Voici venu donc le dernier chapitre d'Intouchable. J'espère que vous en apprécierez la lecture.

Ce chapitre contient un Lemon, je préviens donc les éventuelles âmes sensibles qui seraient arrivées par hasard sur ce chapitre, qu'il renferme des Sexual Mature Content, et qu'il est classé M. Vous êtes prévenus.

Quant aux autres, appréciez, et bavez, si vous le souhaitez ;)

« Il vaut mieux aller plus loin avec quelqu'un que nulle part avec tout le monde »

Pierre Bourgault


Je ne dirai pas que tout s'est arrangé immédiatement, ni que nos a priori à Draco et moi se sont totalement absout. Nous avons seulement décidé de nous donner un peu de temps pour réaliser ce qui s'était passé. Draco est rentré chez lui en me promettant qu'il sortirait, et écouterait la vérité à mon sujet. Et moi, je lui ait promis de chercher à le voir différemment d'une princesse.

Théo a eut vent de notre entrevue, et a bien rit de nos mésaventures. Il était au courant de mon adoration pour son ami, mais ignorait tout du reste. Du moins, c'est ce qu'il me disait, je ne pouvais en savoir plus, derrière son petit sourire énigmatique.

Dobby a cherché à en savoir plus sur l'affaire de David Foeling, mais c'est Draco qui m'en a apprit les fins mots, pendant une de nos entrevues silencieuses.

« Tu sais, m'avait-il dit. Si je me suis tant refermé sur moi même, la raison était bien simple. »

Et il a parlé.

Il m'a parlé de cette soirée, où David avait un peu trop bu. Où David avait ramené un ami. L'ami aussi était saoul, et à tendance violente. Draco a eut une seconde de silence, je lui ai prit doucement la main.

L'ami en question a proposé une tournante. Il voulait Draco, et le voulait de force. D'abord, David n'était pas d'accord, mais l'alcool a vite effacé ses remords, et il a donné son accord.

Le blond par la suite ne se souvenait pas de grand chose. On l'avait drogué car il se défendait trop.

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Je me souviens seulement de leurs voix. Moi, mon corps ne m'obéissait plus. Je tremblais de peur, j'avais mes mains moites, et le cœur qui battait la chamade. Je ne contrôlais plus rien, et penser seulement à ce qu'ils allaient faire me donnait envie de vomir.

Imaginer leurs mains courant sur ma peau, leurs lèvres me souillant… Non, non, je ne voulais pas ça. Je ne voulais pas que l'on rentre ainsi en moi. C'était privé, c'était à moi…

Je les sentais, contre moi, et je ne pouvais rien faire d'autre que pleurer. Laisser ces perles salées couler le long de mes joues tandis que je contemplais leur méfait, impuissant spectateur.

Ils prenaient leur temps, oui, ça c'était certain. Ils m'effeuillaient presque avec vénération, s'il n'y avait ces commentaires salaces qu'ils produisaient pour s'exciter.

Moi, je ne bandais même pas. Même en voyant le corps de mon petit ami nu devant moi.

Non, rien de tout cela ne me faisait envie. Je voulais juste vomir.

Vomir, et me replier sur moi même.

Retrouver un semblant de sécurité dans ma propre chaleur. Je ne voulais pas être souillé.

Ils n'avaient encore rien fait, mais j'avais déjà peur. Je me sentais déjà marqué. Et je ne pouvais rien faire. Non, rien du tout. Lorsque je voulais crier, seul un gémissement s'échappait de mes lèvres…

Et ils aimaient cela.

Ils riaient alors, et terminaient de se déshabiller en prenant des poses supposées aguichantes.

Et j'avais encore plus peur. Parce que « ça » s'approchait.

Rien plus ne pourrait me sauver.

Il ne me restait plus que mon boxer, et je croyais déjà sentir la douleur en moi. Je me dégoûtait de ne pas être assez fort pour combattre cette drogue. Je me maudissais d'y avoir succombé. Je me détestais d'avoir aimé un violeur en herbe.

Devant moi, comme nouveau témoin de cette scène, Harry se mordait les lèvres, et écoutait mon récit. Il paraissait sur le point de pleurer, et sa main me broyait la paume.

Mais moi, j'avais peur qu'ils me violent.

On me mit à nu.

Je voulais perdre conscience, mais même cela, je ne pouvais pas en avoir le luxe. Je devais assister à mon propre déchirement.

Et soudainement, il y a eu ce craquement.

Un transplanage.

Trois sorciers sont apparus, juste à quelques mètres de nous. Parmis eux, il y avait Théo.

Je me suis dis, avant de perdre conscience, que j'étais sauvé.

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Ils l'avaient ensuite emmenés à l'hôpital, et avaient réussit à neutraliser les agresseurs avant qu'ils ne tentent le pire.

David et son ami écopèrent de six mois à Azkaban. Pour tentative de viol, et violence.

Six mois, ce fut juste assez pour guérir à peu près Draco.

En six mois, il sortit de l'hôpital, déménagea, et installa des dizaines de caméras moldues, et des centaines de sortilèges sorciers, autour de chez lui.

En six mois, il étouffa l'affaire pour sauver son honneur, et se cloitra chez lui sans plus en sortir.

En six mois, Draco était devenu Intouchable à mes yeux.

Seulement, six mois, c'était trop court pour lui, qui craignait chaque nuit que David revienne, qu'il sorte de prison et le retrouve. Il maigrissait, dépérissait, et ne dormait plus.

Jusqu'au jour où Théo vint chez lui, et lui renversa un seau d'eau sur la figure.

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« Bouges tes fesses un peu ! Regardes l'état dans lequel tu es Dray ! On t'a sauvé, ces salops ne reviendront pas, tu ne dois pas les laisser gagner ta joie !

-Les six mois sont terminés, ils vont revenir…

-Je te dis que non ! Ils ne reviendront pas ! Je m'en suis chargé personnellement. »

Je me souviens alors avoir relevé les yeux vers Théo, en quête d'information. Et il m'avait alors seulement adressé ce sourire qui lui est aujourd'hui si cher.

Un sourire qui disait « Tout ira bien maintenant, je sais ce qui s'est passé »

Dans les faits divers de la gazette du lendemain, on retrouvait deux corps non identifiables, sorciers, du côté Moldu de Londres.

Depuis, je cessais de trembler. Mais je ne sortais pas pour autant. Si David et son ami avait été des pourritures, il en existait bien d'autres sur terre. Je préférais me cacher, et ne pas avoir à les affronter.

Je décidais de seulement garder contact avec Théo, qui avait toujours été là, et qui, de toute façon, m'avait assuré que si je ne lui écrivais pas au moins une fois pas semaine, il viendrait chercher lui même sa lettre chez moi.

Il l'a fait une seule fois. Depuis, je lui écrit très régulièrement. On ne contrarie pas Théodore Nott.

Une fois même, pour mon anniversaire, après qu'il m'eut demandé ce que je souhaitais, je lui ai demandé une compagnie d'une nuit.

Il m'envoya un amant, auquel j'effaçais la mémoire avant qu'il ne rentre chez lui.

Puis nous prîmes l'habitude de ces petits échanges, et j'obtins des amants pour presque chaque semaine, sans aucun soucis.

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Jusqu'au jour où Théo m'envoya, moi, chez Draco.

Alors tout a bougé, tout s'est mit en mouvement. Et Draco est sortit de chez lui, pour venir chez moi. Nous avons pu discuter.

Puis il est repartit, et est revenu le lendemain. Il ne tremblait presque plus.

Et nous avons parlé. Nous avons échangé nos idées, nous avons apprécié de parler avec l'autre.

Nous avons même plaisanté, nous pauvres lambeaux de l'humanité !

On a donc prit l'habitude de se revoir, et même si la parole n'était pas toujours au rendez vous, nous étions bien, assit l'un près de l'autre, dans un silence reposant. Un moment même, lors d'un de ces après midis de calme, Draco avait émit un petit commentaire sur la situation.

« On dirait un couple de vieux »

Et j'avais ris. Parce que c'était vrai.

Nous étions vieux. Nous étions usés par la vie, par ses blessures, par ses atteintes. Nous étions des petits cristaux fêlés par les pensées et les actes des autres, et il ne nous restait comme unique protection que nous même.

Nous devions nous protéger du monde.

A sa réplique, je répondis :

« On est juste Intouchables. »

Il m'avait alors regardé, haussé un sourcil circonspect, puis enfin sourit.

« Intouchables pour qui ?

-Pour les autres. »

Son sourire s'était alors élargit, et il s'est penché vers moi pour m'embrasser chastement.

Depuis la nuit en question, nous n'avons rien fait de sexuel, ou qui puisse impliquer réellement nos désirs. Notre relation était simplement devenue platonique. Cela ne me gênais pas, et Draco ne tremblait pas, ainsi.

Une fois seulement, j'ai essayé de le toucher, et il s'est reculé. Il n'est pas prêt pour une relation. Il m'a expliqué que tu sexe pour du sexe ne le dérangeait plus, mais maintenant, il savait que je ne perdrai pas la mémoire, et que je pourrai le juger. Il avait peur de ça.

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Ce que Harry ignorait, c'était qu'en fait, j'étais prêt. Je voulais plus que des baisers avec lui.

Je savais qu'il ne me ferait pas de mal, que je pouvais avoir confiance en lui.

Seulement, il manquait toujours quelque chose pour que je tente une approche.

Le bon moment.

Chaque jour, chaque après midi, je transplanais jusque chez lui, l'embrassais rapidement, et nous allions nous asseoir sur le canapé. Il me servait une tisane, et prenait lui un café. Et alors, le silence s'installait, et tout était finit pour l'après midi.

Parfois, nous parlions, mais jamais de nous réellement.

Nous étions deux êtres à côtés l'un de l'autre, qui n'osions nous toucher.

Puis un jour, je décidais de prendre les devants.

Il faisait beau dehors, j'étais venu à pied jusque chez lui. Cela m'avait prit une bonne heure.

J'avais sonné chez lui, et il m'avait ouvert immédiatement, l'air un peu inquiet.

J'avais une heure de retard, il paraîtrait.

Je n'ai pas répondu à sa remarque, et, à la place, je me suis avancé à l'intérieur, prenant vigoureusement son bras, et ait refermé la porte derrière moi.

Comme la première fois que j'étais venu, j'ai glissé une main derrière sa nuque, et l'ai attiré pour un fougueux baiser.

Je tremblais, oui, mais de désir.

Je laissais ma langue découvrir ses lèvres, puis sa bouche, apprendre sa saveur, et se délecter de ses sons. En quelques secondes, mon monde s'était réduit à cette antre si humide et si douce, et à ces mains qui, d'abord hésitantes, étaient parties se réfugier dans mon dos.

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Quand il se sépara de moi, ses yeux gris étaient devenus plus sombres que jamais. Et il prononça d'une voix rauque, qui me fit frissonner, qu'il voulait de moi.

Je me rapprochais, et hochais simplement la tête. Je ne pouvais rien dire, ou je gémirais. Il alla mordiller mon oreille gauche. Je grondais de plaisir, et sentis une intense chaleur me prendre au creux des reins.

Merlin, comme je le désirais, et cela, seulement après un baiser, et quelques vagues caresses.

Il m'emporta, non pas jusque la chambre, mais sur le canapé où il m'y allongea délicatement, comme une princesse.

Cette pensée me fit sourire, surtout lorsqu'il se pencha pour me faire un baisemain.

« Je croyais que TU étais la princesse, Draco.

-Tais toi, Tu gâches tous mes efforts de romantisme »

Il remonta jusqu'à mes lèvres avec un sourire, et les saisis avec douceur quoique désir.

Pendant ce temps, son corps s'était étendu contre le mien, et je m'aperçu avec stupeur qu'il était nu, déjà, et qu'il s'affairait à me déshabiller à la manière moldue… C'est à dire trèèèès lentement, et avec beaucoup de caresses.

J'en brûlais littéralement.

Mon jean était serré, si serré que quand Draco s'y attaqua, je ne pu m'empêcher de gémir et de m'arc bouter, pour lui laisser le champs libre à un rapide effeuillage.

Mais il n'accéléra pas de rythme, au contraire. Une fois qu'il ne me resta plus que mon boxer en unique vêtement, il s'arrêta, se redressa légèrement, et me contempla rêveusement.

« Tu es si beau… »

Je rougis sous ses paroles, et sentis un nouvel afflux sanguin lorsque mon regard dériva vers son sexe fièrement levé qui attendait que l'on s'occupe de lui. Je déglutis.

« Draco, s'il te plait…

-Oui, Harry ?

-S'il te plait…

-Que veux tu que je fasse ?

-Déshabille moi… Caresse moi, embrasse moi, prends moi, fais tout ce que tu veux, mais bouge, j'en peux plus…

-Tu es donc si excité ? »

Merlin que sa voix est sexy. Il s'était penché sur moi, se frottant volontairement contre ma virilité encore prisonnière, et il m'excitait encore plus, si c'était possible.

« Oui… »

Il glissa une main sous mon boxer, et frôla mon membre. Je gémis, et fermais les yeux. Bientôt, le contact de l'air se fit glacial sur mon sexe, et je devinais être entièrement dévêtu, offert à mon amant sur un plateau d'argent.

Ou sur un canapé, dans ce cas là.

Il sourit, et m'embrassa de nouveau, avant de descendre progressivement ses baisers.

De ma bouche, il partit vers ma carotide, puis ma clavicule, s'attarda un peu sur mes tétons, zone que j'ignorais si érogène chez moi, puis rejoint mon nombril, pour finir par titiller la base de mon sexe.

Tout du long, je frémis, je gémis, je me mordis les lèvres, bref, j'endurais cette délicieuse torture, tout en glissant mes mains dans ses cheveux si soyeux.

Merlin que j'aimais ce traitement… C'était, divin…

Et lui qui maintenant glissait sa langue contre mon sexe, de bas en haut, de haut en bas, sans jamais me quitter des yeux. C'était la vision la plus belle et la plus excitante au monde…

Je le voulais, et je le lui fit savoir d'un bref coup de rein.

Un sourit de nouveau, mais ne varia pas sa torture.

A l'unique différence que cette fois ci, ce ne fut pas sa langue que je sentis contre moi, mais bel et bien toute sa bouche. Il venait de me prendre entièrement, et me faisait maintenant la meilleure fellation de toute ma vie.

Pas qu'il fut particulièrement doué, mais c'était Draco.

Et ça changeait tout.

Je me sentais prêt à venir, à jouir, aussi je serrais un peu son crâne entre mes mains, et le forçais à se reculer.

« Je ne veux pas… Venir comme ça… »

Il eut une seconde l'air surpris, puis me sourit, et revint à mon niveau.

« Comprit, dit-il en m'embrassant alors.

-Viens… Viens maintenant »

Il hocha la tête, et je croisais son regard sombre. Lui aussi avait envie de moi, je le voyais dans ses yeux… Il me désirait, j'étais son monde en cette seconde… J'aimais cette pensée.

Il se pencha, et, tandis qu'il m'embrassait, prit sa baguette, et murmura quelques mots en la pointant sur moi.

Telle ne fut pas ma surprise en voyant du lubrifiant apparaître sur sa main libre, et une étrange sensation venir de près de mon anus. La réponse à cette sensation me parvint presque aussitôt à l'esprit.

La préparation sexuelle sorcière… J'en avais entendu parler, mais jamais expérimenté…

ET puis… OH MERLIN !!

Draco venait de rentrer en moi, délicatement, mais d'un seul coup de rein qui m'envoya directement voir les étoiles. Je criais de plaisir et me cambrais en m'accrochant à lui.

« DRACO !! PUTAIN C'EST BON !! »

Je le vis sourire, et presque aussitôt il commença ses coups de reins, émettant des grondements tout simplement orgasmiques.

D'abord lents, ses mouvements devinrent fougueux, et il frappa bien vite ma prostate, créant de nouveaux cris chez moi.

Je m'accrochais à son dos, lacérant presque ses omoplates avec mes ongles rongés, tandis que je cambrais la tête en arrière, gémissant presque sans discontinuer à présent.

En cette seconde, je songeais que Draco et moi finalement, n'étions pas si Intouchables que ça. Nous étions ensembles, imbriqués l'un dans l'autre, et totalement unis.

Je sentais l'orgasme venir, et le fis savoir à Draco. Il me sourit, et empoigna d'une main mon sexe tendu, commençant à lui imbriquer les mêmes mouvements de vas et viens que ceux qu'il faisait à l'intérieur de moi.

Et quand je me sentis partir, le nom de Draco me vint aussitôt sur les lèvres tandis que je fermais les yeux et me laissais porter vers le septième ciel, lui me suivant de très près.

Non, nous n 'étions pas Intouchables, ni Intouchés, d'ailleurs, nous étions juste deux hommes.

Deux hommes en sueurs, affalés l'un contre l'autre sur un canapé, et se jurant mille promesses les yeux dans les yeux.

FIN


Une nouvelle fiction de terminée.

Et sans doute la dernière avant un bon moment. Je voulais la finir avant ma rentrée en fac de médecine, car sinon, j'ignore quand je trouverai le temps d'écrire. Voilà, donc officiellement, pour ceux qui me suivaient, je n'updaterai plus avant un moment, je pense, tout dépendra de mon année, mais je veux miser tout ce que j'ai pour la réussir, quitte à me passer de l'écriture un moment.

Je n'ai rien d'autre à rajouter, sauf le souhait pour vous de passer une bonne année, j'espère pouvoir vous retrouver au plus tôt.

Hanakaya

Septembre 08