Titre : Murder Night : Petits meurtres entre amis

Genre : Angst (Âmes sensibles s'abstenir)/Humor

Pairing : Si je le dis, il n'y aura plus de suspense.

Rating : K+ (il y a un ou deux petits bisous échangés par deux hommes, quelques allusions, rien de bien méchants. Si toutefois ça vous gêne, je ne vous retiens pas)

Disclaimer : Les persos et l'univers appartiennent à JK Rowling. Seul le scénario est à moi.

Remerciements : A ma soeur pour sa relecture et ses conseils.

Dédicaces :

A ma petite Kissy, car elle m'a dit aimer quand Draco est en panique ;)
A ma Rip adorée qui me manque.


Bonne lecture à tou(te)s !


Murder Night : Petits meurtres entre amis

Chapitre 1 : Les crimes étaient parfaits

Poudlard, Tour d'astronomie, 31 octobre, 22h59 :

La nuit était particulièrement douce pour une fin de mois d'octobre. Les arbres jalonnant le parc de Poudlard, la célèbre école de sorcellerie de Grande-Bretagne, avaient pourtant déjà de jolies teintes d'automne, et les feuilles s'amassaient en de gros tapis dans lesquels les élèves se plaisaient à jouer, le jour.

Le soir, cependant, ces lieux magiques devenaient déserts et il n'était pas recommandable de s'y aventurer. Merlin, seul, savait ce qui pouvait y rôder d'inquiétant à ces moments-là.

En cette nuit d'octobre, on pouvait voir au loin, de gros nuages se former. Des éclairs zébraient le ciel, mais l'orage était encore bien trop éloigné pour entendre le son provoqué par le tonnerre.

La fête qui avait débuté quelques heures plus tôt était maintenant terminée, laissant place à la quiétude des lieux.

Dans le silence de cette nuit redevenue paisible, des pas se firent pourtant entendre dans les couloirs de l'école de magie.

Lents au départ, ils se firent de plus en plus rapides. Une personne courait sans aucun doute. Sa respiration était rapide et s'amplifia au fur et à mesure de sa course.

Tandis que l'orage se rapprochait, les pas résonnèrent contre les murs de pierre et les marches qui bâtissaient les escaliers menant au sommet de la Tour d'astronomie de l'école.

Quelle raison avait amené un élève de septième année à s'aventurer si loin de son dortoir à une heure si tardive ? Nul ne saurait le dire, sinon ledit élève.

La pluie commençait à tomber en de fines gouttelettes, alors que les pas s'arrêtèrent enfin. La respiration était haletante. L'élève tentait de reprendre son souffle. Il ne se laissa que quelques instants de répits. Il était ici pour une bonne raison et il voulait savoir si ses craintes étaient justifiées.

Il s'était réveillé en sursaut, pensant avoir fait un cauchemar. Il avait trouvé, sagement posé sur un de ses oreillers, une lettre anonyme indiquant ce lieu de rendez-vous avec un mot griffonné à la hâte qui disait : « Si tu veux le sauver, viens ici. » Ce n'était peut-être qu'une blague, de mauvais goût certes, mais rien ne coûtait de vérifier par soi-même.

Il ne fit pas trois pas que, soudain, un bruit alerta la personne d'une présence dans la même pièce. L'élève se posta face à l'entrée. Un « lumos » prononcé éclaira les lieux. Mais, la Lune, absente ce soir-là, rendait la visibilité trop réduite pour voir à plus de deux mètres. Le garçon tenta néanmoins de savoir si le bruit était le fruit de son imagination ou si quelqu'un d'autre se tenait dans cette pièce avec lui. Bougeant sa baguette de gauche à droite, faisant ainsi le tour de la pièce, il commença à inspecter chaque recoin sombre.

Le bruit recommença alors qu'il avait vérifié la moitié de la salle.

Pas de doute cette fois-ci, il y avait quelqu'un d'autre.

La peur s'installa.

Le jeune homme fit quelques pas en arrière, avant de trébucher sur quelque chose de dur. Il n'eut pas assez d'équilibre pour éviter la chute. Lâchant sa baguette pour se rattraper sur les mains, celle-ci roula à quelques pas de lui.

Se mettant assis rapidement, il se figea lorsque sa main droite rencontra l'objet qui l'avait fait tomber.

C'était une chaussure.

Il remonta sa main et constata avec effroi que la chaussure était encore au pied de son propriétaire, puisqu'il sentait nettement la peau froide du mollet de l'individu contre sa paume. Il se pencha alors pour tenter de voir à qui appartenait le corps allongé à côté de lui. Il ne distingua pas grand chose dans l'obscurité mais un détail (un paquet entamé de friandises dans les mains de l'individu) lui indiqua toutefois la réponse. Horrifié, il appela la personne, mais aucune réponse ne lui parvint. Il tenta de récupérer sa baguette, mais il était déjà trop tard.

Elle se mit à flotter devant son nez, l'éblouissant. Une troisième personne était dans la pièce et elle avait désormais entre ses mains sa baguette.

La panique envahit doucement l'élève assis à terre. Il était à présent sans défense. Il resta néanmoins le plus calme possible, et nulle peur ne transparaissait dans ses mots lorsqu'il demanda :

« Qui êtes-vous ? Et qu'avez-vous fait à Ron ?! »

Bon, à vrai dire, il y avait quand même de la peur dans cette dernière question.

Seule la pluie tapotant doucement sur le toit de la tour lui répondit.

« Montrez-vous au moins ! » s'impatienta le jeune homme tout en se relevant.

L'inconnu se rapprocha un peu, puis approcha la baguette de son visage laissant à l'autre la possibilité de découvrir son identité.

« Oh, c'est toi ! » s'exclama alors l'élève dans un mélange de surprise et de soulagement.

L'inconnu sourit, mais d'un sourire qui n'avait rien de charmant. Un sourire froid, terrifiant.

« Tu sais que tu m'as fait peur !

- Tu as perdu, lâcha l'inconnu - qui n'en était plus vraiment un – d'un ton à glacer le sang de n'importe qui.

- Hein ? De quoi tu parles… qu'est-ce que tu fais ?!

- Adieu. »

Le tonnerre résonna au même moment que le sort fût lancé, empêchant le cri de la victime d'être entendu. Ladite victime s'effondra à terre sous le regard satisfait de son meurtrier qui rangea la baguette dans la poche de son manteau. La pluie redoubla d'intensité.

Le corps inerte fut déplacé puis déposé quelques minutes plus tard au pied d'un grand arbre, en contrebas de la Tour d'astronomie. Là-haut même où gisait encore celui inconscient et sans vie de Ronald Weasley.

Quiconque voyant la nouvelle victime penserait que cette dernière, surprise par l'orage avait voulu s'abriter sous un arbre quelconque, le temps que l'orage se calme.

Or l'arbre en question n'était en rien quelconque. Il était bien connu qu'il pouvait être dangereux, voire fatal de se tenir trop près du saule cogneur, surtout la nuit.

La victime aussi le savait. Pourtant, elle s'était aventurée ici.

Mais les Gryffondors sont réputés pour être têtus. Celui-ci plus qu'un autre avait un goût prononcé pour défier les règles. Ce qui expliquerait aussi pourquoi il se baladait en plein milieu de la nuit, hors du château.

Quelle triste tragédie, vraiment : Harry James Potter, dit le Sauveur du monde sorcier, vaincu par Dame Nature, terrassé par un bout de bois ou foudroyé par un éclair, au choix. Quelle ironie !

L'assassin regarda une dernière fois son œuvre.

C'était sa troisième victime de la soirée. La plus facile aussi. Harry Potter était si prévisible et son habitude à vouloir sauver ses amis si… profitable, qu'il devenait facile de le piéger. Et l'attirer en haut de la Tour d'astronomie avait vraiment été un jeu d'enfant.

La pluie s'arrêta. Le criminel s'éloigna alors suffisamment pour défaire le sort d'immobilité infligé à l'arbre, avant de partir sans un bruit à l'intérieur du château, repensant au plan ingénieux concocté envers sa prochaine victime…


oOoOoOo

Poudlard, Salle sur Demande, 31 octobre, 23h09 :

« Alors, une idée ? lança la voix fluette de Luna Lovegood.

- Non. Moi qui pensais que c'était Harry le coupable, j'ai perdu mon pari.

- Ron ! Tu as parié contre moi ? Sympa, vraiment !

- Je te signale que tu as fait de même pour moi, il y a de cela vingt minutes ! Et puis désolé, vieux, mais tu faisais le coupable idéal.

- Pfff. Comme si je pouvais lui faire du mal ! Toi par contre…

- Hé ! Ce n'est pas parce que je ne l'aime pas que j'irais jusque-là !

- Les enfants, les enfants, calmez-vous. Weasley, tu me dois quelque chose…»

Ronald Weasley soupira à fendre l'âme avant de sortir de sa poche, un bout de papier plastifié et de le tendre à contrecœur à la personne en face de lui, en disant solennellement, une main posée sur le cœur :

« Au-revoir ma si jolie et inestimable carte signée Galvin Gudgeon. Prends-en soin Malfoy.

- Merci Weasley. Qu'est-ce qu'il y a Harry ? interrogea Draco en voyant la mine déconfite du Gryffondor, tout en rangeant son bien dûment acquis.

- Elle devient nulle cette histoire ! Personne ne peut décemment croire que c'est un accident. Moi, tuer par la foudre ? C'est n'importe quoi ! lui rétorqua un brin boudeur Harry Potter, assis à côté de lui.

- Je ne te savais pas si mauvais perdant Harry, lâcha le blond amusé.

- C'est toi qui me dis ça ? Dois-je te rappeler comment tu meures, Draco ? demanda le Survivant narquois.

- Pas la peine, c'est assez humiliant comme cela. Je pensais juste que, comme tu es devenu la nouvelle victime, tu aurais d'autant plus envie de retrouver le coupable… pour moi, ajouta Draco dans une toute petite voix, sachant pertinemment qu'elle ferait craquer le jeune homme brun.

- Oh, désolé mon amour, je ne voyais pas cela comme ça, fit le brun penaud tout en se rapprochant de Draco. Même si je suis désormais « mort », je te promets de tout faire pour le retrouver, ajouta-t-il avant d'embrasser tendrement la joue du prince des Serpentards.

La situation dérapa légèrement, Harry se retrouva vite pris d'assaut par un Draco Malfoy plus que motivé à sceller cette promesse par un long et passionné baiser.

Ce geste provoqua chez les personnes assistants à la scène, des réactions mitigées : de la part des filles, des petits « oooooh » attendris, tandis que les garçons émettaient des « Beurk » sonores.

- Vous êtes à gerber, fit la voix somme toute amusée de Blaise Zabini.

- Je suis bien d'accord, trouvez-vous une chambre, commenta Ron, réellement dégoûté.

- Hum, désolé » fit Harry en réajustant sa tenue et tapotant du plat de sa main sa tignasse pour lui donner un semblant d'ordre, en vain.

Draco, lui, souriait lubriquement à la remarque faite par le meilleur ami roux de son petit-copain, lui faisant un clin-d'œil qui lui valu comme réponse dudit rouquin des yeux levés au ciel.

« Vous n'avez pas répondu à ma question. Quelqu'un a une idée ? demanda à nouveau Luna.

- Je voudrais revoir la scène, s'éleva la voix d'Hermione restée muette jusqu'ici. Un détail a du m'échapper.

- Tu as trouvé le coupable ? questionna Neville.

- Je n'en suis pas sûre, c'est pour cela qu'il me faut revoir la scène. »

Toutes les têtes se tournèrent alors vers Luna qui se tenait un peu plus en retrait. C'était elle qui avait eu l'idée du jeu. Elle, qui détenait les réponses, mais elle ne pouvait rien divulguer, à part dévoiler aux autres les scènes.

Attendez, je vous sens un peu perdu. Avant de vous révéler la suite, je dois vous expliquer quelque chose :

En cette soirée d'Halloween, Harry, Hermione, Ron, Draco, Blaise, Neville, et Luna s'étaient réunis dans la Salle sur Demande pour jouer à un jeu de rôles.

Six de nos sept protagonistes étaient confortablement assis par terre, sur des coussins, en demi-cercle. Luna était en retrait par rapport à eux.

Avant le début du jeu, ils avaient donné chacun une mèche de cheveux à la jeune Serdaigle du groupe.

Autant vous dire que cela n'avait pas beaucoup plu à Draco, qui avait toutefois fini par coopérer à donner, comme tout le monde avant lui, l'un de ses siiiii précieux cheveu blond. (On dit merci à Harry pour ça !)

Luna les avaient alors déposées dans une coupe d'où fumée une potion violacée, et qui était reliée magiquement à son esprit, lui-même connecté par un sort à un écran magique (Qui a dit que les sorciers n'étaient pas inventifs ?) Puis, après avoir prononcé deux-trois sorts dans une langue que même Hermione ignorait, le scénario était prêt, le jeu pouvait débuter.

Les règles étaient très simples :

« Prenez une bande d'amis et mettez-les dans un environnement angoissant. Quoi de plus mystérieux et angoissant qu'une nuit de 31 octobre dans un immense château peuplé de sorciers ? Rien, vous êtes sûrs ?

Même si je vous dis que parmi eux se cache, insoupçonné, un meurtrier sans scrupule. Qui est-il ? A vous de trouver, au travers d'indices laissés et en résolvant les différents crimes commis.

Mais attention !

Méfiez-vous car le coupable n'est jamais celui auquel on croit. Et avant de vous en rendre compte, vous êtes déjà sa prochaine victime, mouahahahahaha… »

Luna avait fini son explication ainsi, par un rire tonitruant, laissant nos six autres héros plus que perplexes. Mais après discussion, ils s'étaient finalement pris au jeu.

Maintenant que les choses sont éclaircies, je vous dévoile donc la suite :

Luna ferma les yeux et on pouvait voir derrière elle, le décor de la salle se transformer. C'était comme regarder un film sur un écran géant : On pouvait voir l'intérieur du château, puis Harry courir en direction de la Tour d'astronomie. A nouveau, il trébucha sur le corps de Ron. Le meurtrier apparu de dos, les joueurs ne pouvaient pas voir son visage. Sa voix aussi avait été modifiée pour brouiller les pistes. Il lança le sort sur Harry puis…

« Non, Luna, je ne parlais pas de cette scène ! intervint Hermione. Reviens au début, quand Draco se fait tuer, s'il te plait.

- Hors de question ! Je ne veux pas revoir ça ! s'offusqua violemment Draco.

- Tu n'as qu'à fermer les yeux, répliqua Blaise à moitié endormi.

- C'est si humiliant… fit tristement Draco, ramenant ses genoux à hauteur de sa tête, l'enfouissant dessus.

- Allez, Draco, commença Harry en lui caressant le dos pour le réconforter, c'est dans l'intérêt du jeu. Je suis sûr qu'Hermione a une bonne raison de vouloir revoir ton « assassinat » N'est-ce pas Mione ? continua-t-il en direction de son amie lui faisant de gros yeux pour qu'elle confirme ses dires.

- Oui, euh, oui, oui bien sûre !

- Tu vois Draco. Allez, sois courageux, tu peux y arriver. Je suis là, avec toi.

- Je ne suis pas un gosse Potter, fit froidement Draco relevant la tête.

- Je le sais, répondit Harry, pas perturbé pour deux sous par le ton employé par son amant, ni par le fait qu'il l'appelle par son nom de famille. « Tu peux y aller Luna, c'est bon » ajouta-t-il plus fortement se redressant et s'éloignant du coup légèrement du blond.

Celui-ci l'attrapa par la chemise pour se coller à lui. Il lui murmura à l'oreille, alors que l'écran changeait de scène : « Tu veux bien rester près de moi, le temps que ça finisse ? »

Harry eut un sourire attendri face à la demande du blond. Il lui embrassa le bout du nez et resserra son étreinte. Il lui attrapa même la main, que le blond ne quitta pas de toute la durée du petit film.

oOoOoOo

Poudlard, les cuisines, 31 octobre, 21h29 :

Draco Lucius Malfoy était réputé pour être un être froid, ne laissant paraître aucun sentiment, à part du mépris ou toute autre forme que ce sentiment pouvait engendrer. Il avait cette capacité à rester de marbre dans la plupart des situations. Un vrai bloc de glace. Rien ne semblait le toucher émotionnellement parlant.

Cependant, quoi qu'il en dise, il n'en restait pas moins un être humain.

Or chaque être humain décèle en lui au moins une faiblesse et Draco Malfoy ne faisait pas parti des exceptions. (A son plus grand malheur)

Comble de l'horreur, il en avait même deux : l'une d'elle portait le doux nom d'Harry Potter.

Ce n'est pas sur celle-ci cependant que je vais m'attarder, car pour Draco, Harry était sa force et non sa faiblesse et qu'il n'hésiterait pas à vous jeter un Sort Impardonnable si vous disiez le contraire.

Bref…

Aussi bizarre que cela puisse paraître, lorsqu'on connaissait un peu l'individu, sa seconde faiblesse semblait vraiment « out of character » comme dirait nos amis dans la langue de Shakespeare.

Croyez-le ou non, mais pas un seul jour ne se passait sans que Draco Malfoy ne céda à son pêché mignon.

Et non, ce vice ne consistait pas à prendre sauvagement Harry pour lui faire l'amour !

Ça, ça allait tout bonnement de soi et ce n'était un secret pour personne de toute façon.

Mais revenons à l'essentiel.

Pas un jour donc, sans se laisser tenter.

C'est pourquoi, comme tous les soirs, à la même heure, après son « entrevue » avec Harry, il se retrouvait secrètement dans cet endroit.

Il n'avait pas à s'inquiéter de se faire prendre en flagrant délit par Rusard.

Ça avait du bon d'être Préfet en chef. En plus, tous les profs et élèves étaient trop occupés ce soir-là à fêter Halloween, pour s'inquiéter de ce que Draco Malfoy faisait en ce moment même.

C'est sur cette pensée qu'il laissa échapper un petit soupir de plaisir lorsqu'il porta à sa bouche une autre cuillérée de ce divin pêché : qu'existait-il de meilleur au monde (après Harry) qu'une glace au café avec morceau de truffes au chocolat et coulis de caramel ? Absolument rien selon Draco Malfoy.

-

« Granger, je suis sûre que ce n'est pas nécessaire de TOUT revoir, alors si tu pouvais dire à Lovegood d'avancer jusqu'au moment qui t'intéresse, je t'en serais grandement reconnaissant, merci !

- Juste au moment où tu allais te mettre à chantonner. T'es pas cool !

- La ferme Blaise. »

Les images se mirent alors à s'accélérer, jusqu'à ce qu'Hermione fasse signe à Luna d'arrêter et de revenir à vitesse normale.

-

Draco venait de finir d'engloutir son petit pot de glace. Il se dirigea ensuite vers la chambre réfrigérée, s'arrêta devant une étagère dont l'un des placards était ouvert. Il reposa soigneusement son pot vide dans le petit placard, qu'il referma ensuite à clé. Il jeta un sort d'invisibilité sur la porte et replaça minutieusement un vase devant. Il savait qu'en retournant dans les cuisines le lendemain, son petit pot serait remplacé par un neuf. Il avait eu raison de faire confiance à ce petit elfe nommé Duby, Dori ou quel que soit son nom.

-

« Je n'en reviens toujours pas que tu soudoies Dobby comme cela.

- Je ne le soudoie pas Harry, il fait ça en toute amitié.

Le Gryffondor lui lança un regard sceptique et Draco ne pu qu'ajouter :

- Bon, ok, il croit qu'il fait ça pour toi.

- Draco !

- Dites, les amoureux, vous vous disputerez plus tard, j'aimerais écouter le film.

Les deux amants firent en cœur :

- Désolé Hermione.

- Désolé Granger.

-

Le Draco du film, tant affairé à vérifier que son précieux pot était bien en sécurité, n'entendit pas la porte de la chambre froide se refermer dans un petit « clic ! »

Il finit quand même par se diriger tranquillement vers la sortie. Mais alors qu'il abaissait la poignée, il remarqua une ombre passée devant la porte. Il sursauta légèrement, mais se repris bien vite croyant avoir rêvé. Il constata alors que la porte ne s'ouvrait pas. Il força un peu plus, mais en vain. Il pensa alors à utiliser la magie pour ouvrir la porte. Malgré tous les sorts d'ouverture qu'il connaissait, aucun ne fonctionna. Il commençait à trembler légèrement de froid, ce qui n'arrangeait rien.

Il fit alors la seule chose que tout homme aurait fait dans une telle situation, à savoir être enfermé dans une chambre froide, au milieu de la nuit, sans que personne ne sache où vous vous trouver.

Oui, une seule chose lui restait à faire.

Paniquer.

Il tambourina pendant plusieurs longues minutes contre la porte en criant des : « A l'aide ! Y'a quelqu'un ! Au secours ! Harryyyyyy ! »

Personne ne répondit à ses appels de détresse. Même pas Harryyyyyy. (Celui-ci était bien trop occupé à être bercé par Morphée et à rêver comme un bienheureux de son blondinet préféré. S'il savait, l'inconscient !)

Voyant que personne ne viendrait le sauver, Draco se mit assis dos à la porte. Une larme commença à couler sur sa joue froide. Elle s'arrêta à la commissure des lèvres. Il faisait si froid qu'elle avait gelé. Draco la détacha de sa joue et la regarda fondre entre ses doigts engourdis.

Deux heures plus tard, Draco était toujours dans la même position mais il ne tremblait plus. Sa respiration s'était faite de plus en plus faible et difficile. Les battements de son cœur s'étaient doucement ralentis, pour finir par s'arrêter.

Le Prince des Glaces était finalement mort gelé dans un congélateur. Quelle ironie !

oOoOoOo

Poudlard, Salle sur Demande, 31 octobre, 23h21 :

« Stop ! Arrête l'image Luna ! Regardez tous ! s'exclama Hermione.

- Quoi ? demanda en cœur le reste du groupe.

- Ses lèvres ! Elles sont devenues bleues ! s'enthousiasma la préfète en chef des Rouge et Or.

Ils se regardèrent tous, ne sachant où voulais en venir la jeune fille. Neville posa alors timidement la question que tout le monde avait en tête :

- Euh, c'est normal puisqu'il est mort de froid, non ?

- Justement non !

- Tu nous expliques Granger, lâcha Blaise, visiblement impatient et retrouvant un peu d'intérêt au jeu.

- On veut nous faire croire qu'il est mort de froid ! La couleur de ses lèvres est anormale, elles auraient du être bleues depuis le début et pas une fois mort ! s'enquit la jeune fille, réfléchissant à toute allure. J'ai déjà lu ce genre de phénomènes dans un livre. Et pis, là, regardez ses ongles, on voit nettement des stries.

- Huh ? T'es sûre que c'est des stries ? C'est peut-être son verni qui s'est écaillé ?

- Zabini, ta remarque est stupide. Tout le monde sait que mon verni ne peut être que parfait.

Un ange passa… poursuivi par un petit diablotin…

- S'il y a des stries, ça confirme ce que je pensais. Oh, oh, c'est sournois continua Hermione pour elle-même, et ingénieux, fallait y penser et je crois…

- Bon sang Granger, tu crois quoi ?! s'impatienta Blaise.

- Que Malfoy n'est pas mort de froid ! Mais empoisonné ! Et je sais même qui a fait le coup !

TBC...


NdSs : La suite sera publiée le 31 octobre ^^ D'ici là, n'hésitez pas à me dire ce que vous en pensez et qui selon vous est le meurtrier. :)