Pairing : Sasu/Naru ou Naru/Sasu.

Disclaimer : Je m'améliore en dessin, mais c'est pas encore ça – alors, ils sont toujours à ce cher Mr Kishimoto. Par contre, l'appartement, le frigo et le canapé sont à moi !

Note : voilà, j'étais entrain d'écrire le dernier chapitre du testament d'Itachi et cette fichue histoire (bon histoire est peut-être un grand mot) à commencer à me trotter dans la tête, un peu, beaucoup, passionnément, à la folie… avant d'arriver à pas du tout, je m'y suis mise !!


POV NARUTO

J'aime ce moment quand au retour d'une mission, je rentre à l'appartement. J'aime ce moment parce que c'est un des rares où je peux sentir « chez nous ». Cette odeur qui n'est à qu'à nous, qui est nous. Avec le temps, elle devient si habituelle que je ne parviens plus à la sentir. Mais, au moment où je vais franchir la porte, je sais que je vais pouvoir m'en imprégner. Je l'ouvre, fais un pas à l'intérieur et je ferme les yeux, je renifle, j'hume l'air et je me délecte. Mais je cherche autre chose.

Sasuke n'est pas là, je n'ai pas senti son chakra et c'est son odeur que je veux. Je garde les yeux bien clos et j'inspire profondément, chargeant un peu plus de chakra dans mon nez pour différencier son odeur de la nôtre. Je la détecte enfin et je me concentre dessus. J'adore l'odeur de Sasuke, elle m'a toujours grisé. J'aime coller mon nez dans ses cheveux juste à la base de son cou pour m'en gorger. Quand je suis comme ça, j'ai souvent cette pensée qui me traverse l'esprit : « Et je me moquais de Kiba ! ». Mais, il n'y a qu'avec lui que je prends autant de plaisir à utiliser ce sens. Oh, bien sûr, avec Sasuke, j'aime utiliser tout mes sens, mais parfois mon odorat est peut-être celui qui menace de l'emporter sur tout le reste.

Je pose mes sandales, enfin disons plutôt que je les jette. Je passe directement dans la chambre et balance mon sac dans un coin, ma veste sur le lit. Je suis tenté de faire la même chose avec le reste de mes vêtements mais au dernier moment je me ravise et dépose le tout dans le panier à linge sale. Je souris. Sasuke a quand même réussi à m'inculquer quelques bases !

Aussitôt nu, je passe sous la douche. Je règle la température pour qu'elle soit juste fraîche. J'adore ça. Il m'arrive parfois d'en prendre des glacées, uniquement quand je suis seul car Sasuke aime l'eau chaude. Je dirais même qu'il aime l'eau lorsqu'elle est à la limite de la brûlure. Je ne comprends pas comment il peut y prendre autant de plaisir, mais je ne m'en plains pas. Parce que s'il aime autant avoir chaud sous la douche, il aime également ça le reste du temps. Et puisqu'il semble que ma température corporelle naturelle soit nettement plus élevée que la sienne, je deviens en quelque sorte son soleil personnel. J'aime quand il vient se coller à moi, l'air de rien et qu'il passe ses mains sous mon tee-shirt pour les réchauffer ; ou la nuit lorsqu'il se colle à moi et que la fraîcheur de son corps m'apaise tandis que ma chaleur le détend.

Je ne reste pas longtemps sous la douche. Je sors, je m'essuie très sommairement et jette la serviette par terre. J'hésite un instant. Oh, je la rangerai plus tard. Je m'habille de suite, mes vêtements finissent d'absorber les gouttes d'eau encore présentes sur moi. Je n'aime pas me promener nu ou plutôt j'aime le contact du linge frais sur ma peau. La douceur du textile qui se frotte à moi me rappelle parfois la douceur du corps de Sasuke.

Avant que je ne me laisse trop emporter par mes pensées, je rejoins la cuisine. Je sors la bouteille de lait du frigo et en boit une grande gorgée. Le lait par exemple est une des petites choses que Sasuke fait toujours pour moi. Il s'assure toujours qu'il y en ait au frais et surtout que la date de péremption ne soit pas dépassée. Il fait beaucoup de petites choses de ce genre, l'air de rien, mais je sais qu'il sait que j'apprécie ces petits gestes d'amour là.

Je passe dans le salon, ouvre la fenêtre et m'y accoude. Sur le côté, on a une magnifique vue sur le mont Hokage. J'aime cette vue, elle m'apaise. Elle a toujours eu cet effet-là sur moi. Peut-être encore plus depuis que je sais que c'est le visage de mon père que je contemple.

Quand nous avons visité l'appartement, c'est la seule chose que j'ai vue. Je me fichais éperdument du reste. Je suis resté accoudé là, les yeux perdus pendant que Sasuke faisait le tour. Quand il m'a demandé ce que j'en pensais, j'ai répondu que je voulais celui-ci. Je me souviens comme si c'était hier de ce qu'il a répondu et de sa tête.

« Dobe, tu n'as même pas visité !».

Il avait ce petit regard de reproche, pas méchant mais très parlant. Je n'ai rien dit. Je l'ai saisi par les hanches et l'ai placé devant la fenêtre. Je me suis collé à son dos, les bras autour de sa taille et j'ai murmuré à son oreille : « Regarde ». Il est resté silencieux puis il a penché sa tête vers la mienne qui reposait sur son épaule. J'étais bien, je savais qu'on était chez nous.

« Ok » a-t-il murmuré.

Je me perds un long moment dans la contemplation de ces visages de pierre. Et puis, je sens ce chakra qui m'est si cher. Je me retourne tout en restant accoudé à la fenêtre et je fixe la porte. Il sait que je suis là, lui aussi a détecté ma présence.

J'aime ce moment où je le sais derrière la poste mais que je ne le vois pas encore. J'aime cette petite frustration. J'ai envie de le voir. Son chakra se fait plus fort, il est juste là. Mon cœur se met à battre plus vite. Plus je pense à lui et plus c'est difficile d'attendre. J'entends ses clefs puis la serrure qui s'ouvre. Je trépigne. Et puis, enfin, la poignée de la porte s'abaisse, je n'en peux plus. C'est ridicule ?

Enfin, il entre et sa beauté me coupe le souffle une fois de plus. Je n'en reviens pas après tout ce temps de le trouver toujours aussi beau, aussi parfait. Je ne me lasse ni de lui ni de ses traits. On m'avait dit que le quotidien finissait toujours par avoir raison de ces sensations là, mais à ce jour je lui suis toujours aussi réactif.

- Dobe, tu comptes venir m'aider ou tu vas continuer à me fixer la bouche ouverte.

Il a les bras chargé de paquets, je lui souris. Il y a trois ans, il ne m'aurait jamais demandé de venir l'aider. Et cela, même pour une chose prêtant aussi peu à conséquence que le rangement des courses. A l'époque, il y avait malgré nos sentiments toujours une certaine rivalité entre nous. Depuis, elle s'est apaisée. Par contre, le « Dobe », lui est toujours là, comme le « Teme », mais aujourd'hui ces mots ont un tout autre sens, ce ne sont pas des insultes, c'est nous, c'est juste nous.

Je me décide enfin à l'approcher et le débarrasse des sacs. Il pose ses sandales et réaligne les miennes. Je souris à nouveau. Sasuke est vraiment maniaque.

Je vais jusqu'à la petite cuisine et je dépose les courses. Sasuke me suit et commence à ranger les produits frais. Il m'ignore là ?

- Teme, ça t'ennuierait de dire bonjour.

Il sort la tête du frigo et me lance un regard noir et glacial. C'est bon, j'ai compris, je n'insiste pas.

- Ok, ok, range.

Sasuke a des manies (plein de manies, j'ai appris ça avec le temps) et ne jamais laisser trainer les produits frais en fait partie. Ça vient peut-être de moi et de mon habitude de ne pas faire attention à ce que je mange : périmé ou pas.

Je le regarde faire. Il m'amuse (mais ça, je me garderai bien de lui dire). J'aime la façon dont ses mèches tombent sur son visage quand il se penche, la façon qu'il a de les repousser délicatement de ses longs doigts fins. J'aime ses mains, j'aime la courbe de ses épaules, sa façon de bouger, de ranger chaque chose à sa place. J'aime sa bouche, j'aime ses yeux quand il me regarde comme maintenant.

- Dobe ?

Je réponds par un vague Huhum.

Il a fini et se tient face à moi. Il glousse légèrement (ça non plus, il ne le faisait pas avant) et sourit. Il s'approche un peu plus de moi et pose ses mains sur mes hanches.

- Tu rêves encore Tenshi.

- Je n'ai pas besoin, tu es là.

Ses yeux se mettent à briller un peu plus et je sais que son regard reflète exactement le mien.

- Okaerinasai, murmure t-il.

Je ne réponds pas. Au lieu de ça, je m'avance et capture ses lèvres. Je le serre un peu plus contre moi et je sens sa langue s'insinuer doucement dans ma bouche. Je lui réponds avec autant de douceur.

J'aime ses baisers, la façon qu'a sa langue de venir chercher la mienne, de s'enrouler autour. J'aime quand ses mains caressent mes flancs et viennent se poser dans le creux de mes reins.

Nos bouches se séparent et je plonge mon visage dans son cou. Je frotte mon nez dans ses cheveux et je respire profondément. J'aime son odeur.

Il appuie sa tête contre la mienne et nous restons un long moment enlacés dans la cuisine à ne rien dire, simplement à savourer la présence de l'autre.

Je l'aime.

Qui y'a-t-il à dire de plus ?