Titre : Temptation.

Auteur : Tiffany VanChester.

Date : 4/11/08

Disclaimer :Tout est à J.K Rowling, excepté certains personnages, comme Lux ou Sarah. Si vous souhaitez les utiliser, merci de me demander.

Le coin à Tif :

Après une longue absence, j'ai décidé de réécrire Temptation. Vous verrez, on n'a pas l'impression de relire la même chose, mais en même temps, les détails les plus importants ont étés conservés. J'ai eu un peu l'impression de donner trop de personnages dès le début, mais il faut que je mette l'histoire en place, et puis, je pense que la majorité des personnes à lire ce premier chapitre, ont déjà lu l'ancienne version. Bref, même si j'ai l'impression d'avoir présenté trop de personnages en un chapitre, je l'ai laissé comme tel. La chanson de ce chapitre est une musique du groupe Cranberries. Elle est disponible sur mon homepage.

Qu'ajouter ? J'espère que cette nouvelle version ne vous décevra pas (ma hantise T_T d'autant que je vous aie laissé tomber pendant plus de six mois…) et que vous prendrez plaisir à retrouver l'univers de Temptation. Bonne lecture.

Temptation

Chapitre 1.

Just My Imagination.

L'amour.

On en parle, on le méprise, on le désire, on le craint. Mais au final, nous sommes si peu à l'avoir tester réellement. On le convoite tant, qu'à la moindre alchimie, à la moindre flamme qui s'allume dans le regard, on oublie son âge, son milieu social, qu'il peut ne vouloir que du sexe, et on se dit amoureuse. Ça se voit tous les jours, des épisodes comme celui-ci. Il suffit de se trouver dans une école. Ils se plaisent, se tournent autour, se découvrent des points communs et paf ! A peine le premier baiser échangé, ils sont faits pour la vie, rien ne détruira leur amour. Mais entre nous, le monde dans lequel nous vivons encourage fortement cet état d'esprit naïf. Des films où d'un simple coup d'œil, ça y est, ils le savent, ils le sentent, c'est l'amour de leur vie. Des romans où le garçon attendra que sa partenaire (toujours vierge) décide enfin de lui offrir son corps. Des chansons qui scandent cet amour, cet étrange sentiment que nous désirons et craignons tous.

Le pire, c'est que nous tous, autant que nous soyons, nous l'avons pensé. Rester ensemble à jamais. Quel doux rêve. Qui n'y a pas cru ? Moi-même, j'ai beau railler, j'ai tremblé d'espoir et d'attente lors de mon premier amour. Pourtant, je ne l'aimais pas vraiment. A croire que l'amour, le seul, le vrai n'est qu'une légende. Si Roméo & Juliette avaient pris le temps de se connaître davantage, le feu de la passion se serait éteint, à coup sûr. Leur histoire n'est belle que parce qu'elle est éphémère et…

-Tu devrais manger, il ne reste plus que dix minutes avant la reprise des épreuves.

Je levai brusquement la tête de mon assiette dorée que j'étais jusqu'alors occupée à fixer. Nathan me regarda, un air sarcastique affiché sur son visage. Je regardai la grande horloge. Effectivement. Les épreuves des BUSEs reprenaient d'ici dix minutes. Je jetai un coup d'œil sur les mets qui circulaient sur notre table. Gratin de pomme de terre, bœuf bourguignon, haricots verts. Je parvins à repérer les desserts derrière la carafe de Jus de Citrouille. Tarte Tatin.

-Terry, envoies-moi la Tarte Tatin, réclamai-je.

Terry de son vrai nom Terrence Londubat, la petite sœur du poursuiveur de l'équipe de Gryffondor, Frank Londubat, soupira bruyamment d'exaspération et souleva le plat pour me le donner. Je regardai avec envie la Tarte. Rien de tel pour me donner la pêche et me faire réussir mes dernières épreuves.

-Tu as réussis l'épreuve d'Histoire de la Magie, Lux ? Me demanda Gabriella Garner.

Gabriella Garner, une charmante fille, était la meilleure amie de Terry. Elle était très gentille. Sûrement la plus gentille de toute notre promotion. Elle avait un visage doux, avec un front assez grand, de grands yeux verts bordés de cils sombres. Elle possédait un petit nez, et une bouche aux lèvres rosées. Aujourd'hui, ses longues boucles blondes étaient attachées en une haute queue de cheval et quelques barrettes achevaient de plaquer les mèches rebelles sur le haut de son crâne. Seule sa frange sur le côté dépassait de sa coiffure.

-Ça va, répondis-je, l'Histoire de la Magie, j'aime bien, mais plutôt dans les livres. Bins m'endort en classe. Et toi ?

-Ça va aussi, dit-elle. J'ai bossé comme une malade à apprendre tout par cœur. J'espère au moins obtenir un E.

-OK.

-Ben moi, j'ai foiré, déclara Terry en s'étirant. Et je m'en fiche. J'ai une sainte horreur de l'Histoire de la Magie. Je trouve ça ennuyeux et ça ne sert à rien dans la vie active.

-Tu te trompes, lui rétorque Gaby de sa voix chantante, ça sert à se rappeler des erreurs commises par le passé et à ne pas les reproduire.

Terry eut un geste dédaigneux de la main. Grande gueule, elle avait également un cœur en or. Elle était notre préfète de Gryffondor. Je la trouvais vraiment jolie. Mais elle ne ressemblait en rien à Frank. Là où lui avait les cheveux châtains et soyeux, elle avait une chevelure savamment bouclée et d'un feu sauvage. Quand il avait les yeux noisette et grands, bien ronds, elles les avaient d'un bleu foncé, un peu bridés.

Je souris. Leur différence était encore pire que mon frère et moi. Je portais une part de Tarte Tatin à mes lèvres et mordais dedans. C'était délicieux. Je me régalais. Les portes de la Grande Salle s'ouvrirent. Entra alors mon frère aîné suivit de son cortège. Voilà. Il était là le détail qui me différenciait des autres. Qui m'attirait haine et envie.

-Mais c'est que notre capitaine est contrarié, lança Terry, Lux, il a quoi ?

-Comment veux-tu que je le sache ? ? Rétorquai-je.

Il s'affala sur le banc à côté de moi, ses amis s'installant autour de nous. Je le regardais avec étonnement. Ses traits étaient tirés. Durs. Il serrait les dents, cela se voyait, comme toujours lorsqu'il était énervé, j'avais cette même habitude. Il regardait fixement devant lui et je devinai qu'il serait ses poings. Oulà…ça ne voulait dire qu'une chose…

Lily Evans fit alors irruption dans la Grande Salle comme une tornade, s'attirant les regards étonnés des élèves auxquels elle répondit par un coup d'œil assassin, avant de partir s'asseoir à notre opposé. Elle-aussi, était énervée. La seule différence, c'était que lorsqu'elle était énervée, elle le faisait voir. Je pouvais sentir d'où j'étais son irritation.

-Lily Evans t'as encore jeté, James ? Demandai-je à mon frère.

-Si tu avais vu ça ! S'esclaffa Sirius en face de moi, qui s'affairait à mordre dans une cuisse de poulet. Elle n'a pas cogné, mais la réplique valait le détour ! Tout de même, j'ignore où elle va chercher toutes ces piques et ces insultes, cette petite rouquine. Petite mais avec un caractère de merde, quand même.

-Merci du soutien, Sirius, grogna James en serrant encore plus les dents.

-Oh, Jamesie, tu devrais avoir l'habitude maintenant, mon frère ! S'écria Sirius en brandissant sa cuisse de poulet devant lui, passe-moi le gratin de pomme de terre, Peter.

-Excuse-moi, mais on ne prend PAS l'habitude de se faire humilier par la fille que l'on aime, répliqua James en se servant une cuisse de poulet à son tour.

-Humilier…tout de suite les grands mots, marmonna Sirius, merci, Peter. Tu en es où avec tes BUSEs, Lux ?

-Oui, elle m'a humilié ! S'enflamma James. Me traiter comme un moins que rien, avec une mentalité proche de celle de la veracrasse, qui ne pense qu'à sortir son _ je cite_ dard et qui…qui…oh, merde ! Ne m'oblige pas à le répéter !

-Oui, ça s'est bien passé, répondis-je.

-Mais je ne t'oblige à rien, Padfoot, dit Sirius en souriant. Lux, tu as passé quoi, comme épreuve, ce matin ?

-Métamorphose et Histoire de la Magie.

-Et ? S'enquit-il d'un ton poli.

-Et elle a réussi, évidemment ! Intervint James. C'est MA sœur, Sirius ! MA sœur ! La métamorphose est innée chez les Potter ! Nous sommes excellents dans cette matière ! C'est comme ça, on l'a dans le sang !

-L'Histoire de la Magie, c'était comment ? Corrigea Sirius en ne prêtant pas attention à James.

-Bof, maugréai-je. J'aime bien l'Histoire mais que dans les livres. Bins est mort, ils pourraient engager un prof qui rendrait ses cours plus…vivants.

-J'ai eu un T en Histoire de la Magie, moi, gémit Peter. Ma mère m'a enfermé dans ma chambre pendant tout le mois et m'a mis au régime vert tout l'été. Le cauchemar ! J'étais heureux quand je suis revenu, cette année, je peux te le dire !

-Si tu avais révisé un peu, aussi, rétorqua Remus qui était jusqu'alors resté silencieux.

-Mais j'ai préféré privilégier la DCFM ! Si j'avais bossé aussi l'Histoire de la Magie, je n'aurais pas eu un E en DCFM !

Le son de la cloche annonçant le début de la nouvelle heure retentit. Je regardais avec envie mon frère et ses amis qui venaient tout juste de sortir de cours et avaient encore une heure de libre devant eux. Mais je me ressaisissais, les vacances étaient bientôt ! Nous étions Vendredi, nous quittions Poudlard Samedi matin !

-A tout' Lux, lança James.

-T'as quoi maintenant comme épreuve ? Me demanda Remus.

-DCFM et Runes.

-Bonne chance, soupira Peter.

-Réussis, qu'on ait une raison pour faire la fête ! Ajouta Sirius en m'adressant un clin d'œil.

-Allez, allez, on y va, s'impatienta Nathan en m'empoignant par les épaules et en me poussant. Arrête de traîner, Potter.

Je soupirais. J'avais vraiment BESOIN de ces vacances-ci. J'avais un mal de tête pas possible. La Métamorphose et l'Histoire de la Magie m'avaient achevée. Hier, j'avais passé la Potion et la Botanique le matin, l'après-midi, j'avais eu droit aux Soins Aux Créatures Magiques et à l'Enchantement. Sans parler des jours précédents.

La DCFM était surveillée par Mrs Williams. Elle effectuait sa première et dernière année d'enseignement. Enceinte de jumeaux, elle avait décidé de se consacrer à ses enfants à plein temps. Bah, de toute façon, nous avions l'habitude. Aucun de nos professeurs de DCFM ne faisait long feu. On ne s'y attachait même plus.

J'effectuais mon devoir de DCFM avec lassitude. Pour être franche, je n'étais pas très douée en DCFM. J'étais juste, disons, moyenne. Je n'espérais en rien poursuivre la brillante carrière d'Auror que James prévoyait. James voulait suivre les traces de notre père, brillant Auror de classe Mondial. Mais moi, malgré le métier de mon père, je n'étais pas douée. J'étais plus calme. J'aimais les Enchantements et les Runes, étais naturellement douée en Métamorphose. Moyenne en Potion, piètre en Divination, nulle en Botanique, moyenne en Soins aux Créatures Magiques, moyenne en Histoire de la Magie. Au final, je me retrouvai à être une élève comme les autres. Bien loin de James qui était premier de l'école, égalité avec Sirius et Remus, dépassant Lily Evans qui rageait.

Notre sujet concernait les Loups-Garous. Je fus agréablement surprise. Du fait du petit problème de fourrure de notre ami Remus, j'étais plutôt calée sur le sujet. Fébrile et excitée de découvrir que j'allais réussir mon examen haut la main, j'inscrivais mon nom prénom, année et maison en haut à gauche, veillant à bien écrire.

Je jetais un coup d'œil aux autres. Nathan était nerveux. Sa jambe droite tremblait et il martelait le sol de son talon. C'était une habitude chez lui. Toujours. Dès qu'il était en classe, ou nerveux, sa jambe droite s'agitait. Terry était un peu plus loin, elle entortillait une mèche de ses cheveux sur son index tout en écrivant frénétiquement sur son morceau de parchemin. Seul Gabriella était sereine. Droite et appliquée. Je décidais alors de ne plus faire cas des autres et de me concentrer.

Je n'eu pas le temps de finir que le dernier grain de sable du sablier tomba. Mrs Williams nous ordonna à tous de poser nos plumes. J'obtempérais, de mauvaise grâce. C'était toujours comme ça. toujours. Lorsque je maîtrisais mon sujet, je savais tant de chose dessus, que j'écrivais trop de détails, et je ne parvenais pas à finir à temps.

-C'est valable pour vous aussi Monsieur Newton ! Accio !

Je tournais la tête vers Nathan qui essayait de voler quelques secondes de temps. Sa feuille s'envola dans les bras de Mrs Williams avant même qu'il ait eu le temps de ranger sa plume ou d'ajouter un point final. Nous nous levâmes tous, rangeant nos affaires, trousses, plumes, encriers. Mrs Williams vérifiait le nombre de nos copies.

-C'est bon. Vous pouvez y aller. Déclara-t-elle.

Il était assez comique de la voir, enceinte de huit mois, de ses jumeaux, prête à exploser, les bras encombrés par une cinquantaine de parchemins. Je sortis. Nous avions dix minutes de pause. Nous ne sortîmes pas : dehors, la chaleur était affolante et je ne voulais pas voir un soleil radieux, une herbe tendre et fraîche, invitant à la pose, un ciel bleu sans nuage. Je voulais rester dans mon élément, dans mes examens. Entre les murs froids du château qui isolait l'Eté. Je me calais contre un mur.

-Ça a marché ? Demandai-je à Nathan.

-Bof. A part les questions de bases…toutes celles qui demandaient des connaissances…je les aie foirées, répondit-il en enfonçant ses mains dans les poches de son uniforme. Et toi ?

-C'est allé, répondis-je. C'est juste que…je n'aie pas réussis à tout finir à temps. Tu as quoi, maintenant ?

-Arithmancie, dit-il en serrant les dents. Mais ça, je réussirai ! J'ai bossé encore toute la nuit pour être sûr d'avoir cet examen ! D'ailleurs…

Il sortit de son sac un gros livre poussiéreux d'arithmancie.

-Révision de dernière minute, précisa-t-il en me regardant derrière son livre.

Je souris et décidais d'en faire autant. Nathan était vraiment l'ami idéal. Toujours présent, blagueur, attentionné, compréhensif, sa petite amie aurait beaucoup de chance. Pour ma part, il n'était que mon meilleur ami et c'était bien comme ça. Nous étions inséparables depuis ma première année, au grand dam de mon frère qui aurait mille fois préféré que mes fréquentations ne fussent que féminines.

Je connaissais Terry depuis l'enfance. Nos parents étaient amis, et ses propres parents vivaient à Loutry Ste-Chaspoule, soit au village où résidaient mes grands-parents paternels. Lorsque, enfants, James et moi y passions beaucoup de temps, Frank et Terry nous y retrouvaient. Or, une fois entrée à Poudlard, je restais plus du côté de mon frère et de ses amis qu'avec Terry. Et ce qui devait arriver arriva : elle rencontra Gabriella et elles devinrent inséparables. Pas que je me sentis trahis, ça non. J'étais juste triste d'être seule. Et j'avais alors rencontré Nathan, qui avait passé la première semaine à l'infirmerie. Lorsqu'il en était sorti, tous les clans d'amis étaient formés. Depuis nous ne nous étions plus quittés.

La sonnerie annonçant la reprise m'interrompit dans mes réflexions et mes révisions. Je refermais mon livre de Runes, souhaitais bonne chance à Nathan et disparus dans les hauteurs du château.

Les Runes étaient surveillées par Mrs Futhark. Nous étions peu à suivre ces cours. Beaucoup estimaient que cela étaient inutiles, ou privilégiaient d'autres matières. Nous étions au total, deux Gryffondors, six Serdaigles, quatre Serpentards. Pourtant, même avec une si petite classe, les disputes étaient fréquentes, surtout lorsque nous abordions la question des symboles, dont nos quatre maisons étaient truffés.

Je découvris mon sujet. Calme, je commençais mon examen. J'aimai beaucoup les Runes. Vraiment. C'était bien la seule matière dans laquelle je prenais vraiment plaisir à aller. Je n'avais jamais regretté d'avoir choisis Runes et pas Arithmancie comme beaucoup. Certaines questions étaient faciles. Trop faciles. Certaines beaucoup trop simples pour n'être pas truffées de pièges. D'autres étaient délicates, il fallait les traiter après mûre réflexion.

Je fus soulagée en terminant mon devoir deux minutes avant la fin. Ce n'était peut-être pas parfait, mais c'était correct. Je profitais de ces deux minutes pour me relire et corriger d'éventuelles fautes d'orthographes. Je sortis la première, enfin libérée. Le son des copies voletant vers Mrs Futhark fut pour moi un vrai son salvateur. Je quittais la salle, le cœur battant à tout rompre, plein de rêves.

J'allais pouvoir découvrir cet été dont je rêvais depuis le début de mes révisions. Exposer ma peau blanche au soleil, m'allonger dans l'herbe humide, me donner au ciel d'azur. Tout ça, je le voulais tellement ! J'allais enfin pouvoir rentrer chez moi, revoir mes parents, profiter de mon frère et de ma maison.

Je cavalais dans les escaliers, me fichant pas mal des regards moqueurs de mes chers compères Gryffondors appelées plus communément « Pétasses félines ». La salle de Runes était une des plus hautes du château avec celle d'Astronomie, aussi les escaliers étaient nombreux. J'arrivais enfin dans le hall, regardais avec appréciation les Sabliers qui nous conféraient le titre de Champion de la Coupe des Quatre Maisons et poussais les lourdes portes du château, derrières lesquelles se dissimulait l'été.

Le soleil m'éblouit. Je clignais des yeux afin de m'habituer à sa luminosité affolante. J'ôtai ma robe de sorcière pour me retrouver en uniforme, ainsi que ma cravate et mon petit pull doré. En chemise à manche courte et en jupe, j'avais bien moins chaud. Le parc était vide. J'ôtai alors mes hautes chaussettes qui montaient jusqu'à mes cuisses, dénudant mes mollets. Je réduisis le tout afin de les glisser dans mon sac de cours. Je me mis à marcher en direction du parc.

-Hey, Lux !

Je fis volte-face, cherchant la personne qui venait de m'appeler. C'était une voix masculine, douce et agréable. Je reconnus alors Remus Lupin, sa silhouette fine et élancée, évoluant vers moi, ses cheveux châtains miel, si semblables aux miens, encadrant son doux visage. Je m'étais arrêtée, attendant qu'il me rejoigne. Des amis de mon frère, Remus était le plus calme et le plus doux. Si je n'avais pas déjà eu un frère, je l'aurais considéré comme tel. Il était le père du groupe. Leur pilier. Celui vers qui ils se tournaient lorsqu'ils ne savaient pas plus quoi faire. Ils les surveillaient, attentif et les réprimaient. Oui, Remus était quelqu'un d'adorable. J'aurai dû être amoureuse de lui, si j'avais été normale.

-Alors, tes examens ? Comment se sont-ils passés ? S'enquit-il lorsqu'il fut à ma hauteur.

Je souris. C'était exactement ce que je disais. Toujours à s'inquiéter pour les autres et pas assez pour lui-même.

-La DCFM s'est déroulée à la perfection grâce à toi.

-Grâce à moi ? Répéta-t-il, intrigué en haussant un sourcil.

-Ca traitait des loups-garous, lui glissais-je à l'oreille.

-Hum. Je vois.

Je m'accrochai à son bras et je vis qu'il me guidait vers le terrain de Quidditch. Mon frère devait sûrement entraîner son équipe. Les doux rayons de soleil, délicieusement chaud filtraient au travers des arbres. Même la Forêt Interdite semblait moins effrayante, plus lumineuse.

-Et les Runes…c'est allé. J'ai fini avec deux minutes d'avances, un record pour moi qui suis toujours en retard ! Tu viens à la maison cet été ?

-Sûrement, mais que au mois d'Août. Je dois passer le mois de Juillet avec ma mère. Tu comprends, elle est toute seule…

J'acquiesçai. Nous étions arrivés sur le terrain de Quidditch. James et toute son équipe volaient dessus. Il y avait Sirius Black, Frank Londubat et tout le reste de l'équipe. Peter était perché dans les gradins de Gryffondor, regardant avec des yeux remplis d'admiration les vols de ses amis. Alice Wilson, la petite-amie de Frank regardait l'équipe évoluait sur le terrain, bras croisés sous sa poitrine et air pincé sur son doux visage.

-Au fait, Lux, reprit Remus en s'asseyant à côté de Peter qui m'adressa un sourire en me voyant arriver. Tu ne sors avec personne en ce moment, n'est-ce pas ?

Je fus soudain sur mes gardes, comme les chiens lorsqu'ils ont peur. Je montai aussitôt un mur d'impassibilité devant moi. Une rumeur devait circuler. James allait être au courant. Et mon frère, aussi adorable soit-il avait ce gros défaut : sa possessivité. J'étais sa toute petite sœur, et peu lui importait que j'aille sur mes seize ans. J'étais SA Lux, et aucun de ces garçons avides de sexe qui ne pensent qu'avec ce qu'ils ont entre les jambes, ne sont autorisés à me regarder. Alors pensez s'il apprenait que je sortais avec un de ces garçons qu'il craignait tant !

-Non…pourquoi tu me demandes ça ?

Je n'ai pas confiance en Remus aussi gentil soit-il. Il est le meilleur ami de James avant d'être le mien. Il n'est pas dit qu'il ne vendra pas la mèche. Donc, je tais ma relation. La seule personne_ outre mes amis_ à être au courant de cette relation, c'est Sirius. Et ce n'est pas parce que je la lui ai révélée, ça, non ! La fouine m'a piégée ! Mais il m'a donnée sa parole de Maraudeur et de Traître à son sang que mon secret sera bien gardé. Je n'ai d'autre choix que de lui faire confiance. Oui, je suis sarcastique sur l'amour mais j'ai moi-même un petit-copain.

-Une rumeur circule comme quoi tu aurais été aperçue en compagnie d'un garçon à Pré-au-lard, le week-end dernier. Et James est fou de rage.

Je me pris la tête entre les mains. J'en avais pour une heure à lui assurer que, non, je ne fréquentais personne. Que oui, c'était les mauvaises langues qui parlaient, juste pour l'exaspérer et m'embarrasser. Je les regardai voler pour me détendre. Il n'y avait rien de tel pour déstresser après des examens. Les voir, si emplis de libertés, dans leur éléments. Magnifiques et aériens, les voir voler était une bouffée d'oxygène, et j'haletais sous l'air vivifiant qui s'offrait à moi.

J'étais une piètre sœur. Là où James Potter excellait, Lux Potter était terrifiée. J'étais montée sur un balai une fois. Rien qu'une fois en première année et j'avais connu l'humiliation de ma vie. Déjà, j'avais peiné à le prendre en main, à décoller. Mais le bouquet, fut lorsque je ne parvins plus à descendre. Perchée à deux mètres du sol, terrorisée, je ne parvenais pas à descendre, humiliée par les rires moqueurs de mes camarades. Même Mrs Bibine était choquée. On attendait tellement de la petite sœur de James Potter, ce champion du Quidditch, ce géni de Métamorphose, qui excellait dans toutes les matières. Ce garçon si charismatique, si séduisant.

J'étais bien trop différente de mon frère. Il était brun, j'avais les cheveux semblables à ceux de Remus, d'un châtain miel, chatoyant. Il avait les cheveux raides bien que constamment ébouriffés, je possédais de grosses boucles. Il était grand et taillé en V. J'étais très petite pour mon âge et ronde. J'avais de petites épaules, une poitrine opulente, des hanches larges et des cuisses dodues. Sans être grosse, j'étais pulpeuse. Ronde de partout. Et la rondeur n'est pas aisée à porter là où la maigreur est reine. Il portait des lunettes, ma vue était impeccable. Seuls nos yeux étaient identiques. Deux beaux yeux, où se mélangeaient les couleurs de l'automne. Deux beaux yeux plutôt grands, des yeux de faons, bordés par d'épais cils noirs.

Tout nous opposés, et pourtant, j'aimais mon frère avec une force incroyable. J'aimais sa popularité, ses blagues, son côté possessif et protecteur, ses amis, sa force, son intelligence, sa réputation, sa grande gueule, ses matchs de Quidditch, sa séduction.

Sur le terrain, Sirius vociférait. Il était trempé, je le voyais d'ici. De la sueur dégoulinait sur son visage aux traits si fins. Sa tenue de Quidditch était trempée. Comme s'il s'était douché tout habillé. James restait imperturbable, cassant, lui répondant avec calme. Sirius enfourcha à nouveau son balai et fonça droit sur nous. Il descendit de sa monture et s'installa à côté de moi, en fixant James avec une insolence dont lui seul avait le secret.

-Il veut nous tuer ! Gémit-il.

-Il dit qu'il préfère vous faire bosser le dernier jour car il est sûr que vous n'allez rien faire de tout l'été, lui apprit Remus de son ton serein.

-Balivernes, rétorqua Sirius en reniflant d'un air méprisant. Bon, vous m'excusez, chers amis, mais je suis trempé et une douche s'impose si je veux ramener certains lots intéressant lors de la fête de fin d'année.

Reprenant son balai, il courut jusqu'aux vestiaires. La fête de fin d'année…je n'avais pas envie d'y participer. Or, il était sûr qu'elle ait lieu. Dès que nous gagnions la Coupe des Quatre Maisons, les Gryffondors faisaient la fête jusqu'au petit matin. Après, dans le train, on les voyait tous somnoler durant tout le trajet.

-REMUS ! Hurla James. IL ME MANQUE UN JOUEUR ! VIENS M'AIDER !

Remus eut un sourire désabusé et se leva.

-Je savais que ça finirait comme ça, me dit-il.

J'éclatai de rire et le regardai ôter son tee-shirt et se lançai sur le terrain, torse nu, attraper le vieux balai que lui tendait James. Les autres joueurs se mirent à rugir et après quelques claques dans leurs dos dégoulinants de transpiration, l'entraînement reprit sous le soleil ardent du mois de Juin qui touchait à sa fin.

Je me levai.

-Tu vas où ? Me demanda Peter.

-Je vais embêter Sirius. Tu restes là ?

-Oui.

J'allais pour partir quand…

-Tu sais, Lux ?

Je me retournai vers Peter. Il regardait toujours le terrain où volaient les joueurs, les yeux remplis d'étoiles. Admirant comme moi cette impression de liberté qu'ils dégageaient tous.

-Quoi ?

-J'aimerais voler, moi-aussi. J'aimerais savoir.

-Pourquoi ne le ferais-tu pas ? Proposai-je gentiment.

-Non. De quoi j'aurais l'air ? Je serais juste ridicule.

J'acquiesçai. Je comprenais ce désir fou pourtant irréalisable. Je voyais cette admiration mêlée de jalousie qui le rongeait lorsqu'il regardait James, Sirius et Remus. Le respect dont les autres élèves faisaient preuves à leur égard. La beauté qu'ils avaient naturellement, sans faire le moindre effort. Les regards gourmands que posaient les filles sur eux. Lui…il se cachait derrière eux. Sachant très bien que jamais, il ne les égalerait.

Je posai une main réconfortante sur son épaule.

-Ne t'inscris pas dans l'équipe. Mais vole chez toi. Vole autant que tu peux, même ici, à la tombée du jour, lorsque le terrain est vide. Vole pour toi, Peter. Pas pour la gloire, comme tant d'individus le font.

Il me regarda avec cette même admiration qui illuminait sans arrêt ses yeux de poupon.

-Tu es bien la digne de sœur de James, Lux.

J'éclatai de rire, sachant très bien que ni lui ni moi ne croyons à cette légende. Je dévalai les gradins et me postai devant les vestiaires, attendant. L'herbe frôlait mes chevilles nues. Elle était humide. Douce. J'avais hâte d'être de retour chez moi pour pouvoir m'allonger, près de la piscine, sur la pelouse fraîchement coupée du jardin.

-Ne t'inquiète pas, Princesse.

Je sursautai, regardant Sirius qui venait de sortir des vestiaires. Un air arrogant plaqué sur son visage, il était torse nu, et avait balancé sa chemise d'uniforme sur son épaule droite avec nonchalance. Et pourtant. Même avec cet air arrogant de Sang-Pur, il incarnait la perfection mê restai sur mes gardes. Autant Remus était protecteur, autant Sirius était blagueur et adorait me mettre mal à l'aise.

-De quoi tu parles ? Grognai-je.

-La rumeur. Comme quoi tu sortirais avec quelqu'un.

-Oui, et alors ?

Mains sur ses hanches dénudées, il se pencha vers moi, son sourire mutin accroché aux lèvres, plus moqueur et arrogant que jamais. Il était très grand par rapport à moi, qui ne dépassait pas le mètre cinquante, et tout son corps ploya vers moi afin de se situer à ma hauteur.

-Ton secret est bien gardé avec moi, Lux. Je n'ai rien dit à James. Essaies juste d'être plus discrète avec Teddy.

Je piquai un fard, yeux rivés sur le sol.

-Je…balbutiai-je.

Il se redressa et s'étira, faisant jouer les muscles de ses omoplates sous mes yeux. Je le regardai. Hypnotisée. J'avais beau être la sœur de son meilleur ami et connaître tout ses défauts, je ne pouvais nier qu'il était irrésistible. Mon corps s'enflammait en sa présence. Il éveillait en moi une tentation brûlante qui me déchirait les entrailles.

Une pure attirance physique qui n'aboutirait jamais. Nous étions voués à rester amis. Il était le meilleur ami de James ; j'étais la sœur de ce dernier. Ça ne concordait pas. Il jouait avec les filles, couchait à droite et à gauche, larguait sans scrupule. Loin d'être une fille facile, j'étais toujours vierge après deux relations adolescentes. Pas que je sois prude, mais la réputation d'une fille, surtout à Poudlard, est vite anéantie.

-Tu viens à la maison cet été ? Demandai-je.

-Quel cruel manque d'expérience dans l'art de changer de sujet sans que ton interlocuteur ne le remarque, railla-t-il. Mais oui, je viendrai probablement le mois de Juillet chez tes parents. Mois au cours duquel je m'efforcerai de trouver un appartement.

-Un appartement ? Répétai-je, sciée.

-Mon oncle Alphard est mort, lança-t-il d'un coup.

-Désolée.

-Non, ça ne fait rien. Il a bien vécu, et il a emmerdé ces connards de Black jusqu'à la fin. Bref, le fait est que, pour les emmerder jusqu'au bout, il m'a légué une jolie petite somme. De quoi m'offrir un appartement, voir même une maison. Je vais enfin pouvoir débarrasser le plancher !

-Oh…fis-je.

La brusque nouvelle de son départ m'attristait. J'étais habituée à voir Sirius chez moi. Depuis que lui et James étaient amis, il passait ses étés à la maison. Mes parents le considéraient comme leur second fils, et pour moi-même, il était un deuxième frère. Un frère très sexy…

-Hey, sois pas triste, je viendrai vous voir de temps en temps, dit-il en me faisant une petite tapette sur le crâne. On ne se débarrasse pas aussi facilement d'un squatteur ! Et je suis comme une puce, je m'accroche dur, moi !

Je ris et il m'ébouriffa les cheveux de la même façon que James lui-même passait sa main dans sa propre tignasse avec élégance et désinvolture.

-Et puis, tu pourras toujours venir visiter des logements avec moi.

-Pourquoi tu n'attends pas d'avoir fini tes études ? Là, tu ne vas pas en profiter pendant l'année scolaire…

-Je le mettrai en location. Au moins, cet investissement me rapportera un peu. Après, je le revendrai.

-Tu comptes t'installer dans le Londres sorcier ? Demandai-je. Ou dans un coin moldu ?

-Je verrai. J'aimerais vivre dans le Londres sorcier mais…c'est hors de prix, et il doit bien y avoir de jolis coins dans l'Angleterre moldue. Enfin, je commencerai par écumer les agences sorcières. Après, j'aviserai.

J'acquiesçai. Il restait toujours là, étalant sa beauté vénale devant moi. Ses yeux pailletés d'argenté et bordés d'épais cils noirs, pénétraient les miens avec un érotisme qui enflammait tout mon bas-ventre. Mais j'étais la seule à m'en rendre compte. Il posait sur moi le même regard qu'il posait sur n'importe quelle personne croisant son regard.

-Je…balbutiai-je. Il est tard, je…Teddy m'attend, tu comprends, expliquai-je en désignant avec maladresse le château.

-Oui, je comprends, Lux, répondit-il en me vrillant de son somptueux regard. On se voit au banquet.

Je le regardai, je suffoquai presque. J'hochai la tête et partis en essayant de ne pas courir. Il me fixait, je sentais son regard sur mes cheveux, ma nuque, mes épaules, mon dos, mes jambes. Je rentrai le plus vite possible dans le château. Je consultai ma montre. Parfait. Je serai en avance pour mon rendez-vous avec Teddy.

Je montai tranquillement les nombreux escaliers qu'il me fallait gravir pour parvenir à la Tour d'Astronomie. Les couloirs étaient déserts. Tous finissaient leurs valises, se doraient au soleil, ou aidaient à la décoration de la Grande Salle. Je parvins en haut assez rapidement finalement. Mes pensées étaient tournées vers les vacances d'été qui approchaient, et Teddy. Teddy était mon petit-ami depuis deux mois. Il était ami avec Nathan, qui avait fait office d'entremetteur.

Teddy était…gentil et craquant. Il était sans nul doute le petit-ami idéal. Pas avare en démonstration affective, ni en romantisme, il savait doser les mots doux et les actes amoureux. Il me laissait assez de liberté pour qu'il me manque dès qu'il n'était pas là. Il était le contraire même de Sirius, le contraire de ce que je ressentais pour Sirius. Sirius me tentait, m'attirait, éveillait en moi rien d'autre que le désir charnel. Je n'en étais pas amoureuse. Je le trouvais juste canon. Teddy, il éveillait en moi la tendresse, j'aimais le voir sourire, et mon cœur battait la chamade dès que je l'apercevais. J'avais attendu des mois durant qu'il dépose ses lèvres sur les miennes, comme une gamine croyant qu'elle allait épouser cet adolescent.

J'avais beau être cynique sur l'amour, j'étais amoureuse de Teddy. Penché sur la fenêtre en pierre qui illuminait toute la Tour d'Astronomie, je laissai errer mes yeux sur le parc verdoyant, sur la forêt sombre et inquiétante, sur le terrain de Quidditch où les joueurs, emblème de liberté, volaient, sur le lac au bord duquel les élèves s'étaient étendus, trempant leurs pieds dedans et s'éclaboussant en s'esclaffant.

J'aimai ce calme. Il était si…reposant.

-Tiens, tu es en avance.

Je me retournai, bras posé sur le muret dur de la fenêtre. Teddy se tenait en haut des escaliers. Il portait son uniforme, son pantalon noir, sa chemise dorée surplombée par sa cravate écarlate où le blason des Gryffondors était incrusté. Teddy n'était pas un canon à proprement parler. Mais il était craquant. Il avait des cheveux couleur miel, semblables à ceux de Remus, mi-longs et tout ébouriffés sur son crâne. Il avait un beau sourire dévoilant une rangée de dents blanches. Des yeux légèrement bridés, qui lui valait le surnom de « chinois » par les garçons, et d'un joli bleu. Classique. Mais joli. Son nez était un rien trop long et sa mâchoire très carrée. Il avait de belles pommettes lorsqu'il riait. Teddy était craquant. Et il était vraiment le garçon le plus mignon avec qui j'étais sorti.

-J'étais au terrain de Quidditch avec mon frère et sa bande, expliquai-je, et comme ils étaient tous sur le terrain, je me suis lassée et je suis tout de suite montée te retrouver.

Il me sourit. Il eut ce sourire qui faisait ressortir ses pommettes et que j'adorais.

-Tu me manquais. Ajoutai-je.

Il franchit l'espace qui nous séparait et ses bras encerclèrent ma taille, me pressant contre sa poitrine. Sa bouche près de mon oreille chuchota un « toi-aussi tu me manquais » qui me fit sourire comme une demeurée, droguée à l'amour. Il déposa un léger baiser sur mes lèvres charnues et plongea ses yeux dans les miens.

-Comment ce sont passés tes examens ? Demandai-je.

-Chut. Fit-il. Ne parlons pas de ça. Quand on est tout les deux, on ne parle pas des banalités qu'on peut échanger en publique.

Je vis ses lèvres approcher, et je me laissai fondre dans la tendresse de son baiser. J'ouvris les yeux pour découvrir avec délice ses paupières closes, ses cils les ombrageant, son visage entièrement détendu, offert au plaisir. Je restai, blottie contre son corps, ses mains parcourant mon dos, mes hanches, mes bras, mes jambes, chaque partie de mon visage, ses lèvres effleurant mes paupières, mes boucles, mes joues, mon nez, ma bouche, ma nuque.

Enfoncée dans le bien-être.

***

-…et avec un total de 457 points, Gryffondor remporte la Coupe des 4 Maisons !

Un brouhaha emplit la salle et tous les chapeaux de cérémonie portés à notre table s'envolèrent. J'aperçus du coin de l'œil Lily Evans esquisser une moue satisfaite et rire avec ses copines. James jeta un regard arrogant et supérieur aux Serpentards, et notamment à Severus Rogue. Autour de moi, on parlait déjà de la fête qui allait avoir lieu ce soir, dans notre Tour.

-Encore une soirée qui va se finir avec des gueules de bois et de véritables orgies, soupira Nathan à côté de moi.

Je souris.

-Tu dis toujours ça, mais tu finis toujours toi-même avec la gueule de bois, lui rappelai-je.

-C'est qu'il a un véritable gosier de bébé, ce petit ! Lança Louis Wilson en donnant une tape amicale dans le dos de Nathan.

Louis Wilson était_ avec Oliver Parker_ un des amis de Teddy. Je les aimais bien tous les deux. A vrai dire, je préférais la compagnie masculine à celle féminine, au grand dam de mon frère. Je trouvais les filles prétentieuses, avides de vêtements, de maquillage et de garçons. Pas du tout mon truc. J'étais un vrai garçon manqué.

-Taisez-vous, maugréa Nathan, ce soir, je vais me coucher, y aura pas de fête pour moi !

Teddy, Louis et Oliver éclatèrent de rire. Sachant très bien que cette résolution avait peu de chance d'aboutir. Les tartes et les gros gâteaux circulaient sur la table. Je vis Sirius se servir une grosse part de tarte à la mélasse pendant que Peter mangeait un énorme bout de gâteau au chocolat. James et Sirius se levèrent une fois que ce dernier eut engloutis sa tarte. J'étais alors en train de goûter la tarte aux pommes saupoudrée de cannelle. Un vrai régal.

-Alors, lança James à côté de moi, tu vois, tant que les Maraudeurs régneront sur Poudlard, la Coupe des 4 Maisons sera aux Gryffondors.

-Oh oui, James ! Minauda Serena Lopez. Vos matchs étaient teeeeellemeeeent géniaux ! Avec notre équipe de Quidditch, on était obligééé de remporter la coupe !

Je lève les yeux au ciel. Quelle salope. Je la hais. Je la déteste. Je la méprise. Elle est l'archétype même de la cruche sans cervelle : de longs cheveux bruns et raide, un visage pas terrible-terrible je trouve, un maquillage de pute, un décolleté plongeant et une mini-jupe, dès qu'elle peut sortir de son uniforme. Aguicheuse, vulgaire et…elle me méprise. Au moins un point commun. Je la caricature ? Si peu. Je la vois comme ça, si je la connaissais, peut-être pourrai-je dire qu'elle est sympa malgré tout et qu'elle a un traumatisme mais…non.

-Merci, Lopez. C'est très gentil à toi, répondit James en lui envoyant son sourire éclatant.

Crétin de frère. Peuh ! Comme s'il avait à se montrer amical avec une salope dans son genre. Je me rappellerai toute ma vie, le jour où elle m'a volé mon journal intime et l'a fait lire à Joshua Malcolm, qui était à l'époque le garçon pour qui je craquais un Serdaigle plutôt sexy et pas mal populaire.

-Ça va, Sirius ? Lança-t-elle en adressant un clin d'œil au meilleur ami de mon frère.

-Oui très bien, répondit celui-ci en lui faisant son regard envoûtant.

Pi-tié ! J'étais à deux doigts de me prendre la tête entre les mains devant leur numéro de drague totalement ridicule ! Les deux acolytes de Lopez suivaient l'échange avec un intérêt peu masqué. Du quatuor, seul Beverly Shimbaway mangeait du gâteau, mais j'étais persuadée qu'elle irait se faire vomir, juste après…

Beverly est la pétasse que l'on imagine tout de suite à l'entente de cette insulte. De taille moyenne, blonde, les yeux bleus, maquillage plutôt bien fait, bijoux minutieusement choisis, manucure parfaite, elle a une réputation changeante. Elle a eu quelques relations sérieuses mais n'hésite pas à coucher avec des inconnus. Usant d'un ton de fillette très travaillé, elle charme tout le monde, et passe pour une petite fille innocente.

Resté Whitney Crawford, dont la moquerie est le principal hobby. Bref, les pétasses de ma classe, mais je les caricature un peu, sans doute. Bref ! Serena faisait du gringue à mon frère et Sirius, et eux, ils lui souriaient, les imbéciles !

J'enfonçai ma cuillère dans ma tarte et je croisai le regard dédaigneux de Whitney Crawford.

-Tu n'as pas peur d'enflée encore, Lux ? Demanda-t-elle tout doucement de façon à ce que ni James, ni Sirius n'entende.

Beverly pouffa. Je sentis mes joues s'enflammer. Oui, j'avais des rondeurs. Oui, je ne possédais pas les interminables jambes fines et galbées de Serena Lopez, ni la taille de guêpe de Beverly Shimbaway mais…

-La ferme, Crawford, grognai-je.

-T'es pas sympa, Lux ! Lança-t-elle à voix haute.

Lopez tourna aussitôt son regard de rapace vers moi. Je n'avais vraiment, mais alors vraiment pas envie de me faire une nouvelle fois humilier par la bande de pétasse qui se croient tout permis.

-Lux, on se voit à la Tour, tout à l'heure, lança James. Bye !

Lui et Sirius disparurent. Ils devaient sûrement préparer la fête. J'aperçu Lily Evans se lever et courir vers eux, telle une tornade de flamme, leur criant :

-Revenez ici, tous les deux ! Je SUPERVISE l'organisation de cette petite fête et je vous aie à l'œil ! BLACK ! POTTER !

Elle s'élança à leur poursuite. Ma fois…allez savoir pourquoi mon frère s'est entiché de cette furie. En tout cas elle n'est pas prête de les rattraper. Ils connaissent tous les passages secrets de ce château. Ils savent très bien se cacher.

-Bon, fis-je. Je monte, il faut que je finisse ma valise.

Aucune envie de rester avec le trio des pétasses. Les garçons se levèrent à ma suite.

-On remonte aussi à la Tour, déclara Teddy.

-On va se faire une dernière p'tite partie d'échec ! Ajouta Louis en trépignant d'avance.

-Super, maugréai-je.

Je regardai une dernière fois la Grande Salle décorée aux couleurs des Gryffondors et m'empressai de remonter jusqu'à la tour des Gryffondors. Elle était pratiquement déserte. A peine sommes-nous entrés que Lily Evans pénétra dans la salle commune à toute vitesse, rouge de colère en marmonnant des insultes.

Je montai dans mon dortoir que je partageai_ Ô Joie !_ avec Whitney Crawford, Beverly Shimbaway et une fille plutôt gentille du nom de Jane Hudson. Ma valise était à moitié faite. Je m'activai donc à la blinder de vieux rouleaux de parchemins, mes plumes, encriers, livres, dernières fringues. Je mis de côté mes vêtements pour demain, et ma brosse à cheveux. J'entrepris de me changer pour le soir. Ainsi, je troquai mon uniforme contre un joli pantalon court noir et une longue tunique carmine. Je défi ma longue natte pour laisser mes boucles lâchées. Je les brossai. Mes cheveux m'arrivaient jusqu'au milieu du dos, et le plus souvent, je délaissais ma brosse et les démêlai d'un coup de baguette magique. Comme je risquais d'avoir chaud, je les remontai en une haute queue de cheval et remis bien comme il fallait, ma frange sur le côté. Je pensai à me mettre du maquillage, mais je me loupai chaque fois : trop de fond de teint, crayon mal mis, rouge qui déborde, fard à paupière mal assorti avec la tenue.

Donc, je rejoignis les garçons qui disputaient une partie d'échec version sorcier. Teddy était toujours marrant lorsqu'il jouait, sourcils froncés, l'air hyper concentré. Je me calai dans le même fauteuil que lui. Il n'y a avait que lui, moi, et nos amis.

Oliver siffla.

-Waouh, Lux, tu es renversante !

-On pourrait presque te prendre pour une Potter ! Ironisa Nathan.

J'éclatai de rire. Et cessai bien vite de rire lorsque le tableau pivota pour laisser passer les Maraudeurs au grand complet, les bras encombrés par des chargements plus qu'alléchants. Je me détachai aussitôt de Teddy, m'installant sur l'accoudoir de son fauteuil et faisant mine de m'intéresser au jeu.

James largua tout son chargement sur le canapé et sortit quelque chose de sa poche. C'était une toute petite chose. Il alla la posa contre un mur, s'éloigna, pointa sa baguette dessus, et le minuscule objet se transforma en un grand buffet à la belle nappe rouge. Ils installèrent toute leur marchandise. Bierraubeurre, Whisky Pur Feu, alcool moldu, confiserie, petit fours, tranches de pizzas, tout y était. Puis, ils vinrent tous commenter la partie d'échec. Lorsqu'ils eurent finis, ils réduisirent tous les canapés, fauteuil et tables, dégageant la « piste de danse ».

-Tu es très jolie, Lux, ce soir, dit Peter en m'offrant un grand et franc sourire.

-C'est gentil, répondis-je en souriant.

J'étais toujours gênée devant un compliment. Je ne savais jamais quoi répondre…

-VOUS !

Lily Evans alias la tigresse, le retour…elle bondit droit sur James, passant entre Remus et Peter et ne faisant pas attention à Sirius qui s'esclaffait.

-D'où viens tout cet alcool ? Gronda-t-elle. Vous avez dévalisé un bar ou quoi ? Et toutes ces cochonneries de chez Honeyduke ! Et…par Merlin ! Du Whisky Pur Feu ! Rien que ça !

James la regardait vociférer, un sourire rêveur aux lèvres qui ne faisait qu'accentuer l'hilarité de Sirius.

-Quoi ? Cracha-t-elle à leur attention.

-Tu as vraiment un charme fou lorsque tu t'énerves, Evans, répondit James d'un ton grave et très agréable à l'écoute.

Elle devint rouge comme une pivoine. De gêne ou de rage ? J'opterai plutôt pour la seconde réponse. Elle agita un index accusateur sous le nez de James.

-Toi ! Rugit-elle. Mord-toi la langue et meurs !

Elle partit en courant vers son dortoir. Mouais…elle pouvait raconter ce qu'elle voulait, je restai persuadée qu'elle ferait partis de la fête et qu'elle n'hésiterait pas à se servir dans les « cochonneries de chez Honeyduke ».

Petit à petit la salle commença à se remplir. Gabriella et Terry nous rejoignirent, époustouflantes. Terry portait une petite robe noire et sa chevelure écarlate semblait flotter sur ses épaules. En outre, elle savait se maquiller, elle, ce qui achevait de la parfaire. Gabriella, dans sa douceur et sa simplicité, portait une robe à la Marilyn Monroe. Je ne distinguai pas de trace de maquillage sur son visage, ou alors, il était très léger.

-Waouh, lança Louis, coupe-toi les cheveux, Gaby, et tu seras considérée comme la réplique même de Marilyn Monroe !

Oui, bon, fallait pas exagérer non plus. Gaby n'était pas aussi pulpeuse que l'actrice.

-Et moi ? S'offusqua Terry. Je compte pour du jus de citrouille ?

-Tu es renversante, Terry, ajouta Oliver d'un ton solennel. Peut-être que ce coincé de Willman tentera enfin quelque chose.

Les yeux de Terry s'allumèrent.

-Tu crois vraiment ?

-Pas le moins du monde ! S'esclaffa Oliver.

Terry se jeta sur lui en tentative d'étranglement, et j'aperçu le trio des pétasses descendre du dortoir où elles s'étaient enfermées pour se préparer. En l'occurrence, le mien. Serena portait une incroyable robe verte pailletée, qui épousait ses formes parfaites. Beverly Shimbaway avait opté pour un minishort et un top noir très moulant. Quand à Whitney Crawford, une minirobe caramel la rendait_ à mon grand désespoir_ rayonnante de beauté.

Elle se callèrent dans un coin et commencèrent à boire. Frank descendit, très classe avec un jeans et une chemise beige. Très vite rejoint par Alice Wilson, qui vint néanmoins discuter un peu avec nous, car son frère, Louis, nous accompagnait. Et petit à petit, alors que, debout dans un coin de la salle, nous parlions, la salle se remplissait. Les Maraudeurs réapparurent, tout beau et bien coiffés_ à part James, mais son indomptable coiffure est entrée dans la légende.

Remus nous rejoignit, souriant. Peter alla nous chercher des verres et quelques mets. Mais bien sûr, James et Sirius, en bon dragueur, ne restèrent pas à nos côtés. J'avais déjà une chope de Bierraubeurre à la main quand la musique explosa dans la salle commune. D'abord réservés, les élèves finirent par aller danser après qu'un garçon de ma classe, tout sauf timide, se soit jeté en plein milieu de la piste en se déhanchant comme un malade.

Le bruit assourdissant nous forçait à hurler pour se faire entendre. J'en étais à ma troisième chope de Bierraubeurre lorsque Teddy, collant son bras au mien, me glissa à l'oreille :

-Tout à l'heure, on se trouve un coin tranquille ? Toutes les salles de classe sont vides.

J'acquiesçai et protestai lorsqu'ils tentèrent tous, un par un, de me forcer à aller danser. Je m'énervai pas mal lorsque Beverly Shimbaway renversa « sans faire exprès » sa vodka sur ma tunique. Quelques membres des autres maisons se joignirent à nous_ sauf les Serpentards que mon frère congédiait avec froideur et arrogance. Il y avait François-Xavier Willman plus communément appelé FX, le garçon convoité par Terry. Il ne lui prêtait toujours aucune attention. Et puis, finalement…

-Amène-toi, on y va maintenant.

Je suivais Teddy dans la cohue d'élèves qui dansaient, hurlaient, buvaient et s'empiffraient. Il y avait même son altesse Lily Evans, qui papotait près du buffet avec Katleen Smith, sa meilleure amie, un verre à la main. Nous n'eûmes aucun mal à sortir. Personne ne nous regardait. Personne ne faisait attention à nous.

Enlacés dans les couloirs sombres du château, nous cherchions une salle de classe assez éloignée de la Tour des Gryffondors, car pas mal de couples quittaient la fête pour aller batifoler, passé minuit. Nous finîmes par trouver la salle. Nous y entrâmes en riant et en se tenant toujours par la main. Et…je me figeai d'un seul coup. La salle n'était pas vide du tout.

Dedans, il y avait Sirius, debout devant une table, chemise déboutonnée, entrain de remettre la ceinture de son pantalon, dans un cliquetis de fer. Serena Lopez était assise devant lui, sur la table. Ses beaux cheveux brus, étaient tout ébouriffés et elle avait encore les joues rouges. Elle était entrain de réajuster les bretelles de sa robe émeraude et ses talons aiguilles gisaient à ses pieds.

Une multitude d'image m'assaillirent.

Les lèvres de Sirius caressant doucement celles de cette pétasse. Les doigts manucurés de Lopez déboutonnant la chemise noire de Sirius. Leur corps s'épousant, se mouvant l'un dans l'autre. Lopez entrain de baiser chaque parcelle du corps de Sirius. Sirius enfouissant ses mains dans ses cheveux, appréciant leur texture douce.

-Vous ne voyez pas que c'est occupé ! Lança Lopez de sa table. Tiens, Potter…qu'est-ce que tu fiches avec Marlowe ?

-Je…balbutiai-je, on cherchait Sirius.

Pour une fois, j'étais assez contente de moi. Je fournissais une excuse en or à cette pétasse, car, si elle, elle découvrait ma liaison secrète, elle n'allait plus rester longtemps secrète…et de plus, j'éloignais Sirius de cette fille avec qui il avait couché.

Je n'en revenais toujours pas ! Sirius ! Coucher avec cette fille de rien ! Une boule s'était formée dans ma gorge. Une boule que je ne savais pas trop comment l'expliquer. Il était un de mes meilleurs amis, ce devait être normal qu'une telle chose me bouleverse…pourtant, elle n'était pas la première pétasse qu'il se faisait…

-James te cherche, ajoutai-je en regardant fixement Sirius.

Il acquiesça et reboutonna tranquillement sa chemise. Je regardai cette table où devait sans doute avoir eu lieu leurs ébats. Et une violente envie de lacérée le visage de pétasse superficielle de Lopez enflamma mes muscles. Seulement…comment justifierais-je un tel acte ? Devant elle, devant Sirius et même Teddy…

Il nous rejoignit et nous repartîmes vers la salle commune.

-Vraiment désolé d'avoir gâché votre rencard, nous dit Sirius.

-Je…mais non, balbutia Teddy.

-Gâché c'est gâché, t'excuser ne servira à rien, répliquai-je d'un ton sec.

Les deux me regardèrent, stupéfaits. Je me mordis la lèvre. Ce n'était pas tant mon rendez-vous gâché qui m'énervait. C'était qu'il se soit envoyé Serena Lopez ! Dans cette salle de classe vide. Que cette pétasse ait réussi à coucher avec Sirius Black. Ça me mettait hors de moi. J'avais envie de la tuer.

-Mais, ma Lux ! S'écria Sirius en m'ébouriffant les cheveux. Je te ferai un beau cadeau pour me faire pardonner !

Je grognai et dégageai sa main de ma tignasse.

-Je t'emmènerai dans le Londres Sorcier faire les magasins, et à mes frais ! Insista-t-il. Et le soir, on ira manger dans le restau que tu veux !

Je grognai. Nous étions déjà arrivés devant la salle commune. Il passa le premier, et à peine de nouveau rentré dedans, il avait disparu. Je le retrouvai à côté de James et Remus. Il croisa mon regard et m'adressa un clin d'œil. Je détournai le regard, furieuse.

-Tu veux qu'on aille chercher un autre endroit ? Proposa Teddy.

-Non-merci, répliquai-je. Je suis fatiguée, je vais dormir.

-Tu vas te coucher ? Enfin, Lux, la fête est…

-J'ai sommeil, rétorquai-je en faisant mine de bailler.

Je montai en tentant de passer inaperçue dans mon dortoir, mais ce fut peine perdue, car j'entendis les railleries de Crawford et Shimbaway dans mon dos. Je partis sans me retourner. Je me déshabillai en trois mouvements, et, mise en pyjama, mes cheveux même pas défaits, je m'étendis sur mon lit, tirant les rideaux et insonorisant l'endroit.

Je me repassais l'image en boucle dans ma tête. Sirius, remettant sa ceinture. Elle, réajustant les bretelles de sa robe, cheveux emmêlés, joues écarlate, respiration encore saccadée. Une nouvelle pulsion de haine m'envahit. Mêlée à une étrange tristesse.

Je connaissais Sirius mieux qu'elle, mieux que toutes ces filles. Je connaissais l'homme, et pas seulement le coureur, le blagueur. On avait maintes fois déjeunés ensemble en riant l'été, chez moi. On a passé pas moins de six noël ensemble. Il n'est pas seulement le meilleur ami de mon frère, c'est aussi un peu le mien. Mais différemment de Nathan. Sirius est un ami que je trouve séduisant, et qui m'attire. Alors que je ne me suis jamais imaginée entrain d'embrasser Nathan.

Je devais me rendre à l'évidence. J'étais jalouse de Lopez. Ça m'avait fait mal de le voir avec une fille. Savoir qu'il couche avec des filles est une chose, le voir en est une autre. J'étais jalouse, mais je restai sceptique. J'avais peur de perdre mon ami ? Ou de le laisser aimer une fille ?

A suivre dans le chapitre 2

Tous vos commentaires sont les bienvenus ! J'espère poster le chapitre 2 dans moins d'un mois !

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