Et la vie avec un vampire...

Disclaimer : L'univers et les persos d'Harry Potter appartiennent à J.K Rowling, seule l'histoire présente est de moi.

Je vous souhaite une bonne lecture.

Prologue

-Maître Malfoy, il est temps que nous sortions pour votre dîner.

-Me voilà, Miss Morgan. Où allons-nous aujourd'hui ? demanda le petit garçon blond de quatre ans.

-Nous allons dans un parc où les moldus s'amusent à déjeuner sur l'herbe, répondit la nourrice. Bien, puisque vous êtes prêts nous pouvons y aller. Vous devez avoir vraiment faim en plus.

-En effet, Miss. Je suis pressé de me mettre un moldu sous les crocs..

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-Je te préviens mon garçon, à la moindre chose bizarre, tu ne sortiras plus de ton placard avant le nouvel an. Me suis-je bien fait comprendre ?

-Oui, Oncle Vernon, répondit d'une petite voix le petit garçon brun de quatre ans.

-Tu as plutôt intérêt à avoir tout compris, dit Oncle Vernon. Il est hors de question que tu gâches l'anniversaire de Dudley avec ton anormalité. Si seulement notre voisine n'était pas tombée malade... Bon en route pour le parc et pas un mot.

Le petit brun hocha la tête et monta dans la voiture à côté de son cousin Dudley qui fêtait aujourd'hui son cinquième anniversaire. Son oncle démarra et ils furent en route pour le parc où Dudley et ses amis avaient choisi pour la fête.

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-Voilà Maître Malfoy, nous sommes arrivés, dit Miss Morgan tout en lâchant la main du petit blond. Promenez-vous sans trop vous éloigner et prenez ce que vous voulez à manger.

-Bien, Miss Morgan, répondit le petit garçon. Bonne lecture à vous.

-Merci. A plus tard.

Le petit blond regarda sa nourrice s'éloigner pour s'asseoir sur un banc, à l'ombre de grands chênes, puis observa autour de lui. En cette chaude journée de printemps, plusieurs familles étaient venues se détendre dans ce parc verdoyant. Une légère brise soufflait, faisant bruisser les nouvelles feuilles vertes et frémir la calme surface du petit lac en contrebas de la côte où il se trouvait. Il commença à marcher sur le petit sentier tout en continuant son observation : les parents qui discutaient entre eux, les autres qui dormaient, ceux qui disaient à leurs enfants de se calmer; les enfants qui lisaient, les autres qui courraient en riant, ceux qui mangeaient un énorme gâteau...

"Ils doivent fêter un anniversaire" se dit-il en fronçant le nez devant leurs manières.

Et puis là, vers l'orée de la forêt, il repéra un petit garçon brun, qui regardait lui aussi les mêmes gens que lui un peu plus tôt. Il semblait un peu triste et fatigué aussi. Il était assis dans l'herbe, les genous entourés par ses bras frêles. Intrigué, le petit blond décida d'aller le voir. Surement que ce garçon serait son futur dîner...

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-Bien, maintenant que l'on est arrivés, tu vas là-bas sous les arbres et tu restes tranquille mon garçon, dit l'Oncle Vernon au petit brun.

Celui-ci hocha la tête et s'éloigna rapidement pour que même son cousin Dudley oublie sa présence. Il alla à l'endroit que son oncle lui avait indiqué et se laissa tomber sur l'herbe fraîche. Il savoura quelques instants les effleuves de la nature qui l'entourait, allant jusqu'à fermer les yeux. Il respira profondément, heureux d'échapper pour une fois à l'odeur confiné de son placard et d'être tout simplement un peu libre. Il rouvrit les yeux et vit que les amis de son cousin étaient maintenant présents et lui offraient ses cadeaux. En plus de ceux de son oncle et sa tante, Dudley devait avoir à présent au moins une quarantaine de présents. Cette constatation le fit soupirer tristement puisque lui n'aurait jamais le droit à autant de cadeaux. Il regarda son cousin avoir ses paquets et remerciait ses amis. Ensuite, ils commencèrent à dévorer le beau gâteau d'anniversaire spécialement commandé pour aujourd'hui. Le petit brun replia ses jambes vers son torse et les entoura de ses bras maigres.

"Peut-être que j'en aurais un petit bout quand même" se dit-il mais il n'y croyait pas vraiment.

Il entendit alors un bruit de pas dans sa direction. Il releva alors les yeux pour tomber dans un regard gris-argenté...

-Bonjour, dit le petit brun.

-Bonjour, répondit le petit blond. Je m'appelle Draco, et toi ?

-Je m'appelle Harry. Tu ne devrais pas rester à côté de moi, tu sais.

-Et pourquoi ? demanda Draco en s'asseyant à côté du brun. Tu es puni ?

-Non, non. C'est juste que mon cousin est méchant avec moi. Il ne veut pas que j'ai des amis alors il tape sur les enfants qui m'approchent... S'il te voit avec moi, il va te taper aussi alors tu ne devrais rester là, répondit Harry.

-Qu'il vienne ton cousin, il ne me fera pas fuir comme ça. C'est le gros qui mange pas bien là-bas ?

-Oui, c'est lui. Moi je dis que c'est un cochon avec une perruque.

Ils éclatèrent de rire tout les deux en regardant la tante d'Harry débarbouiller son petit "Dudleynouchet". Harry prit après le temps d'observer le petit blond assis près de lui. Il avait les cheveux très clairs, virant presque au blanc, des yeux gris-argenté, couleur qu'il voyait pour la première fois dans les yeux de quelqu'un. Il avait la peau pâle et de très beaux vêtements qui lui allaient très bien. De son côté, Draco détaillait lui aussi le petit brun : il avait des cheveux noirs très en bataille, des yeux vert émeraude, une peau légèrement bronzée et des vêtements bien trop grand pour lui. Mais il ressentait autre chose, il n'était pas comme les autres enfants du parc...

-Et toi, qu'est-ce que tu fais ici ? demanda Harry.

-Je suis venu prendre mon dîner, répondit Draco. Tu sais ce que sont les vampires ?

-Oui, ils boivent le sang des humains pour se nourrir et rester vivants.

-Et bien, moi, j'en suis un.

-Ah bon ? Et tu veux boire mon sang ? demanda Harry surpris.

-Pourquoi pas ? Tu me laisserais faire ? demanda Draco avec un sourire amusé.

-Ben, tu vas me tuer si tu fais ça.

-Pas si je ne veux pas le faire.

Harry le fixait un peu abasourdi. Bizarrement, il ne mettait pas en doute la parole de Draco. Il le sentait vraiment spécial et ne pouvait que croire que ce que disait le petit blond était la vérité. Mais alors peut-être que lui pourrait répondre à sa question.

-Dis, est-ce que la magie ça existe ? interrogea-t-il.

Draco fut surpris par sa question. Il savait que les moldus ignoraient tout de la magie et qu'un moldu normal n'aurait un : pas poser cette question; deux : se serait moqué ou fui en l'entendant dire qu'il était un vampire.

-Bien sûr que oui, la magie existe, répondit-il enfin. Et je suis sûr que toi aussi tu es un sorcier.

-Je crois aussi, dit Harry. Mon oncle n'arrête pas de dire que c'est ma faute s'il se passe des choses bizarres à la maison.

-Ton oncle ?

-Oui, mon papa et ma maman sont morts dans un accident de voiture quand j'avais un an. Je vis avec ma tante Pétunia, mon oncle Vernon et mon cousin Dudley. Ils ne m'aiment pas et je dois tout faire dans la maison.

-Ils ont peur de toi, c'est pour ça. Mon père, il dit que les moldus ont toujours eu peur des sorciers.

-Les moldus ?

-Les gens sans magie. Bon, je commence vraiment à avoir trop faim. Tu me laisses boire ton sang ?

-Si tu veux. Je sais pas s'il est bon, dit Harry un peu troublé.

Draco se remit à le regarder attentivement. Décidément, il y avait quelque chose qui l'attirait irrémédiablement chez le petit brun. Il se rappela que son père lui avait dit que dès qu'il la rencontrerait, il saurait quelle personne devait devenir son calice. Que tout son être serait poussé vers elle et qu'elle serait la personne la plus importante à ses yeux parce qu'elle serait son compagnon ou sa compagne pour toujours. Harry, lui, était un peu géné que Draco l'observe aussi intensément mais il n'avait pas peur. Il n'arrivait pas à avoir peur alors qu'il allait peut-être mourir. Il souhaitait juste que ça ne soit pas douloureux. Draco avait pris sa décision alors. Il releva sa manche, poussa Harry à s'allonger dans l'herbe et porta son poignet à sa bouche. De ses crocs, il ouvrit sa veine et sous le regard étonné et troublé du petit brun, il amena son poignet ensanglanté aux lèvres d'Harry et lui dit :

-Bois.

Son regard émeraude se troubla un peu plus mais Harry obéit, poussé par les yeux intenses du petit vampire. Il entrouvrit la bouche et sentit le goût métallique et chaud du sang qui coulait à présent dans sa gorge et commençait à faire partie de son organisme. Draco lui fit boire ainsi quelques petites gorgées avant de reprendre son poignet et de lécher la plaie pour la faire cicatriser. Puis il s'installa au-dessus d'Harry en lui murmurant doucement de se détendre et que cela lui ne fera pas mal. Le petit brun lui faisait confiance, alors il lui fit pencher la tête sur le côté et s'approcha son visage de son cou. Il déposa un petit bisou sur la carotide puis sortit ses crocs et les plongea tendrement dans la gorge du brun. Aussitôt, il sentit le lien se créait entre Harry et lui, et il ne put s'empêcher de penser que ce sang était le meilleur auquel il avait pu goûté. Il ressentait aussi à présent, les émotions du petit brun étalé sous lui : il y avait de la surprise, du bien-être, de la joie et le début d'un amour... Et bientôt la fatigue. Draco comprit alors qu'il devait s'arrêter immédiatement ce qu'il fit à contrecoeur. Il lécha la plaie et releva la tête pour contempler le petit brun. Harry, lui, dès que le vampire l'avait mordu s'était perdu dans une sorte de paradis. Pour la première fois de sa vie, il se sentait merveilleusement bien et ne voulait pas que cela cesse. Pourtant le petit blond s'appliquait déjà à le soigner. Il ouvrit les yeux et tomba dans un océan d'argent. Il entendit le vampire lui murmurait doucement :

-Désormais, tu es mon calice...

Et il s'endormit sans autre forme de procès. Draco sourit en voyant son calice s'endormir mais il ne dit rien. Il déposa un bisou sur son front, se releva et alla rejoindre Miss Morgan sur son banc.

-Alors Maître Malfoy ? demanda-t-elle.

-J'ai eu un merveilleux dîner, Miss Morgan. Un bien merveilleux dîner...

A suivre...