Pardon, pardon à tous pour ce long moment sans mise à jours. J'avoue avoir été un peu débordée par mon rapport de BTS, ce qui m'avait obligé à cessé temporairement l'écriture.

Mais me revoici avec trois autres cobayes qui se retrouvent ! Merci pour vos reviews et j'espère que ce chapitre vous palira autant que les précédents !


Une blonde grillait nerveusement clope sur clope dont les mégots étaient rageusement écrasés dans un cendrier de métal en cette salle de « détente ». On pouvait se croire dans un hôpital : les gens se baladaient en blouses blanches ou vertes, l'environnement était immaculé et il flottait dans l'air une odeur persistante de désinfectant. A côté de la blonde, une grande brune pâle et mince vêtue d'une de ces blouses pour patients d'hôpital contemplait avec fascination sa main gauche, en silence, perturbée par cet appendice dont elle n'avait vraisemblablement pas l'habitude. Et auprès d'elles, faisant les cent pas de long en large dans la pièce, une femme noire fulminait :

« Mais bon sang qu'est-ce qui lui a pris à ce dégénéré de sale Wuta de merde !!! Je pensais qu'il était crevé ce sale type !!! Vincent ! Tu l'avais occis sous mes yeux, bordel ! Comment cela se fait !? »

La brune leva tristement ses grands yeux carmins vers son interlocutrice et mis quelques secondes avant de finalement sortir « ...Alors si mes balles ont été inefficaces, c'est qu'il ne devait pas mourir. » Elle s'était de justesse retenue d'enchaîner avec ses péchés antérieurs, et d'ajouter qu'il était quand même l'époux de sa tendre Lucrécia qu'il n'avait pas pu sauver... La brune se contenta donc de ponctuer sa phrase avec un long soupir, ce qui fit taper du poing sur la table la blonde.

« Non mais il s'est attaqué à tout le monde ce connard, j'y crois pas ! J'entre dans cette putain de pièce, la seule où on peu cloper et je vous retrouve version nana ! On s'est tous fait avoir comme des bleus ou quoi, putain ? Bordel, Dame Chance, dis-moi que c'est un putain de cauchemar, que je vais me réveiller...! »

La blonde avait exprimé à voix haute ce que les deux autres pensaient tout bas : qu'ils étaient en plein cauchemar, par la faute d'Hojo qui leur avait pris la partie la plus intime d'eux-mêmes, leur masculinité, leur chromosome Y. La blonde refrappa du poing sur la table, faisant sursauter le cendrier plein à ras bord.

« Bordel de putain de merde !!! Faut lui refaire le portrait et l'obliger à nous rendre notre corps de mec !!!

T'as pas vu, Cid ? Y a déjà quelqu'un qui lui a refait le portrait, il avait une joue toute tuméfiée, ce connard !

Nan pas vu, mais ça veut pas m'empêcher de lui casser un bras !

...Il nous a quand même fait, en une nuit, retrouver notre bras, à Barret et à moi...

Mais à quel prix ?! Regarde un peu ce qu'on est devenus ??? Des gonzesses !!!

...Lucrécia était une femme ravissante... Lucrécia...

Non mais tu me pètes les couilles à Lucrécia par ci, Lucrécia par là... Réfléchis un peu par toi-même et pour toi-même, bon sang ! Ta putain de vie ne s'est pas arrêtée il y a trente ans !!! Ca fait des mois que j'te le répète !!

Cid... Ma vie s'est belle et bien arrêtée à cette époque. Je ne suis plus que l'ombre de moi-même...

Tu me casses les couilles !

...Que tu n'as plus.

Ta gueule au lieu de faire de l'esprit ! Je veux retrouver mes couilles et tout le matériel qui va avec !! Non mais t'imagines la gueule de ma Shera s'il elle me voit comme ça ?! »

La brune au regard pourpre se contenta de répliquer par un soupir blasé alors que celle à la peau d'ébène leur faisait signe de se taire. En effet, on entendait des pas dans le couloir. Un groupe de personnes approchait de la salle où se tenaient les trois cobayes. Lorsque le premier homme entra, il arracha une moue de dégoût aux trois femmes. En effet, se tenaient devant eux le responsable de tout cela : le professeur Hojo. Accompagné une petite foule d'assistant, afin d'empêcher toute rébellion, on pouvait imaginer.

« Bonjour mes chers...cobayes. Je viens faire quelques examens à deux d'entre vous. N'essayez pas de vous débattre, c'est peine perdue.

Sale ordure, nous casse pas les couilles, on va te refaire ton portrait !!!

Highwind, tu es toujours aussi vulgaire, même en femme. Mais je ne viens pas pour toi, écarte-toi. Je veux observer de plus près mes précieux spécimens...

Que nous veux-tu, sale Wuta ?

Voir vos bras. Essayer de comprendre cette subite régénération de ces chairs disparues depuis des années. Montre-moi ton bras droit, Wallace. Oui... On voit encore la cicatrice, là, où ton bras a été tranché... Valentine, ton bras gauche !

Hojo...!

Donne-moi ton bras gauche, cobaye ! Estime-toi heureux, cette fois, je n'ai pas d'instruments pour te disséquer et regarder jusqu'au plus profond de ton être... Oui, à toi aussi, on voit la cicatrice de l'endroit précis où je t'ai amputé... Et pourtant, trente ans après, la peau a repoussé et tout le bras avec... Bouge tes doigts ! Allez, exécution ! ...Tout le système nerveux est en place, non ? Tu ressens la douleur ?

...Jamais essayé.

Frappe-toi sur le bord de la table.

Mais quel connard, il est taré ce type ! Vincent, l'écoute pas !

Mais pourquoi ne peut-il pas se taire, ce Highwind ? Assistants, renvoyez-le à sa « chambre ». Valentine, exécute-toi. »

Les hommes en blancs emmenèrent bon gré mal gré la furie blonde qui se débattait et hurlait, faisant résonner sa voix stridente dans les couloirs, tandis que la brune au regard triste s'exécutait sans broncher, grimaçant sous l'effet de la douleur. Et que d'autres hommes en blanc maintenaient la dernière des femmes qui s'agitait fortement sous l'effet de la colère, ne supportant pas l'ascendant psychologique qu'Hojo prenait sur Vincent.

Une fois les examens terminés, ce dernier conclut leur entretien par une phrase qui fit pétiller ses yeux noirs de malice à moins que ce ne fut de sadisme.

« Patience mes précieux spécimens, bientôt vous serez lâchés en pleine nature et j'ai hâte de voir comment vous vous débrouillerez... ».


Et voilà, ce chapitre est fini ! J'ai déjà écrit le suivant, il sera pour la semaine prochaine si vous êtes gentils et si vous me laissez une petite trace de votre passage (la review, salaire de l'auteur de fanfics) !