Auteur : Les Trois Moires.

Genre : Sérieux, dans l'ensemble. Penchez-vous au dessus de la poubelle magique et vous tomberez dans un monde remplis de petits sorciers très drôles. Haha. Action et aventure.

Disclamer : Après avoir séquestré madame Rowling et l'avoir torturée en la forçant à regarder vingt fois le premier film Harry Potter, nous avons la joie de vous annoncer qu'elle nous a cédé tous les droits. Si, si. … Pfff, si on peut même plus rigoler! Harry Potter et les joyeux drilles du pigeon enflammé sont à madame Rowling. On ne gagne rien à lui pourrir son bouquin, à part une immense satisfaction. Néanmoins les personnages originaux sont à nous.

Résumé: Lorsque Harry remonte le temps, doit trouver une maison, un job, casser du Mangemort, négocier pour éviter que Dumbledore ne mette le nez dans sa vie privée et, en plus, doit apprendre à coordonner son sac à main avec ses chaussures, tout ce qu'elle demande c'est pouvoir souffler deux secondes.

Note : Déjà, Harry est une nana. Ouais. Pourquoi? Parce que. Ensuite, rating M, on sait jamais. Gros mots et poutrage de méchants, en plus du reste. C'est-à-dire violences assez explicites et scènes limites pour les lapinous de moins de seize ans. Bonne lecture.


POINT DE RUPTURE

par Les Trois Moires

"Ce que nous faisons pour nous même finit par s'effacer. Ce que nous faisons pour les autres demeure a jamais."

Prologue.


3 novembre 1975, Sibérie, Nord de la Russie...

L'adolescente rentra à pas de loup dans la yourte désertée par sa mère et sa tante. Elle referma les tentures en redoublant de prudence. Si sa mère la surprenait en flagrant délit, la fessée qui viendrait inévitablement l'empêcherait de s'asseoir durant des semaines entières. La femme du chef n'était à prendre avec des pincettes en ce moment. Ses rhumatismes la rendaient ronchonne et prompte à l'emportement.

Son pied buta par inadvertance dans un sac de cuir sombre aux encoignures fatiguées. La boucle en métal paraissait simple mais s'était pourtant avérée impossible à ouvrir. Curieuse, elle écouta attentivement la respiration lente et profonde qui rythmait le silence de l'endroit et s'approcha le lit sur la pointe des pieds. Sous des couvertures en laine et des fourrures bien chaudes, une femme... non, une jeune femme dormait paisiblement, ses cils noirs découpant des ombres sur ses paupières, à la lueur du feu de bois crépitant aumilieu de la yourte.

Retenue par l'appréhension de la voir se réveiller, la jeune fille n'osa pas passer ses doigts dans les cheveux noirs de la femme endormie. Sa mère les avait peignés avec délice tandis que sa tante avait terminé de laver sommairement l'inconnue trouvée au milieu des steppes, à moitié divaguante, car harassée de fatigue, et brûlante de fièvre.

Micha n'avait pas vraiment eu l'occasion d'étudier son visage quand ses frères l'avaient ramenée à dos de cheval, surtout après que les deux femmes les plus importantes du village ont décrété la yourte restreinte d'accès à toute personne autre qu'elles seules. C'est-à-dire que l'inconnue était belle et attirait forcément la concuspiscence dans un endroit retiré comme celui-ci, où on ne voyait pas beaucoup de sang neuf arriver. Elle était assurément occidentale avec un visage comme le sien. Plutôt grande, bien faite si elle en croyait les remarques grivoises de ses frères.

Micha eut un grognement réprobateur. Et bien quoi, elle aussi serait jolie… une fois un peu plus étoffée.

Les garçons étaient vraiment des idiots.

Un gémissement lui fit écho. Affolée, elle crut que sa mère allait arriver et la prendre la main dans le sac. Mais personne ne vint et la femme s'agitait de plus en plus. Des perles de sueur brillaient sur ses tempes et dans son cou. Micha prit l'éponge dans la bassine et tamponna maladroitement lefront de la malade pour tenter de l'apaiser. Contre toute attente, elle se calma avec un long soupire, se détendant.

Dans les steppes, tout le monde ou presque avait les yeux noir. Aussi, Micha failli laisser échapper un cri de surprise lorsque le vert émeraude des yeux de l'inconnue se fixa sur elle. La malade murmura un mot à son attention, mais l'adolescente ne comprit pas. Ce fut néanmoins le cadet de ses soucis. Derrière elle, un cri vibrant d'indignation la fit sursauter.

"Micha! J'ai interdis d'enter!"

"Mais maman, elle vient de se réveiller, je l'ai entendue gémir de dehors," mentit prestement la fille en se mordant les lèvres et en regardant ses pieds. "J'allais pas rester sans rien faire."

"Tu dis qu'elle est... pousse-toi." La mère de Micha écarta sa progéniture d'un geste ferme et se pencha sur la malade pour lui parler doucement pendant une minute ou deux, puis se tourna à moitié vers sa fille. "Puisque tu es si décidée à aider, va donc appeler ta tante et me chercher de l'eau fraîche, petite curieuse."

"Oui, maman!" s'exclama t-elle en se dépêchant d'obéir.

Elle sortit de la yourte à toute vitesse, laissant à peine le temps à ses pieds de creuser dans la neige épaisse et fila comme une comète jusqu'à l'habitat de son oncle. Sa tante la planta là et courut rejoindre sa soeur et Micha puisa de l'eau au puits pour la ramener au plus vite.

"J'ai l'eau!" s'exclama-t-elle en rentrant de nouveau.

"Moins fort, Micha. Pose ça là."

Les deux femmes étaient au chevet de la jeune femme et lui murmuraient des paroles réconfortantes à l'oreille. Sa tante vint transvaser le seau dans une bouilloire et la mettre sur le feu, rajoutant petit à petit ce qu'elle savait être des plantes médicinales. Une fois la décoction prête, elle en remplit un bol et le porta aux lèvres de la malade. Celle-ci fronça faiblement les sourcils et tenta de se soustraire, mais la mère de Micha lui serra doucement l'épaule pour la rassurer. Elle but finalement le remède et on la fit se rallonger.

"Alors?" s'enquit la tante de Micha.

La mère de la jeune fille émit un baragouinage qui provoqua un éclair de compréhension chez Micha. Elle se souvenait où elle avait entendu cette langue. Le scientifique qui était venu l'année d'avant la parlait et sa mère l'avait apprise assez facilement. C'était de l'anglais.

"Elle dit qu'elle est Anglaise et qu'elle ignore comment elle s'est retrouvée ici."

"Et son nom?"

La femme alitée écouta la question traduite avec attention et ses lèvres craquelées se tordirent en un sourire rendu approximatif par la fièvre.

"Ha... Harry Potter."


Note de fin de chapitre :

Et hop, l'héroïne est sur les planches! Petit prologue bien court, certes, mais ça démarre au chapitre un, promis! Review?

Prochainement dans Point de Rupture:

"Maman," murmura la petite fille en pointant l'horizon. "Quelquechose approche. Quelquechose de très sombre."