The Last Call
Auteur : Elena Valerious
Disclaimer : Les noms relatifs à l'univers de NCIS sont la propriété de Donald P. Bellisario, de Don McGill et de CBS. Je ne fais que les emprunter pour les besoins de ma fic et ne touche pas d'argent dessus. L'histoire en revanche m'appartient.
Note de l'auteur : Ce ship est celui que j'ai présenté au concours "Le Duel des Maîtres" du blog . Le sujet était : Tony, après avoir assassiné dans la plus totale des illégalités Michael Rivkin, est contraint à la fuite pour échapper aux trois Kidonim restants de l'équipe de l'agent israélien. Face à ça, décrivez la réaction de Ziva. Au final, Tony doit disparaitre : partir se refaire une nouvelle vie, ou mourir.
Ziva referma la porte de son appartement derrière elle avec un soupir de lassitude. Elle regarda son salon, revoyant sa table basse en mille morceaux, son cadre brisé par terre, Tony au sol, bras gauche ramené contre lui et surtout Michael par terre. Michael couché à quelques centimètres de Tony, sans vie. Elle se revoyait se précipiter vers lui, tenter de le réanimer, hurler à Tony d'appeler une ambulance... Malheureusement, il était trop tard.
Puis il avait fallu appeler Gibbs, emmener Tony aux urgences afin qu'il y reçoive des soins, faire venir Ducky pour ramener le corps de Michael et écouter la version de Tony... Etonnamment, elle l'avait tout de suite cru. Elle s'était toujours doutée que Michael cachait quelque chose, mais malgré ça, l'annonce de sa culpabilité lui avait quand même fendu le cœur.
Puis elle avait du une conversation vidéo via le MTAC avec son père qui était resté dans son pays. Ce dernier lui avait dit que le meurtre d'un agent ne pouvait rester impuni. Le sous-entendu était assez clair. Les Kidonim allaient se lancer à la poursuite de Tony. Ces agents surentrainés tout droit sortis des camps israéliens faisaient partis de l'équipe de Michael et nul doute qu'ils allaient chercher à le venger.
Quelques jours après cette annonce, Tony avait disparu. Depuis Ziva se faisait un sang d'encre pour lui, passant ses journées au bureau dans l'espoir de trouver une piste pouvant l'éclairer sur l'endroit où il se trouvait, ou au moins lui montrer qu'il était toujours en vie. Mais rien. Aucune piste. Aucun indice.
Ziva se laissa glisser le long de la porte, ramena ses genoux contre sa poitrine et les entoura de ses bras avant de poser sa tête dessus et se laissa enfin pleurer. Elle était terriblement inquiète pour Tony, tant de choses qu'elle aurait aimé lui dire, lui avouer...
Elle était tellement perdue dans ses pensées qu'il lui fallut un certain temps pour réaliser que son portable sonnait. Elle renversa précipitamment le contenu de son sac sur le sol pour trouver son téléphone. Son cœur fit un bond dans sa poitrine quand elle vit le nom de Tony s'afficher.
- Tony, j'étais terriblement inquiète ! Où es-tu ?
- Ziva calme-toi... Je ne peux pas rester longtemps... J'ai trouvé refuge dans une cabane à 50km de Washington qui appartenait à mon père autrefois. Je crois que les équipiers de Rivkin me poursuivent.
- Tony, tu cours à ta perte ! s'exclama Ziva. Ce sont des tueurs... Je t'en prie, reviens à Washington !
- Est-ce que tu pourras un jour me pardonner Ziva ? demanda Tony sans écouter ce qu'elle venait de dire.
- Pourquoi te pardonner ?
- Pour avoir tué Michael... Pour ne pas t'avoir assez fait confiance... Pour...
Un coup de feu se fit entendre dans le téléphone et le visage de Ziva se décomposa alors qu'elle serrait plus fort le téléphone.
- Tony ! hurla-t-elle.
- Je suis là Ziva. On dirait qu'ils ont finalement réussit à me retrouver. En plus il fait nuit, je n'arrive pas à voir où ils sont.
Ziva était au bord des larmes. Tony parlait d'un ton si détaché, alors que trois assassins surentrainés voulaient sa mort.
- Dis Ziva, tu me pardonneras ?
- Il n'y a rien à pardonner Tony... Tu as eu raison de faire ce que tu as fait... Tu étais menacé... Tu t'es défendu...
- Et est-ce que tu me pardonneras d'avoir oublié de te dire tous les jours à quel point tu étais belle ? A quel point tu comptais pour moi ?
Ziva mit sa main devant sa bouche et étouffa un sanglot. Elle savait désormais pourquoi Tony parlait sur ce ton. Il savait qu'il ne reviendrait pas.
- Tu sais Ziva, continua-t-il. Si j'avais su...
Il fut interrompu par un nouveau coup de feu qui brisa le cœur de Ziva. Elle arrêta de respirer pendant quelques instants puis entendit des nouveaux coups de feu plus proches de son oreille et la voix de Tony qui poussait un juron.
- Si j'avais su comment tout ça finirait... Je ne referais pas les mêmes erreurs...
- Tony...
La voix de Ziva se brisa. Que pouvait-elle dire ? Quels seraient les derniers mots qu'il aimerait entendre ?
- Tu sais Ziva, reprit-il. Je n'ai pas peur de la mort.
- Je sais Tony. Tu es l'homme le plus courageux que je connaisse. C'est moi qui ai manqué de courage... Si j'avais...
Elle fut interrompue par une nouvelle rafale de coups de feu qui résonnèrent dans le téléphone. Elle attendit quelques secondes avant de reprendre.
- Tony ?
- Parle-moi Ziva, parle-moi je t'en prie, supplia-t-il d'un ton précipité alors qu'on entendait de nouveaux coups de feu qui se rapprochaient de plus en plus.
- Si j'avais eu assez de courage, je t'aurai dit à quel point je t'aimais, tellement plus qu'un collègue, tellement plus que je n'aurais du... Je t'aurais dit que la seule chose que je voulais c'était toi... Je t'aurais tout simplement dit je t'aime...
- Et je t'aurais répondu moi aussi...
Elle entendit deux coups de feu plus forts que les autres et la communication fut coupée.