Titre : Murder Night : Petits meurtres entre amis

Genre : Mystery/ Angst (Âmes sensibles s'abstenir ^^)/Humor

Rating : toujours K+

Disclaimer : Les persos et l'univers appartiennent à JK Rowling. Seul le scénario est à moi.

NdSs : Merci à toutes celles qui m'ont laissées des reviews et qui ont données leurs hypothèses sur le coupable.

Je suis très heureuse de pouvoir vous dévoiler la suite et fin de cette histoire ! Enjoy !

Murder Night : Petits meurtres entre amis

Chapitre 2 : Elémentaire ma chère Hermione !

Poudlard, Salle sur Demande, 31 octobre, 23h23 :

« Empoisonné ?! Comment ?

- Il faudrait pouvoir le vérifier, mais je crois que le poison était dans…

- Ma glace, finit Draco choqué.

Hermione acquiesça.

« Jolie théorie Mione, mais qui aurait fait ça alors ? Qui pouvait bien savoir ce que Draco faisait en cachette tous les soirs ?

- Ce sale gnome à grandes oreilles !!!

- Non, impossible Dobby ne peut pas avoir fait ça.

- Ne prends pas sa défense Granger ! Je suis sûre que c'est lui !

- Non, le coupable est forcément l'un de nous six. Luna l'a clairement expliqué au début et puis comme tu l'as dit toi-même, il pense que c'est pour Harry qu'il rend service et non toi.

- Ce serait qui alors Hermione ?

- Quelqu'un de proche, cela va sans dire. Ça ne peut pas être Harry, puisqu'il est « mort »

- Mais pourquoi est-ce que je voudrais le tuer ? Je l'aime moi ! s'emporta Harry. Et comme dit, je suis « mort »

- Oui, certes. Réfléchissons. Qui, après son petit-ami, est susceptible de connaître un tel secret ?

- Un ami ? proposa Neville.

- Oui, mais pas n'importe lequel. Il est évident que jamais Draco nous confierait à nous, Gryffondors, un tel secret. Ce qui fait qu…

- Oulà Granger, je n'aime pas du tout ce que tu insinues-là !

- Pourtant, ce serait logique, tu es le meilleur ami de Draco. Il peut très bien te l'avoir dit !

- Sauf qu'il ne l'a jamais fait ! tenta de se défendre Blaise.

Hermione parut embêter par cette réponse, cela détruisait sa théorie, à moins que…

- Tu mens ! accusa-t-elle.

- Euh, Mione, on devrait en discuter, c'est un peu précipité comme accusation ce que tu dis-là.

- Oui, mais Ron, comprend-moi, s'il ne ment pas, je ne sais pas qui est le coupable ! fit la jeune femme à moitié en pleurs.

- Oh mais si, il ment !

Tous les visages se tournèrent vers Draco.

- Non, je ne mens pas ! se défendit Blaise.

- Attends, je m'explique : il y a deux mois, Harry et moi, nous nous sommes disputés. J'étais désemparé, croyant que c'était fini entre nous. Je suis allé voir Blaise. Il a fait ce que tout meilleur ami fait dans ces cas…

- Il a fourni l'alcool nécessaire pour se saouler toute une soirée, le coupa Ron. J'ai fait pareil avec Harry, expliqua le rouquin.

Les garçons s'échangèrent des regards qu'eux seuls pouvaient comprendre.

- Et ? pressa Hermione, cassant ce petit moment d'intimité strictement masculine.

- Et, c'est ce soir-là que je lui ai confié mon secret. J'avoue qu'on était bien bourré. Sûrement que tu ne t'en souviens pas.

- C'est plutôt flou en effet. Quoi qu'il en soit, je ne suis pas coupable !

- Admets-le ! insista la jeune femme brune.

- J'admets que j'ai pu avoir connaissance d'une quelconque façon que Draco allait tous les soirs s'empiffrer en cachette.

- Hé ! Je ne m'empiffre pas ! Je déguste, nuance.

- Si tu veux. Bref, cela n'explique pas pourquoi je l'aurais fait.

- Parce qu'il faut en plus donner la raison ? demanda Hermione.

- Luna ? questionna Ron.

- C'est moi, dit calmement la Serdaigle.

- Est-ce qu'il faut donner le mobile du crime ou le nom du coupable suffit ?

- Moi, je suis sûre que c'est Blaise, maugréa Hermione à voix basse.

La jeune fille blonde leva les yeux vers le rouquin. Elle le regarda fixement, d'un air absent qui dura de longues secondes, si bien que Ron chercha le soutien de ses camarades de la main.

- Blaise n'est pas coupable, finit-elle par dire.

- Aha ! fit Blaise triomphant.

- Félicitations Zabini, ça veut dire que tu vas te faire tuer, se senti obliger de dire Hermione.

Le jeune homme perdit alors vite son enthousiasme face à la nouvelle.

- D'ailleurs tu es le prochain, précisa Luna sur le ton anodin de la conversation. A nouveau, vous n'avez pas trouvé le bon coupable. Regardez alors ce qu'il va se passer. »

oOoOoOo

Poudlard, Salle commune Serpentard, dortoir des garçons, 31 octobre, 23h25 :

Pour la trente-sixième fois en cinq minutes, Blaise se tourna et se retourna dans son lit. Il avait du mal à trouver le sommeil, comme à chaque veille de fête de la Toussaint.

Ce n'était pas tant Halloween qui le dérangeait, non, il adorait faire des farces aux autres, et la fête de l'école avait été un terrain de jeu idéal.

C'était ce que représentait cette fête à la base qui le perturbait : la célébration des morts !

Trop morbide pour lui.

Il était jeune, plein de vie. Quelle idée de vouloir fêter les morts ! Pour leur rendre hommage ? Il préférait nettement rendre hommage aux vivants !

La vérité était que Blaise Zabini avait peur de la mort, des morts plus précisément. Et pour lui, ce n'était pas un sujet de conversation à plaisanter. Qui sait si les morts, à trop être titillés pendant leur repos éternel, ne revenaient pas un jour se venger sur les vivants ?! C'était peut-être puéril de sa part de penser cela, mais cette peur était bien là, en lui.

Les autres nuits, elle était enfuie profondément dans son subconscient, mais chaque année à la même date, elle revenait. C'est pour cela qu'il avait tant de mal à dormir, il ne le voulait tout simplement pas, de peur qu'un fantôme ou tout autre esprit vienne prendre possession de son corps. Ne rigolez pas, il avait déjà lu des histoires de ce genre arrivées à des personnes ordinaires et sceptiques à ce sujet.

Il aurait voulu ne pas être seul cette nuit-là. Il avait besoin d'un ami. De son meilleur ami. Mais il ne pouvait plus décemment demander à Draco Malfoy de rester dormir dans la même chambre que lui, à cette date, comme il le faisait autrefois.

Ils étaient des adultes aujourd'hui. De plus, Draco avait bien mieux à faire que de lui tenir la main pendant toute une nuit. Draco avait Harry et un pot de glace à déguster.

Le jeune homme à la peau hâlée sourit dans l'obscurité de la chambre. Il s'était souvenu récemment de la conversation qu'il avait eu, deux mois plus tôt, avec son homologue blond, au sujet du grand secret de celui-ci. Au fond, ils étaient tous deux restés de grands enfants.

Il ferma quand même les yeux sachant pertinemment qu'il ne trouverait pas le sommeil.

A l'avenir, il n'aura plus à se faire de souci. C'était l'avantage d'être mort, ne plus penser à rien. Ne plus éprouver de peur.

Blaise Achille Zabini était mort, au milieu de la nuit, comme il l'avait toujours craint en cette veille de 1er novembre. Un fantôme ? A Poudlard tout était possible. Quoi qu'il en soit envolée l'insomnie, quelle ironie !

-

« Je suis mort à cause d'un fantôme ?!

- Mort de rire, tu as peur des fantômes.

- Ta gueule Dray.

- Chut, regardez la suite. »

-

Certains pensent qu'on peut refaire le monde avec des « Si »

Blaise Zabini ne serait pas allé jusqu'à dire cela, mais il ne pouvait nier qu'un tout petit si, pouvait faire la différence. Avec un si, il serait à l'heure qu'il est peut-être encore vivant.

Ce Serpentard n'était pas un Gryffondor. C'était un fait.

Si il l'avait été toutefois, il aurait trouvé le courage de demander à son meilleur ami de rester avec lui pour la nuit. Ils auraient alors discuté pendant des heures, rattrapant le temps perdu.

Eveillés, les sens sont plus aiguisés. A deux, ils sont doublés.

L'un des deux aurait alors entendu des bruits suspects, témoignant d'une présence invisible dans la pièce. La peur qu'un fantôme puisse rôder dans la pièce aurait grandi dans l'esprit de Blaise. Il aurait alerté Draco. Ce dernier aurait pris parti du jeune homme, par amitié. Ils auraient été tous deux sur leur garde, le « fantôme » n'aurait rien pu tenter et il serait parti. Fin de l'histoire.

Mais il en était tout autre. Blaise était seul. Il entendit bien des bruits suspects témoignant d'une présence invisible dans la chambre. Sa crainte était toujours là. Mais il mettait ça sur le coup de sa paranoïa irrationnelle et personne n'était là pour le soutenir. Il pinça fort ses yeux et compta à voix basse jusqu'à cent, comme si cela allait chasser le mauvais esprit.

Il en était à treize lorsqu'un sort de « Pétrificus totalus » fût lancé sur lui. Le « fantôme » s'approcha alors paisiblement du jeune homme à la peau noire. Il administra une piqûre à l'aide d'une seringue, qui était apparue comme par magie, dans le bras droit du Serpentard. Puis s'en alla tout aussi discrètement qu'il était venu.

Peut-être Blaise avait-il eu raison de craindre cette nuit. Il était malheureusement trop tard pour lui, pour se poser la question.

oOoOoOo

Poudlard, Salle sur Demande, 31 octobre, 23h34 :

« A votre avis, il y avait quoi dans la seringue ?

- Aucune idée. Vous croyez vraiment que c'était un fantôme ?

- Blaise, grandis un peu. Je crois plutôt que c'était un farfadet.

- Cape d'invisibilité vous connaissez ? fit Harry incrédule à l'attention des deux Serpentards.

- C'était sûrement un autre poison, peut-être le même utilisé pour toi, Draco.

- Luna, tu ne peux pas nous aider sur ce coup ?

- Les analyses révèleront la présence d'un venin à base d'oxyde de soufre, répondit la Serdaigle.

- Ça devient compliqué tout ça, lança Ron.

- Trop compliqué pour toi peut-être Weasmoche, intervint Draco.

- Draco…, le prévint Harry.

- Ce que je veux dire, mon cher Ronald, et vous tous ici présents, c'est que ça paraît logique, étant donné que nous avons étudié hier, en cours de potions, les propriétés d'un tel venin, expliqua le blond. En y repensant, il y a comme un message caché dans tout ça, ce n'est pas un hasard puisque Blaise et moi sommes des Serpentards.

- Et alors ? demanda Harry.

- Injecter ou inhaler en forte quantité, l'oxyde de soufre, mélangé au sang se colore en vert, énonça le blond dans une parfaite imitation de leur professeur de potions, puis il demanda : Et quelle est la couleur fétiche des Serpentards ?

- Le vert, répondit Harry admiratif de la théorie trouvée par son amant.

- Le vert, répéta le blond en fixant intensément et amoureusement les yeux couleur émeraude de son petit ami.

- Comment le fantôme, euh je veux dire le coupable aurait-il pu se procurer un tel poison ? demanda Blaise, comme si de rien n'était.

- Je sais ! s'exclama Ron. La réserve de Snape !

- Tsss, impossible, bien trop protégée, répliqua l'héritier Malfoy.

- Tu parles, combien de fois, on a réussi à piquer d…

Ron s'arrêta en avisant les hochements de tête négatifs de son meilleur ami.

- Euh, je veux dire, réussi à piquer des desserts. Hum, quelqu'un a une autre idée ? demanda-t-il très vite.

Heureusement la chance était du côté du roux et par la chance, comprenez Harry, car le prince des Serpentards était trop distrait par les lèvres de ce dernier pour avoir entendu la dernière phrase du rouquin.

- Moi je connais un autre moyen.

Neville avait prononcé ces mots timidement. Tout le monde le regardait et c'est mal à l'aise qu'il ajouta :

- Je suis coupable.

oOoOoOo

Poudlard, Les Serres, 31 octobre, 23h43 :

Hermione Jane Granger était une jeune femme très intelligente. Sa soif de connaissance était insatiable. Elle n'était pas surnommée Miss-je-sais-tout pour rien. Elle était curieuse de tout et voulait tout connaître.

Un peu trop curieuse même. Elle était si fascinée par les phénomènes nouveaux et étranges qui pouvaient survenir sur la planète qu'elle ne se méfiait pas toujours du danger que cela pouvait engendrer.

Prenez par exemple, le phénomène rare et spectaculaire de la nature qui ne survenait que tous les 84 ans, un soir de nouvelle Lune, et qui se déroulait en ce moment-même devant ses yeux.

Toute jeune femme sensée aurait pris ses jambes à son cou en voyant une plante mangeuse d'insectes, pas plus grande que dix centimètres, grandir, grandir, grandir et encore grandir jusqu'à atteindre la taille de trois mètres de haut.

Vous me direz, si Hermione ne s'inquiétait pas, c'était sans doute parce que la plante géante devait être inoffensive, malgré ses longues dents acérées, ses feuilles géantes, ses épines ressemblant à des griffes et son air menaçant.

Oui, aucun danger à l'horizon. Tout à fait charmante cette plante.

Mais que faire alors du jeune homme, caché dans la pénombre, avec une corde dans une main et une petite hache dans l'autre, qui se tenait juste derrière elle ?

« C'est magnifique, n'est-ce pas ?

Hermione sursauta légèrement.

- Tu savais que c'est un phénomène rare et spectaculaire de la nature qui ne survient que tous les 84 ans, un soir de nouvelle Lune ? questionna Neville, s'avançant pour poser la hache sur l'établi à côté d'Hermione.

- Intéressant, commenta la jeune fille. Merci pour l'information.

- Merci à toi de m'aider.

- De rien et désolée pour le retard. J'étais pas mal prise ce soir.

- Pas de soucis, tu es arrivée pile à l'heure. »

La jeune Gryffondor lui sourit amicalement en réponse. Neville sourit en retour, rougissant légèrement.

Il attrapa alors fermement la corde et se dirigea vers la plante géante.

« Tout doux, ma belle, tout doux » dit-il, s'approchant du pot dans lequel était enterrée la plante.

Il commença à enrouler la corde autour du pot, pour en faire un nœud. Puis il lança la corde en l'air. Celle-ci se fixa magiquement au plafond. Neville grimpa alors le long et arriva à hauteur de la tête de la plante. Il dit alors à sa camarade de classe :

« Tu peux me passer la hache, s'il te plait et le ruban adhésif aussi.»

Tandis qu'Hermione lui faisait léviter les outils, Neville ajouta :

« Tu sais, en fait, elle est bien inoffensive… merci. Elle est quasiment sourde et aveugle, expliqua-t-il tout en fixant de l'adhésif autour d'une des feuilles, voilà c'est réparé. Tu vas pouvoir guérir maintenant, chuchota-t-il s'adressant à la plante géante, en caressant la feuille blessée. Vraiment très douce comme espèce, continua-t-il d'expliqua à voix haute. En réalité, elle ne devient dangereuse qu'exposée…

- A la lumière de la Lune, conclus Hermione à sa place.

- Oh, tu le savais aussi ! »

Elle hocha les épaules, comme si c'était pourtant une évidence.

« Au fait, Neville, j'ai ta fiole, merci, ça m'a beaucoup aidé pour mes recherches.

- Ah oui, tu peux la poser sur l'étagère derrière toi si tu veux bien et ravi d'avoir pu t'aider. »

Pendant qu'Hermione rangeait la petite fiole de venin, Neville resta assis à contempler la beauté de la nature qu'il avait en face de lui.

Tout se passa très vite.

Perdu dans sa contemplation, il ne vit pas Hermione lançait un sort vers le toit de la serre. Un ciel magique, similaire à celui de la Grande Salle, se forma au-dessus de la tête du jeune garçon.

C'était une belle nuit étoilée, claire, sans nuage avec une magnifique Lune pleine !

La plante carnivore commença à s'agiter. Neville n'eut que le temps de lever la tête vers cette lumière inhabituelle, de tourner ensuite la tête vers Hermione et de lui poser le début de question : « Qu'est-ce que… ? » , que déjà le végétal le croquait tout cru.

Hermione admira ce beau spectacle. Un sourire cruel se dessina sur ses lèvres alors que la plante recrachait la hache et le ruban adhésif dans un très joli, poétique et sonore : « Blorp »

Elle fit rapidement disparaître le faux ciel et s'en alla, laissant la plante digérer son festin.

Neville Franklin Longbottom, le fana de botanique, l'ami des plantes, avalé tout cru par une plante carnivore géante.

Quelle…

(NdSs : tous en cœur…)

… ironie !

Hermione Granger était vraiment une jeune femme très intelligente. Elle avait réussi à appliquer son plan machiavélique, sans faute, dans les moindres détails, étape par étape :

1) Empoisonner Draco et faire croire qu'il est mort de froid.

Note : Penser à tricoter une autre paire de chaussettes pour Dobby pour le remercier de m'avoir révéler son grand secret.
(Elle avait surpris une conversation entre Draco et le petit elfe. Après l'avoir interrogé, elle avait mené sa propre enquête et avait découvert que la glace était en fait pour Draco)

2) Empoisonner le paquet de bonbons de Ron.

3) Faire passer la mort de Harry pour un accident, près du Saule Cogneur.

4) Empoisonner Blaise durant son sommeil.

Note : Prendre la cape d'invisibilité de Harry, une fois mort.

5) Offrir à Neville une plante carnivore.

Vous voulez sans doute savoir pourquoi elle avait éliminé ainsi, ses amis un par un, elle qui ne ferait pas de mal à une mouche.

A vrai dire, c'est exactement à cause de cette même remarque que Ron lui avait faite un mois plus tôt.

Alors qu'elle lui narrait admirative les aventures du personnage principal du roman qu'elle lisait (une jeune femme, après un accident d'avion, se retrouvait seule dans la jungle et faisait tout pour y survivre) Ronald Billius Weasley, entre deux bouchées de friandises, lui avait dit : « Hé, ben Mione, jolie histoire. Heureusement que ça ne t'arrive pas à toi. C'est pas toi qui pourrais chasser des animaux pour survivre, hein ma douce qui ne ferait pas de mal à une mouche ?» avait-il fini lui proposant un de ses bonbons.

La jeune femme s'était sentie offusquée d'une telle remarque et sa colère avait atteint son apogée lorsqu'en racontant cette anecdote le lendemain à ses amis, ils avaient tous ri et pris le parti de Ron.

Elle s'était jurée de se venger et de leur prouver qu'elle était capable de tout, pour leur démontrer qu'ils avaient tort. Pendant un mois, elle avait réfléchi au plan parfait.

Elle regarda une dernière fois sa liste, avant de la brûler dans la cheminée de la salle commune des Gryffondors. Elle contempla quelques instants la feuille se consumer dans les flammes.

Elle se dirigea ensuite vers son dortoir, entra dans sa chambre de Préfète en chef, enfila son pyjama et s'allongea dans son lit, s'enfouissant sous sa couette moelleuse et se laissant emporter par le sommeil... tant mérité !

oOoOoOo

Poudlard, Salle sur Demande, 31 octobre, 23h59

« C'était toi Hermione ! firent incrédule les cinq victimes.

- Tu nous as bien eu ! ajouta Ron.

- Ouais et tu voulais faire croire à tous que c'était moi le coupable ! s'offusqua faussement Blaise.

La jeune fille leur fit à tous un clin d'œil et haussa les épaules.

« Sans rancune les gars. On rejoue ? proposa-t-elle joyeusement.

- Le jeu est terminé, Miss Granger.

Tous les regards se tournèrent vers le fond de la salle, en direction de la porte d'entrée où se tenait le plus sombre, sarcastique, ténébreux mais néanmoins classieux professeur de potions, Sévérus Snape.

Les sept élèves s'échangèrent des regards inquiets. Qu'allait dire leur professeur ? Ou plutôt : Combien de points en moins et d'heures de colle allaient leurs être attribués ?

La réponse à cette question était sans doute ce qu'il y avait de plus effrayant dans toute cette histoire.

Zéro.

Oui, vous avez bien lu : zéro point et zéro heure de colle furent donnés.

Séverus Snape serait-il devenu indulgent ? Ou pire, gentil envers ses élèves ?

Terrifiant comme idée n'est-ce pas ?

Le professeur de potion se contenta juste de confisquer tout le matériel nécessaire au jeu. Et puis des points à enlever ou des heures de colle à donner, il en avait encore mille fois l'occasion, alors bon.

Il envoya ensuite les élèves dans leurs dortoirs respectifs.

Harry et Draco étaient les derniers dans la salle avec le professeur Snape.

« Oh, Professeur Snape, pendant que j'y pense, je retire 30 points à Gryffondor, informa Draco.

- En quel honneur ? demanda Snape.

- Oui, en quel honneur ?! interrogea Harry, se postant à côté de leur professeur.

- Il se trouve que Ron Weasley a avoué avoir commis plusieurs vols dans votre réserve personnelle, avec l'aide de complices. Je n'ai pas le nom des complices, malheureusement, mais étant donné qu'il a avoué ce crime, je pense qu'il serait juste de ne pas le punir davantage. Enfin, je vous laisse seul juge, finit-il dans un petit sourire et levant un sourcil à l'attention de Harry signifiant « Tu croyais quoi ? »

- Merci Monsieur Malfoy, pour cette information » commenta le professeur de potion.

Snape quitta alors la pièce, dans un mouvement ample de cape, laissant seul Harry et Draco.

Le Serpentard s'approcha alors de son homologue Rouge et Or, prêt à subir dignement la colère de son amant. Ce dernier plissait dangereusement les yeux, sa respiration était rapide et bruyante, et il tremblait presque. Il lui dit, détachant bien chaque mot :

« Je n'ai jamais eu autant envie de toi qu'à cet instant. »

oOoOoOo

Cette petite soirée restera gravée longtemps dans la mémoire de nos sept jeunes héros.

Désormais, chacun verrait la vie sous un autre œil.

Draco Malfoy insisterait pour que son pot de glace soit livré dans sa chambre et il prendrait plaisir à le savourer avec Harry.

Ron Weasley continuerait à manger des bonbons, mais qu'il se méfierait intérieurement de ceux offerts par sa douce moitié. C'était pourquoi il n'hésiterait pas à en faire goûter un à Hermione avant.

Harry Potter, appréhenderait d'ouvrir les lettres posées sur son oreiller, mais sa crainte s'envolerait en reconnaissant l'écriture de son amant et il lirait alors en toute quiétude ses mots d'amour.

Blaise Zabini, n'aurait plus peur le soir qu'un fantôme vienne le hanter, grâce à la petite veilleuse installée au-dessus de son lit et à la petite peluche offerte par ses amis, pour lui tenir compagnie.

Neville Longbottom adorerait toujours autant la botanique et il prendrait un immense plaisir à relâcher dans la nature, sa petite plante carnivore, avec l'aide de Luna.

Oui, jouer à ce jeu allait vraiment changer la vie de cette bande d'amis.

Ce qu'ils ne savaient pas cependant, c'était qu'une idée venait de traverser l'esprit de leur très cher professeur de potion qui avait pris congé dans ses cachots. Un sourire sadique se dessina sur son visage, alors qu'il arrachait un de ses cheveux pour le jeter dans la potion en pensant : Et pourquoi je n'aurais pas le droit de jouer moi aussi ?

The End

NdSs : J'espère que ça vous a plu et que le suspense a su être gardé un temps soit peu jusqu'à la fin.

Bravo à Yudith et à Saramiel pour avoir donné la bonne réponse. Euh, il n'y avait rien a gagné (à part ma gratitude) mais merci d'avoir joué le jeu ! ^^

J'attends vos comm's et vous dis : A la prochaine victime… euh je veux dire fois, pour une nouvelle histoire ! ^^