Auteur : Sephora85
Titre en anglais : Until the day you die
Titre en français : Jusqu'au jour de ma mort
Traducteur : DiagonAlleyParis
Disclamer : Les personnages de Harry Potter appartiennent à J.K. Rowling
Beta Reader : Lily Petite Etoile qui me relit et corrige mes imperfections.
Sujet : La guerre est terminée. Voldemort a gagné et Ginny Weasley est donnée en tant qu'esclave à Lucius Malfoy. Cette histoire est racontée selon le point de vue de Ginny Weasley.
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Jusqu'au jour de ma mort
Chapitre 1 : Prier pour mourir
La nuit tombe peu à peu, seule la lumière provenant des sortilèges et de la lune éclaire le champ de bataille.
La mort est tout autour, je peux la sentir.
L'air chaud répand l'odeur de celle-ci, l'odeur de centaines de cadavres. Il s'agit d'une forte odeur aigre douce. On sent l'odeur du sang, de la fumée, des chairs brûlées, de la mort. L'air est rempli de sang et de mort.
Je ne peux pas m'ôter cette odeur de mon nez. Celle-ci semble s'être gravée dans ma mémoire, dans mon esprit et je sais qu'elle me hantera jusqu'au jour de ma mort. Je sais même que dès maintenant et pour plusieurs années je me réveillerai d'un sommeil agité avec encore dans le nez ce parfum persistant.
La mort et la souffrance sont tout autour, je peux les entendre même si j'essaie désespérément de les ignorer.
Mais peu importe comment j'essaie de faire disparaître ces bruits, les cris des torturés, les murmures des blessés, la lente respiration des mourants, les cris des Impardonnables parviennent encore jusqu'à mes oreilles et je sais que ceux-ci vont hanter mes rêves et faire que chacune de mes nuits soit un enfer jusqu'au jour de ma mort.
Je sais que je me réveillerai avec des cauchemars, les cris des torturés, les bruits de la mort bourdonnant dans mes oreilles comme si je revivais de nouveau cette journée.
La mort et le désespoir sont tout autour, je peux le sentir.
Je peux sentir le sang séché qui me colle à la peau, le sang tout chaud qui coule de mes blessures imbibant mes vêtements et mes cheveux. Je peux sentir la terre baignée de sang sous mes doigts tremblants et je sais même que dès maintenant et pour plusieurs années, je sentirai encore ce sang collé sur ma peau.
Je me réveillerai au milieu de la nuit avec l'impression d'être souillée avec du sang et qu'importe le nombre de fois où je frotterai la peau jusqu'à ce qu'elle soit rouge sous le jet de chaud de la douche, j'aurai toujours la sensation d'être couverte de sang et je sais que cela me hantera jusqu'au jour de ma mort.
La mort et la perdition sont tout autour, je peux les voir.
Je peux voir les corps mutilés, décapités et brûlés, des centaines de cadavres. Leurs yeux sans vie me regardent, se moquent de moi, me blâment, rient de moi comme s'ils avaient encore leurs éclats.
Je peux voir les corps des personnes qui respirent encore, mais à peine, attendant la mort qui les emmènera vers un meilleur endroit. Je peux voir le sol teinté de rouge du sang qui s'échappent des cadavres et des corps encore en vie.
Je regarde mes mains et vois du sang sur elles. Je ne sais pas si c'est le mien ou celui d'une des nombreuses personnes que j'ai regardé mourir ce soir.
Et je sais que dès maintenant et pour plusieurs années, je verrai encore celui-ci sur mes mains et peu importe le nombre de fois que je pourrai me les laver pour ôter tout ce sang, il sera toujours là à me rappeler cette journée parce que l'image de mes mains pleines de sang sera gravée dans ma mémoire.
Je sais que cette vision de mort me hantera jusqu'au jour de ma mort.
Cette dernière rode tout autour et je sais que dans ce moment de mort, il ne reste qu'une seule consolation, une seule chose à laquelle je puisse m'accrocher, une chose qui me permettrait d'éviter de revivre sans cesse cette journée et ces images de mort.
Ma seule consolation serait la mort elle-même parce que je sais que je vais bientôt être l'un de ces cadavres, que je rejoindrais bientôt mes amis et ma famille, bientôt ces images n'auront plus la possibilité de me hanter.
Je ferme les yeux et espère que tout se terminera bientôt, mais en même temps je ne veux pas mourir, je ne veux pas laisser partir ma vie, même si je sais que les souvenirs de la mort me hanteront jusqu'à la fin.
Je sens des larmes sèches sur mes joues, des larmes qui ont coulées pour toutes les personnes que j'ai vu mourir, des larmes qui ont coulées parce que j'ai peur de ce qui m'arrive. Je me sens coupable d'être encore en vie tandis que les autres sont morts. Je me sens coupable parce qu'une partie de moi veut encore vivre.
J'entends les sanglots et les murmures des autres survivants mais je ne les vois pas car mes yeux sont rivés sur le sol tout rouge en raison du sang. J'étends légèrement mes doigts et fait glisser ceux-ci à travers la terre toute imbibée de celui-ci.
Il y a un silence absolu autour de moi, pas de cris, pas de combat n'arrivent à mes oreilles et je sais ce que cela signifie.
Je sais que c'est la fin, que tout est perdu et je veux pleurer mais aucune larme ne sort pour moi.
Je veux hurler mais il semble que ma voix m'ait quitté à jamais.
Je veux mourir mais il y a toujours cette petite partie de moi qui refuse de partir.
J'entends la respiration des autres survivants s'accélérer autour de moi et je sais que cela n'indique rien de bon.
Je les sens trembler à côté de moi et je commence à faire de même.
J'entends des pas autour de moi et je sais à qui ils appartiennent.
Je me force à détourner mon regard du sol rouge sang et lève les yeux. Je vois qu'ils ont formé un cercle autour de moi et des autres survivants. Je sais que ce doit être la fin. La peur et le soulagement emplissent mon corps simultanément.
Je jette un coup d'œil sur les alentours et constate que tous les survivants sont des femmes ou des jeunes filles comme moi et je sais que leurs expressions de pure terreur sont l'exact reflet des miennes tant internes qu'externes.
Je ne peux pas voir les visages des gens qui nous encerclent car ceux-ci sont cachés derrière des masques mais je sais qui ils sont.
Ce sont tous des hommes, ce sont des porteurs de mort. Ils sont l'incarnation du mal à l'état pur. Ils seront ma mort, du moins je l'espère. La mort, je la souhaite rapide et sans douleur mais je sais que cela ne sera pas le cas.
Je sais que je vais être torturée et violée avant que l'on ne m'accorde le droit de mourir mais je me dis qu'après tout ce qu'ils vont me faire j'accueillerais la mort à bras ouverts.
Je les regarde discuter de mon sort, rire, fêter leur victoire. Je me demande comment je vais mourir, je me sens trop jeune pour cela mais je sais que cela n'est plus de mon ressort.
Et puis, j'entends sa voix, cette voix que je ne voulais pas entendre à nouveau. Elle me fait froid dans le dos, elle me glace le sang, elle arrête les battements de mon cœur. Cette voix me hante depuis des années.
Je la suis et mes yeux tombent sur son propriétaire. Je vois les fentes rouges qui furent autrefois ses yeux, des yeux marrons ordinaires, et je veux mourir parce que je sais que la mort est préférable au destin qui m'attend.
Ses fentes rouges passent au dessus de moi et des autres survivants et je sais que la décision concernant mon avenir sera bientôt prise.
Et puis sa voix froide s'élève à travers l'air chaud. « Mes fidèles disciples, ce jour est enfin arrivé, ce jour où nous allons prendre la place qui nous revient dans la société, ce jour où nous avons détruit ceux qui s'opposaient à nous, ceux qui nous emprisonnaient, ceux qui nous combattaient. Ce jour est arrivé et nous allons diriger le monde magique ».
Des cris d'approbation éclatent parmi les hommes masqués autour de moi et je sais que cela ne devrait pas être eux qui devraient faire la fête.
Dans un monde juste, ils seraient parmi les cadavres et je célébrerai la victoire du côté du bien mais présentement je suis agenouillée sur un sol imbibé de sang. Je sais qu'il n'existe pas d'équité dans ce monde.
Je sais que la justice n'est rien d'autre qu'un rêve. Je sais que tous mes espoirs, mes désirs, toutes ces choses pour quoi j'ai toujours combattu sont brisées et détruites comme les cadavres autour de moi sur le champ de bataille.
Et à cet instant, je prends conscience que j'accepte encore un peu plus la mort. Je ne suis pas encore accueillante mais bientôt je le serai.
Je vois comment ils retirent leurs masques et je détourne mon regard parce que je ne veux pas voir les visages et les yeux de ces monstres. Je connais la plupart de ceux-ci de toute façon et je ne veux pas accepter que ces faces-là soient les dernières choses que je puisse voir dans ma vie, avant ma mort.
Il y a tant de visages dans ma tête, des visages d'amis, de mes frères, de mes parents. Je donnerai tout pour les revoir une fois de plus, les voir une dernière fois avant de mourir mais je sais que cela ne se produira pas.
Je sais que rien de bon n'arrivera de nouveau. Je sais que rien à quoi j'espérais ne se réalisera jamais. Je sais que le monde dont je rêvais est détruit.
Je sens des larmes mais je ne crois pas qu'elles puissent couler le long de mes joues car je sais qu'elles sont inutiles parce que les hommes qui m'entourent n'ont pas de pitié et apprécient pleinement la souffrance des autres.
J'essaie de l'ignorer mais sa voix froide retentit dans mes oreilles lorsqu'il parle à ses disciples. « Je sais que je suis un maître généreux. C'est pourquoi, je vais vous récompenser pour votre loyauté mes amis ».
Je lève les yeux et vois ces fentes rouges qui m'examinent moi et les autres survivants et je réalise que je vais être la récompense et il me semble que mon cœur s'arrête de battre, que je ne respire plus et je sens que j'accepte encore un peu plus la mort.
Je sens le regard de ces hommes sans pitié posé sur moi et je sais qu'ils savourent la pensée de me torturer et de me violer jusqu'à ce que je leur implore de me tuer.
Je sens que les corps des autres femmes autour de moi tremblent de terreur et le mien fait de même. J'entends leurs respirations irrégulières, leurs sanglots, leurs murmures et je réalise que les mêmes sons sortent de ma bouche.
Je regarde dans les grands yeux de la fille qui se trouve à côté de moi et j'y vois le reflet de ma propre terreur. J'accepte encore un peu plus la mort.
L'horrible voix brise une fois de plus le silence. « Je vais accorder à mon plus fidèle disciple qui a perdu sa femme et son fils à ma cause, l'honneur de choisir en premier son esclave. Vous êtes libre de faire avec ce déchet tout ce qu'il vous plaira ».
J'entends ce qu'il dit et je veux mourir. Je veux hurler à la mort de me prendre immédiatement.
Je lève les yeux et l'homme que je vois me fait trembler de peur. Je fixe celui qui l'honneur de choisir en premier et je prie pour qu'il ne me prenne pas.
J'entends sa voix cruelle et sans heurt. « Merci, maître ».
Je ferme les yeux et prie pour son regard ne tombe pas sur moi.
Je les ouvre de nouveau et vois la grande silhouette se déplacer vers moi et les autres survivants et tout ce que je peux faire c'est prier, même si je sais que personne ne m'exaucera car il n'y a pas de justice dans ce monde.
Son aristocratique visage pâle est juste en face de moi et des autres filles et ses yeux gris, froids et impitoyables glissent sur moi. J'espère que son regard ne s'arrêtera pas sur ma personne, qu'il trouvera une autre femme et même à ce moment-là je sais que mon espoir se brisera car il n'existe pas de justice dans ce monde.
Ses yeux d'acier tombent sur moi et ne bougent plus. Je détourne mon regard et rive celui-ci au sol comme si cela allait l'empêcher de me choisir mais en même temps je sais que cela est vain.
J'entends son faible gloussement et maintenant je me réjouis de mourir, je veux le faire plus que tout au monde.
J'entends ses pas se rapprocher jusqu'à ce que je puisse voir ses chaussures et sa robe noires. Il n'y a pas de sang sur celles-ci, pas la moindre tâche alors qu'il a probablement tué des dizaines de personnes ce soir. Je me demande si lui et les autres mangemorts utilisent des sorts de protection pour se préserver des tâches sur leurs robes et peu importe comment cette folle pensée me traverse l'esprit car je suis sûre en effet qu'ils doivent en user pour rester propres.
Je me demande s'ils ne pourront jamais nettoyer leur esprit de tout le sang qu'ils ont fait couler car je sais que celui que j'ai vu ce soir restera gravé dans ma mémoire et que je ne serais jamais en mesure de le faire.
« Je crois que j'ai fait mon choix ». J'entends sa diabolique et froide voix traînante et je veux mourir parce que je sais qu'il me regarde.
« Quelle est la fille que vous choisissez ? ». J'écoute la voix de Voldemort et prie pour que mon nom ne soit pas prononcé mais je sais qu'il n'y a pas de justice dans ce monde.
J'essaie de garder les yeux river au sol mais un sortilège me force à lever la tête et maintenant je regarde dans ces yeux gris et froids et un petit sourire cruel apparaît sur les lèvres de l'homme auxquels elles appartiennent.
Je veux mourir, juste mourir. Dans mon esprit, j'ouvre mes bras, accueille la mort, implore celle-ci de me libérer mais comme il n'existe pas de justice dans ce monde, elle ne veut pas de moi et tout ce que je peux faire c'est fixer la face de l'homme qui se trouve devant moi, dans ce masque froid et vide de toutes émotions qui constitue son visage et tout ce que je veux c'est mourir.
Il y a une expression arrogante sur ce visage pâle lorsqu'il prononce les paroles que je ne veux pas entendre mais peu importe combien j'essaie d'ignorer ces paroles, elles atteignent tout de même mes oreilles. « Je choisis la fille d'Arthur Weasley. Dites-moi votre prénom, jeune fille ». Il ordonne cela avec un ton glacial et tout ce que je veux faire c'est hurler, courir et mourir.
Je ne réponds pas parce que peut être que si je ne lui dis pas mon nom il ne me choisira pas. Il bougera simplement et prendra quelqu'un d'autre mais au fond de moi je sais que cela est inutile.
« Désobéissante, on dirait. Nous ne pouvons tolérer cela, n'est-ce pas ? ». Sa voix semble geler mon esprit, mon cœur, tout simplement tout.
Mes yeux sont fixés sur lui et je regarde comment il fait un petit mouvement avec sa baguette, puis j'ai l'impression que mon corps brûle et je commence à crier bien que je pensais que ma voix m'avait quitté pour toujours et tout ce que je souhaite c'est mourir.
La douleur quitte mon corps et je suis de nouveau à genoux sur la terre imbibée de sang et toute essoufflée.
Je garde mes yeux rivés sur le sol parce que je ne veux pas le voir, je ne veux voir aucun de ces hommes sans pitié mais jamais il ne m'accordera une telle faveur et c'est pourquoi je suis de nouveau forcée par ce sortilège à regarder son visage, son petit sourire, ses yeux moqueurs et je veux mourir. Je crois que ce serait peut être la fin s'il exauçait mon souhait.
« Répondez à ma question, jeune fille ». Sa demande est sans pitié, impitoyable, cruelle et diabolique et je sais que je dois répondre à celle-ci, par conséquent je m'efforce à chuchoter la réponse.
« Ginny Weasley, je suis Ginny Weasley ». Dès l'instant où je lui dis mon nom, il me semble que je scelle mon destin et que la mort devient hors de portée.
Un sourire sans joie apparaît sur ses lèvres lorsqu'il se détourne de moi et se dirige vers son maître. « Je choisis Ginny Weasley ».
Les fentes rouges de Voldemort semblent rougeoyer d'excitation malveillante et tout ce que je sais c'est qu'il n'existe pas de justice en ce monde.
« Bon choix, Lucius. Voulez-vous finir de dévaster le reste de cette pitoyable famille en leur montrant que leur fille ou leur sœur sera votre esclave ». La perverse excitation dans sa voix me rend malade et je me demande qui dans ma famille est encore en vie.
Il y a de nouveau ce profond et horrible gloussement.
« J'apprécierais pleinement cette possibilité ».
Je ferme les yeux pour éviter cela mais on me remet sur pieds, l'emprise sur mon bras est impitoyable et tout ce que je veux, c'est mourir.
« Amenez-nous le reste des traîtres à leur sang, Walden ». La voix froide de Voldemort siffle et cela me rappelle un serpent. Mes yeux sont toujours fermés mais j'entends des sanglots et je reconnais cette tonalité et immédiatement je les ouvre.
Je sais que cette image en face de moi va me hanter jusqu'au jour de ma mort.
Ma mère est à genoux sur le sol, son corps est semé de coupures et des ecchymoses mais le pire de tout ce sont ses yeux. Ceux-ci se remplissent de pure terreur à ma vue, une pure panique en raison du fait que son unique fille est une victime de cette guerre. J'essaie de lui donner un sourire mais je ne réussis qu'à grimacer.
Et puis, il y a mon père dont l'œil droit n'est rien de plus qu'un gâchis sanglant, ses bras suspendus à ses épaules ont des positions contre nature et ces yeux me disent qu'il ferait tout pour assurer ma sécurité, qu'il est désolé d'en être arrivé là, qu'il m'aime et tout ce que je peux faire, c'est pleurer.
Je sens toujours l'emprise blessante de Lucius Malfoy sur moi mais j'essaie de l'oublier, de tout ignorer exception faite de ma famille.
Mon regard se déplace sur mes frères, autrefois j'en avais six mais maintenant seulement deux sont agenouillés devant moi. Je me demande comment ils peuvent encore respirer alors qu'ils semblent être plus morts que vivants. Ils essayent de me donner un sourire d'encouragement mais le sang qui recouvre leurs visages me retourne l'estomac. Fred et Bill, ce sont les deux seuls frères que j'ai maintenant.
« Un jour, vous recevrez le châtiment que vous méritez ». Mon père crache en direction des mangemorts et je suis émerveillée par son courage mais je sais que cela ne sera d'aucune utilité.
Ils se mettent tous à rigoler, leurs rires jaunes et cruels blessent mes oreilles.
« Mais Arthur, au cas où vous ne l'auriez pas encore remarqué, nous avons gagné cette guerre et votre petite fille sera mon esclave » dit-il d'une voix traînante et son emprise sur mon bras se resserre.
Ma mère crie : « Ne la touchez pas ! Vous n'avez pas intérêt à le faire ! Sale bâtard ! » Elle trébuche à ses pieds et tout ce que j'entends c'est le gloussement amusé de l'homme qui se trouve à côté de moi.
« Je vais faire plus que la toucher et je vais pleinement apprécier chaque instant ». J'entends ce qu'il dit et je sais ce que cela signifie.
Je ferme les yeux, priant pour mourir mais quand j'ouvre ceux-ci, je suis encore en vie et vois ma mère attachée avec des cordes.
Il me presse contre lui, lèche mon cou d'une manière provocante et sourit d'un air moqueur.
Je recule et tout ce que je veux faire, c'est frotter mon corps sous le jet de la douche pour m'enlever toute trace de lui sur ma peau. Je vois des larmes de désespoir dans les yeux de ma mère et de la fureur dans les expressions de mon père et de mes frères.
Mon père grogne : « Monstre ! Sale monstre ! C'est une jeune fille ! »
Je vois du coin de mon œil que les autres mangemorts choisissent leurs esclaves et ensuite mes yeux s'écarquillent car je connais certains d'entre eux. Je vois un homme que je reconnais être un des frères Lestrange qui traîne derrière lui Hermione et il transplane avec elle, loin de cet endroit.
Mes yeux reviennent se poser sur le reste des femmes et mon sang se glace. Le regard de Bill suit le mien et toutes les couleurs quittent son visage lorsque l'un des hommes saisit Fleur, la jette à terre et lui déchire ses vêtements. Je détourne les yeux car je ne veux pas voir cette souffrance de plus.
« Vous devriez être reconnaissant que je ne vous force pas à regarder ce que je vais faire à votre fille mais je suppose qu'un rebut comme vous n'est pas habitué aux bonnes manières ». Sa voix froide raisonne dans mes oreilles, brisant tous mes espoirs.
Son emprise sur mon bras se resserre une fois de plus et je ressens la sensation compressante du transplanage sur mon corps et ferme les yeux. Mais cette fois-ci, je ne prie pas parce que je me rends compte que cela n'est d'aucune utilité car il n'existe pas de justice dans ce monde.
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Voilà, c'était le premier chapitre de cette nouvelle traduction. J'espère que cela vous a plu.
Il y aura un chapitre toutes les trois semaines.
En attendant, merci de me laisser une petite review. Cela m'encourage pour la traduction.
A bientôt.
DiagonAlleyParis