Bonjour !

Voici la suite et fin de l'histoire ! Pour les réponses aux reviews du chapitre précédent, vous les trouverez sur mon profil FanFiction ! Je vous souhaite une très bonne lecture !

Il devait prendre l'air. Sortir. Tout cela ne pouvait pas être réel. C'était… impossible. Sortir. C'était la seule chose qu'il voulait faire. Ne plus penser. Rapidement, il se dirigea vers la porte d'entrée, priant pour qu'elle soit ouverte.

Avec soulagement, il tourna la poignée et s'élança dans le couloir, ignorant l'homme de garde qui le regarda passer avec surprise. Il ne pouvait pas rester ici. Il… Asami savait tout et ne lui avait rien dit. C'était Asami qui… ? Lui qui avait joué avec sa mémoire ? Le cœur battant la chamade, il se retrouva finalement dans la rue. Le regard perdu, il se remit à courir, prenant la première petite rue qu'il vit. Qu'importait l'endroit… Il devait réfléchir, loin du Yakuza.

Le cœur battant la chamade, il se retrouva finalement dans la rue. Le regard perdu, il se remit à courir, prenant la première petite ruelle qu'il vit. Qu'importait l'endroit… Il devait réfléchir, loin du Yakuza.

Il courut sans s'arrêter, laissant l'air frais lui bruler les poumons et lui faire oublier ses propres pensées. Il ne s'arrêta que quand son cœur tambourina trop fort dans sa poitrine, que la chaleur de ses muscles devint insoutenable. Il s'adossa à un mur de brique et seulement après avoir repris sa respiration et calmé les battements de son cœur, il observa son environnement.

Il ne reconnaissait pas l'endroit… Il avait probablement trop couru et s'était perdu.

Akihito renifla doucement. Il était pitoyable. Fermant un instant les yeux, il les rouvrit aussitôt quand un visage blanc apparu derrière ses paupières closes. Le visage de l'homme qu'il avait… tué. Il s'en souvenait maintenant. Il était un meurtrier… Il avait pris des vies humaines. Se laissant tomber en avant, il resta un instant agenouillé, les larmes perlant de ses yeux et tombant sur le sol. Comment les choses avaient-elles pu tourner ainsi ? Qu'avait-il fait ?

- Aaah… !

Il se mordit la lèvre du bas avec violence, faisant perler une goutte de sang, qui coula doucement le long de son menton avant de tomber au sol, se mélangeant avec ses larmes et teintant sombrement le sol clair. Il laissa un long gémissement résonner dans la ruelle et un haut le cœur le prit violemment.

- Guh…

Pourquoi… Pourquoi Asami ne lui avait-il rien dit ? De nouvelles gouttes rejoignirent ses larmes au sol et il redressa le visage pour observer la pluie tomber. A croire que le temps rejoignait ses pensées. Vacillant doucement, il se remit debout. Il s'appuya un instant sur le mur à sa droite et se remit à marcher, lentement. Le visage baissé et les yeux vides, il avançait d'un pas lourd, souhaitant ne plus penser à rien et s'éloigner de ce qu'il venait de voir.

OOOoooOOO

Dans sa voiture, Asami repensait calmement à la nuit précédente. Akihito n'avait décidemment pas changé et cela lui plaisait beaucoup. Son portable sonna et malgré lui, il eut un mauvais pressentiment. Il décrocha et dit :

- Asami.

Il fronça les sourcils et au fur-et-à-mesure que son interlocuteur s'exprimait, sa colère grandissait.

- Retrouvez-le, dit-il froidement.

Il raccrocha rapidement, ses yeux lançant des éclairs. Akihito lui avait encore désobéi. Et il n'avait pas le temps de lui courir après, il devait régler les choses au Sion avant de s'occuper de son amant. Asami hésita un instant à laisser Suoh s'occuper du club pendant que lui retrouverait son amant. Mais il abandonna rapidement cette idée. Ses hommes pouvaient très bien retrouver son jeune amant sans son aide. Il s'occuperait de lui après.

Il ferma un instant les yeux, détendant ses muscles. Il indiqua ensuite à son chauffeur d'accélérer et jeta un petit coup d'œil à sa montre. 10h30. Il ne serait pas rentré avant midi… Et qui sait ce que son jeune amant pouvait encore faire comme bêtise.

OOOoooOOO

Appuyé contre un mur de pierre, Akihito frissonnait. Il avait froid et peur. Peur d'être réellement un meurtrier, peur de n'être qu'un jouet dans les mains d'Asami, peur… Il entendit un petit bruit de ferraille non loin de lui et se retourna brusquement. Un homme d'Asami le dévisageait, hésitant apparemment sur ce qu'il devait faire. Le regard vide, Akihito se contenta de l'observer. De toute façon, ce n'était pas comme s'il pouvait fuir indéfiniment le yakuza.

L'homme prit son téléphone et appuya sur une touche avant de porter l'appareil à son oreille, tout en gardant un œil sur Akihito, qui ne faisait pas mine de bouger.

- Je l'ai retrouvé. Il est près du port.

Il resta un instant silencieux avant de dire, d'un ton plus bas pour que le photographe ne puisse pas l'entendre :

- Monsieur je pense qu'il… a besoin de vous.

Dans son bureau du Sion, Asami fronça les sourcils. Que voulait-il dire par là ?

- Ramènes le à mon appartement et empêches le de sortir.

- Bien mons…

Une détonation retentit soudainement et l'homme de main ne put finir sa phrase, ses yeux écarquillés alors qu'il s'écroulait, lâchant le portable qui tomba au sol sans se briser.

Akihito avait écarquillé les yeux et reculé d'un pas lorsqu'il avait vu apparaître une ombre derrière l'homme de main d'Asami.

Lorsque celui-ci s'écroula, le photographe resta figé quelques secondes, observant le sang qui se répandait au sol, avant de se retourner pour fuir. Mais il eut à peine le temps de faire quelques enjambées qu'une nouvelle détonation retentissait et qu'une douleur fulgurante à la jambe lui arrachait un cri. Il s'effondra au sol en gémissant, du sang imprégnant son pantalon encore humide.

L'homme qui lui avait tiré dessus s'avança vers lui, se baissant au passage pour saisir le téléphone que sa première victime avait fait tomber. Il jeta un rapide coup d'œil au nom affiché sur l'écran avant de porter l'appareil à son oreille.

- Bonjour Asami Ryuichi.

Asami avait entendu les coups de feu ainsi que le cri de son amant et avait saisit sa veste avec rapidité avant de faire signe à Suoh de le suivre, le portable toujours collé à son oreille, concentré sur son ouïe au maximum pour ne pas louper la moindre information. Lorsque une voix étrangère retentit, il pénétrait déjà dans sa berline, ayant donné des ordres pour rejoindre le port en vitesse.

- Bonjour Asami Ryuichi.

- Qui êtes-vous ?

L'homme, debout au dessus du photographe qui restait difficilement conscient, répondit doucement :

- Quelqu'un qui vient de tirer sur votre homme de main et sur votre amant.

Asami serra les dents de rage, sa main se crispant sur son portable.

- Que voulez-vous ?

- J'ai pris la relève de mon collègue pour vous tuer.

Dans la berline, Asami fronça les sourcils.

- Et pourquoi vous me diriez cela si facilement ?

- Je vais vous proposer un marché. Vous venez à l'entrepôt 4B au port, là où je me trouve avec votre amant et je l'épargnerai.

- Mais vous me tuerez.

- En effet.

Asami eut un petit rire :

- Et vous pensez qu'en m'annonçant ça je vais venir ?

- Je le pense oui… Je vous conseille d'ailleurs de vous dépêcher, le jeune Takaba ne va pas tenir très longtemps.

Sur ces mots, il raccrocha, s'agenouillant près du corps frissonnant du photographe.

Rapidement, il défit sa ceinture et fit un garrot sur la cuisse du blessé, ignorant ses plaintes. Il devrait le tuer dans tous les cas, mais pas encore. D'abord il devait faire venir le yakuza, et pour cela il avait besoin de lui vivant. D'un signe de la main, il indiqua aux hommes cachés dans l'ombre de prendre position. Il s'assit ensuite près de sa victime et murmura :

- Yuki… Je n'aurais jamais cru pouvoir t'abattre aussi facilement. Toi qui étais le meilleur parmi nous.

La respiration erratique, Akihito répondit :

- Je m… m'appelle Akihito, connard !

- Pour moi tu es Yuki Kanako.

D'un geste presque tendre, il redressa le photographe et l'adossa au mur le plus proche.

- C'est… C'est vous qui m'avez attaqué hier ?

- En effet. Nous n'avions juste pas prévu que ton amant ait assigné autant d'hommes pour ta protection.

Les dents serrés pour contenir la douleur de sa jambe, Akihito ferma un instant les yeux. Il perdait beaucoup trop de sang.

- Vous… avez menti. Je vais mourir dans tous les cas, même si Asami vient.

L'homme le fixa un petit moment avant de répondre doucement :

- En effet.

- Je… Je ne vous laisserais pas faire du mal à Asami, même si c'est un salaud…

- Dans ton état tu ne peux rien faire. Reste tranquille et tu ne souffriras pas inutilement.

- Je souffre déjà de toute façon…

Il serra les dents et essaya de se redresser mais l'homme posa aussitôt sa main sur sa blessure et crispa ses doigts dessus. Akihito écarquilla les yeux et poussa un petit gémissement en essayant de repousser la main.

- Inutile de te débattre. Je t'ai prévenu cordialement, maintenant tu restes tranquille. Je peux toujours t'assommer si tu me gênes.

- Gh… Enfoiré…

Une boule d'angoisse prit place dans sa gorge et Akihito se mordit violement la lèvre. La situation était catastrophique. Il s'était fait avoir comme un débutant, était maintenant sans défense et Asami allait en payer le prix.

Le cœur battant la chamade, il fixa un instant le ciel gris et un pauvre sourire triste apparut sur son visage. Il avait encore mis Asami en difficulté… Il ne pouvait pas fuir, incapable de tenir debout sur sa jambe blessée, ne pouvait pas battre l'homme… Il ne voulait pas que ça se finisse ainsi… Il ne voulait pas qu'Asami paie à sa place.

Alors il devait….

- Vous… m'avez connu ?

- En effet. Lorsque tu as commencé l'entrainement dans l'entreprise nous avons tous été mis au courant de tes capacités. Tu étais l'un des meilleurs.

- Vous saviez pour ma mémoire… ?

- Oui. Nous le savions tous.

- Je… ne laisserai pas Asami mourir…

- Tu n'auras pas le choix alors reste calme et ne tente rien.

- J'ai tué des gens… je ne pourrais pas vivre avec cela sur la conscience.

- Tu n'auras pas à vivre, je te tuerais sans douleur, je te le promets.

- J… J'ai une autre solution.

L'homme fronça les sourcils et fixa Akihito avec curiosité.

- Laquelle ?

- J'étais rapide… n'est-ce pas ? Et résistant à la douleur ?

- … En effet…

Un pâle sourire éclaira le visage fatigué du photographe.

- J'étais aussi… un bon voleur…

- Où veux-tu en venir ?

D'un geste extrêmement rapide, Akihito prit appuis sur sa jambe indemne et se propulsa sur l'homme. Celui-ci n'eut pas le temps de réagir et se protégea par reflexe le visage. Akihito saisit alors le petit couteau que l'homme avait caché sous sa chemise, et roula au sol, s'éloignant de son oppresseur.

L'homme se redressa doucement, son arme au poing.

- Et quand bien même tu m'as pris mon couteau, dans ton état tu ne peux pas m'atteindre.

- En effet… Mais je n'ai pas seulement pris le couteau.

Accroupi au sol, le couteau tendu devant lui en signe de protection, Akihito appuya sur le bouton rappel du portable qu'il tenait à la main.

L'homme se crispa en comprenant, qu'en plus de lui avoir dérobé le couteau, il lui avait également pris le portable.

- Ce que tu fais ne sert à rien.

- Nous verrons…

Akihito mit le haut parleur et à la première sonnerie, Asami décrocha :

- Oui ?

Akihito inspira un grand coup avant de dire :

- Ne… viens pas.

- Akihito ? Tu vas bien ?

- … Oui. Ne viens pas, s'il te plait.

Asami poussa un soupir de soulagement à peine perceptible à travers le téléphone et dit :

- Tu m'as désobéi, encore.

- J'ai… tué des hommes. J'ai vu les dossiers, tu ne me l'as pas dit.

- Je sais.

- Je ne veux pas tuer de nouveau.

- Tu ne tueras plus personne.

- Alors… Ne viens pas… Je… Je vais mourir. Tu n'as pas à venir.

Asami fit une petite pause et dit, d'une voix dangereusement froide :

- Non. Tu vas rester en vie le temps que je vienne te sauver.

- Tu vas mourir en venant me chercher. Je… ne risquerais pas ta vie inutilement.

- Akihito je t'interdis de faire une telle connerie !

Les yeux plongés dans ceux, écarquillés, de l'assassin en face de lui, Akihito murmura :

- Je n'ai pas le choix. Dans tous les cas il va me tuer.

L'assassin serra les dents de rage et dit, sa voix ayant perdue toute sa douceur :

- Jette ce couteau, ou je te tire une balle dans l'autre jambe.

Akihito eut un rire bref et marmonna :

- Essaie donc, ça me tueras aussi de toute façon.

- Tchhh… !

Assis dans sa berline qui roulait à vive allure, Asami ne perdait pas une miette de la conversation qu'avait Takaba avec l'assassin. Il savait très bien qu'Akihito serait capable de se donner la mort, il devait être traumatisé par ce qu'il venait de découvrir et cela le rendait encore plus imprévisible.

Prenant une grande inspiration, Asami dit d'une voix forte, pour être certain que son amant l'entende bien :

- Dans tous les cas je viens te chercher. Donne toi la mort si tu le désires, mais ça ne m'empêchera pas de venir jusqu'à toi. Je ne t'ai jamais abandonné jusqu'à maintenant, je ne compte pas commencer aujourd'hui. Les deux années où tu as disparu ont été… éprouvantes. Je ne laisserai plus une telle chose se produire. Alors ne fait pas de connerie !

- Tu l'as entendu ? Demanda l'assassin, un petit sourire victorieux sur le visage. Maintenant rends moi ce couteau et raccroche. Tu le verras bien assez tôt.

Tremblant, Akihito baissa son arme, un maigre espoir naissant en lui. Asami avait semblé si sûr de lui, il avait peut-être un plan pour les sortir de là en un seul morceau.

Voyant que le photographe ne souhaitait plus combattre, l'assassin se jeta sur lui et lui retira le couteau des mains tout en le giflant violement. Il avait faillit tout faire rater cet abruti ! Akihito poussa un petit gémissement lorsque sa tête heurta le sol et il ferma les yeux quelques secondes pour ne pas perdre connaissance.

L'assassin saisit le portable au sol et raccrocha, ignorant le grognement de colère que le yakuza avait émit en réaction au gémissement de son amant.

Recroquevillé au sol, Akihito ne put échapper à un nouvel assaut de son tourmenteur. Il reçut un violent coup de pied dans le crâne et cette fois-ci une lumière blanche explosa derrière ses paupières closes et il perdit connaissance.

Ce fut une cacophonie de bruit qui le réveilla. Il papillonna des yeux quelques secondes, cherchant à se rappeler ce qu'il faisait là, au sol sur le port. De nombreuses détonations résonnaient non loin de lui et d'un coup il se rappela.

Asami !

Il se redressa légèrement, cherchant son amant du regard. Il le découvrit plusieurs mètres plus loin, essayant tant bien que mal de rester cacher derrière un bâtiment pour ne pas se prendre une balle. Plusieurs hommes tiraient dans sa direction et le yakuza, malgré le soutien de ses hommes de main, ne pouvait riposter.

Où… Où était l'assassin ?

Akihito avait la tête qui tournait, mal à la jambe, le cœur qui battait la chamade… Il n'arrivait pas à se concentrer. Prenant difficilement appui sur le mur non loin de lui, il se redressa en grimaçant. Qu'importait son état, la priorité était d'aider Asami. Hors en restant ainsi, il faisait une cible de choix pour quiconque voulait le prendre en otage. A quelques mètres devant lui, le dos tourné, Akihito repéra l'assassin. C'était lui le plus dangereux. S'il pouvait s'en débarrasser, les autres hommes n'auraient plus les ordres nécessaires et ce serait la déroute.

Claudiquant, le souffle rendu difficile par la douleur, Akihito s'approcha doucement de son ennemi. Il devait faire abstraction à la douleur et trouver le point faible de son ennemi. Dans un flash, sa confrontation avec Asami dans la salle de sport lui revint :

« -Tu es toujours aussi faible, dit le yakusa, les sourcils froncés, tout en se relevant. Yuki fut glacé jusqu'au sang. Ce n'était pas qu'il était faible... mais que le yakusa était trop fort.

-Je ne suis pas faible, grogna-t-il. Non, il n'était pas faible et il allait le lui montrer! Il se jeta en avant, porta coups sur coups, le plus rapidement possible. Mais ce fut sans effets. Il se retrouvait toujours au sol, incapable de se dégager. Et sa blessure au ventre commençait à lui faire de plus en plus mal. Il se redressa encore une fois, tout en écoutant son... professeur.

-Tu dois trouver le point faible de ton adversaire.

Yuki redressa les yeux, essoufflé. Il devait trouver le point faible de cet homme... Un point faible... Mais il ne voyait qu'un monstre de calme face à lui... Quoique. Il souriait légèrement en le voyant si fatigué... Son sourire avait même gagné ses yeux... L'homme en face de lui semblait heureux de se battre contre lui, de lui enseigner des techniques... »

L'homme en face de lui n'avait pas ce genre de faiblesse… En revanche l'élément de surprise pouvait jouer en sa faveur. Fermant un court instant les yeux, Akihito se concentra, retrouvant malgré lui les souvenirs de sa période en tant qu'assassin. Faisant abstraction des visages pâles de ceux qu'il avait assassinés, il se détendit, prêt à tuer. Pour protéger Asami, il en serait capable. Il se trouvait à quelques centimètres derrière sa victime et celle-ci ne l'avait pas repéré. En revanche, quelques mètres devant eux, Asami jeta un regard dans leur direction et Akihito put le voir écarquiller les yeux.

L'assassin aussi semblait avoir remarqué la réaction du yakuza. Mais c'était trop tard pour lui. D'un mouvement rapide, le regard sans émotion, Akihito récupéra le couteau de l'homme. Sans un seul geste inutile, il planta ensuite le couteau dans la gorge de l'homme, ignorant les coups de celui-ci dans ses côtes. Qu'importait la douleur, il pouvait s'en accommoder. Lorsque l'assassin s'écroula au sol, Akihito le fixa sans bouger. Les hommes qui tiraient sur Asami hésitèrent sur la démarche à suivre, leurs yeux fixés sur Akihito. A ce moment là, ils commencèrent à tomber comme des mouches, ayant perdu leur concentration. Les hommes d'Asami faisaient leur boulot avec rapidité et précision.

Comprenant que le yakuza était désormais en sécurité, Akihito eut un pâle sourire et se laissa retomber au sol. La douleur de sa jambe et de sa tête revenant au galop.

Il respirait vite, cherchant à contrôler son corps pour ne pas perdre connaissance de nouveau. Mais malgré ses efforts l'obscurité se saisit de lui et il s'effondra, inconscient.

Asami vit sont amant s'écrouler et malgré lui, il fit un pas en avant. Il avait un mauvais pressentiment. C'était peut-être car ils se trouvaient de nouveau au port, endroit maudit pour lui, où encore car il avait pu distinguer le sang qui gouttait de la blessure à la jambe de son amant… Mais il n'aimait pas cela. Et tant qu'un homme ennemi était encore debout et capable de tirer, il ne pouvait pas vérifier l'état de santé de son amant.

Jurant, il prit son mal en patience et lorsque son dernier ennemi fut au sol, il se précipita jusqu'à Takaba. Ignorant le corps de l'assassin et s'accroupit à côté de son amant. Il était pâle et malgré le garrot autour de sa cuisse, le sang s'écoulait lentement mais surement. Asami prit avec délicatesse le plus jeune dans ses bras, se crispant lorsque celui-ci poussa un faible gémissement de douleur. Rapidement, il s'avança jusqu'à sa voiture, s'engouffrant à l'intérieur et ordonnant à son chauffeur :

- L'hôpital.

OOOoooOOO

Akihito ouvrit péniblement les yeux et resta quelques secondes immobile, les derniers événements lui revenant en mémoire. Décidément… Il avait l'impression de passer plus de temps inconscient ou drogué que réveillé.

Où était-il… ?

D'après la texture des draps et l'odeur de tabac et d'eau de Cologne qui embaumait la pièce, il devait se trouver chez Asami.

Asami… Il était sur le port avec lui et était pris pour cible… Se redressant d'un coup, Akihito cria :

- Asami !

Que s'était-il passé après cela ? Asami allait-il bien ? Et puis comment était-il arrivé ici ?

Un chuintement résonna non loin de lui et Akihito observa avec soulagement son amant ouvrir la porte de la chambre. Il semblait aller bien, malgré quelques égratignures sur les mains et le visage. Le yakuza s'assit sur le rebord du lit, et repoussa doucement le photographe contre les oreillers. Il murmura ensuite :

- A peine tu te réveilles que tu cries… Tu ne peux pas rester calmes quelques minutes ?

Fronçant les sourcils, Akihito répondit :

- J'étais inquiet… Que s'est-il passé après que j'ai… ?

Il déglutit difficilement, n'osant prononcer le mot « tuer ».

Asami soupira et expliqua :

- Tous nos ennemis sont morts ou se sont rendus. Je t'ai récupéré et emmené à l'hôpital, et lorsque ton état s'est stabilisé, je t'ai fait venir ici pour faciliter ta protection.

- Ah… D'accord. Combien de temps ai-je… ?

- Une semaine.

Akihito écarquilla les yeux et se figea. Une semaine ?

- J'étais en si mauvais état ? Pourtant ce n'était qu'une balle…

- Apparemment c'est surtout ton esprit qui ne voulait pas se réveiller.

Détournant le regard, Akihito murmura doucement :

- Je suis désolé…

- Oublie ça. Comment te sens-tu ?

Akihito bougea ses bras et jambes en douceur et seul un petit tiraillement le saisit là où il s'était pris la balle. Il fit un petit sourire au brun et répondit :

- Bien !

Asami l'observa un moment en silence, et Akihito avait l'impression que ses yeux le transperçaient de part en part. Et finalement Asami dit, d'une voix rauque :

- Nous allons devoir trouver une solution… Je ne laisserais plus jamais une telle chose se reproduire. Je veux bien te laisser une certaine liberté mais plus jamais tu ne devras me désobéir. Plus jamais.

Akihito baissa le regard, et murmura :

- Tu… ne m'avais rien dit. J'ai… tué des gens. Je suis un meurtrier. Je me souviens de tout maintenant.

Il frissonna, se rappelant son réveil dans la pièce glacée où il avait rencontré pour la première fois son « patron », puis ses années en tant qu'assassin, la fois où il avait voulu tuer Asami… Tout lui était revenu désormais.

- Si la mémoire t'est revenue, tu dois savoir que ce n'est pas ta faute. Tout ce qu'il s'est passé… Tu ne dois plus y penser.

- Je… Ne sais pas si j'y arriverai.

Asami eut un petit sourire et se baissa jusqu'à frôler les lèvres du plus jeune :

- Je peux te le faire oublier si tu le souhaites….

Les joues rouges et les yeux brillants, Akihito murmura :

- Je… Je suis blessé et…

- Tu m'as toi-même dit que tu te sentais « Bien ».

Et sur ces mots, il l'embrassa.

Je vous remercie pour m'avoir suivi jusqu'à présent et pour toutes infos complémentaires, direction mon profil ! Si vous avez des questions ou des commentaires, la section review vous est ouverte ! Nad'