressa, tendit la main vers les clés de voiture qu'il avait jetées sur la table, mais la voix cinglante de Reine arrêta son geste.

- Laisse ça ! Tu n'emporteras que ce que tu as sur le dos.

Il retira sa main et regarda son frère et sa sœur, comme s'il attendait une intervention de leur part. Mais ces der­niers étaient trop submergés par leur propre malheur pour dire quoi que soit, ou redoutaient de partager son sort à la moindre rebuffade.

Leur lâcheté et leur absence totale de solidarité déplu­rent à Reine qui décida néanmoins d'écraser dans l'œuf toute velléité de rébellion ultérieure.

- Si l'un de vous le contacte ou se laisse contacter, les avertit-elle, tandis que Draco se dirigeait vers l'escalier de la véranda, si, par exemple, vous assistiez à la même soirée, vous subiriez le même sort. C'est clair ?

A l'égard du petit-fils qui s'éloignait, elle avait une tout autre menace à proférer.

- Draco, si tu as l'intention de faire appel aux lar­gesses d'un de tes amis, n'y songe pas. Les Industries Black sont le premier employeur de Ridgemont, et j'en possède jusqu'à la moindre parcelle. Personne ne t'aidera au risque d'encourir mon courroux et de perdre son emploi.

En l'entendant, il se retourna sur la dernière marche et lui lança un regard si froidement méprisant qu'elle se rendit compte un peu tard que l'idée de compter sur ses amis ne l'avait pas effleuré. Mais ce qui l'intéressa le plus, ce fut l'émotion qu'elle décela dans ses yeux avant qu'il se détourne. Etait-ce de l'angoisse ? Ou de la fureur ? Elle espérait de toute son âme que c'étaient les deux.

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Le camion ralentit avant de s'arrêter pesamment devant l'homme qui marchait le long de la grand-route, une veste de sport jetée sur l'épaule, la tête basse, comme s'il luttait contre un vent de tempête.

- Hé ! lança Stan Rocade. Vous voulez que je vous dépose quelque part ?

Deux yeux couleur ardoise, ébahis, se levèrent vers Stan et, pendant quelques instants, le jeune homme parut complètement désorienté, comme un somnam­bule, puis il acquiesça d'un brusque hochement de la tête. Quand il monta dans la cabine, Stan remarqua le coûteux pantalon brun de son passager, ses mocassins cirés, ses chaussettes assorties et son élégante coupe de cheveux, et se dit qu'il avait pris un jeune étudiant qui, pour une raison ou une autre, faisait du stop.

- Vous êtes à quelle université ? demanda Stan, sûr de son intuition et de ses capacités d'observation.

Le jeune homme déglutit comme s'il avait la gorge serrée, et regarda par la vitre de sa portière.

- Je ne vais pas à l'université, dit-il d'une voix froide et catégorique.

- Votre voiture est tombée en panne ?

- Non.

- Vous avez de la famille dans le coin ?

- Je n'ai pas de famille.

En dépit de la brusquerie de son passager, Stan, qui avait trois grands enfants à New York, eut le senti­ment très net que ce garçon se donnait un mal de chien pour maîtriser son émotion. Il attendit quelques minutes avant de lui demander :

- Vous avez un nom ?

- Draco..., répondit-il. Malfoy, ajouta-t-il après un instant d'hésitation. C'était le nom de jeune fille de sa mère et celle-ci étant écossaise, le patronyme n'était pas connu dans la région.

- Où allez-vous comme ça ?

- Où vous allez.

- Je descends jusqu'à la côte Ouest. Los Angeles.

- Parfait, fit-il d'un ton qui n'incitait pas à la conver­sation. Ça m'est égal.

Il fallut attendre plusieurs heures avant que le jeune homme se décide à parler.

- Avez-vous besoin d'aide pour décharger votre semi-remorque en arrivant à Los Angeles ?

Stan lui jeta un regard en biais et reconsidéra aus­sitôt ses premières conclusions sur Draco Malfoy. Il était habillé comme un gosse de riche, il avait la diction d'un gosse de riche, mais ce gosse de riche était visible­ment sans le sou, hors de son élément et sa chance avait tourné. Il était bien décidé à ravaler son orgueil et à effectuer un travail manuel ordinaire, ce qui, aux yeux de Stan, témoignait tout bien pesé d'un certain cran.

- Vous avez l'air de pouvoir soulever de lourdes charges, dit-il en jetant un coup d'œil rapide au long corps musclé de Malfoy. Vous avez fait des haltères ou quoi ?

- J'ai boxé à... J'ai boxé.

A l'université, conclut mentalement Stan et, sans doute parce que Malfoy lui rappelait vaguement ses propres fils qui, à son âge, jouaient les durs, ou parce qu'il sentait que Draco Malfoy était dans une situation désespérée, il décida de lui donner du travail. Stan lui tendit la main.

- Je m'appelle Rocade, Stan Rocade. Je ne peux pas vous payer cher, mais du moins vous aurez l'occasion de voir un vrai studio de cinéma quand nous serons à L.A. Ce camion est rempli d'accessoires qui appartiennent aux studios Empire. J'ai signé un contrat de transport avec eux et c'est là que nous allons.

La sombre indifférence avec laquelle Malfoy accueillit cette information ne fit que confirmer Stan dans la conviction que non seulement son passager était fauché, mais qu'il n'avait pas la moindre idée de la manière dont il pourrait s'en sortir dans un futur proche.

- Si vous me faites du bon boulot, je pourrais glisser un mot à votre sujet au bureau d'embauché des studios, à condition que vous acceptiez de pousser un balai ou de vous servir de votre dos.

Son passager se tourna de nouveau vers la vitre et parut scruter l'obscurité. Juste au moment où Stan avait changé d'avis et se disait que Malfoy considérait les basses besognes comme indignes de lui, le jeune homme déclara d'une voix éraillée par le soulagement, l'embarras et la gratitude :

- Merci. Ça serait très gentil.

A suivre…


Et voilà le prologue qui met en place cette histoire.
Dans le prochain chapitre, nous ferons la connaissance de Harry.
En espérant vous voir au rendez-vous ! Rewiews please ! Bises