A.N: Hum ça faisait longtemps!! Je suis incroyablement désolée de tout ce retard... Eh bien j'espère que je n'ai pas déçu mes fidèles au point de les dissuader de revenir...
C'est les vacances, et j'ai reçu un commentaire qui m'a beaucoup flattée, et qui m'a convaincue de continuer la traduction. J'ai fini cette fanfiction en anglais, et je m'emploie donc à la clore en entier. Donc hum voilà!
IX. Explications
Point de vue d'Alice
J'aimais beaucoup mon cher frère, mais je me trouvais bien obligée d'interrompre cette scène, aussi belle qu'elle soit.
Cela faisait déjà quelques minutes que je les observais, Edward observant Bella avec tant de concentration qu'il ne se rendait pas compte de ma présence. Il était à quelques centimètres à peine de son visage, avec tant d'amour dans ses yeux inquiets que je me sentais affreusement déplacée, une intruse dans leur intimité. Bien sûr, elle dormait, et ne se rendait donc compte de rien ; mais on pouvait voir, flottant sur ses lèvres, un sourire paisible, qui portait toutefois la trace de sa souffrance omniprésente. Comme si cette paix avait un cout, comme s'il lui était douloureux de sourire.
L'expression d'Edward était difficile à déchiffrer. Il avait l'air de se débattre avec une sorte de dilemme, ses sourcils froncés, ses lèvres retroussées en une ligne blanche. Je connaissais mon frère depuis longtemps, et je savais, malgré son regard empli d'amour, qu'il souffrait.
Au premier abord, ils allaient bien ; mais, en les scrutant de plus près, je vis que quelque chose m'échappait. Que le sourire qui s'étirait sur leur visage n'était pas habituel, qu'il était le premier depuis des mois. Ils étaient misérables. Si seulement ils savaient, si seulement ils pouvaient voir.
Peut-être que Bella réalisait combien elle était détruite, mais si Edward s'en était rendu compte, seulement une seconde, s'il pouvait voir la destruction qu'il avait causé, ils ne seraient pas séparés. Il devait y avoir une explication, si Edward savait que tout cela était de sa faute, il aurait essayé de guérir ce cœur brisé depuis longtemps.
C'était absurde ; ils étaient absolument parfaits l'un pour l'autre. Je réalisai, en les observant ainsi, que la scène était enfin complète. Enfin, certaines choses exceptées, mais j'étais là pour ça.
J'étais contente d'être venue ; je ne pouvais supporter un jour de plus sans savoir comment ces deux là allaient. Et d'après ce que j'avais devant les yeux, j'avais eu tous les droits d'être inquiète. Cela faisait maintenant trois mois qu'Edward était parti et je ne pouvais plus « le laisser respirer ». J'avais besoin de mon frère et de mon amie, et ils avaient apparemment encore plus besoin de moi.
Regrettant d'interrompre ce moment, je cognai doucement à la fenêtre. Après avoir constaté qu'Edward m'eut enfin vue, je lui demandai silencieusement de me laisser entrer.
Il eut l'air décontenancé, puis son expression revint à la normale rapidement. Enfin pas réellement à la normale, mais ce qui avait dû être la normale pendant les derniers mois. Il se leva, ouvrit la fenêtre et je m'engouffrai silencieusement dans la chambre de Bella.
« Au nom du ciel Alice, qu'est-ce qui t'a pris de venir ici ?» il siffla derrière ses dents. Je ne pouvais savoir s'il était plus confus qu'énervé ou le contraire, mais ça m'importait peu. Je n'avais pas peur de mon grand frère. Je le serrai dans mes bras, heureuse de le retrouver.
« Eh bien », je dis alors que je m'éloignai pour m'accroupir au chevet de Bella, « je voulais hum… » Remettant une mèche de cheveux derrière son oreille, je pris bien soin de ne pas croiser de regard d'Edward, qui me scrutait de l'autre côté de la chambre. Je savais que si je continuais par « vérifier que tu allais bien », il s'énerverait, et cela pouvait attendre.
Oh non. Oublie ça, je sais comment protéger mes pensées, cher frère.
« D'accord », il soupira. Alors qu'il s'installait dans le rocking chair, je m'assis sur le plancher, tout en fredonnant mentalement Seventeen Forever en arrière.
« Alors, tu arrives à… supporter ? » , je lui demandai, anxieuse, sachant qu'il serait difficile de lui faire dire la vérité ; il n'aimait pas avoir l'air vulnérable. Evidemment, il fit comme s'il n'avait pas compris.
« Supporter quoi ? », il répondit avec désinvolture ; ses yeux ne quittaient pas Bella.
« Edward, je t'aime et je pense que je te connais mieux que personne, enfin peut-être sans compter Bella. Et je pense qu'on est un peu trop vieux pour jouer à ce jeu ; on a tous deux plus de cent ans. Alors dis-moi simplement la vérité à partir de maintenant. »
Un silence s'installa pendant quelques minutes. Je savais que ce serait dur, pour nous deux, si je réussissais à l'atteindre ; mais il était évident qu'il en avait grand besoin. Et je savais que je pouvais aider. Je voulais aider. De temps en temps, je voyais sa bouche s'ouvrir, comme s'il allait parler, mais il la refermait aussitôt. Je ne l'avais presque jamais vu hésiter sur ses mots ; il se donnait toujours un air impassible, distant.
Enfin, il parla :
« Je ne sais pas, Alice… Je suis perdu. Enfin non, pas vraiment –je ne pourrais jamais être perdu tant que je serais à ses côtés. Mais ça fait des mois ! Des mois qu'elle a l'air malheureuse, triste, dévastée, mais toujours aussi belle et… je n'en peux plus, je ne comprends pas, je ne peux pas comprendre, j'essaye en vain, rien n'y fait… Comment… Pourquoi… Que lui est-il arrivé Alice ? Elle est si triste, ses yeux sont souvent s'une teinte grise, son visage magnifique est plus pâle que le nôtre… on dirait qu'elle meure, Alice. D'une mort lente et douloureuse.
« Chaque jour est une bataille, je dois résister chaque seconde de chaque minute de chaque heure au besoin de la toucher, de lui demander pourquoi… de supplier… Je ne comprends pas, et ça me rend malade. Je ne sais même pas combien de jours, combien d'heures de plus je peux supporter. » Enfin, il se tourna vers moi et je pus finalement voir l'ampleur de sa douleur.
Alors il ne savait pas que c'était lui, le fait qu'il l'avait quitté, qui avait causé tout cela. Je suppose que je ne devais pas être surprise, il était étonnement aveugle à combien Bella l'aimait. Mais j'étais néanmoins choquée que l'idée qu'il était tout pour elle ne lui avait jamais traversé l'esprit. La cause de cette destruction était si évidente que, dans un autre contexte, j'en aurai ri.
J'inspirai longuement, un réflexe venu après quelques décennies de prétendre d'être humaine, et lui dis en employant le ton que les professeurs utilisent lorsqu'ils expliquent une chose très simple à un enfant :
« Tu ne le vois vraiment pas Edward ? Tu crois réellement que ce n'est qu'une coïncidence qu'elle se soit brisée juste après que tu l'aies quittée ? » Je pris une pause. Si je voulais lui faire comprendre, je devais faire mon possible pour réfréner mon ressentiment à l'égard de ce moment d'idiotie et d'aveuglement total dans sa vie. « Réfléchis, quelle autre raison pourrait-ce être ? Tu étais la personne la plus importante dans sa vie pendant des mois, et un beau jour, tu lui as annoncé que tu ne l'aimais plus, prétendument pour son propre bien ? Tu ne vois vraiment pas ce qui s'est passé ? » J'essayai de calmer ma voix ; je savais que j'étais dur avec lui. Il le méritait, mais sur le moment, il avait besoin que je l'aide à réaliser quelque chose, pas que je lui crie la vérité –bien que j'aie gardé toutefois un volume inaudible aux humains.
« Tu suggères que c'est moi ? Alice, c'est impossible, elle est humaine…Elle devrait passer à autre chose, elle devrait oublier… » Je le regardais, désolée ; il avait l'air de vouloir se convaincre lui-même plutôt que moi. Quand je répondis, j'essayai de rendre ma voix douce, réconfortante ; ça n'allait pas être facile.
« Honnêtement, tu n'y as même pas pensé ? »
Il resta silencieux un moment, se pinçant le haut du nez, comme toujours lorsqu'il faisait face à une solution qui ne lui plaisait pas.
« Je ne sais pas… je l'ai considéré à un certain moment, mais j'ai vite rejeté cette idée. Enfin, en la regardant, j'ai réalisé qu'il était trop égoïste de penser que j'aurais pu être la cause de tout cela, de quelque manière que ce soit. Tu sais, elle a l'air si paisible maintenant, encore plus magnifique que d'habitude. Mais, jusqu'ici, elle sanglotait chaque nuit dans ses cauchemars, et se réveillait en hurlant. Lorsqu'elle est réveillée… c'est pire. » Sa voix se cassa sur la dernière phrase. Il n'avait toujours pas éloigné le regard qu'il posait sur son visage, dissimulé sous un rideau de cheveux auburn.
« Edward, crois-moi. C'est pire que je ne le croyais, et si tu ne fais rien, il sera bientôt trop tard. »
« Mais quoi Alice ? », il dit en se tournant vers moi. « Hein ? Que puis-je faire ? Même si tu as raison, comment pourrais-je tout réparer ? Crois moi, je me rends bien compte qu'il va falloir que je prenne une décision ; je ne peux plus rester ainsi, à la regarder mourir à petit feu. Mais d'un autre côté, je ne peux pas non plus arrêter de la regarder, je ne peux pas imaginer ma vie sans elle. La première fois a été trop douloureuse ; je ne peux supporter l'idée que devoir le refaire. En fait, j'ai besoin d'elle, mais elle n'a pas besoin de moi. Et au final, je ne vois pas mieux comme solution que de veiller ainsi sur elle, invisible. Omniprésent. »
« Argh, tu as tort dans tous tes propos ! Premièrement, oui, j'ai raison, tu as causé tout ça. Et je ne dis pas ça pour te faire mal, je te le dis pour t'aider à réaliser quelque chose qui t'est essentiel dans ta décision. Deuxièmement, si, elle a besoin de toi ! Et puis de toute manière, si tu m'écoutais, tu te rendrais compte que la seule solution est de simplement réapparaître dans sa vie. Si tu continues à t'entêter et à dire que ce n'est pas à cause de toi qu'elle est comme ça, cette solution reste la bonne parce que tu pourrais au moins essayer de tourner la page ; et puis dans tous les cas, tu réaliserais qu'elle te veut dans sa vie et ça t'enlèverais toutes ces idées absurdes. » Il n'allait jamais m'écouter.
« C'est la chose la plus stupide que tu aies dit. Si tu as raison, non, je ne pourrais pas réapparaître dans sa vie et la supplier de me reprendre. J'avais des raisons de partir ; nous sommes un danger pour elle, Alice. » Pff. C'est lui qui était stupide.
« Dis ce que tu veux, mais je sais que tu ne pourrais jamais lui faire de mal. Je veux dire », je dis avant qu'il eut pu m'interrompre, puisqu'il avait déjà ouvert sa bouche, « que oui, techniquement, tu pourrais la tuer. Mais au fond, tu sais que tu ne pourrais pas. La raison sur la conscience, tu l'as dit toi-même. Et Jasper se sent tellement mal depuis l'incident à l'anniversaire de Bella, tu le sais. Il sait qu'il est la raison derrière ta décision de déménager, et il ferait n'importe quoi pour réparer ça ; il est plus contrôlé que jamais. Et quelle était ta dernière raison déjà ? Ah oui, interférer avec sa vie humaine. Premièrement, je suis sûre que tu vaux la peine de se sacrifier pour ces petites choses. Et deuxièmement, tu connais Bella, elle manquera beaucoup de choses de toutes façons si nous ne sommes pas là pour lui dire ce que nous regrettons le plus de notre vie humaine, ou pour la forcer à aller au bal de promo. » Je souris à ce souvenir.
« Je ne sais pas Alice, tu me parles de beaucoup de choses que je n'avais jamais considérées. Et tu sais que je veux être avec elle plus que tout, mais ça m'a l'air… » Je l'interrompis :
« Edward, tu sais que vous devez être ensemble ; c'est la seule solution qui ait du sens. Tel que ça l'a été avant, et tel que ça le sera toujours. »
Un léger sourire apparut au coin de ses lèvres. Il ne pouvait contredire ça.
A.N: Tadaaa! Bon ça fait longtemps, je suis un peu rouillée au niveau de la traduction alors je me remets à mon rythme.. Ecoutez comme vous le voyez, un seul commentaire a ressuscité une fanfiction laissée pour morte alors s'il-vous-plaît, prenez le temps de me laisser une trace de votre passage! Les commentaires font des miracles, croyez-moi..