Harry Potter et l'Autre Dimension

Prologue :

Après sa victoire contre Voldemort, Harry, 17 ans, pensait qu'il allait être enfin débarrassé des problèmes, mais le destin, lui, en décida autrement. En effet, Voilà que notre héros embarque dans un voyage dans le temps, malgré lui, où il devra faire face à un passé dont il devra changer l'issue.

Une autre mission confiée par Dumbledore. L'ultime mission. Mais ce passé à l'air bien différent du sien.

Et d'ailleurs, pourquoi, alors qu'il avait l'âge de sortir de l'école, devait-il faire sa septième année à Poudlard et avec ses parents en plus... à une époque autre que la sienne qui plus est !

OooOooO

Ici Harry, embarque dans un voyage inattendu. Il se voit confier une mission par Dumbledore dans une lettre qu'il avait apparemment écrite avant sa mort. Lettre qu'il trouva dans le bureau près de la fameuse pensine. Harry retourne donc dans le passé pour détruire les Horcruxes et il devra utiliser le temps de sa septième année pour agir, pour tous les retrouver et enfin les détruire.

Mais aura-t-il le temps d'agir en un an ? Surtout que le monde où Harry semble être tombé ne semble pas vouloir lui faciliter la tâche. De plus, cette aventure, il devra la vivre seul, livré à lui-même sans ses fidèles compagnons.


Chapitre 1 : Une nouvelle mission

Après s'être reposé dans sa Salle Commune de Gryffondor, Harry se leva seul et s'étira. Il regarda autour de lui et eut envie de se diriger vers le bureau Directorial de l'école de Poudlard, l'école de sorcellerie.

Une fois passé devant la gargouille sans lui donner le mot de passe, il monta les escaliers et entra dans le bureau directorial. Presque rien n'avait changé.

Personne ne semblait réveiller dans les portraits des anciens Directeurs de l'école, tous ronflaient à leurs aises. Pas même Dumbledore dans son cadre.

Il s'approcha du bureau où il avait laissé la pensine hier.

Il y tournoyait encore les souvenirs de Severus Rogue, son ancien professeur de potion et l'ancien directeur de l'école de Poudlard, mort la veille durant la guerre contre Voldemort.

Il s'était passé tellement de choses en si peu de temps, qu'il n'arrivait pas encore à tout digérer. Cela était étrange de se dire que le monde était enfin débarrassé de Voldemort et que maintenant il sera tranquille pour le reste de sa vie.

Il se promit de tout faire pour l'être en tout cas.

Il se demanda un instant si l'aventure qu'il avait vécue depuis le premier jour où il avait pénétré dans le château allait lui manquer.

Un regard profond vers la pensine lui rappela que non.

Trop de vie ont été perdues inutilement à cause de la folie d'un seul homme.

Non, il n'allait sûrement pas regretter d'avoir maintenant une vie paisible.

Il fronça soudainement les sourcils. Quelque chose venait d'attirer son attention près de la pensine.

Une lettre était posée en dessous d'elle, qui luisait toujours du souvenir de Rogue. Il tendit la main pour la prendre, la tourna. Et sur le dos de la lettre, il reconnu l'écriture ronde du professeur Dumbledore.

Il lança un regard interloqué au tableau de celui-ci qui resta fermement endormi. Il était écrit sur l'enveloppe les mots suivants :

« Harry,
Va au septième étage, dans la Salle que tu connais.
Et exige que l'on te rende ce que tu as perdu.

Affectueusement,
A. Dumbledore»

Harry regardait la lettre d'un air perplexe. De quoi pouvait-il bien s'agir ? Qu'aurait-il perdu ? Et pourquoi le Septième étage ?

-La salle que je connais ? Demanda-t-il à haute voix.

Mais de quelle salle pouvait-il s'agir ? La Salle sur Demande ? Pouvait-elle encore fonctionner ? Même après ce qui venait de se passer ? D'ailleurs, quand et comment Dumbledore a-t-il écrit cette lettre ? Et pourquoi ne lui en a-t-il pas parlé hier ?

Encore perdu dans ses pensées, il quitta le bureau et se dirigea vers la Salle Commune pour faire part de sa nouvelle trouvaille à ses deux meilleurs amis Ron et Hermione.

Hermione saurait quoi répondre elle, elle avait toujours des réponses à apporter. Toutefois, il ne rencontra personne, comme par magie, sur son chemin.

Le temps était doux et les rayons du soleil disparaissaient déjà du ciel. Les couloirs et salles étaient vite. Il supposa que tout le monde dormait encore.

D'ailleurs, lorsqu'il entra dans le dortoir, il les vit tous encore en train de dormir. Il hésita, puis décida de laisser ses amis se reposer.

Il ressortit de la Salle Commune pour se balader un peu et profiter du calme des lieux jusqu'à ce que ses pas le dirigeant vers la Salle sur Demande.

Peut-être que s'il commençait les recherches maintenant il trouvait quelque chose. Et uniquement à ce moment là, il leur fera part de ses découvertes à ces amis à son retour. Il n'y avait rien de mal à aller s'informer, n'est-ce pas ?

Il haussa les épaules n'ayant pas de réponse à porter de main et quelques minutes après, il se retrouva devant la fameuse tapisserie qui représentait Barnabas le Follet battu par les trolls.

Il regarda à nouveau l'enveloppe et relut plusieurs fois le passage : exige que l'on te rende ce que tu as perdu.

Il soupira et pensa qu'après tout, il n'avait rien à perdre. Il passa donc trois fois devant la tapisserie en demandant répétant plusieurs fois qu'il exigeait qu'on lui rende ce qu'il avait perdu.

Quelques secondes suffirent pour qu'une porte apparût. Surpris par sa manifestation, Harry s'avança vers, posa une main sur la poignée et hésita. Un flot de question traversa ses pensées.

Qui avait-il derrière cette porte ? Quelle était cette chose qu'il avait perdue ? La salle sur demande fonctionnait-elle toujours malgré ce qui lui était arrivé ? Un feu ravageait-il encore l'intérieur de la salle ?

Peut-être était-ce des questions stupides. Mais il avait perdu tellement de choses dans cette guerre qu'il ne les comptait plus.

Et puis, comment savoir de quoi pouvait exactement parler Dumbledore. Il n'y avait pas trente-six solutions, il devait ouvrir cette porte s'il voulait en savoir plus. Il n'y avait rien de mal à être curieux, après tout.

Il tendit une main vers la poignée et décida qu'il racontera plus tard tout cela à Ron et à Hermione, juste après avoir vérifié de quoi il s'agissait. Les laisser pour le moment se reposer était une priorité.

Il amorça donc un mouvement pour entrer, mais un éclat de voix derrière lui le fit sursauter. Quelqu'un l'avait appelé. Cette personne s'approchait du couloir où il se trouvait. Il lâcha la poignée et la porte disparut au moment où une jeune fille vint à sa rencontre.

-Oh, bonjour Harry ! S'exclama la personne en question d'une voix éthérée et rêveuse.

-Salut Luna, tu... comment vas-tu ce matin ? Répondit-il soulagé que ce ne soit pas quelqu'un d'autre.

-Je vais bien, répondit-elle le regardant attentivement. Mais et toi ? Comment te sens-tu ?

-Oh, heu... oui, je vais bien aussi, bafouilla-t-il surpris. Je vais mieux qu'hier matin.

-Tant mieux ! Dit-elle en souriant sincèrement. J'étais juste venue voir si quelqu'un était réveillé pour aller déjeuner. Tu viens ?

Harry acquiesça. Ils se dirigèrent ensemble vers la Salle Commune de Harry. Une fois dans le dortoir, il en profita pour ranger la lettre sous son oreiller et Luna et lui réveillèrent ses amis pour aller déjeuner. Harry remarqua que lorsque Dean était réveillé il fût surpris de voir Luna puis ravi.

Ils allèrent d'ailleurs ensemble déjeuner, bientôt rejoint par Seamus qu'ils rencontrèrent sur le chemin. Il jeta un œil par la fenêtre et qu'il faisait nuit à présent.

Les occupants de l'école et lui avaient passé une nuit blanche et la journée à dormir. Il était donc normal, après la bataille, que tout le monde dormait, la tension ayant ainsi d'un coup été relâchée bien qu'ils aient fait la fête toute la matinée ainsi que le deuil des morts dans les jours qui suivirent l'ultime bataille.

OooOooO

Cela faisait trois jours qu'ils étaient restés au château et dans plusieurs heures, ils devront finalement quitter Poudlard. Il comptait maintenant vivre à Square Grimmaud à partir d'aujourd'hui en attendant de savoir ce qu'ils comptaient faire dorénavant. Ils auraient deux mois pour y réfléchir, lui et ses amis.

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Harry se trouvait dans la Grande Salle en train de déjeuner en compagnie de Ron et Hermione quand l'apparition étrange des hiboux se fit au-dessus de leur tête.

Un hibou grand duc se posa devant Harry. Ce dernier, confus et surpris, saisit la lettre qui lui été adressé. C'était une lettre de Kingsley, qui soit dit en passant, était devenu le Ministre de la Magie de manière temporaire. Et cela avant les élections officielles qui auront lieu dans environ un mois.

«Bonjour Harry,

Square Grimmaud est dorénavant sécurisé.
Impossible d'y pénétrer avec de mauvaises intentions.
Passe une bonne journée et prends soin de toi.

À bientôt.
Kingsley.»

Harry avait demandé au professeur McGonagall s'il lui était possible de retourner dans l'ancien Quartier Général sans danger. Et apparemment, elle s'était rapidement occupée de l'affaire.

Il la chercha du regard dans la table des professeurs. Elle lisait elle aussi un mot, sûrement le même que le sien. Il lui adressant un sourire et un signe de tête pour la remercier. Elle lui gratifia d'un de ses rares sourire, comprenant le message et reporta son intérêt au professeur Chourave.

-Dis Harry, demanda Ron entre deux bouchés de toast. Tu penses venir nous voir pendant ses vacances ?

Assis à ses côtés, il venait de lire la lettre qu'avait reçu Harry.

- Peut-être que ce sera à vous de venir cette fois-ci ! Répondit-il en haussant les épaules. Ginny entra dans la Grande Salle et Harry fût sous le charme mais réprima sa joie. Hermione lui fît signe de la main de les rejoindre et elle prît place entre lui et Hermione.

-Salut tout le monde ! Dit-elle d'un ton joyeux.

-Je disais à Harry qu'il devrait venir nous voir pendant l'été, avant que tu ne repartes à Poudlard la rentrée prochaine. Pour passer du temps avec.

Il se rappela que Ginny n'avait qu'un an de moins que lui et que Septembre prochain, elle retournera à Poudlard. Il lui lança un coup d'œil lorsqu'elle parla.

-Oui, dit-elle en souriant. Ce serait une bonne idée de se revoir.

-Vous pourriez aussi venir me voir, proposa Harry.

-On fera le planning après alors. Au fait Hermione, demanda soudain Ron. Tu t'es occupée de tes parents ?

-J'ai déjà régler le problème, répondit-elle heureuse. Normalement, je vais les rejoindre tout à l'heure.

-Tant mieux ! Soupira Ron soulagé tout comme l'était Harry.

Harry se contenta d'acquiescer.

-Tu viendras nous voir toi aussi ? Questionna Ron plein d'espoir.

-Évidemment, quelle question, assura-t-elle en rigolant.

OooOooO

Après une dernière balade avec Ron, Hermione, Ginny et Neville, ils retrouvèrent tous les autres pour prendre le Poudlard Express. Il discuta un bon moment avec Ron et Hermione de ce qu'il comptait faire l'an prochain.

S'ils allaient faire une nouvelle année, bien qu'ils ne soient pas très sûrs de vouloir revenir à Poudlard après les derniers événements mais il faudra bien qu'il passe ses Aspics et pourra aussi à nouveau revoir Dumbledore dans son portrait...

-Dumbledore... murmura-t-il pensivement à lui-même.

Brusquement, Harry, dont la lettre lui était complètement sortie de la tête et qui reposait encore sagement sous son oreiller et qu'il avait oublié une lettre de Dumbledore. Il recula lentement.

-Quoi ? Quelle lettre ? Qu'est-ce qu'il a Dumbledore ? Demanda Ron surpris après que Harry fit volte face en direction du château.

Hermione aussi le regarda curieusement.

-Je reviens ! S'exclama-t-il, il délaissa ses amis et ajouta qu'il leurs expliquerait plus tard.

Il courut jusqu'au château en direction du dortoir et prit la lettre hors d'haleine. Mais il ne lui restait pas beaucoup de temps avant le départ du train. Il n'y avait personne dans les couloirs, tous étaient près du Hall ou encore dehors.

Il se dirigea à toute allure vers la Salle sur Demande et repensa à ce qu'il avait perdu sous les conseils de Dumbledore.

Une porte apparut. Il l'ouvrit et remarqua qu'il y faisait sombre. Pas de bruits suspects. Il entra donc dans la salle et une fois à l'intérieur, la porte se referma d'elle même derrière lui. La pièce s'illumina soudainement, l'aveuglant quelques instants.

Il découvrit une immense pièce circulaire blanche. Sans décoration. Uniquement un immense tableau accroché, au loin. Et qui était bien entendu à l'autre bout de la salle.

À mesure qu'il s'en approchait, il nota que dans le tableau une sorte de tourbillon se mouvait et que, plus il s'en approchait plus le tourbillon s'agrandissait. Sortie du tableau, il s'élargissait du plafond au sol et même sur les murs d'à côtés et ce, jusqu'à ce qu'il ait l'impression d'être englouti dans le tourbillon qui s'approchait de lui à grande vitesse.

Pris de panique, il relut le mot écrit par Dumbledore, au dos de sa lettre qu'il tenait dans sa main.

« Exige de retrouver ce que tu as perdu… »

Le tourbillon s'était étendu tout autour de lui. Harry se retourna pour se diriger vers la porte, mais il se rendit compte avec horreur qu'elle avait disparût.

Le tourbillon l'entourait dorénavant et Harry sentit un vertige étrange le saisir.

Il relit le mot au dos de la lettre encore une fois pour tenter de comprendre l'énigme de son ancien directeur.

S'il se répétait cette phrase sans cesse dans sa tête, aura-t-elle un effet ou un sens ?

Il regarda autour de lui pour cherche un réponse. Il se tourna vers le tableau et sans aucun autre choix, il s'en approcha. Il répété la phrase : « Exige de retrouver ce que tu as perdu… » plusieurs fois à voix basse.

Soudain, un phénomène étrange se déroula lorsqu'il s'approcha du tableau.

En général, tout le monde sait que lorsque quelqu'un s'approche d'un objet, ce dernier devenait plus clair à comprendre, plus distinct à l'oeil. Mais Harry n'aurait jamais imaginé, ni même pu concevoir que le tableau s'élargissait à chacun des pas qu'il faisait vers lui. Il semblait à présent avoir remplit tout le mur où il était accroché... D'ailleurs, le vertige qui avait saisie Harry semblait s'intensifier au fur et à mesure qu'il grandissait.

Puis Harry stoppa sa marche. Mais le tableau, lui, continuait de grandir. Où alors il s'approchait ?

Non. Il bougeait... Le tableau qui faisait maintenant la taille du mur d'en face avançait vers Harry !

Puis brusquement, sans prévenir, le tableau engloutit Harry qui plongea dans un énorme tourbillon. Il eut la sensation de faire une longue chute dans le tourbillon ce qui lui donna la nausée. Ses pieds reposèrent enfin sur le sol, alors qu'il était sûr de ne jamais l'avoir quitté et, tomba sur les genoux.

Il se releva et sentit que la tête lui tournait toujours. Il regarda autour, rien n'avait changé. Il était toujours dans la même salle circulaire. La seule chose qui c'est qu'elle était vite. Plus aucun tableau qui représentait le fameux tourbillon n'était en vu. Seulement une spirale sur le mur.

Un peu déçu, il sortit de la Salle sur Demande et descendit des escaliers en tremblotant légèrement. Il eut l'impression de s'être fait piéger comme un débutant, fonçant sans réfléchir dans une situation qui demandait réflexion.

Il atteignit le grand hall et, fronçant des sourcils, contempla le vide qui y régnait. Même dans la cour. Et lorsqu'il sortit en dehors du château, il s'aperçut que le soleil qui devait être vers l'Est ne l'était plus. Ce n'était plus le matin, mais la fin de l'après midi voir même le début de soirée.

Mais où étaient-ils donc tous passé ?

Il les avait quitté il y avait à peine vingt minutes environ et il constata avec effarement qu'il n'y avait plus personne.

Combien de temps était-il resté dans la Salle sur Demande ?

Pas aussi longtemps, il en était sûr. Cela ne pouvait pas être le soir alors que midi n'était pas encore passé quand il a quitté ses amis !

Tout d'un coup il se sentit très fatigué. Épuisé, physiquement aussi bien que mentalement, comme s'il avait fait un long voyage. Mais il n'avait rien fait du tout.

Il était seulement allé dans la Salle sur Demande, pensa-t-il avec agacement. Il entreprit d'aller chercher le professeur McGonagall pour lui demander des explications. Elle devait sûrement être dans ses quartiers. Il allait aussi en demander à Ron et à Hermione.

Pourquoi ne l'avait-il pas attendu ? Sont-ils tous rentrés sans lui ?

Il espérait que non.

Sur le chemin, il ne vit personne.

Normal, pensa-t-il anxieusement. Les professeurs ne pouvaient pas être rentrer chez eux aussi… Le même jour que les élèves...

Harry s'arrêta sur le chemin et entreprit de les appela un par un. Tout d'abord Ron, puis Hermione.

Personne ne lui répondit. Il sentit la panique monter en lui peu à peu.

Il cria le nom de McGonagall ensuite avec un élan de panique.

Le château était désert.

-Et si elle n'était pas là ? Se demanda-t-il tout haut, inquiet.

-Tiens ? Mais... Potter ? C'est bien vous Potter ? Avait dit une voix.

Il fût sincèrement soulagé d'entendre de la vie dans le château. Pendant un moment, il s'était cru tout seul.

Heureux de voir qu'il y avait quelqu'un dans ces couloirs déserts, il se retourna et ravala son rire nerveux.

Mais il ne vit personne. Croyant l'avoir imaginé, il reprit ses recherches, irrité. Mais avant qu'il n'ait fait un pas de plus, on parla à nouveau.

-Mr Potter, s'indigna une voix venant de derrière lui. Vous devriez être chez vous à l'heure qu'il est !

Il tourna autour de lui à la recherche de la voix mais ne vit personne.

Puis, il jeta un regard vers les murs, et cette fois-ci il comprit qui lui parlait. C'était un portrait. Il aurait dû le deviner. Dans cette école tous les portraits bougeaient et parlaient à leur gré.

-Je sais bien, répondit Harry exaspéré. Mais où sont passés les autres...

-Chez eux, pardi ! S'exclama le portait sur un ton réprobateur. Quelle question !

-Quoi ? S'exclama-t-il. Mais, ils ne m'ont pas attendu... ?!

Avant qu'il n'ait pu continuer de questionner le portait, il entendit un cri de guerre derrière lui qui le fit sursauter sur le coup. C'était Rusard, le concierge.

Enfin un être vivant, pensa Harry à son grand soulagement. Il fut presque heureux de retrouver son air victorieux et furieux.

Furieux ? Pour était-il furieux ?

-Vous ne devriez pas être ici, Potter ! N'avez-vous pas pris le train pour rentrer chez vous ?

-Je comptais justement le prendre, expliqua Harry. Mais il m'est arrivé quelque chos... Il ne put finir sa phrase, car ce qu'il vit le cloua sur place.

Devant lui se tenait, un Rusard totalement différent de celui qu'il connaissait. Un Rusard plus jeune. Il avait rajeunit d'environ vingt ans. Ce qui était impossible ! À moins que la guerre ne l'ait rajeuni... Ou qu'il ait utiliser une potion de jouvence…

A un moment pareil ? Vraiment ?!

-Moi je vais vous dire ce que vous faisiez Potter ! Expliqua Rusard, dont les yeux exprimaient une certaine fureur familière. Vous avez voulu rester plus longtemps ici pour les vacances. Vous vouliez me donner du travail à faire ! Comme détruire les biens matériels de cette école par exemple. Mais je vous préviens Potter, je ne vous laisserais pas faire ! Je vous ai enfin attrapé la main dans le sac ! Fini les mauvais tours !

De quoi pouvait-il bien parler ? Se demanda Harry encore interloqué par la vision d'un Rusard un peu plus jeune.

Il ne comptait rien faire de tout ! Qu'est-ce qu'il lui prenait au concierge ? Il parlait comme si une bataille ne s'était pas déroulée il y a quelques jours.

Et dire qu'il avait était heureux de le revoir. Un bonheur bref à marquer dans l'histoire. Il regretta presque d'être tombé sur lui. Est-ce que quelqu'un s'était amusé à lui jeter un sort ou quoi ? Ce n'était vraiment pas drôle.

-Vous et vos amis, toujours à défier le règlement !

-Mais c'est faux, protesta Harry outré. Et en plus il n'y a plus de...

-Eh bien moi je ne rigole pas Potter ! D'ailleurs où sont vos fidèles amis ? Ajouta-t-il sur un ton de dégoût qu'il ne lui avait jamais connu.

Il regarda frénétiquement dans tous les coins.

-Où se cachent-t-ils Potter, répéta-t-il avec mépris. Où sont vos complices...

-Je ne prépare rien du tout ! S'indigna Harry furieux. Et le portrait m'a dit qu'ils étaient partis... Il regarda le portrait dont le propriétaire avait vidé les lieux.

Génial ! Lui aussi lui avait fait faux bon.

-Balivernes ! Scanda Rusard, les yeux déments.

-Quoi, s'indigna Harry. Mais non ! Je vous dis la vérité !

-C'est bien ce qu'on va voir Potter ! Allons voir de ce pas le Directeur ! Je suis sûr que vous serez ravis de le revoir, n'est-ce pas ?!

Directeur ? Ils avaient déjà choisi un directeur pendant sa courte absence ?

-Ça peut paraître insensé, informa Harry. Mais c'est le professeur Dumbledore qui m'a laissé un message et...

-Il suffit de vos mensonges ! Coupa-t-il fiévreusement. N'impliquez pas le professeur Dumbledore dans vos mauvais coups, Potter ! Allons voir immédiatement le directeur ! On verra si cela vous amuse toujours de proférer de tel mensonge.

Harry fronça les sourcils.

Le directeur ? Mais de qui pouvait-il parler ? Du nouveau directeur ? De Dumbledore ? De son tableau ? Ou alors de la Directrice Adjointe. Il est vrai que le professeur McGonagall, avait prit la place de Rogue lorsqu'il s'était enfui, lors de la bataille.

De toute façon, à part elle, personne d'autre n'aurait pu être plus organisée pendant cette période.

Il suivit donc Rusard qui le guida jusqu'au bureau directorial et ne prêta que peu d'attention aux diverses menaces émis oralement par le concierge.

-Cette fois-ci, Dit-il le ton joyeux. Je suis sûr que vous serez renvoyé ! C'est tout ce que vous méritez, vous et les vauriens de votre espèce !

Renvoyé ? Comment ça renvoyé, de quoi pouvait-il bien parler ?

Mais avant qu'il ait pu poser la question, il était devant la porte de la Directrice ou Directeur. Il allait enfin pouvoir parler au professeur McGonagall où même à Dumbledore et ainsi demander des explications au cadre de ce dernier. Il le réveillerait en tambourinant sur son cadre s'il le fallait.

Rusard frappa trois fois à la porte.

-Entrez.

Ce fût la voix de Dumbledore qui leurs ordonnèrent d'entrer et non celle de McGonagall. Harry, soulagé, entra à la suite de Rusard.

Mais il ne s'attendait pas à voir ce qui l'attendait. Il observa la bouche grande ouverte, les yeux prêts à sortir de leur orbite, son ancien Directeur.

Dumbledore assit derrière son bureau, en chair et en os.

-Mr Potter ? Il fronça les sourcils d'un air grave. Mr Rusard, auriez vous l'obligeance de m'expliquez ce qui se passe, je vous prie.

Harry en resta muet de surprise un long moment. Le temps pour Rusard d'expliquer la situation. Dumbledore aussi semblait aussi surpris que lui.

Dumbledore était vivant ? Mais qu'est-ce que cela voulait dire ? Il avait vu de ses yeux le directeur mourir. Les morts ne reviennent pas à la vie ! C'était impossible !

-Monsieur le Directeur, commença Rusard d'un ton précipité. J'ai surpris Potter dans le château. Il n'a apparemment pas pris le train comme tout le monde. Je l'ai pris sur le fait à préparer une farce dans le château, accusa Rusard. Je suis sûr que la culpabilité de Potter n'est pas à remettre en question. Un renvoi définitif est d'usage lorsque...

-Professeur... coupa Harry en balbutiant, encore sous le choc. Mais vous êtes... Vous ne devriez pas... !

Un doux chant mélodieux se fit entendre et Harry se sentit revenir à lui petit à petit. Avant même de se tourner vers la provenance du son, Harry sentit une masse se poser sur son épaule. Le phénix de Dumbledore aussi était présent ? Était-ce un rêve ? C'était-il endormi sans le savoir ?

Mais le poids du phénix semblait réel.

-Fumseck, chuchota Harry en le caressant surpris.

Un flot d'émotions l'assaillit. Cela faisait si longtemps qu'il n'avait ni vu, senti ou entendu le phénix. Un an !

Dumbledore affichait un air étonné et intrigué face à la scène.

-Regardez-le, Fit remarquer Rusard avec une grimace de dégoût, sans prêter attention au phénix. Insouciant comme à son habitude. Figurez-vous que Potter affirme qu'il est ici parce que vous lui avait demandé de rester !

-Quoi ? Dit Harry en sortant de sa torpeur.

Mais avant qu'il ne continue, prêt à se défendre face à l'injuste traitement même si la scène qui se déroula devant lui restait étrange, Dumbledore le coupa avant qu'il n'ait pu dire un mot.

-Merci Mr Rusard. Mais je m'occupe de la suite à présent. Vous pouvez disposer, dit-il d'un ton courtois mais ferme, obligeant Rusard à s'en aller avec un air satisfait sur le visage.

Il n'était désormais plus que tous les deux.

Harry se pinça discrètement la jambe pour s'assurer qu'il ne faisait pas un rêve. Il dévisagea Dumbledore intensément.

Vivant. Dumbledore vivant. Il sentit ses yeux le piquer, mais il ravala vite ses larmes en clignant plusieurs fois.

-Mr Potter ? Demanda Dumbledore d'un ton prudent. Est-ce bien vous ?

-Oui Professeur, répondit automatiquement Harry le cœur battant à tout rompre.

-Vous semblez… Il hésita un moment. Différent.

Il lui lança son fameux regard perçant à travers ses lunettes en demi-lune. Le regard de celui qui vous passe sous un rayon x.

-Et vous, fit remarquer Harry. Vous semblez plus jeune.

Harry sourit tristement.

Il ne savait pas trop quoi faire, ni quoi dire. Puis, se rappelant qu'il tenait toujours la lettre dans sa main, il le tendit à Dumbledore par automatisme, qui le prit prudemment.

-Heu, je… J'ai vu cette lettre avec votre message...

Dumbledore étudia l'enveloppe et puis après avoir lu le mot dessus, il lança un regard indéchiffrable à Harry.

-C'est bien mon écriture, approuva-t-il. Mais je ne me souviens pas de l'avoir écrit.

Il fronça légèrement les sourcils et relut ce qu'il y avait sur le dos de la lettre. C'était ce que Harry avait lu ce matin dont le message lui disait d'aller au septième étage.

Un air méfiant passa sur le visage de son Directeur. Il regarda Harry et la lettre alternativement. Puis, il finit par ouvrir la lettre. Harry voulut se taper le front en se demandant pourquoi il ne l'avait pas encore ouverte.

Quel idiot vraiment ! Pris par les événements, il avait complètement oublié d'en ouvrir le contenu. Il avait été tellement surpris d'avoir découvert une lettre de Dumbledore qu'il avait oublié de lire le message à l'intérieur.

Il vit les yeux de Dumbledore s'écarquiller au fil de sa lecture. À la fin, il jeta un regard stupéfait à Harry.

-Incroyable, s'exclama Dumbledore en fixant la lettre et Harry à tour de rôle. Il semblait médusé et interrogatif.

-Pardon ? Risqua Harry, en levant les sourcils, un peu perdu.

Il n'avait pas lu la lettre lui, donc il ne savait pas ce qui mettait le directeur dans cet état.

-Si j'ai bien compris ce qui est écrit dans cette lettre, Harry Potter. Tu viens de faire un voyage dans le temps !

Harry lui lança un regard abasourdit. Un voyage dans le temps ?

C'était impossible. Il refusait de le croire.

Quelqu'un se moquait sûrement de lui ou alors il était en plein rêve et il allait bientôt se réveiller.

Au bout d'un certain temps, quand rien ne se passa, il paniqua.

Cela ne pouvait pas être réel. Combien de fois Hermione et Dumbledore en troisième année lui avait-ils dit que les voyages dans le temps étaient dangereux.

Rien ne se passa. Il ne se réveilla pas dans son lit, ni dans la salle sur demande. Il était dans le bureau directorial avec un Dumbledore bien vivant qui le fixait à travers ses lunettes, et l'étudiant comme un spécimen de foire.

Harry fut finalement obligé de reconnaître qu'il ne rêvait pas.

Une frayeur s'empara de lui.

Son cœur se mit à nouveau à battre très fort dans sa poitrine.

Sa raison refusait de voir la vérité en face. Les voyages dans le temps était possible, mais pas de cette envergure… N'est-ce pas ?

Il recula et percuta quelque chose qui le fit tomber en arrière. C'était un coffre. Un petit coffre noir. Mais il ne s'en intéressa pas et se releva.

Entre temps, Fumseck, qui avait rejoint son perchoir, recommença à chanter sa douce mélodie et il sentit la panique le quitter peu à peu. Il fût maintenant un peu plus calme et plus posé.

Il fronça les sourcils méfiant, vers le phénix.

-Mais professeur… C'est impossible ! Réussit à dire Harry à Dumbledore qui avait contourné son bureau et s'était rapproché de lui. Je ne peux pas le croire !

-Oui, dit Dumbledore sur un ton patient. Je comprends ta surprise et je suis sûr que tu te sens perdu dans cette histoire. Bien que, dois-je l'avouer, j'ai dû mal à y croire moi même. Mieux vaut nous s'asseoir, Harry. Je crois qu'une longue discussion nous attend, toi et moi. Et il serait préférable d'être assis lorsque nous nous raconterons ce que nous avons à nous dire, tu ne crois pas ? Indiqua-t-il avec son regard pétillant de malice au dessus de ses lunettes en demi-lune et son sourire encourageant. Il s'avère que le moi du futur t'ai envoyé pour une "nouvelle mission".


À suivre...


J'ai encore modifié certains paragraphes (beaucoup même) le premier chapitre et corrigé les fautes monstrueuses d'orthographes.

Bonne lecture...

kiss kiss