Note : Les persos ne sont pas à moi... C'est bien triste... TT

Ce chapitre se passe à l'époque de Before Crisis, Reno a 19 ans et Tseng en a 24 (enfin dans ma fic).


Il se faisait tard. La mission avait été dure, Cissnei avait été même blessée. Pourtant, ils étaient sept sur l'affaire mais Avalanche était coriace. Tseng rentra dans le petit appartement qu'il devait partager avec le plus insupportable de ses collègues. En général, Tseng se préparait un plateau-repas froid et allait s'enfermer dans sa chambre, laissant Reno dans le salon, en train de boire des bières devant la télé. Mais là, Reno était couvert de sang et squattait la salle de bain. Et Tseng lui aussi voulait prendre une douche, cette odeur de sueur, de sang et de mort le répugnant. Tseng étant l'aîné, c'était à lui l'honneur de prendre sa douche le premier mais Reno s'en fichait bien de toutes les convenances. Comme de la tranquillité des braves gens. Reno, 19 ans, Turk, faisait chier le monde et en était fier. Il arrivait même à mettre en colère le très calme Tseng. Et dans des colères noires où ils finissaient par se taper dessus. Mais pourquoi Veld les avait casés ensemble dans cet appartement ? Pourquoi Veld n'avait pas casé Tseng avec quelqu'un de calme comme Rude ?

Reno chantait sous la douche. Il chantait faux. Tout cela dans le but d'exaspérer Tseng. Et comme l'Utaïen était énervé, qu'il voudrait bien prendre une douche avant d'aller s'effondrer comme une masse dans son lit afin de jouir d'un long sommeil réparateur, ça n'allait pas manquer. Tseng cogna à la porte :

« Tu chantes comme une brêle ! Dépêche-toi un peu, j'aimerais bien me doucher aussi !

- Aammmmmmmm siiiiiiiiinging inze rèèèèèèèèèèèèèn !! »

N'y tenant plus, Tseng ouvrit la porte de la salle de bain d'un grand coup de pied. Derrière le rideau de la douche, Reno ne faisait pas attention au fait que Tseng était dans la salle de bain.

Ce n'est que quand un corps se colla à son dos qu'il se tut comme par enchantement.

« C'est efficace contre les mauvais chanteurs. J'aurais dû y penser plus tôt.
- Tseng… ? Qu'est-ce que tu fous là ?

- Ca se voit pas, je prends ma douche.

- …Avec moi ?

- J'appelle ça économiser de l'eau. »

Reno n'osait pas se retourner. Pas que la proximité avec un autre homme le gênait, quoique, là, Tseng était vraiment TRES proche.

« Tu te laves plus ? Faut que je lave môssieu ?

Mais tu m'emmerdes, là, Tseng !

Mais c'est le but, Reno !! »

Tseng enduisit ses mains de gel douche et commença à se savonner le corps. Reno se retourna pour prendre le gel douche et ne put s'empêcher de jeter un coup d'oeil au corps luisant de son collègue. Remarquant le regard fixé sur lui, Tseng lui demanda :

« Tu fais quoi, là ? T'as jamais vu un homme de ta vie ?

Je… Je veux le gel douche !

Tiens. Tu veux quand même pas que je te savonne, mon enfant ?

Fous toi de moi, aussi !

Je ne vais pas me gêner. »

Reno, les joues rouges se retourna pour se laver. Il ne voulait pas que son aîné le voie. Ca le gênait. Une main lui tapota l'épaule.

« Gel douche.

Mais tu t'es déjà savonné !

J'ai pas tout fais, il reste le bas.

Je… Mais…

Tais-toi et passe-moi le gel douche ! Oh mais… C'est moi qui te fais de l'effet comme ça ? »

Reno mit ses mains devant son érection, mort de honte.

« Ca t'arrive jamais à toi !? Fous-moi la paix !

Dis-moi si c'est moi qui te mets dans cet état avant !

Non ! C'est l'eau chaude !

A d'autres !

Fous moi le paix et lave-toi ! »

Reno se retourna, faisant face à la faïence. C'était la plus belle humiliation de toute sa vie. Soudain, il sentit le corps de Tseng contre le siens, qui le plaquait contre le mur.

« Bordel, qu'est-ce que tu fous !? »

Tseng empoigna le sexe de Reno et commença à le caresser lentement.

« Je te soulage. »

Tseng resserra sa prie. Reno lui répondit dans une injure moitié gémie. Les vas et viens étaient rendus très doux par le savon. L'autre main de Tseng était sur la hanche de Reno mais déviait sur les fesses de Reno. Soudain, Tseng s'arrêta.

« Bouge pas.

- Mais… ? »

Reno perdit la parole lorsqu'il sentit le doigt de Tseng chercher son entrée. Allait-il oser ? Lubrifié par l'eau et le gel douche, l'index de Tseng pénétra doucement par petit vas et viens en Reno.

« Uh… Ugg…

Hé ! Reste avec nous, Reno !

C'est étrange…

Etrange comment… ? Tu trembles ?

C'est étrange… Comme… Uuuuh… Une onde qui se propage… »

Tseng guetta les réactions de Reno avec intérêt. Lorsque ce dernier poussa ses fesses vers lui, Tseng commença à faire des vas et viens en lui avec son doigt et à lui caresser son sexe tendu au même rythme.

« Uuuh… Nnnh…

Comment te sens-tu ?

Atrocement bien… »

Tseng commença à se faire plus rapide en Reno, sa main heurtant les fesses blanches du roux. L'Utaïen sentit le roux se raidir encore plus dans sa main, se cambrer et gémir doucement. Puis Tseng retira son doigt d'un coup. Reno grogna et chercha à se retourner mais d'un ton sans appel, Tseng lui ordonna de rester comme il était. Il enduisit ses doigts de gel douche et entre plus fermement en Reno. Deux doigts. De son autre main, il décalotta Reno pour jouer avec la zone sensible du gland du bout des doigts.

« Deux doigts… Tu aimes aussi ? »

Reno ne put répondre qu'en gémissant, s'écrasant un peu plus contre la faïence.

« Ca fait mal…

Ne fais pas l'enfant gâté, Reno. »

Les vas et viens étaient puissants, autant en Reno que sur son sexe.

« Toujours mal ?

Non… Plus du tout… Continue… »

Tseng continua quelque seconde puis sortit de l'intimité de Reno. Afin de rentrer rapidement un troisième doigt. Reno gémit plus fort.

« Dis moi ce que tu ressens.

- …Sa… Sadique !!

- Dis moi…

- Un feu qui me dévore… »

Tseng caressa encore Reno de l'intérieur, insérant ses doigts le plus profond possible ne lui, l'écartant autant qu'il pouvait, appréciant ce corps jeune et musclé, pâle et cambré, suppliant de ne pas arrêter. Les doigts de Tseng fouillaient et caressaient l'intimité de Reno, lui arrachant soupirs et gémissements, tandis que les vas et viens sur son sexe se faisaient plus fermes et rapides. Reno se libéra dans un râle rauque. Ses jambes le lâchèrent et il glissa contre le mur de la douche, les yeux à moitié fermés. Tseng soupira.

« Eh bien alors, Reno ?

Mmmgneuh… »

Tseng décida de ne pas insister, chopa le shampooing et entreprit de laver ses longs cheveux d'ébène alors que Reno comatait assis à ses pieds. Tseng se rinça, releva Reno, le rinça un dernier coup et comme celui-ci ne semblait guère en état de marcher, il le traîna hors de le douche pour le sécher. Puis le posa sur une chaise le temps que lui-même se sèche, enfile un boxer noir et un yukata de la même couleur pour enfin récupérer Reno, toujours les yeux dans le vague, qui n'avait pas bougé d'un iota. Tseng le prit à bras le corps et l'emmena dans sa chambre, le posa sans ménagement sur le lit où le rouquin s'écroula.

Il n'avait pas tenu le choc ou l'orgasme ressenti était vraiment intense. Tseng soupira longuement : il fallait qu'il rattrape sa connerie. Il allongea correctement son cadet, le borda et se glissa à côté de lui avant d'éteindre la lampe de chevet. Et en priant pour que Reno ne ronfle pas.

Combien de temps avait-il dormi ? Faisait-il déjà jour ? Et à qui appartient le corps blotti contre lui ? Tseng ouvrit brutalement les yeux. Ca lui revenait, la douche de la veille…

Il avait dû bouger, un grognement se fit entendre :

« Mmmmmnnnnneuuuuh… Tseng t'es chiant !

La Belle au Bois Dormant se réveille ?

T'as pas finir de me faire chier ?

Il faut bien que je me venge !

Tu t'es… Pas assez vengé comme ça, hier ?

C'était pas une vengeance… Enfin seulement le début…

………HEIN ?! De… De quoi ??

Bah quoi ? C'est de ma faute peut-être si tu bandes sous la douche ?

Ouais !

C'est pas ce que tu me disais hier !

Roh ta gueule !

Et puis… Tu as un mignon petit fessier ! »

Reno lança un regard noir au brun qui lui rétorqua un « Tu rougis comme une fille, c'est mignon. ». Non, il ne voulait pas être mignon, il ne voulait pas avoir un beau petit cul, il était Reno des Turks et ça spécialité c'était emmerdeur public, pas l'emmerdé ! Après un long silence, Reno osa enfin demander :

« …Pourquoi t'as fait ça ? »

Tseng leva les yeux au ciel et soupira longuement, cherchant mentalement comment expliquer son acte.

« Au début, c'était pour t'emmerder et me venger de tous les emmerdements multi quotidiens que tu me fais subir depuis… Deux ans, maintenant. Et puis… sans qu'on s'y attende, sans que l'on comprenne, le désir monte et puis… On a envie de caresser l'autre, on ne comprend pas pourquoi, on a honte de ce désir mais on ne peut l'empêcher… Et j'ai osé, tu aimais… J'ai continué.

…………………Ah ok.

Bon bah je t'ai dit, voilà…

Ouais c'est cool… »

Ils se regardèrent, gênés. L'un d'avoir cédé à ses pulsions, l'autre d'avoir aimé que l'autre le touche ainsi. Reno rompit le silence :

« Pour avoir osé, t'as déjà du le faire avec un mec, toi…

Même pas. Je suis déjà sorti avec un mec mais jamais couché avec.

T'aimes les mecs ?

T'es de l'Inquisition ?

Des Turks, Tseng ! C'est mille fois pire !

Non, j'aime tout ce qui est désirable. Une jolie fille ou un beau garçon, qu'importe ?

Ca veut dire que tu me trouves beau ?

Non, que t'as juste un petit cul de nana.

Salaud ! »

Reno prit l'oreiller et entreprit de frapper son aîné avec qui se défendait comme il pouvait. Soudain, le roux se figea.

« Putain mais je suis à poil, moi !!

Le temps que ça a mis pour que ça monte au cerveau !

Mais t'arrêtes un peu de te foutre de ma gueule ? C'est MON rôle, d'abord !! Ca te va pas, ce rôle !

Et c'est quoi mon rôle ?

Bah euh… Le type sérieux qui bosse et qui endure mes conneries !

Le genre intello ?

Ouais !! Parfaitement ! Et avec tes lunettes de travail, ça le fait encore mieux ! »

Tseng se leva, se dirigea vers son bureau et mit ses lunettes avant de revenir vers le roux.

« Comme ça ?

Ouais. Les filles te voient comme ça, elles tombent raides !

Pourquoi ?

Parce que tu es sexy avec, pardi !

Donc tu me trouves sexy.

Mais… J'ai pas dit ça !!

Passons. Je fais quoi, sinon, dans mon rôle ?

Bah tu bosses et je viens t'emmerder. Et pas que quand tu bosses, en fait.

Au réveil par exemple ?

Wéééé…

Et tu m'emmerdes comment, au juste ?

Bah… Je me vautre sur toi ! Comme ça…

Gmph ! T'es lourd, fais un régime !

Sois plus sympathique, veux-tu ?

Tu veux que je fasse quoi, triple crétin de Mideel ?

Chais pas… Je veux…

Réfléchis pas trop, tu sais que ce qui te sert de cerveau n'es pas habitué à cela !

Ta gueule j'me concentre !

Ca fume, Reno !

TU ME FAIS CHIER !!

Dis-moi clairement ce que tu veux.

Un calin ! ……………..Euh… J'ai dit quoi, moi ?

Tu te déshonores, Reno… »

Néanmoins, Tseng coopéra et entoura de ses bras de corps du roux qui se blottit contre l'Utaïen. Reno ferma les yeux et murmura : « J'veux bien m'déshonorer plus souvent, alors… T'es doux… ».

Tseng lui aussi ne trouvait pas le contact désagréable de la peau chaude du roux contre lui. Ils restèrent ainsi un long moment avant que le rouquin ne rompe le silence.

« Tseng, je… !! »

Le brun haussa un sourcil et se redressa. Sa jambe fut vite en contact avec quelque chose… De dur.

« Reno, tu pensais à quoi, dans mes bras ?

Je… Hem… A hier soir…

Ca t'a vraiment plu, je constate.

………………Je crois qu'on peu dire ça. »

Tseng regardait Reno baisser les yeux et rougir de plus en plus.

« T'arrêtes de faire la tronche ? Ne fais pas l'enfant gâté ! C'est pas le Reno que je connais, ça !

Tseng… ?

Oui ?

Non, rien, tu vas te foutre de moi.

Je ne vais pas me moquer, dis-moi.

Non, tu fais rien qu'à te moquer depuis hier, tu vas encore le faire !

Je te dis que non, fais-moi confiance ! Dis-moi. Dis-moi, Reno…

Est-ce que… ? Non, j'y arriverai pas, de toute façon.

?

Je… Putain, j'crois que j'aimerais faire des trucs avec toi ! Voilà, c'est dit, content ?

Très. »

Tseng enlaça de nouveau doucement Reno, posa ses lèvres dans le cou du jeune homme.

« De mon côté, je ne vois pas d'inconvénients… »

Tseng tourna vers lui le visage de Reno, sonda de ses yeux noisette les yeux bleus verts du rouquin avant de poser ses lèvres sur les siennes, en douceur.

« C'est doux… C'est pareil que pour une fille, en fait.

Tu t'attendais à quoi ?

Chais pas en fait… Recommence ! Faut que je me souvienne de ce que j'attendais ! »

Tseng obtempéra et embrassa de nouveau le rouquin, tout en s'insinuant dans sa bouche doucement. Les mains puissantes de l'Utaïen caressaient le dos de Reno, l'amenant contre lui, le faisant coller sa peau de neige à la soie noire du yukata. Tseng rompit le baiser, regardant Reno qui semblait réfléchir… Et sentit soudainement une main à son entrejambe.

« Re… RENO !

Mais tu bandes jamais, toi ?

Je sais me contrôler, nuance.

D'ailleurs, tu bandais même pas quand tu… Hier soir !

Je t'ai dit que je sais me contrôler, contrairement à toi.

Tu serais pas plutôt impuissant ?

RENO !

Prouve-le moi ! Prouve-moi que tu es capable de bander, d'ailleurs, je ne t'ai jamais vu avec la moindre bosse dans le pantalon ni rien !

Commence par m'exciter, si tu veux me voir en érection, crétinus ! »

Reno le regarda de travers. Alors ce qu'il avait fait sous la douche ne l'avait pas excité plus que ça ? Reno se sentit… déçu. Pourtant, ça devait être un beau spectacle son corps nu et mouillé, offert, pensa le rouquin en se grattant la tête.

« Ouais mais faut que tu me dises ce qui t'excite, par contre, alors… »

Tseng se retint de ne pas éclater de rire devant l'air perplexe de Reno. De l'inédit. Reno ne devait jamais avoir autant réfléchi de toute sa vie. Après un moment de silence, Tseng lâcha enfin deux mots : « Mange-moi ».

Reno écarquilla les yeux brutalement à l'entente de cette demande puis rougit comme une jeune fille timide.

« Tu ne veux pas ? Tu préfères que ce soit moi qui te mange, Reno ? »

Joignant l'acte à la parole, Tseng fit basculer Reno sur les draps et commença à lui suçoter les pectoraux, lui léchant les mamelons, jouant de ses lèvres et de sa langue avec tout en caressant l'autre de ses doigts avant d'inverser, de prendre l'autre en bouche et de faire gémir Reno. Tseng descendit le long des abdominaux de Reno en légèrement morsures, laissant des traînées de salive ça et là sur la peau blanche de Reno. Il fit jouer sa langue à l'intérieur du nombril, puis mordilla les crêtes iliaques de son cadet, le faisant se cambrer sur les draps. Griffant doucement la toison rousse, Tseng commença à mordiller en douceur les cuisses de Reno, léchant consciencieusement la peau fine de l'intérieur, arrachant des soupirs à Reno.

« Aaaaaah Tseng… !! Ca… Ca te suffit pas… ?

Hmmm… Non. Il en faut plus.

Mais… Qu'est-ce… ? Qu'est-ce qui… ?

Une chose qui m'exciterait ?

Voui…

Je sais pas… Que tu te caresses devant moi… ? Ca peut être excitant, non ?

Hein !? Non mais… J'pourrais jamais si quelqu'un me regarde !!

Justement, c'est ça qui est excitant, non ?

Je sais pas…

Tu me résistes ?

Tu crois que ça en vaut la peine ? Parce que si ça te laisse de marbre, hors de question que je le fasse !

Déshabille-moi et tu pourras juger par toi-même de l'effet que ça me fera.

Tu te fous de moi ?

En ai-je l'air ?

Toi, à poil avec tes petites lunettes sexy… On dirait un secrétaire dévergondé !

Et si je fais une petite moue timide et gênée… ?

Arrête ! Ca… Ca me donne des envies !! »

Reno porta la main à la ceinture du yukata. C'était doux, la soie… Il la défit, puis écarta les deux pans noirs pour découvrir le torse de miel de Tseng. Miel… Ca donnait subitement faim. Les carrés de chocolats finement dessinés qui lui servaient d'abdominaux, aussi. Reno y porta doucement les doigts. La peau était douce et chaude. Reno remonta doucement jusqu'aux pectoraux, toucha délicatement du bout du doigt là où la chair était plus foncée… Un frémissement. Il aimait. Il joua alors avec le bout des pectoraux, les mamelons de l'Utaïen se dressèrent rapidement, invitant le roux à poursuivre. Il jeta un coup d'œil rapide au brun avant de poser es lèvres à cet endroit sensible et de suçoter la chair tendre. Il n'avait jamais fait ça avec un homme. Mais il trouvait ça marrant. Surtout d'entendre la respiration de Tseng s'accélérer et se ponctuer parfois de petits soupirs. C'était délicieux. Reno jeta un coup d'œil au boxer de Tseng. Rien. Frustré de ne rien avoir à voir Reno repousse violemment le brun sur les draps et le délesta de son boxer.

« Mais putain, t'es inexcitable, toi !!

Tu sais juste pas t'y prendre. Je t'ai dit ce qui me plaisait. Et toi, tu n'en fais qu'à ta tête.

Grmmmph… Tu me fais chier.

Libre à toi. Je ne fais pas me forcer ni te forcer.

C'est ça, retourne-toi et boude, môssieu l'impuissant !

Tes remarques n'ont aucune prise sur moi. »

Reno regarda Tseng qui était à plat ventre sur les draps, se débarrassant se son yukata ouvert, laissant apparaître au roux son dos et ses fesses. Un dos puissant, finement musclé couleur de miel. Une délicate chute de reins masculine mettant en valeur son fessier musclé. Et sa chevelure d'ébène, soyeuse, qui tombait de chaque côté de son visage… Reno s'approcha et se colla contre ce dos chaud et doux. Il s'allongea sur Tseng, calant son sexe entre les fesses du bruns, picorant sa nuque se baisers, passant ses mains noueuses sur les flancs de son aîné. Tseng respirait profondément, appréciant le contact chaud que lui procurait Reno. Il aimait que le jeune rouquin prenne un peu l'initiative… C'était touchant. Et excitant. Les mains de Reno tentèrent de se faufiler sous le bassin de l'Utaïen afin de caresser son sexe. Explorant la fine toison, Reno parvint enfin à la partie convoitée qui n'était point encore comme il l'aurait désiré. De rage, Reno mordit les omoplates de son aîné. Dans un petit cri rauque de surprise, Tseng se cambra, électrisé par la morsure. Il ne vit pas le sourire de Reno qui avait compris que ce geste de rage avait pu avoir d'autres conséquences sur Tseng… Il mordit doucement l'épaule de Tseng, puis de plus en plus fort. Tseng lâcha un gémissement involontairement. Ca allait venir. Reno lécha doucement les traces que ses dents avaient faites dans la peau de l'Utaïen puis entrepris de mordre tout le dos de Tseng… qui était aux anges. Surtout quand Reno, amusé et emballé des réactions de Tseng, s'attaqua aux creux des reins. Tseng s'agrippa aux draps et ne put réprimer un long gémissement rauque. Reno recommença. Et recommença encore, et encore. Voir Tseng dans cet état l'excitait grandement. Il comprenait enfin pourquoi Tseng avait demandé « Mange-moi »… Il passa ses mains à l'entrejambe de Tseng pour constater cette fois-ci qu'elle était dure et dressée.

« Ah bah tu vois, quand tu veux !!

C'est plutôt à moi de te dire ça, Reno. »

Tseng se retourna, les joues légèrement rouges, le souffle un peu court, les cheveux un peu en désordre et les lunettes lui tombant un peu sur le nez. Reno se mordit la lèvre devant cette vue qui était une incitation au viol. Avec fougue il je jeta sur Tseng afin d'en dévorer les lèvres. Leurs langues ne mirent pas de temps à se trouver et à se caresser à l'intérieur de leurs bouches avides. Les mains caressaient le corps pressé contre le leur, leurs sexes se frottaient en douceur, leurs jambes s'entrelaçaient. Reno rompit le baiser, pour murmurer à l'oreille de Tseng : « Je sais pas si j'ai envie de te violer ou que tu me violes…

Si on est consentants, c'est plus du viol, crétin…

Rah mais l'idée est là !

Tu avais aimé hier soir ?

Pardi oui ! Sinon je serais pas à poil sur ton pieu, abruti !

Tu veux que je refasse ?

Je… Putain, ça me déplairait pas…

Tu préfères peut-être que je mette autre chose à la place de mes doigts… ?

Tu vas me donner envie…

Tu vas voir, j'ai de bons arguments pour te convaincre du plaisir que je peux t'apporter… »

Tseng retourna Reno sur les draps afin de le surplomber et commença à le dévorer de baisers avides. Il fit sinuer sa langue le long des muscles de Reno avant de titiller du bout de la langue le membre raidi de désir de Reno. Tseng jeta un coup d'œil à son cadet qui l'encouragea du regard. Tseng posa alors timidement ses lèvres sur le gland du roux. Après tout, il n'avait encore jamais été jusque là avec un homme… Puis, il se décida à le prendre entièrement en bouche. C'était doux, c'était chaud. Tseng était un peu bouleversé de ce qu'il faisait, de sucer un homme, de se soumettre à lui en quelque sorte mais de lui procurer aussi du plaisir, de deviner son désir et il se rendait compte qu'il aimait ça. Et une espèce d'alchimie commençait à se former entre les deux jeunes hommes.

« Nnnh… Ts… Tseng, j'ai une idée… !

Mmmgggn… ?

Et si je te faisais pareil en même temps… ?

… ?!

Ouais, un 69, ça te dit ?

Si tu te sens pour le faire.

Allez, tourne-toi… »

Tseng obtempéra et se mit tête-bêche sur Reno qui était un peu plus grand que lui. Il sentit qu'on lui caressait les fesses, il sentit une langue se promener sur son sexe. C'était bon. Alors il fit de même, s'enhardissant de seconde en seconde, à le prendre et l'enserrer dans sa bouche toujours plus étroitement pendant qu'il subissait le même traitement. Tseng fit glisser un peu de salive sur Reno afin d'aller humidifier son entrée. Et un doigt entra doucement alors qu'il suçota toujours le sexe de Reno. Sentant cette intrusion, Reno frémit. Après quelques vas et viens pour détendre le rouquin, un second doigt rejoignit le premier. Tseng descendit du ventre de Reno et vint se placer entre ses jambes afin de mieux le préparer. Reno haletait, il en voulait plus, demanda à Tseng de se presser mais ce dernier prenait tout son temps à détendre autant que possible les muscles circulaires. Les doigts de Tseng faisaient un effet fou au rouquin qui sentait que les longs doigts fins frôlaient le point critique sans toutefois y toucher et cela le mettait en transe.

« Tseng… T'arrêtes un peu de me faire attendre, oui !!

Tu vas avoir mal, sinon…

T'en as pas une si grosse que ça, te monte pas la tête !

Reno… Même si tu ne la trouves pas énorme, si je détends pas tes muscles, tu vas la sentir passer et pas qu'en bien. C'est physiologique.

Tu me fais chier ! »

Tseng soupira un « Tu l'auras voulu… » et s'inséra d'un coup en Reno. Reno serra les dents fortement, il serra les poings mais refusa d'admettre qu'il avait eu mal et que Tseng avait raison. Tseng caressa doucement le sexe de Reno, surtout au niveau du gland et de la couronne afin de calmer au maximum Reno qu'il sentait palpiter autour de lui. Que c'était brûlant, doux et étroit ! Reno respirait fortement, fermant à demi les yeux. Il avait Tseng en lui, au fond de lui et il trouvait ça… génialement excitant. Parce qu'il ne maîtrisait rien, parce qu'il avait un peu mal, parce Tseng avait son sexe en main, bref, parce qu'il était entièrement soumis au brun que Reno trouvait cela diablement excitant. D'un regard, il fit signe à Tseng qu'il était prêt, qu'il voulait être encore plus soumis à lui. Tseng commença à sa mouvoir très doucement, se mordant le lèvre de l'étroitesse du lieu en lequel il avait pénétré.

« Je pensais pas… Que tu pouvais être aussi bon…

- Je sais… Je sais, Tseng… nnnnh… Toi aussi… T'es pas mal… »

Tseng accéléra légèrement ses coups de reins, tenant les cuisses du roux relevées, lui offrant une vue imprenable. Qu'il était désirable avec ses mèches rousses en bataille, ses yeux bleus verts perdus dans le vague, la bouche entrouverte, les pommettes rougies, le corps tendu et offert…Tseng le voyait éperdu de plaisir alors qu'il continuait à aller et venir de plus en plus vite en lui, il voyait les fines mains blanches du roux venir caresser son propre sexe pour éprouver plus de plaisir, les gémissements rauques perlant au bout des ses lèvres humides. Reno. Ivre de désir, ivre de plaisir. Il aurait voulu que ce moment où tous les tabous, toutes les barrières étaient tombées durent une éternité. Il regardait Tseng, penché sur lui, légèrement en sueur, exhalant une douce odeur mâle, soupirant de plaisir quand à son étroitesse. Son corps à lui donnait du plaisir. Rien que cela rendait Reno fou. Voir ce visage concentré à lui donner du plaisir, voir ces fines lunettes sexy sur un visage si sérieux mais qui n'arrivait pas à rester de marbre, voir ce corps puissant en mouvement au-dessus de lui et sentir son sexe en lui, profondément, le possédant tel un démon furieux qui mettrait le feu dans ses entrailles. Mais quel doux feu ! Quelle intense possession ! Reno avait basculé dans un paradis rouge où il grimpait les différents ciels dans le but de défoncer le septième. Enfin là, c'est lui qui se faisait défoncer. Et pas que doucement. Mais il aimait tellement ça ! Cette sensation de ne faire qu'un avec l'autre corps, de plonger son regard dans celui de l'autre qui n'est que désir pour vous…

« Raaaaah… Putain Tseng… !! Tu… Je vais v'nir !

Laisse… Laisse-toi aller…

…AaaaAaaaaAaAAAAaa… »

Tseng donna encore quelques coups de rein et Reno se répandit sur lui, maculant son torse et son visage de sa propre semence. Cette vision n'en était que plus érotique pour Tseng, qui donnait des coups de reins bestiaux, le souffle rauque et qui se libéra en Reno dans un long gémissement grave… Se cramponnant aux cuisses de Reno, souffle erratique, Tseng contempla avec un petit sourire celui qu'on pouvait nommer dorénavant son amant.

« Reno…

Putain Tseng… Ton sperme en moi c'est… C'est… C'est trop bon…

Tais-toi Reno… Tais-toi et savoure… »

Ils restèrent un moment comme ça, à se regarder, à contempler leurs jeunes corps fatigués par l'amour. Tseng sortit des mouchoirs en papier afin d'essuyer Reno qui était resté plein de sperme. Après avoir été doucement nettoyé, Reno attira Tseng a lui, le fit basculer sur lui et l'enlaça doucement de ses bras.

« Tseng… Merci.

-…Mais de quoi ?

- …De ça. C'était trop bien.

- …………………Bah pas de quoi…

- Enlève tes lunettes pour dormir. »

Tseng regarda Reno avec un air navré « On est la matin, Reno… » puis posa ses lunettes sur la table de chevet et vint se blottir contre Reno. C'était congé. Donc, il pouvait bien s'accorder un peu de sommeil supplémentaire, une sorte de grasse-matinée…

FIN