J'ai ré-écrit ce one-shot parce qu'en le lisant, je n'étais pas satisfaite de mon travail. J'espère l'avoir amélioré.

Le personnage d'Haldir ne m'appartient pas. Seul le personnage d'Aliénor m'appartient

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Alors c'était là.

C'était là qu'il allait mourir.

Il regardait l'armée d'Uruk-haï s'avancer vers le mur du gouffre de Helm. Ils étaient des milliers. Tous plus répugnant les uns que les autres.

Les chances de survivre étaient faibles, voire inexistantes.

Ils étaient trop peu nombreux. Ils atteignaient à peine les milles combattants.

Combattants. Et encore.

La moitié des Hommes étaient trop jeunes. L'autre, trop vieille. Aucun n'était véritablement soldat.

Et l'aide apportée par son peuple ne serait jamais suffisante. Ils étaient formés pour se battre contre les orcs. Mais toute cette expérience ne fera pas pencher la balance.

Au fond de lui, il l'avait senti. Il pensa à tout ce qu'il allait perdre.

Il avait senti qu'il ne verrait plus les arbres millénaires de La Lorien. La belle forêt illuminée par le soleil.

Il ne verrait pas les rivages blancs des Terres Immortelles. Là où ce qui restait de son peuple allait bientôt partir

Il n'aurait pas d'enfants.

Il ne verrait plus jamais les grands yeux noirs de la Dame qui avait élu domicile dans son cœur.

Aliénor

Cette merveilleuse elfe aux longs cheveux aussi noirs que ses yeux. Il n'entendra plus son rire, ne verra plus son sourire, ne sentira plus jamais la chaleur de ses bras et la douceur de ses baisers.

Il lui avait promis de revenir. Il lui avait promis qu'ils partiraient ensemble pour les Terres Immortelles.

Mais il ne pourra pas tenir sa promesse. Il ne pourra pas revenir. C'était son destin de donner sa vie pour les hommes.

Quelle ironie.

Lui qui détestait les hommes pour leur faiblesse. Voilà qu'il allait mourir pour eux.

Il sentit la sensation désagréable à l'estomac s'intensifier au fur et à mesure qu'il tuait des Uruk-hai. Les hommes appelleraient cela un mauvais pressentiment.

C'était pour bientôt. Il pouvait le sentir dans ses os.

La peur l'envahi

Oui, il avait peur de mourir. On aurait pu croire qu'un elfe qui avait plus de quatre milles ans n'aurait pas de peur

Et pourtant

Il avait peur de la mort. Son peuple n'était pas destiné à mourir. Après tout, ils étaient immortels. Cela voulait bien dire qu'ils ne devaient pas mourir.

Pour les elfes, la mort était une idée lointaine

A cet instant, Haldir comprit ce qu'avait ressenti des centaines d'elfes pendant leurs dernières heures. Cette impression d'impuissance. D'être prisonnier de la fatalité.

Il sentit distinctement la lame s'enfoncer dans sa chaire. Il massacra l'Uruk qui en était responsable

Une douleur fulgurante à la tête lui fit perdre l'équilibre.

Il tomba à genoux.

Son regard erra sur tous ces compagnons.

Morts pour les Hommes.

La colère l'envahit.

Ils n'auraient pas du être là. Aucun d'eux. C'était aux Hommes de régler le problème. Après tout c'était à cause de l'un des leurs s'ils en étaient arrivés là.

Il sentit son esprit partir. Il allait bientôt rejoindre les siens dans les cavernes de Mandos

Ses pensées voguèrent une dernière fois vers Aliénor

Non

Il ne tiendrait pas sa promesse

Pardonne moi

Haldir ferma les yeux pour la dernière fois