Esclaves des sens


Disclaimer : Rien n'est à moi ! Tout est à JKR et l'idée de départ vient d'un défi trouvé par MissJaD !

Dédicace : A Tayplayrock et à MissJaD

Personnages inventés : Taylor McPhee, Serdaigle de 7ème année.

Idée de départ du défi : Remus est coincé au lit, Sirius veut le décoincer.


Chapitre 7 : Il faut pratiquer pour ne pas perdre la main.


- Siri...

- Qu'est-ce que tu veux que je te dise James ? Non je ne vais pas bien. Tu avais raison ok ? Le rêve est fini. Tout est fini. Je suis fini.


- Ne dis pas ça, murmura James, en posant sa main sur son épaule.

- Je ne dis que la vérité, soupira Sirius. Le pire c'est que j'y ai cru.

- A quoi ?

- Au fait qu'il pourrait tomber amoureux de moi. Il aurait pu se dire que j'étais mieux que ce Serdaigle de pacotille. Mais il est beaucoup plus sensé que prévu. Ca ne m'étonne pas de lui, termina-t-il en souriant affectueusement.

Ce fut la phrase de trop pour James. La colère monta soudainement en lui, suite aux paroles de Sirius. Il lui attrapa les épaules pour le secouer comme un prunier.

- Tu vaux beaucoup plus que McPhee tu m'entends ?! Il n'y a pas de comparaison possible, tu es largement plus intéressant que lui ! Mets-toi bien ça dans le crane !

- Alors pourquoi Remus le préfère lui ? geignit Sirius, luttant contre les larmes.

- Je ne sais pas, murmura James, toute colère envolée.

- Toute façon c'était trop beau pour durer... J'ai vraiment eu l'impression qu'il tenait à moi... plus que comme un ami je veux dire...

- Je ne sais pas quoi te dire Siri, soupira James en accentuant la pression de ses mains sur ses épaules.

- Il n'y a rien à dire... Tu pourrais me laisser seul s'il te plait ? lui demanda Sirius, l'air défait.

- Mais...

- Ca va aller James. J'ai juste besoin d'être seul pour digérer tout ça.

- Ok… Mais je veux que tu m'appelles si tu as besoin de parler ou autres. Peu importe la raison. Ok ?

Sirius hocha la tête avant de se recroqueviller sous la couverture.

James se leva, en prenant bien soin de placer le miroir magique -que, Sirius et lui, avaient créés spécialement pour se parler de deux endroits différents- sur la table de chevet, bien en évidence. De cette façon, si Sirius se sentait seul, il le trouverait et James serait près de lui très vite.

Il sortit de la pièce, déprimé car malgré tout ce qu'il avait dit, il n'avait pas réussi à aider son frère de cœur.

Peu importe ce qu'il pouvait dire en fait, rien, hormis le temps, n'aiderait Sirius.


Pendant ce temps-là,

Paniqué au-delà des mots, Remus courait pour retrouver Taylor. Il n'était pas particulièrement pressé de le voir mais son côté gentil ne voulait pas le faire attendre trop longtemps.

Quand il était sorti de la chambre des Maraudeurs, il avait failli y retourner pour demander à James où Taylor l'attendait. Mais, l'idée de faire face à Sirius l'en avait empêché. Il était sacrément trouillard pour un Gryffondor.

Comment être naturel en la présence de Sirius après la semaine qu'ils venaient de passer ? Il ne pourrait plus jamais le regarder de la même façon. Comment le pourrait-il ? C'était impossible. Maintenant, quand il le verrait, il savait qu'il ne cesserait de repenser à cette semaine. C'était inévitable.

D'ailleurs, rien que de repenser à hier soir le faisait rougir comme une collégienne. Et, sans qu'il puisse se contrôler, il se mit à sourire béatement.

Sourire qui s'effrita à la vue de son petit-ami, adossé contre un mur devant le portrait de la Grosse Dame. Remus s'arrêta subitement, à l'angle du couloir. De là, Taylor ne pouvait le voir.

Il se colla contre le mur pour reprendre son souffle et essaya de se calmer. Il ne savait pas encore avec précision comment faire. Au fond de lui, Remus savait ce qu'il devait faire, mais mettre en application ses idées, c'était une autre paire de manche.

Il ne l'avait jamais fait après tout. Sirius et James étaient les pros, pas lui, ni Peter. Parfois, il se faisait vraiment l'effet d'être un boulet. Un boulet coincé.

Après quelques minutes, il prit une grande inspiration et se composa un visage serein avant de s'avancer. Taylor le vit immédiatement et, avec un grand sourire, s'avança à son tour vers lui.

- Salut ! souffla Remus.

- Salut Remus ! Surpris de me voir si tôt ?

- A vrai dire… oui, répondit Remus, ne voulant pas lui mentir. Tu ne devais rentrer que la veille de la rentrée non ?

- Oui mais je m'ennuyais de toi ! Et puis, j'avais hâte de constater tes progrès pour ce que tu sais ! minauda Taylor.


James venait de sortir de la chambre secrète, plus déprimé que jamais. Comment pouvait-il aider son frère ? Il devait trouver une solution, un moyen de lui rendre sa joie de vivre.

En premier lieu, il devait parler avec Remus. Savoir si celui-ci était vraiment attaché à l'autre abruti de McPhee. Et, surtout, savoir ce que Remus ressentait pour Sirius.

Si ce n'était que de l'amitié, voire du désir ou… s'il ressentait un peu plus que ça. Il fallait qu'il en ait le cœur net, pour Sirius.

Il savait que plus rien ne serait comme avant. Mais, malgré les inconvénients, Sirius ne regretterait jamais sa proposition. Il ne la regretterait pas car, cela voudrait dire, regretter cette semaine passée avec lui. Et ça, James savait que c'était impossible.

Sirius avait été trop heureux durant cette semaine. Jamais il n'avait vu une telle expression de bonheur dans les yeux de son frère de cœur. Ces petites étoiles qui avaient fait pétiller son regard. Ces sourires immenses qu'il ne cessait d'arborer quand Remus ne le regardait pas.

Et James était prêt à tout pour retrouver ce Sirius là. Lui redonner les énormes sourires et les étoiles dans ses yeux. Il le ferait. Il irait voir Remus pour lui parler entre quatre yeux.

Tout en continuant d'avancer vers la salle commune de sa maison, il réfléchissait à un plan pour acculer Remus dans un coin et le faire parler.

Il n'eut pas à réfléchir bien longtemps, car, en arrivant près du portrait de la Grosse Dame, il entendit des éclats de voix. Il s'approcha et sourit en distinguant la voix de Remus.

Aussitôt, il se lança un sort de silence ainsi qu'un sortilège anti-odeur. C'était indispensable s'il ne voulait pas que Remus ne le sente ou l'entende. Il se colla contre le mur et tendit l'oreille.


- Oui mais je m'ennuyais de toi ! Et puis, j'avais hâte de constater tes progrès pour ce que tu sais ! minauda Taylor.

- Euh… on pourrait peut-être en parler ailleurs non ? suggéra Remus, au comble de la gêne.

- Pourquoi ? Y'a personne après t… oh je vois… Petite canaille ! sourit-il.

- Qu… Quoi ?

- Tu veux qu'on aille dans un coin plus tranquille non ? Pour que tu me montres tous tes progrès !

Dans son coin, James s'empêcha mentalement d'intervenir pour frapper l'autre abruti. A la place, il se concentra sur Remus. Il remarqua que celui-ci n'avait pas l'air d'avoir apprécié non plus la dernière partie de la phrase.

- Non je…

- Fais pas ton timide, susurra Taylor en le plaquant soudainement contre le mur.

Avant que Remus n'ait le temps de dire quoi que ce soit, Taylor l'embrassa tout en laissant ses mains dévier plus bas.

Remus ferma les yeux, plus par réflexe qu'autre chose, mais le repoussa presque aussitôt. Il n'aimait vraiment pas ça. Incroyable quand même non ? Il adorait quand Sirius l'embrassait, mais dès que c'était Taylor, il trouvait ça nul.

- Taylor je…

- Allez ne te fait pas prier Remus… Tu en meurs d'envie… murmura Taylor avant de l'embrasser à nouveau, plus sauvagement cette fois.

- J'ai dit non ! s'écria Remus en le repoussant une seconde fois.

- Montre-moi ce que tu as appris cette semaine mon petit chenapan.

Cette fois, Remus le repoussa fermement tout en grimaçant au surnom tout juste inventé.

- Mais quoi ? s'agaça Taylor.

- Tu pourrais parler d'autres choses un peu ? souffla Remus, légèrement agacé par l'insistance de Taylor. Je n'ai rien appris cette semaine. Rien qui ne t'intéresse. Et puis, j'ai dit non. Je n'ai pas envie. Il faut qu'on parle sérieusement.

- Mais… J'ai attendu ça toute la semaine, toi aussi. Alors…

- Non je n'ai pas attendu ça toute la semaine Taylor. J'évitais d'y penser pour ne pas me mettre à déprimer si tu veux tout savoir.

- Je vois… marmonna Taylor, déçu. Moi qui m'attendais à mieux, je constate que tu es comme avant. Aussi coincé et frigide.

« Oh Merlin ! C'est une chance que Sirius ne soit pas là… » songea James, au bord de la crise de nerfs.

- Déjà, je suis peut-être coincé mais je suis loin d'être frigide, asséna Remus. Tu ne t'es pas demandé si le problème ne venait pas de toi ? Ca ne t'as même pas effleuré l'esprit, hum ?

- Je n'ai aucun problème ! s'écria farouchement le Serdaigle.

- Et pourquoi ce serait forcément moi ? Il faut être deux pour faire l'amour tu ne crois pas ? Je n'étais pas tout seul dans ce putain de lit, grogna Remus.

« C'est rare qu'il soit vulgaire… Sirius aurait adoré ça… » songea James avec un énorme sourire appréciateur.

- Mais qu'est-ce qu'il t'arrive bon sang ? s'écria Taylor.

- C'est fini Taylor.

- Quoi ?

- C'est terminé entre nous, répéta Remus, soulagé d'y être arrivé.

- Je ne comprends pas !

- Qu'est-ce que tu ne comprends pas ?

- Tout !

- Je ne veux plus sortir avec toi, ce n'est pas si dur que ça à comprendre.

- Mais… C'est ça que je ne comprends pas… Ca t'a pris comme ça… subitement ?

Pouvait-il lui dire ? Pouvait-il lui avouer que cette semaine avait été la plus belle et la plus érotique de toute sa vie… grâce à Sirius ?

- Je… J'ai beaucoup réfléchi ces derniers jours et…

- Et quoi ? Tu as réfléchi et d'un seul coup tu as décidé de me larguer ?

- Ecoute, ça ne vient pas de toi mais de moi !

- Putain mais c'est pas possible ! C'est quoi ton problème à la fin ?

- Y'a pas de problèmes ! s'énerva Remus. Toi et moi c'est fini un point c'est tout !

- Qu'est-ce qu'il s'est passé bordel ? Je te laisse une semaine, je reviens et pouf c'est fini ? Je veux savoir ! cria Taylor, au bord de la crise de nerfs.

- Il n'y a rien du…

- Y'a quelqu'un d'autre c'est ça ?

- Qu… Quoi ?

- C'est logique après tout. Pour quelle autre raison tu pourrais me quitter ?

- Taylor je…

Celui-ci ne lui laissa pas le temps de répondre, il le plaqua férocement contre le mur.

- Je te laisse une semaine et tu as été faire la putain avec d'autres gars ? cria-t-il en resserrant sa prise. Je te préviens, si c'est ça, qui que ce soit, je le tue ! Je ne laisserai personne m'enlever ce qui m'appartient ! Je n'ai peur de personne et surtout pas de tes amis les Maraudeurs ! Si tu crois que… mais… attends…

Remus ne dit rien, il était trop sous le choc. Il profita de l'inattention de Taylor pour se dégager et mettre un peu d'espace entre lui et son -désormais- ex.

- Ca ne peut être que lui… C'est logique après tout… La façon qu'il a de te regarder… Il te dévore des yeux… et son antipathie envers moi cache forcément quelque chose…

- Taylor je…

- C'est Black c'est ça ?

Automatiquement, l'image de Sirius s'insinua dans la tête de Remus, qui rougit, comme pour confirmer les doutes de Taylor.

- Oh putain c'est lui ?! Tu as couché avec Black ?! Alors que je te faisais confiance, tu as baisé avec Sirius Black ?!

James dut puiser dans toute sa volonté pour ne pas tuer McPhee. Comment pouvait-il lui parler sur ce ton ? Pourquoi Remus se laissait-il faire ?

Inconscient de ce qu'il passait à quelques mètres de lui, Taylor continuait d'incendier Remus.

- J'n'arrive pas à croire que tu es fait ça ! Et Black !! Si je le croise, je le tue !

- Tu le touches, je te tue ! grogna Remus.

- Tu le défends en plus ?

- Ecoute Taylor… C'est de ma faute ok ? Alors, déteste-moi si ça peut te soulager mais nous deux c'est fini !

- Hors de question ! Tu ne me quitteras pas pour Black !

- Je ne te quitte pas pour lui ! Il ne sait même pas que je l'aime !

Remus se figea, choqué de ce qu'il venait de dire. C'était sorti tout seul sous le coup de l'énervement.

- Tu… Tu l'aimes en plus ?

- Je…

- Tu ne peux pas me faire ça Remus ! Pas après tout ce que j'ai fait pour toi ! s'écria Taylor, presque désespéré.

- Oh et qu'as-tu fais exactement ? A part me dénigrer, m'insulter et m'envoyer ce manuel cochon ?

- Je… Je l'ai fait pour toi ! Pour te motiver à t'améliorer ! Je ne t'ai pas demandé d'aller voir Black ! Tiens d'ailleurs… tu es frigide avec lui aussi ?

- Je t'ai déjà dit que je n'étais pas frigide… Je suis un peu coincé… mais seulement avec toi ! Et tu sais pourquoi ? Je l'ai compris hier soir… si c'était aussi nul entre nous c'est parce que…

- Parce que quoi ? le coupa-t-il.

- D'un, il me respecte ! De deux, tu n'es pas lui… tout simplement. Je n'ai probablement aucune chance avec lui, mais je l'aime lui, pas toi. Alors on va en rester là… Trouve-toi quelqu'un d'autre à humilier.

Colère, résignation, peur, joie… tout se mélangeait en Remus. Quand il vit que Taylor semblait enfin comprendre qu'ils n'étaient plus ensemble, il tourna les talons et partit.

Il monta directement dans sa salle commune, murmurant le mot de passe à la Grosse Dame. Il alla se barricader dans son lit. Roulé en boule, il semblait enfin se rendre compte de ce qu'il venait de faire, et dire.

Lui qui se targuait d'être toujours raisonnable… sur ce coup-là, il méritait la médaille de la connerie. Il était tombé amoureux.

Amoureux de Sirius Black.

Sans qu'il puisse se contrôler, des larmes se mirent à rouler doucement sur ses joues. Il était maudit. Il continua de pleurer, déversant tout ce qu'il retenait depuis des semaines, des mois, voire des années, tout en se traitant continuellement d'imbécile.


James, une fois remis du choc de la révélation, se mit à réfléchir à toute vitesse. Que devait-il faire en premier ? Aller parler à Remus ou tout raconter à Sirius ?

Il décida d'aller voir Remus en premier. Il devait être sûr à cent pour cent avant d'aller en parler à Sirius. Il ne voulait surtout pas lui faire de fausse joie.

Du coin de l'œil, il vit McPhee prendre la direction opposée, l'air hagard. Il ne s'en soucia pas. Il monta directement dans la salle commune puis, dans le dortoir quand il constata que Remus n'y était pas.

Il ouvrit la porte menant au dortoir pour la refermer aussitôt, le plus doucement possible. Il s'avança vers le lit de Remus, à pas de loup -si vous lui pardonniez l'expression.

Il prit sa baguette dans la poche droite de sa robe de sorcier et lança le contre-sort du silencio sur les rideaux du lit de Remus. Là, il entendit les reniflements et gémissements de son ami. Aussitôt, il ouvrit les rideaux d'un coup sec, faisant sursauter Remus.

- J…Jam…

- Oh Merlin Remus ! s'écria James, en s'asseyant à ses côtés.

Il n'était pas très à l'aise. Autant quand il s'agissait de Sirius, il savait quoi dire –en temps normal-, autant avec Remus, c'était Sirius le spécialiste. C'était lui qui avait toujours réconforté Remus. Sans se parler, il suffisait qu'il soit là pour que Remus aille mieux. Et ça, il ne le remarquait que maintenant.

- Que se passe-t-il Moony ? s'enquit James, en posant sa main sur son épaule.

Remus secoua la tête, les larmes se tarissant peu à peu. Il ne voulait rien lui dire. Parce qu'il ne voulait pas que Sirius soit au courant. Et James disait tout à Sirius.

- Tu sais, continua James comme s'il lisait dans ses pensées, si tu me demandes de ne rien répéter, je suis prêt à te donner ma parole de sorcier.

Remus leva les yeux vers son ami, pour voir l'expression de son visage, comme pour juger de sa sincérité. Geste qu'il regretta instantanément. Depuis quand doutait-il de la parole de James ? Il tenait toujours parole.

- Je… J'ai un gros problème, bafouilla-t-il.

- Ecoute Remus. Je n'aurais sûrement pas dû, mais j'ai écouté ta conversation avec McPhee. Je suis arrivé à ce moment-là et j'ai tout entendu.

- Tout ? répéta Remus, craintif.

- Oui. Je sais que tu es amoureux de Sirius. Ce que je ne comprends pas, c'est pourquoi ça te met dans un état pareil.

- Mais enfin, c'est comme si je venais de le trahir, s'écria Remus. Lui, il fait tout pour m'aider et je tombe amoureux de lui. Ça n'aurait pas dû se passer comme ça. J'ai trahi son amitié.

- Tu n'as pas choisi de tomber amoureux Remus. Ça ne se choisit pas ce genre de chose. Ça te tombe dessus et puis c'est tout. Sirius peut le comprendre.

- Il ne doit rien savoir, paniqua Remus.

- Moony, en te taisant, c'est toi-même que tu trahis. Il faut toujours dire ce que l'on a sur le cœur. Sirius doit le savoir. De quoi as-tu si peur ? Qu'il te rejette ?

- Non. Ça, à la limite, je peux vivre avec. C'est juste que je n'ai pas envie de le perdre… en tant qu'ami, murmura Remus.

- Moony, Sirius tient trop à toi pour ne plus être ton ami, peu importe ce qu'il peut se passer. Peu importe ce qu'il ressent ou non pour toi, vous êtes amis. On est, tous les quatre, les Maraudeurs. Maraudeurs un jour, Maraudeurs toujours !

Remus eut un vague sourire et James jugea qu'il ne pouvait rien dire de plus. Il fallait qu'il le laisse réfléchir tranquillement.

- Je vais te laisser tout seul, pour réfléchir à tout ça. Juste une dernière chose, et après je te jure que je m'en vais.

Remus leva les yeux vers lui, attentif.

- Dis-lui. C'est important que tu lui dises ce que tu ressens. Pour toi. Pour que notre amitié ne soit pas détruite par des non-dits. Maintenant, ne t'inquiète pas, je ne dirai absolument rien. Je t'en fais le serment.

Remus hocha la tête, le remerciant du regard, puis se cacha sous la couverture, pour être tranquille.


Une semaine plus tard,

Et James tint parole. Durant la semaine qui suivit, il ne parla pas de cette discussion à Sirius. De toute façon, celui-ci était trop dans son monde pour écouter quoi que ce soit.

Il était tellement concentré à ne rien laisser paraître qu'il ne faisait pratiquement pas attention à ce qu'il se passait autour de lui.

Durant cette dernière semaine de vacances, Sirius passait ses journées assis à la fenêtre, à regarder dehors avec un air d'ennui profond.

Et Remus n'était pas mieux. Lui, il passait ses journées à la bibliothèque. C'était toujours ce qu'il faisait quand il voulait être seul. Au moins, là, il savait que ses amis les Maraudeurs ne viendraient pas le voir. Sauf en cas de blagues, ils ne mettaient jamais les pieds dans l'antre de la dragonne.

James et Peter étaient seuls, enfin en attendant le retour de leurs petites amies respectives.

D'un côté, Peter ne savait pas quoi faire pour les aider. James lui avait expliqué, mais lui avait promettre de ne pas s'en mêler. Il fallait que les deux têtus de service se débrouillent seuls.

De l'autre, James avait de plus en plus de mal à ne pas aller voir Sirius pour lui dire de sauter sur Remus car ses sentiments étaient réciproques. Il avait promis, et il tiendrait sa promesse mais il lui arrivait bien souvent de vouloir la mettre de côté, ne supportant plus de les voir souffrir seuls, chacun dans leur coin.

Alors, il attendait. Il ne pouvait rien faire d'autre.


Le soir,

Sirius était allongé sur son lit, enfin seul pour déprimer tranquillement. Chaque jour, c'était la même chose. Comme un rituel. La journée, il essayait de faire bonne figure mais dès qu'arrivait le soir, il courrait presque jusque dans son lit pour déprimer.

Les yeux fermés, il luttait désespérément pour ne pas se mettre à pleurer. Rien que d'imaginer Remus, son Remus, dans les bras de cet abruti de Serdaigle lui donnait des envies de meurtres et/ou déprime.

Il poussa un énième soupir désespéré quand, tout à coup, une ombre se faufila rapidement dans son lit. Sirius ouvrit les yeux et s'apprêtait à engueuler copieusement James pour ne pas tenir sa promesse de le laisser tranquille ce soir quand, il se figea.

Ce n'était pas James. C'était Remus.

Et Remus pleurait. De voir son ami pleurer le fit sursauter. Aussitôt, il se décala pour lui faire de la place. Celui-ci s'empressa de s'enfouir sous les couvertures tout en se collant à Sirius.

Sirius passa ses bras autour de son ami et, ignorant son excitation grandissante, se contenta de le frictionner gentiment.

- Qu'est-ce qu'il y a Moony ?

- Rien, menti celui-ci en reniflant.

- Bien sûr… Tu te faufiles dans mon lit, à minuit passé, en pleurant, mais tout va bien ! ironisa Sirius.

Remus, dérouté par le ton de Sirius, voulut se lever pour retourner dans son propre lit mais Sirius le rattrapa.

- Ne sois pas idiot Moony, si tu me dérangeais, je te l'aurais dit. Alors, raconte-moi.

- Il n'y a rien !

Sirius ne répondit pas. Une idée commençait à germer dans son esprit. Une idée qui ne lui plaisait pas du tout, mais pas alors vraiment pas.

- Qu'est-ce qu'il t'a fait ? s'enquit Sirius, d'une voix glaciale.

- Quoi ?

- Qu'est-ce que McPhee t'a fait ?

- Je… rien, marmonna Remus.

- Oh putain je vais le tuer ! vociféra Sirius en voulant se relever.

D'une simple poussée de la main, Remus le plaqua sur le matelas.

- Arrête Sirius. Taylor ne m'a rien fait !

- Alors qu'est-ce qu'il t'a dit ? Tu ne me feras pas croire que vous vous êtes contentés de baiser !

- Je n'ai pas baisé avec lui, Sirius… tu ne pourrais pas utiliser un vocabulaire un peu plus soft ?

- Pourquoi faire ? Ca revient au même après tout !

- Non ça ne…

- Peu importe. Qu'est-ce qu'il t'a dit ?

- Rien d'important. Ce n'est pas le sujet.

- Le sujet, c'est pourquoi tu es dans cet état-là ?!

- Justement. Ca n'a rien à voir avec lui. Enfin, un tout petit peu.

- Qu'est-ce qu'il t'arrive alors ?

- J'ai un problème ! Enfin… plusieurs problèmes en fait… des tonnes de problèmes !

Remus se tut, se rendant compte qu'avec ce qu'il venait de dire, Sirius allait péter un plomb.

- Mais PUTAIN ! hurla-t-il.

« Bingo » songea Remus. Il remit sa main sur le torse de Sirius, pour l'empêcher de bondir hors du lit pour courir frapper Taylor.

- Sirius, s'il te plaît !

- Bordel Remus ! Tu peux m'expliquer pourquoi c'est toi qui aurait un problème et pas lui ? Il faut être deux pour ça ! Il ne peut pas se remettre en question pour une fois ?

- Je ne te parle pas de lui et moi. Il n'y a plus de problèmes avec Taylor puisque je l'ai quitté.

- Qu… Quoi ?

- Taylor et moi, c'est terminé depuis une semaine. Fin de l'histoire. C'est bon, j'en ai eu marre. On s'est pas vu pendant une semaine et, quand il revient, il ne pense qu'à une chose, savoir si oui ou non j'ai fait des progrès !

Voyant que Sirius n'avait que très moyennement apprécié la fin de la phrase, Remus s'empressa de poursuivre.

- Je te parle d'autres choses. D'autres problèmes beaucoup plus épineux que savoir si oui ou non je donne du plaisir à mon -désormais ex- petit-ami.

- A moi tu m'as donné du plaisir. C'est lui qui ne sait pas s'y prendre voilà tout.

Heureusement qu'ils étaient dans le noir. Lui, il voyait bien mais pas Sirius et donc il ne pouvait pas remarquer les joues rougies de Remus. Il remerciait Merlin pour ça.

- Bref, où en étais-je ?

- Tes problèmes ! répondit Sirius, en souriant étrangement.

- Ah oui. Donc ils sont assez conséquents quand même.

- Vas-y, je t'écoute.

- Depuis le début ? Ok, alors en premier il y a ma lycanthropie. Ne grogne pas Sirius, pour toi ce n'est peut-être pas important mais pour moi si. Ca me bouffe de l'intérieur. Et une fois hors de Poudlard, qu'est-ce que je vais devenir moi ?

- Comment ça ?

- Je n'aurais jamais d'emploi stable Sirius. Si je trouve un boulot, je ne pourrais pas le garder plus d'un mois. Car, après tout, qui voudrait employer un loup-garou ?

- Moi !

- Quoi ?

- Ecoute, je comptais t'en parler plus tard mais tu m'y obliges alors… marmonna Sirius avant de prendre une grande inspiration. L'été dernier, j'ai acheté un grand local et j'ai pensé l'aménager en bar/pub. Je pourrais même le diviser en deux. Un côté bar/pub et un côté salon de thé/librairie. Et qui mieux de nous quatre connaît les livres et apprécie le thé à sa juste valeur ?

- Je…

- Tu n'es pas obligé de donner une réponse maintenant, murmura Sirius. Réfléchis-y si tu le veux bien !

- C'est oui !

- Oui ?

- Oui !

- Cool !

- Merci Sir…

- Non ! Je ne donne pas dans la charité Remus. Tu seras mon associé parce que je t'a… je te considère comme un de mes meilleurs amis. Et puis, c'est toi qui me rends service. Si tu n'étais pas avec moi dans ce coup-là, ma petite entreprise coulerait en moins de temps qu'il ne le faut pour dire Quidditch. Je n'ai aucune notion de l'argent, donc je compte sur toi pour me freiner.

Remus sourit, puis, sans prévenir, les larmes recommencèrent à couler sur ses joues.

- Eh ! Je ne voulais pas te faire pleurer ! paniqua Sirius.

Remus secoua la tête et prit plusieurs grandes inspirations pour essayer de se calmer. Quand ce fut à peu près bon, il leva les yeux vers Sirius.

- C'est le deuxième problème c'est ça ?

- Non, le deuxième c'est ma timidité, murmura Remus.

- On a déjà parlé de ça il me semble, grogna Sirius.

- Je ne te parle pas que du sexe Sirius. Je parle dans la vie en générale. Je suis trop timide. Tu te rappelles en première année ? Si vous n'étiez pas venus vers moi, jamais je n'aurais fait le premier pas ! On ne serait peut-être pas amis à l'heure actuelle.

- Ta timidité fait partie de ton charme Remus. Tout comme Peter. Tandis que moi ou James, notre exubérance fait partie du notre. Ta timidité te rend très attachant Moony. Ce n'est pas un défaut pour moi. Troisième problème ? demanda-t-il tout sourire.

Remus ne put s'empêcher de sourire face au comportement de Sirius. Il était clair qu'il jubilait sur place de pouvoir rembarrer tous ces soi-disant problèmes.

- Troisième problème, ma naïveté, dit-il, avec un sourcil haussé, l'air de dire 'démerde-toi avec celui-ci'.

- Ah, sujet épineux que voilà ! fit Sirius, en essayant de garder un air sérieux.

- Arrête de te moquer de moi !

- Ok. Hum… ta naïveté… là franchement. Ouais, ok. Tu es naïf. Mais est-ce vraiment un défaut ? Je ne sais pas. Parce que d'un côté, ouais, ça peut être handicapant…

- Surtout quand tu es si naïf que tu te mets à sortir avec un abruti qui n'en vaut vraiment pas la peine, le coupa Remus.

Sirius sursauta et lui fit un énorme sourire approbateur.

- C'est plus du handicap là, c'est carrément un…

- Ne termine pas ta phrase Sirius.

- Ok. Bref, ta naïveté c'est un mix entre un défaut et une qualité. Car elle te permet de garder une part d'innocence mais en même temps, elle peut-être très dangereuse –comme sortir avec un abruti.

Remus sourit, secrètement ravi d'être là, contre Sirius, pour une discussion à cœur -presque- ouvert.

- Personnellement, je bénis ta naïveté. Sans elle, on ne serait pas amis à l'heure actuelle.

- Pardon ?

- Tu as tendance à voir des choses bien dans des personnes peu recommandables. On parlait de ton abruti d'ex, mais moi aussi.

- Je ne…

- Laisse-moi finir Moony. Je ne suis pas quelqu'un de bien ! J'ai fait des choses nulles dans ma vie, des choses mauvaises. Je crois que tu peux attester, toi plus qu'un autre. J'ai failli faire de toi un assassin Remus. Et, sans ta naïveté, tu ne m'aurais jamais pardonné. Parce que je sais qu'avec mon impulsivité, ça ne m'étonnerait pas que je fasse des tonnes d'autres conneries. Et puis…

- NON MAIS TU TE RENDS COMPTE DE CE QUE TU ME DIS LA ? hurla Remus, faisant sursauter Sirius.

- Calme-toi Moony je…

- Ne me dis pas de me calmer Sirius ! fit-il d'une voix glaciale. Je suis à deux doigts de t'en foutre une là !

- Mais…

- Tu dis que tu es mauvais ? Alors si tu es si mauvais que ça, pourquoi as-tu emmerdé James pendant des semaines pour le convaincre de devenir animagus pour moi ? Oui je suis au courant que c'est toi qui as eu l'idée. Ensuite, pourquoi tu es près de moi chaque lendemain de pleine lune, pour me donner les premiers soins et me couvrir avant l'arrivée de Me Pomfresh ?

- Je…

- J'ai pas fini ! Tu es toujours là quand j'ai des soucis. Et tu m'as aidé quand je me suis trituré les méninges à cause de Taylor. Tu es là ce soir, pour m'écouter patiemment alors que tu devrais être en train de dormir. Tu as toujours été là Sirius. Concernant ta connerie l'année dernière, j'ai pardonné parce que je sais que tu n'as pas réfléchi à ce que ça impliquait pour moi. Franchement Sirius, tout le monde rêverait d'avoir un ami aussi mauvais que toi !

Sirius se contenta de le regarder, soufflé par sa longue tirade.

- C'est bon j'ai fini.

- Encore une fois, je bénis Merlin pour ta naïveté. Bref, changeons de sujet, rajouta-t-il devant les gros yeux de Remus. Quatrième problème ?

Il fallut plusieurs minutes à Remus pour reprendre le contrôle de soi-même ; minutes pendant lesquelles Sirius se contenta de l'observer avec une moue désolée. Il n'aimait pas le mettre dans des états pareils.

- Bien, souffla-t-il. Quatrième problème : je suis amoureux.

Blackout général. Sirius resta figé, la bouche ouverte.

- Sirius ?

- Oui ? Excuse-moi… c'est pas vraiment un problème ça non ? murmura-t-il, la gorge nouée.

- Si. Parce que je suis amoureux d'un mec qui est totalement inaccessible.

- Pourquoi ? Je veux dire, personne n'est inaccessible ! A moins qu'il ne soit que hétéro alors là oui c'est…

- Non il est gay, c'est pas le soucis. Je sais que je pourrais lui plaire, pour… enfin tu vois quoi !

- Le cul ?

- Ouais, marmonna-t-il, tout rouge. Franchement tu pourrais faire un effort.

- C'est un peu vite oublier la façon dont tu viens de me parler, ricana Sirius. Bref, ce n'est pas le sujet. Continue.

- Oui. Donc, il pourrait s'intéresser à moi à ce niveau là, mais pas plus. Et c'est là le problème. Moi je suis tombé amoureux de lui mais lui, il est quasiment allergique à l'amour. Un peu comme toi en fait.

- Je ne suis pas allergique à l'amour ! protesta Sirius.

- J'ai dit un peu comme…

- Non ! Je ne suis pas du tout allergique à l'amour ! Je suis capable d'aimer Remus ! Et ce n'est pas parce que jusque là je n'ai pas eu de vraies relations que j'en suis incapable !

- Désolé, je ne voulais pas te vexer.

- Pas grave, marmonna-t-il. Continue.

- Bref, je suis amoureux d'un garçon quasi-inaccessible. Et enfin, mon cinquième problème, je ne sais pas comment lui dire.

- Oula. Je ne suis pas vraiment le meilleur dans cette catégorie. Je veux dire, je n'ai jamais eu à draguer qui que ce soit. En général, ce sont eux qui viennent vers moi.

Et puis, il n'avait vraiment pas envie d'aider Remus à draguer son futur mec.

- Mais… vu que tu es tout à fait capable d'aimer, tu pourrais t'imaginer amoureux en ce moment non ? insista Remus.

- Oui je pourrais, murmura Sirius.

- Alors, tu dirais quoi à celui que tu aimes ?

- Je… Je lui dirai que je l'aime tout simplement.

- J'aimerais bien. Mais ce n'est pas aussi simple. Disons que… j'ai peur du rejet bien sûr mais c'est surtout que… c'est un de mes amis tu vois, je n'ai pas envie de perdre son amitié. Ce serait trop dur.

- Un de… tes amis ? Tu… Oh Merlin… Tu…

- Sirius, je t'en prie, ne panique pas ! C'est venu tout seul, je ne l'ai pas fait exprès, l'implora Remus, les larmes aux yeux. Je ne voulais…

- Tu… TU AIMES JAMES ? hurla Sirius.

A vrai dire, il hurlait parce que sinon il risquait de se mettre à chialer et ça, c'était tout à fait hors de question.

- Qu… Quoi ? bafouilla Remus.

- Tu… Merlin… Remus… James il… hétéro… il… je…

- Je ne suis pas amoureux de James !

- Il est… Il n'est pas… enfin… oh bordel, je vais lui arracher les tripes !

- SIRIUS !

Celui-ci sursauta, et tourna son regard désespéré vers Remus.

- Je-ne-suis-pas-amoureux-de-James !

- Mais… tu as dit…

- Que j'étais amoureux d'un de mes amis, quasi-inaccessible et gay !

Il fallut plusieurs minutes à Sirius, pour que cette phrase prenne enfin tout son sens dans sa tête.

- Tu…

- Oui.

- Peter n'est pas gay.

- En effet.

- Oh !

- Je suis désolé Sirius. Je te jure sur tout ce que tu veux que je ne t'embêterai pas avec ça. Je veux juste qu'on reste amis. Je n'ai pas fait exprès, c'est venu comme…

- Remus ? le coupa Sirius.

- Oui ?

- Tais-toi.

Remus ferma la bouche et le fixa, craintivement, dans l'attente d'un signe, d'une réponse claire.

- J'ai besoin que tu fasses quelque chose pour moi. Tu comprends, je n'ai pas un grand cerveau et je crois qu'il s'est… comment dire… un peu déconnecté…

- Sirius, tu commences à me faire peur là…

- J'ai besoin que tu me le dises clairement.

- Je…

Sirius le regardait droit dans les yeux, une lueur vraiment étrange dans le regard.

- Je t'aime Sirius, murmura Remus, en baissant la tête.

- Ok… Pince-moi maintenant.

Les larmes menaçaient de couler d'un instant à l'autre, mais Remus tint bon. Il voulait une réponse claire. Et là, Sirius était vraiment bizarre, comme en attestait sa demande. Il le fit néanmoins. Il le pinça, assez fort, comme pour le punir d'être si bizarre.

- Ok… Donc, je ne suis pas en train de rêver…

- Sirius, je sais déjà que tu ne m'aimes pas. J'ai juste besoin d'une réponse claire pour savoir à quoi m'en tenir. Je ne t'embêterai pas avec mes sentim…

Une paire de lèvres le coupa dans sa phrase. Sirius était en train de l'embrasser. Une fois le premier choc passé, il répondit au baiser, comme si sa vie en dépendait.

Sirius rompait le baiser pour lui murmurer des 'je t'aime' avant de l'embrasser à nouveau. Il était dans un autre monde. Il eut encore envie de pleurer, mais cette fois de soulagement. Et c'est en sentant ses joues mouillées, et les mains de Sirius qui passaient tendrement sur son visage, qu'il sut qu'il pleurait déjà.

Le reste de la nuit ne fut que mots doux, baisers parfois doux, parfois passionné. Ils ne firent rien d'autre que se câliner et se dire qu'ils s'aimaient. Pour une raison inconnue, Sirius avait stoppé toute tentative de plus de la part de Remus.

Ils finirent par s'endormir, dans les bras l'un de l'autre, la tête de Sirius enfouit dans le cou de Remus, qui arborait un grand sourire.


Le lendemain matin,

James, qui avait programmé son réveil, se réveilla au son mélodieux d'un morceau de piano joué par sa mère. Ca ne lui était encore jamais arrivé de mettre son réveil un samedi matin, mais Lily revenait aujourd'hui. Il ne fallait surtout pas qu'il soit en retard.

James, la tête encore plus ébouriffée que d'habitude, mit ses lunettes et se leva. Machinalement il jeta un coup d'œil au lit de Sirius, puis de Remus et enfin de Peter. Puis, il revint sur celui de Remus, actuellement vide de tout adolescent.

Aussitôt, il repensa à la semaine passée, et l'énorme découverte qu'il avait faite. Remus était amoureux de Sirius. Et Sirius déprimait car il croyait à tort que Remus était de nouveau avec McPhee.

Il prit sa carte pour essayer de localiser Remus. Il espérait qu'il ne soit pas en train de déprimer tout seul dans son coin.

Il chercha immédiatement dans la bibliothèque, puis dans le parc et enfin dans les couloirs. Au bout de dix minutes, il revint enfin sur la case dortoir et ce qu'il y vit le stupéfia. Remus y était. Pas dans son lit non. Dans celui de Sirius. Avec Sirius.

Il déposa la carte sur son lit et s'approcha du lit de son frère de cœur. Il entrouvrit délicatement les rideaux et sourit en les voyants, enlacés.

Sentant un courant d'air, Sirius ouvrit les yeux. Il sourit, presque béatement, en constatant qu'il était dans les bras de Remus, quand, un 'hum, hum' le fit sursauter. Il tourna la tête pour regarder son meilleur ami.

- Il m'aime, gloussa Sirius.

- Je sais, sourit James. Je suis super content pour vous deux.

- Merci Jam… Comment ça tu sais ? Comment tu peux le savoir, il me l'a dit que cette nuit !

- Je… Je l'ai entendu le dire à McPhee la semaine dernière, puis je lui ai demandé confirmation.

- Et tu ne m'as rien dit ? s'indigna Sirius.

- Je lui avais promis Sirius. Tout comme tu m'as fait promettre, il y a trois ans, de ne pas lui révéler tes sentiments. Je tiens mes promesses. Alors non, désolé mais je ne pouvais pas te le dire.

Sirius hocha la tête puis, haussa les épaules. Après tout, ça lui importait peu. Maintenant il était au courant, c'était le plus important. Maintenant, il savait que son amour était réciproque, et ça le remplissait de joie.

- Qu'est-ce qu'il a dit à McPhee ? s'enquit Sirius.

- Je lui ai dit qu'on avait couché ensemble et que j'étais tombé amoureux de toi, répondit Remus d'une voix ensommeillée.

Sirius tourna la tête vers lui avec un grand sourire.

- Mais il ne sait pas qu'on est ensemble hein ?

- Parce que vous l'êtes ? demanda James.

- Ouais, répondit fièrement Sirius. Je lui ai demandé cette nuit et il a dit oui.

James lui sourit en retour et, après un dernier signe de la main, referma les rideaux pour aller prendre sa douche.

Sirius s'installa confortablement sur le côté, de façon à pouvoir contempler son petit-ami sans se faire de torticolis. Se sentant observé, Remus ouvrit les yeux et lui offrit un magnifique sourire.

- J'arrive pas à y croire, murmura Sirius, en passant sa main sur la joue de son petit-ami.

- J'ai été long à me l'avouer, répondit Remus. Pour moi, je n'avais pas le droit de te faire ça. C'était comme une trahison après ce que tu venais de faire pour moi.

- Qu'est-ce que j'ai fait au juste ?

- Ben… Tu sais, les cours… tout ça.

Sirius éclata de rire et se rapprocha un peu plus de lui, jusqu'à enfouir son nez dans le cou de Remus.

- Tu sais, j'ai beau considérer James et Peter comme mes meilleurs amis, au même titre que toi, je ne leur aurais jamais proposé ça.

- Quoi ?

- Comprends-moi Moony. C'était le moment ou jamais. C'était ma chance de pouvoir te serrer contre moi, et pouvoir mettre en pratique toutes mes idées lubriques avec toi en premier rôle. Je me suis proposé parce que c'était toi.

Remus eut un énorme sourire. Il se sentait étrangement fier. Sirius ne s'était proposé pour l'aider que parce que c'était lui ! Juste lui.

Alors que les mains de Sirius se faisaient de plus en plus baladeuses et coquines, Remus le repoussa.

- Pourquoi cette nuit tu n'as rien voulu faire ? demanda-t-il.

- Parce que c'était notre première nuit, avoua Sirius, le nez enfoui dans les cheveux de Remus, trop gêné pour le regarder. Et puis, tu crois que je ne m'intéresse à toi que pour le sexe. Et franchement, franchement c'est vrai que quand on fait l'amour, c'est le pied. Mais je t'aime vraiment. Et, je suppose, que c'était ma façon à moi de te le prouver.

- Quand on fait l'amour ? Je croyais que tu préférais le mot « baiser » ?

- Avec les autres oui. Pas avec toi.

Remus ne put retenir un gloussement. Jamais il n'aurait cru que Sirius pouvait dire des choses si… si… romantiques.

- Mais dis-moi, si Taylor n'était pas revenu… tu avais prévu autre chose ?

- Quoi ?

- Tu avais prévu encore beaucoup de leçons ?

- C'était plutôt au gré de mes fantasmes.

Remus hocha la tête.

- Et, en guise de conclusion tu avais prévu quelque chose ?

- Ouais… Un précepte… Un peu une sorte de conseil…

- C'est quoi ?

Pour toute réponse, Sirius se redressa pour se pencher vers sa table de nuit. Il ouvrit le premier tiroir et en sortit un bout de parchemin. Il le relut et le tendit à Remus, en se mordant la lèvre inférieure, gêné.

Remus le prit et le lut.

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« Leçons :

Prologue : Apprendre à apprécier son corps. Strip-tease.

1. Première approche en douceur. Douche coquine.

2. Faire monter le désir. Jeux de dés érotique.

3. Apprendre à avoir de l'assurance. Dictateur.

4. Apprendre à faire confiance en son partenaire & découverte. Soumission & sens. (Chocolat pour le rendre fou)

5. Apprendre à se détendre, les jeux coquins à deux. Professeur/Etudiant.

6. Redécouverte des sens, suite 4. Sous-vêtements comestibles (chocolat, fraise…).

7. Jeux de rôle. Médicomage/Patient. »

La liste continuait encore, et encore. Il semblait que Sirius ait énormément de fantasme avec Remus comme premier rôle. Remus les lut toutes une par une, rougissant violemment à certaines, haletant d'impatience pour d'autres et, enfin, s'arrêta sur la conclusion.

« Conclusion : Si jamais, par miracle, il tombe amoureux de moi : Il faut pratiquer pour ne pas perdre la main. Ne surtout pas lui dire s'il retourne avec son crétin de petit-ami. »

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Les joues rouges, Remus leva les yeux du parchemin pour regarder Sirius. Celui-ci préférait regarder ses mains.

Il se mit à califourchon sur lui, s'attirant un regard mi-surpris, mi-appréciateur de Sirius, puis il mit le parchemin face aux yeux de Sirius.

- Lis la dernière phrase, lui ordonna Remus.

- Ne surtout pas lui dire s'il…

- Non, celle juste avant.

- Il faut pratiquer pour ne pas perdre la main, fit docilement Sirius, la voix rauque.

Remus sourit et déposa le parchemin sur la table de nuit.

- Demain, on montrera à tout le monde que l'on est ensemble parce que je sais que tu meurs d'envie de le faire savoir à mon crétin d'ex petit-ami.

Sirius hocha vigoureusement la tête, avec un énorme sourire.

- En attendant, j'ai bien l'intention de m'améliorer encore et de faire toutes ces merveilleuses choses qui sont écrites. Mais, pour l'instant je veux juste obéir.

- Qu… Quoi ?

- Il faut pratiquer pour ne pas perdre la main, n'est-ce pas ?

Sirius déglutit et hocha la tête, les yeux embrumés par le désir.

- Alors… pratiquons !


¤ THE END ¤


Um… Hello ?

Je sais, je suis (ENCORE) en retard. J'avais promis de ne pas être longue et finalement, j'ai été vraiment longue.

Je suis sincèrement désolée. Mais quand l'inspiration n'est pas là, elle n'est vraiment pas là. Je n'arrive pas à me forcer à écrire, et de toute façon, le rendu aurait été vraiment horrible.

Donc, j'écris quand je vais bien, quand j'en ai envie et surtout quand j'ai les idées. J'ai pioché un peu dans certains commentaires, mais en fait, j'ai fait une fin totalement différente de ce que j'avais imaginé en commençant cette fic. C'est beaucoup plus gnan-gnan que je l'avais imaginé lol Mais bon... un peu de guimauve dans ce monde de brute ne peut que faire du bien !

Bref, tout ça, pour dire : Merci à tout le monde pour les reviews. Vous êtes tous des anges. J'en attendais pas autant à vrai dire. Parce que je ne vois pas énormément de fic dans ce rating là.

Que voulez-vous, moi j'adore ce rating lol Je suis une grande perverse haha !

Bref, pour me faire pardonner mon énorme retard, j'ai fait un loooong dernier chapitre. 19 pages Word quand même, ce n'est pas rien. J'espère que vous serez contents !

¤ ¤ Sinon, j'en profite pour faire de la pub, mais si vous voulez en savoir plus sur mes prochaines fics, direction mon blog (lien homepage). ¤ ¤

Ah et sinon, vous pouvez me proposer des défis, mais partez sur des idées de OS, parce que j'ai beaucoup de fics en chantier. Par contre, ne vous attendez pas à ce que j'accepte tout ! Je suis parfois très difficile. Enfin, plus d'infos sur mon blog.

Gros gros bisous tout le monde ! Et encore merci pour les reviews !

Mrs Boulette++

PS : Merci à MissJaD pour m'avoir trouvé ce défi qui s'est transformé en PWP géant ! lol


Publié le Mardi 9 décembre 2008.