Titre : Dark Revolution

Sommaire : AU à partir du 4ème livre. Harry vient d'avoir 17 ans, et il se prépare à affronter le Seigneur des Ténèbres à cause d'une fichue prophétie, aidé par Hermione, Sirius et Remus. Mais une rencontre au Chaudron Baveur va changer tous ses plans. Comment annoncer à ses proches que son nouveau meilleur ami s'appelle Lord Voldemort ?

Slash HP/LVTM ; possible SS/SB, SB/RL, RL/SS (je ne sais pas encore) ; Dumbledore et Ron bashing ; Ginny et Draco OoC, Harry un peu OoC (plus mature, plus sombre, plus indépendant, plus réfléchi, mais pas Dark! ou Independant!Harry)

Disclaimer : L'univers d'Harry Potter appartient entièrement à JKRowling

Note :

L'idée me trottait depuis longtemps dans la tête... Je sais que ce n'est pas très original, mais je ne pouvais pas résister.

Je recherche un beta reader, si ça intéresse quelqu'un !

"Dialogues"

Ecritures

'Pensées'

:Fourchelangue:

Bonne lecture !


"Tap tap tap"

Harry sursauta, et jura en voyant sa manche tachée d'encre. Il s'était endormi sur son devoir de potions, apparemment, car une bouteille d'encre s'était renversée, poussée par son coude alors qu'il dormait, et l'encre s'était étalée sur son parchemin.

"Taptaptaptaptap"

"Oui, c'est bon, j'arrive" maugréa-t-il, se levant.

Harry avait beaucoup grandi depuis sa quatrième année. Il était aussi grand à présent que Ronald Weasley, son ancien meilleur ami.

Harry soupira. Lui et Ron s'était très bien entendus pendant leurs premières années à Poudlard, malgré quelques disputes passagères. Mais, au début de leur cinquième année, Ron avait commencé à l'énerver : il manquait de maturité, il n'avait aucune finesse, il avait de plus en plus de préjugés… Bref, il n'avait pas mûri. Finalement, après cinq ans d'amitié, ils ne pouvaient plus se voir même en peinture. Ils étaient sans cesse en train de se disputer, et au bout d'un moment, avait simplement cessé d'être amis.

Harry se dirigea vers sa fenêtre. Une grande chouette marron tapait sur le carreau d'un air impatient, juste à côté d'une autre grande chouette blanche. Harry ouvrit la vitre, et aussitôt les deux volatiles se posèrent sur son bureau, renversant une deuxième bouteille d'encre sur son parchemin de potions. Hedwige hulula gaiement en secouant ses ailes blanches tandis que la grande chouette d'Hermione tendait sa patte vers Harry.

Harry leur accorda quelques caresses puis détacha les lettres attachées à leurs pattes. Il garda précieusement son butin contre lui en allant s'allonger sur le lit, regardant son réveil du coin de l'œil. Vingt-trois heures.

Il venait de se rappeler de la date. La nuit du 31 juillet avait pour lui une importance toute particulière, car c'était son anniversaire. Il allait avoir 17 ans. Il allait être majeur, et dans une heure il pourrait quitter Privet Drive.

Il ouvrit la lettre que lui avait apportée la chouette d'Hermione avec un petit sourire ravi.

Cher Harry,

Bon Anniversaire !

J'espère que tu vas bien. Moi, je suis toujours aux Etats-Unis.

Harry souria. Cette année, Hermione, sa meilleure amie, avait décidé de passer son été aux Etats-Unis pour découvrir les anciennes magies des Indiens d'Amérique.

J'ai découvert des choses très intéressantes, mais malheureusement, je ne pourrais pas ramener de livre pour tout te montrer. Les Indiens ne passent leur culture qu'oralement ! Quelle perte de temps, alors qu'en lisant je pourrais apprendre deux fois plus vite ! Mais j'en ai parlé et ils ont accepté que j'écrive un livre pour exporter leur culture en Grande Bretagne !

Je t'en dirais plus à la rentrée. Je suis sûre que tu meures d'envie que je te raconte tout ça.

A bientôt

Hermione

Harry eut un petit sourire triste. Il avait beaucoup changé en deux ans, en effet. Etre le meilleur ami d'Hermione Granger, la fille la plus intelligente et la plus travailleuse de Poudlard, l'avait amené à passer de longues journées à la bibliothèque. Et il s'état mis à y prendre du plaisir, à son plus grand étonnement, même si c'était plus pour apprendre à se battre que pour entasser toutes sortes de connaissances comme le faisait son amie. Depuis sa cinquième année, où il avait découvert la prophétie, Harry avait travaillé dur. Il connaissait maintenant beaucoup plus de sortilèges et de maléfices que tous les élèves de septième année à Poudlard réunis – sauf Hermione, bien sûr.

Il attrapa le petit paquet qui tombait de l'enveloppe et l'ouvrit délicatement. Un livre – ce n'était pas une très grande surprise, en connaissant Hermione – tomba sur son lit. Il était relié de cuir noir. Sa couverture portait de longues et fines lettres argentées en dessous d'un serpent vert dardant sa langue fourchue vers le lecteur. Son cœur manqua un battement, tellement il était surpris lorsqu'il lut le titre : « La Magie Noire au service des Fourchelangues ».

Harry écarquilla les yeux, étonné. Après de longues discussions avec Sirius, Harry avait décidé d'apprendre un peu de Magie Noire, dans le but de se défendre contre Lord Voldemort. Jusqu'à présent, Hermione avait été totalement contre cette idée.

Il ouvrit le livre à la première page, caressant le vieux parchemin usé par le temps. Une note tomba. Harry la ramassa, la dépliant avec des doigts un peu tremblants, un peu effrayé à l'idée d'avoir un livre de Magie Noire entre ses mains.

Je suis sûre que ce livre te sera très utile. Il a été écrit en Fourchelangue – je n'ai donc pas pu le lire – mais je pense que c'est le genre de choses que dois savoir si tu dois affronter Voldemort.

'Ecrit en Fourchelangue', s'étonna Harry. Il n'avait jamais pensé qu'on pouvaitécrire en Fourchelangue. Voldemort devait écrire tous ses papiers personnels écrits comme ça. Et peut être même qu'il existait des maléfices à dire en Fourchelangue ? Harry eut un sourire mauvais en pensant à tout ce que cela impliquait. Voldemort, qui avait toujours cru être le seul Fourchelangue, devait avoir compté sur cette habilité pour garder ses secrets. Mais si Harry tombait dessus…

Une écrite plus brouillon s'étalait sur le reste du parchemin. « Sirius », reconnu aussitôt Harry avec un sourire. Il supposa aussitôt qu'ils lui avaient écrit ce parchemin un mois auparavant, alors qu'ils avaient insistés pour se voir « en privé » alors que Harry repartait de King's Cross avec les Dursleys.

Harry,

Bon anniversaire.

Ne me demande pas comment j'ai réussi à convaincre Hermione, je ne le sais pas moi-même.

Je serais au QG au début du mois d'août. Ecris moi et je te répondrais le plus vite possible, à mon arrivée.

Veille bien sur toi, et ne fais rien qu'un Marauder ne ferait pas.

Sirius.

Harry sourit. Il verrait bientôt Sirius – dans quelques jours, peut être.

Il attrapa la seconde lettre, et reconnu l'écriture d'Hagrid.

Harry,

Joyeux anniversaire !

Voici un petit quelque chose qui va te faire patienter jusqu'à la rentrée. J'espère que mon cadeau te plaîra.

Amitiés

Hagrid

Harry ouvrit le paquet joint à l'enveloppe un peu inquiet. Avec Hagrid, on ne savait jamais à quoi s'attendre…

Un couteau tomba dans sa main, avec les habituels gâteaux en forme de rocher que Harry posa précautionneusement loin de lui, sans aucune intention de les manger un jour. Il déplia la notice enroulée autour du manche du couteau argenté.

Il s'agit d'un couteau qui peut ouvrir toutes les portes.

Harry haussa un sourcil, dubitatif. Maintenant qu'il pouvait se servir de la magie, ce couteau n'allait certainement pas lui servir beaucoup. Mais cela restait un cadeau à valeur sentimentale. Il le posa sur sa table de chevet, à côté de sa baguette.

Il était un peu étonné de n'avoir reçut que deux lettres. Il avait imaginé que Dumbledore et l'Ordre du Phénix allait venir le cherche le lendemain, mais non, apparemment. Il pouvait rester à crever de faim chez les Dursley, personne ne s'en inquiétait. Surtout que maintenant, les barrières qui empêchaient Voldemort de débarquer à Privet Drive allaient bientôt être inefficaces. Dumbledore se préoccupait de lui seulement quand il avait besoin de son Golden Boy, sa petite arme parfaite.

Tant mieux pour Harry. Il n'avait vraiment pas envie de retourner au QG, surtout sans Hermione et Sirius. Même s'il tenait à beaucoup de membres, il n'avait aucune envie de voir Dumbledore et Ron. Il n'avait plus envie de se faire manipuler.

Dumbledore lui avait toujours caché la prophétie puis ensuite l'avait presque empêché de s'entraîner. Il le faisait retourner chaque été chez les Dursley, ignorant totalement les mauvais traitements dont était victime Harry. Au début, Hermione avait supplier Harry de pardonner le vieux directeur, que c'était pour son bien, mais elle avait été refroidie quand Dumbledore avait clamé haut et fort que Harry ne devait pas s'entraîner et qu'il battrait Voldemort parce qu'il avait le pouvoir de l'amour.

Harry ria nerveusement. Il en avait plus qu'assez de cette histoire de prophétie. Pourquoi n'avait-il simplement pas le droit de vivre normalement ?

:Harry ?: demanda Sarkis, inquiet du comportement de son jeune maître.

Harry étendit machinalement à son cou et caressa le petit serpent noir d'un geste rassurant.

Sarkis était le seul qui lui avait permis de garder sa santé mentale au cours des derniers mois. D'abord, à Poudlard, avec les entraînements qui se faisaient de plus en plus dur au fur et mesure qu'il apprenait des sortilèges plus difficiles et que Maugrey, profitant de son poste de professeur de Défense Contre les Forces du Mal pour l'entraîner, avait exigé de lui qu'il apprenne les trois sortilèges Impardonnables. Sarkis avait toujours été là pour lui apporter son soutien. Puis chez les Dursley, où, seul et affamé, traité comme une vermine par la famille de moldus, le petit serpent avait rôdé pour lui ramener de la nourriture.

Le petit serpent, que Sirius lui avait offert en cadeau au Noël précédent ("Faut bien que t'ai quelqu'un avec qui parler, cet été !"), ne quittait plus Harry. Il restait constamment lové dans son cou, sa petite taille lui permettant de rester caché à la vue des autres. Seuls Sirius et Hermione étaient au courant de l'existence de Sarkis, car les serpents étaient interdits à Poudlard et Dumbledore ne serait certainement pas content de voir son Golden Boy de Gryffondor se balader avec le symbole de Salazar Serpentard autour du cou.

:Ça va, Sarkis: répondit Harry, regardant son réveil.

Dans quinze minutes, il serait enfin majeur. Il ouvrit la fenêtre, laissant partir les deux chouettes, en sachant bien que Hedwige le retrouverait, peut importe l'endroit où il irait.

Sa valise était déjà prête. Il y ajouta ses cadeaux, et récupéra la Cape d'Invisibilité qu'il enfila prestement. Il ne pouvait pas se permettre d'être vu, si les Mangemorts le surveillaient depuis la rue.

Plus que deux minutes. Il attrapa sa baguette, la serrant tellement que ses jointures devinrent blanches. Il savait que dès que la protection serait levée, Voldemort pourrait débarquer à n'importe quel moment dans la maison. Il avait appris à transplaner l'année précédente, grâce à Maugrey qui lui avait montrer comment le faire sans se faire remarquer par le ministère. Il faudra qu'il transplane aussitôt pour éviter tous risques.

Minuit. Harry réduisit ses affaires d'un coup de baguette magique, les gardant dans son poing, et transplana immédiatement.

Il jura mentalement alors qu'il se matérialisait dans la cour derrière le Chaudron Baveur. Il avait mal réduit sa valise et celle-ci, bien que réduite, pesait toujours le même poids, le déséquilibrant. Il tomba sur le sol, se cognant la tête.

:Ça fait mal: siffla furieusement Sarkis.

:Pardon: répondit Harry, en rougissant devant sa propre idiotie.

Il se releva rapidement, ramassa la cape d'Invisibilité qui avait glissé au sol. Il avait de la chance que personne ne soit dehors à ce moment là. Il s'épousseta, toujours légèrement déséquilibré par le poids de la valise et de la cage d'Hedwige.

:Rentre vite, sombre idiot ! Il est minuit et on est en temps de guerre !:

Harry soupira devant le comportement de son serpent, bien que celui-ci ait raison. Il avait l'impression d'entendre Maugrey…

Après avoir soigneusement allégé et caché ses affaires, il entra dans le bar.

Aussitôt, les quelques clients, tous encapuchonnés, le fixèrent. Harry, un peu gêné, se tourna vers le barman, Tom.

"Je voudrais une chambre, s'il vous plaît" demanda Harry, essayant de ne pas jeter des coups d'oeils nerveux aux hommes derrière lui.

Le barman le regarda en fronçant les sourcils. Harry savait que sa cicatrice était bien cachée - il avait fait poussé ses cheveux exprès, d'ailleurs ; mais il restait reconnaissable. Harry entendait pratiquement les pensées du barman, du genre 'Qu'est ce que le Golden Boy de Dumbledore fait tout seul à cette heure-là ici ?'

Harry posa quelques Galions sur le comptoir, demandant par là même la discrétion, et aussitôt, le barman lui désigna les escaliers qui montaient vers les chambres en lui donnant des clés marquées du nombre vingt-trois.

Harry lui adressa un hochement de tête et monta vite, jetant un dernier regard inquiet vers les silhouettes encapuchonnées. Et si on l'avait reconnu ? Il avait été un peu idiot de venir ouvertement comme ça. Ces personnes pouvaient faire partie de l'Ordre et le reporter à Dumbledore, qui se précipiterait pour le traîner au douze, square Grimmauld, ou encore pire, être des Mangemorts.

:Ne t'inquiète pas: lui glissa Sarkis, percevant son inquiétude alors qu'ils entraient dans la chambre :Ils ne peuvent pas t'avoir reconnu, tu as trop changé:

Sarkis avait raison, pensa-t-il en se rapprochant du miroir qui était posé sur une commode. Il avait à présent les cheveux qui tombaient en paquets indomptables sur ses yeux et ses oreilles, cachant bien son front. Il avait fait l'achat de verres de contacts moldus au début de l'été, pouvant ainsi enlever ses lunettes et changeant la couleur de ses prunelles du vert reconnaissable à un marron plus commun. Et il était grand.

Non, vraiment, il ne ressemblait pas au Golden Boy de Dumbledore. Surtout vêtu de vêtement moldus informes. Les vêtements étaient d'ailleurs peut être même la raison pour laquelle le barman l'avait regardé comme ça.

:Dors: ordonna Sarkis.

Harry savait bien que le serpent était têtu, et en plus il était fatigué. Il se coucha donc, enlevant les vêtements horribles. Le lendemain, il ferait un peu de shopping, histoire de moins passer pour un moldu, décida-t-il en baillant.

Et il s'endormit, Sarkis lové sur le ventre dans une attitude protectrice.


Note : J'ai toujours du mal avec les premiers chapitres... M'enfin, voilà, c'est posté.

Le décor est un peu long à planter, vous pouvez toujours aller voir la chronologie dans "Dark Revolution Again"

N'oubliez pas : la petite case en bas à gauche, et click ;-)