disclamer : Les personnages ne sont bien sûrs pas à moi.

Auteur : Miss Inuzuka x3

Note : Eventuellement, sont un peu d'jeun's pour faire du yaoï xD)

Le destin de Lawliet :

Chapitre un : La venue du prodige

- Quillsh, que nous apportes-tu là ?

- C'est un enfant, qui me semble approprié à la fonction de l'orphelinat.

Le vieil homme écarta les pans de sa veste de tweed, dévoilant la face bleutée d'un enfant transi par le froid. Le petit garçon se cramponna avec douleur à la manche de l'homme, et détailla de ses grands yeux noirs la maison où il se trouvait. Une grande bâtisse coloniale, aux murs immaculés, pour l'instant souillés de pluie.

"La pluie, moi, j'ai peur de la pluie, j'ai froid quand il pleut." Murmura le garçonnet en enfouissant son petit visage dans le tissu de la veste qui l'avait protégé contre l'averse. Sa voix, petite et grêle, s'éleva limpide dans le faible halo des lampes du palier, si bien que les deux hommes ne l'entendirent qu'à peine. C'était bien une voix d'enfant, aux tons plaintifs, qui ne semblait pas sortir de la gorge fine du petit

- Quel âge a-t-il ? Continua Roger, attenif

- Environs une dizaine d'années ; peut-être huit ou neuf ans. Mais, avant de discuter de tout cela, nous devons l'habiller, nous sortons de l'averse. Demain, la ville sera brumeuse. Te reste-t-il une chemise mon ami ? Questionna le vieil homme, aux tempes blanchies par les années

- Je vais voir dans les affaires des garçons s'il reste quelque chose à sa taille. Regarde moi comme cet enfant est frêle, il ne doit pas peser bien lourd. Fit en réponse son interlocuteur, un sourire bienveillant accroché sur ses lèvres flétries.

Il traversa pesamment dans le sens inverse le hall de l'orphelinat, décoré dans un style très ancienne Angleterre; à grand renfort de tentures crème couvrant les larges fenêtres. Quillsh et l'enfant suivirent leur hôte avec lenteur. Le garçon, de temps à autre, s'amusait à apercevoir son reflet sur le parquet ciré, mais étrangement, pas un rire enfantin ne franchissait sa bouche bleuie par le vent. Ils montèrent l'escalier ; l'orphelinat était silencieux, ce n'était pas une heure pour les enfants ; les chambres baignaient dans une atmosphère douce et moite, qui rappelait de prés celle des cocons d'insecte. Les jeunes orphelins savaient qu'ils ne devaient plus avoir peur ici. Mais cela, le garçon que le vieil homme tenait contre lui, n'était pas encore au courant. Pour lui, tout était encore froid, humide. Ses vêtements déchirés empestaient les ordures des rues sales, ses cheveux en bataille étaient pour l'heure plaqués contre son visage blême. Et il arborait une expression déjà bien mature, comme s'il n'appartenait déjà plus, malgré son jeune âge, au monde des enfants. Aucune candeur innocente ne brillait dans ses yeux sombres, seule une grande tristesse s'y lisait, quasiment insondable. Ce petit doit avoir un passé bien misérable; Songea Quillsh, avec inquiétude

En un geste instinctif, le vieil homme l'attira contre lui, afin de le protéger sûrement, de ce qu'il croyait être les démons intérieurs du garçonnet. Mais quels mauvais démons pouvait-il bien y avoir, pour tourmenter un enfant aussi calme à la mine désespérée ?

L'ancêtre Roger reprit son souffle devant la buanderie, et fit signe à ses invités d'attendre devant la porte. Il s'engouffra dans la salle, puis revint à peine quelques secondes plus tard, étonnamment leste malgré son âge avancé, avec une longue chemise de nuit immaculée, à rayures rouges :

- J'imagine que cela devrait t'aller mon garçon. Déclara-t-il, l'air satisfait

Il les entraîna dans son « boudoir », situé à l'autre bout du couloir, et referma la porte soigneusement, avant d'aller s'asseoir derrière un puissant bureau de chêne. L'enfant, interloqué, observa la pièce avec curiosité ; rien ne lui échappait, ni les portraits des temps passés accrochés aux murs clairs, ni les longues étagères de bois qui longeait le plafond. La salle d'étude du directeur de la Wammy's House respirait l'assurance de la richesse, sans être trop cossue, et le calme d'une bibliothèque. Assurément, un endroit où il fait bon vivre, Pensa le jeune garçon

Quillsh l'écarta doucement de sa veste et ce ne fut plus qu'un enfant gringalet qui grelottait de froid, et pourtant bien perché sur de longues jambes minces, dont les pieds nus trépignaient sur le tapis cousue. Il résista vaillament à l'envie de se blottir dans un coin de la salle ; sous le fauteuil peut-être, et d'y chercher un peu de calme :

- Où l'as-tu trouvé ? Questionna Roger, fixant sur le petit un regard chargé de douceur

- Au coin de Felton Street, je l'ai observé un moment avant de décider de l'emmener ici. Il observait les rats avec intensité, assis sur le rebord du trottoir. Les animaux, pour manger, se bagarraient pour un morceau de pain et il était sûr qu'il n'aurait aucune assurance de dîner. Mais c'est alors que je l'ai vu faire une chose incroyable, il a sorti un morceau de pierre ; du silex probablement ; et l'a frotté contre le trottoir jusqu'à y produire une encoche profonde. Ensuite, il est parti un court instant et lorsqu'il est revenu, c'était avec trois petites pierres entre les mains. Il les a disposés en ligne sur le bord avant de s'éloigner. La pluie a poussé les pierres contre le caniveau mais elles n'y sont pas passées. Les deux premières ont bloquées le trou et la troisième est restée accrochée à l'encoche. Lorsque les pierres ont fini par tomber, elles ont produit un bruit effroyables, qui a attiré les rats. L'enfant en a alors profité pour s'emparer de nourriture. Un tel instinct de survie mérite d'être félicité. Et il avait une lueur dans les yeux. Je ne saurai expliquer ce qui m'a amené à lui mais je lui ai demandé s'il voulait venir. Il a des capacités Roger ! Narra patiemment Quillsh

Le vieil homme attablé se tourna vers l'enfant et joignit ses mains sur le bureau, les sourcils fronçés :

- Comment t'appelles-tu ?

- Law…Lawliet. Souffla le garçonnet d'une voix à peine audible et étrécie par l'angoisse

- Quel âge as-tu ?

- J'ne sais pas… Répondit l'enfant, tout en se dandinant

Cependant, il gardait son regard, d'un implacable lassitude, fixé sur son hôte. Celui-ci se sentait étrangement mal à l'aise. Ces yeux recelaient une incroyable maturité, qui n'appartenait d'ordinaire pas à un enfant d'apparence si jeune :

- Et bien mon enfant. Es-tu prêt à apprendre quelque chose ? Mon ami Quillsh vient de me dire que tu as d'extraordinaires capacités. Es-tu donc prêt à les mettre au service de l'enseignement que tu vas recevoir ici ? Evidement, si tu as encore un parent en vie, il vaudrait mieux que tu nous prévienne mais dans le cas contraire la Wammy's House t'ouvre grand ses portes.

- Oui M 's ieur. Mais j'n'ai personne.

- A présent, j'imagine que tu es fatigué, nous allons te mettre dans une chambre individuelle pour cette nuit mais nous te présenterons tes camardes demain matin. Petit déjeuner à 6heures !

A l'annonce du mot sacré, à savoir petit déjeuner, le visage lunaire du petit garçon s'éclaira d'un premier petit sourire, qui dissimula l'espace d'un instant l'angoisse de son regard :

- Merci m'sieur.

- Je vais réveiller Mary pour qu'elle s'occupe de lui. Je pense que tu dois avoir d'autres choses à me dire Quillsh. Lawliet, tu dois le remercier en premier. Sans lui, tu ne serais pas là. Prévint Roger, se redressant

L'enfant aux vêtements en lambeaux se tourna alors vers celui qui fut le premier à le remarquer réellement et ce fut avec une moue sincèrement enthousiaste qu'il lui adressa quelques mots de remerciement. Le vieux directeur les laissa quelques minutes seuls dans la pièce, s'esquivant à la recherche de la nurse de l'orphelinat. Le garçonnet baissa les yeux sur ses pieds nus, ses mèches noires pendant lamentablement sur son visage livide. Son regard s'emplit de fatigue, dûe à l'heure tardive de son arrivée et il ne pu s'empêcher de bailler.

Roger revint rapidement, une femme au bon sourire le suivant avec attention. A la vue de l'enfant, elle s'en approcha. Elle semblait habituée aux petits « surdoués » et ne lui tendit pas la main, comme l'on fait aux enfants normaux. Elle le regarda seulement avec simplicité, avant de lui conseiller, d'un ton discret, de la suivre. Après un dernier signe de la tête, le nouveau pensionnaire de la Wammy's House quitta la pièce, laissant les deux hommes en tête-à-tête :

- J'ai une intuition étrange pour cet enfant. Il pourrait faire de grandes choses, n'est-ce pas ? Avoua Quillsh, alors qu'il s'approchait de la fenêtre

- Ne donnons pas un avis trop tôt mais c'est vrai qu'il a un regard spécial. Tu ne t'es pas trompé, pour cette fois.

- Je suis sûr que les autres vont l'adopter tout de suite.

Il posa sa main aux veines marquées sur la vitre glacée qui le séparait du paysage pluvieux de l'Angleterre :

- Oui, cet enfant plaira aux autres… Murmura-t-il

Roger ne put qu'opiner du menton, désarmé par tant de sûreté. Mais cet enfant pouvait en effet se révéler intéressant ; il fallait tout de même laisser faire le temps…

A suiiiiiiiiiiiiiivre

Ma deuxième fic sur Death Note, après l'abandon de la première. J'ai écrit ce premier chapitre d'une traite, bien qu'il ne faut pas se fier à ce qui y est dit. Je rappelle que tout ce qui sortira de cette fanfiction n'est pas mentionné dans le manga, aussi mieux vaut pas le prendre pour agent comptant. Rewiewez x3 !)