J'ai gagnééééééééééé !!!!! J'ai gagné, j'ai gagné, j'ai gagné !!!! Ahahaha, j'en reviens pas moi-même !!!! J'ai réussi à écrire ce chapitre en deux jours, et à finir cette fic exactement un an, jour pour jour après son commencement !

Je vous souhaite donc une agréable lecture de ce tout dernier chapitre !

ENJOY !!


(POV Harry)

Ca fait bientôt deux mois que Voldemort est revenu. Pourtant, j'ai l'impression que la maison, transformée en quartier général de l'Ordre du Phénix, est en brans le bas de combat depuis un an… Pas que ça me déplaise, ça change agréablement ! Surtout depuis que les Weasley et Hermione sont arrivés. Entre les explosions répétées de Fred et Georges, les engueulades entre Ron et Hermione, entre Sirius et Molly, et entre Sirius et le portrait de sa mère, je crois que j'ai totalement oublié ce que pouvait être le silence. Mais j'adore ça…

-Harry !

Je lève la tête deux étages plus haut pour voir Hermione agiter de grosses enveloppes qu'elle tient dans sa main :

-Les lettres de Poudlard sont arrivées !!

-J'arrive !

Je monte les escaliers quatre à quatre, et arrive au troisième étage, où Hermione me tend ma lettre. Je l'ouvre et regarde la liste de fournitures.

-Tiens… Y a des bouquins de DCFM… Dumbledore a dut finir par trouver un nouveau prof…

-Ce n'est pas Dumbledore qui l'a trouvé ! me dit Sirius, qui vient d'arriver à coté de moi. La situation est tellement critique pour ce poste que le chef du département de l'éducation magique, Cornelius Fudge, a fait passer une nouvelle loi, selon laquelle, lorsque le directeur de Poudlard n'arrive pas à trouver un enseignant pour un poste, le ministère se réserve le droit d'en nommer un d'office…

-Tu sais qui ça va être ?

-Aucune idée, me répond-t-il. A part les aurors, personne au ministère n'est vraiment apte à enseigner des sortilèges de défense dans leur pratique, puisqu'ils passent tous leurs vies dans des bureaux. Et les aurors ont d'autres chats à fouetter, en ce moment…

Je veux bien le croire… Le ministre de la magie a finalement accepté de me croire quand je lui ai dit que Voldemort était de retour, et depuis, les aurors sont mobilisés en permanence… Ca faisait d'ailleurs deux bonnes semaines que Sirius n'avait pas réapparu à la maison. Il me dit :

-Comme d'habitude, le Poudlard Express part à 11 heures. Soyez prêt pour dix heures et demi, une équipe d'aurors viendra vous escorter jusqu'à la gare. Harry, je pourrais te parler deux secondes ?

Je le suis dans le bureau à coté de sa chambre, et il me fait signe de m'asseoir sur une chaise. Il s'assoit lui-même en face de moi.

-Bon alors écoute-moi. Je sais très bien que tu n'aimes pas qu'on te dise ce que je vais te dire, alors ne le prends pas à la légère, car tu peux être sûr que je ne te le dirais pas si je ne m'y sentais pas obligé.

J'acquiesce, et il continue :

-Tu es bien mieux placé que quiconque pour savoir de quoi est capable Voldemort pour arriver à son but. Et je ne te cacherais pas que son but principal, en ce moment, c'est toi. Il voulait que son retour se fasse dans le plus grand secret, pour pouvoir agir le plus longtemps possible avant qu'on ne se rende compte qu'il est revenu. Mais tu as put t'échapper, et témoigner, et une heure après son retour, l'Ordre du Phénix et les aurors du ministère étaient sur le qui-vive.

Il se tait quelques secondes, et reprend :

-Il voudra se venger. De toutes les façons possibles. Ne lui laisse pas l'opportunité d'arriver à ses fins, d'accord ? Tu es en sécurité dans le château, mais ce n'est pas pour ça que tu ne dois pas être vigilant. Regarde l'année dernière, un mangemort se cachait derrière la personne en qui Dumbledore avait le plus confiance. Ils seront prêts à tout pour rentrer dans le château, alors ne fais pas de bêtises. Et surtout, surtout, n'utilise jamais, peu importe le prétexte, les passages situés sur la carte du maraudeur. Je pense que Queudver les leur a révélés, mais si jamais ce n'était pas le cas, ne leur laisse pas l'occasion de les découvrir en les utilisant toi-même, OK ?

-OK.

-Mais à part ça… Je ne veux pas que tu en fasses un drame, OK ? Voldemort, est revenu, c'est vrai. Mais à partir du moment où tu es prudent, et où tu ne sors pas de l'école sans autorisation, il n'y a pas de raisons pour que tu sois en réel danger, ce n'est pas pour rien si Poudlard a la réputation d'être le lieu le plus sûr de Grande-Bretagne.

-Sirius ?

-Oui ?

-S'il te plait… Toi aussi, fais gaffe à toi… Je veux pas te perdre toi aussi ! Et tu pars de la maison pendant des semaines d'affilées…

Même si j'avais cinq ans, je ne me souviens que trop bien du jour où il était sorti "voir ce qui se passait" et qu'il était revenu trois semaines après… Et à cette époque, Voldemort n'était pas là. J'ose même pas imaginer ce qui se passerait s'il arrivait à capturer le chef des aurors… Sirius a envoyé des dizaines de mangemorts à Askaban, et je sais très bien, même s'il ne me l'a jamais dit explicitement, que si je suis sa première cible, Sirius est la deuxième. Il reprend :

-J'essaierais de t'écrire quand je pourrais, mais je ne suis pas sûr de pouvoir très souvent. Par contre, ton père a toujours son miroir à double-sens, et moi j'ai le mien. Alors si jamais tu t'inquiètes, écris-lui, et il te diras ce qu'il sait, ça marche ?

-Ca marche.

Il me caresse les cheveux, et me dit :

-Alors à demain mon grand. Je dois retourner au ministère, mais je ferais parti de l'équipe d'aurors qui vous escortera jusqu'à la gare.

-O-O-O-O-O-O-O-O-O-O-O-O-O-O-O-O

-Patmol !

Maugrey – le vrai, cette fois, a sifflé ça à voix très basse. Hermione, qui est à cinquante centimètres de lui, ne l'a même pas entendu. Mais Sirius le regarde. Visiblement, Maugrey a dut lui communiquer quelque chose par légilimancie, puisqu'il jète un coup d'œil rapide sur une allée à notre gauche, et nous dit :

-Venez, on traverse ici, avec tous les embouteillages, ce ne sera pas possible après…

On passe sur le trottoir d'en face, mais Rose Cooper, une auror qui travaille avec lui, ne traverse pas, et se faufile dans la ruelle désignée par Maugrey. On a déjà atteint le quai de King Cross lorsqu'elle transplane à coté de nous.

-Fausse alerte. Des voyous moldus fringués en noir pour ne pas être reconnus… Remarquez, je préfère ça.

-Ouais, confirme Sirius. Allez, montez dans le train ! Et toi, siffle-t-il en posant une main sur mon épaule, tu n'oublies pas ce que je t'ai dit hier !

-T'inquiète pas.

-Amuse-toi bien, sourit-il en me caressant les cheveux. Et écris quand même une fois de temps en temps.

-D'accord.

Nous montons dans le train, et, pendant que Fred et Georges partent rejoindre Lee Jordan et que Ginny disparaît dans le compartiment où Luna Lovegood est déjà assise, nous trouvons un compartiment vide où nous nous laissons tomber. Depuis ce matin, à sept heures, tout le monde a passé son temps à courir partout pour retrouver la dernière chaussette où le dernier livre qu'il lui manquait, et ce n'est que maintenant que nous arrivons enfin à nous poser plus de dix secondes d'affilées.

-C'est quand même étonnant, fait remarquer Hermione, qu'on ai pas eu de problèmes sur la route, non ?

-Tu ne vas pas t'en plaindre, pendant que t'y es ? demande Ron.

-Non, bien sûr que non, mais…

-Hermione, coupe Ron, on était encerclés par une dizaine d'aurors sur-qualifiés. Si t'étais une mangemort, tu te serais vraiment aventurée à tenter quelque chose dans ces conditions ?

-Ils auraient put venir en force, et…

Ils recommencent à se chamailler, comme toujours. Moi je regarde le paysage défiler par la fenêtre du train. J'aimerais bien passer une année tranquille, pour une fois… Mais avec Voldemort de retour, ça va être dur… Enfin… On verra bien ce qui arrivera !

-O-O-O-O-O-O-O-O-O-O-O-O-O-O-O-O

-Bonjour les enfants !

L'espèce de crapaud rose qui vient de rentrer dans la salle avance vers le bureau, puis se fige et se tourne vers nous.

-Allons, ça ne va pas du tout !

Elle pose son cartable, et reprend :

-Quand je dis "bonjour les enfants", j'aimerais, s'il vous plait, que l'on me réponde "Bonjour professeur Ombrage" ! Reprenons, si vous le voulez bien… Bonjour les enfants !

-Bonjour professeur Ombrage !

Débile… Vraiment débile… Elle a confondu avec une crèche d'éveil magique, c'est pas possible !!

-Bon, je suis le professeur Ombrage, et je vous enseignerais la Défense Contre Les Forces du Mal. Vous serez heureux d'apprendre, mes chéris, que contrairement à mes prédécesseurs, j'ai bien l'intention de rester à ce poste pour de nombreuses années, et vous assurer enfin un enseignement stable, et en suite avec ce que vous aurez vu l'année précédente.

-On parie qu'elle dure pas plus longtemps que les autres ? me souffle Ron.

J'approuve d'un hochement de tête en souriant.

-Très bien ! Veuillez à présent sortir une plume et un parchemin, et copier les objectifs de l'année qui sont en train de s'afficher au tableau…

D'accord, je me suis trompé. Je rectifie : elle n'a pas confondu avec une classe d'éveil magique. Elle a confondu avec un cours du professeur Binns, et elle s'est jurée de tous nous endormir avant la fin de son heure… A coté de moi, Hermione lève la main. Je souffle :

-Eh attends, elle nous a pas encore interrogés…

Elle me foudroie du regard, et le crapaud demande :

-Oui, Miss…

-Granger, professeur. Vos objectifs… Ils traitent principalement de l'apprentissage de la théorie, et pas du tout de la pratique…

-Eh bien, Miss Granger, le département de l'éducation magique, en partenariat avec le département du travail, est d'accord sur le fait qu'à votre niveau, un enseignement purement théorique vous suffit. Si vous tenez à pratiquer, rien ne vous empêchera de suivre des modules de défense lors de votre septième année, ou même de suivre une formation d'auror à l'issue de l'obtention de vos ASPICS.

-Ce qui signifie, reprend Hermione, que si nous sommes agressés, par exemple, le ministère juge inutile que nous sachions nous défendre ?

-Par qui voulez-vous être agressée, ma chérie ?

Cette fois, c'est moi qui répond :

-Je ne sais pas, peut-être par Voldemort ?

Lavande pousse un cri, Parvati plaque sa main sur sa bouche, et Neville tombe de sa chaise. Ombrage me fixe, et répond :

-Le ministre actuel a reconnu le retour du Seigneur des Ténèbres par simple mesure défensive. Nous n'avons à l'heure qu'il est aucune réelle preuve de son retour, et cette annonce n'est qu'un plan de défense au cas où il viendrait effectivement à revenir parmi nous.

Elle se fout de notre gueule ?? Les rares fois où Sirius était à la maison cet été, il était avec le ministre pour établir les nouveaux plans de détection des lieux où Voldemort aurait le plus de raisons de frapper !! Je me lève, et demande :

-Donc selon vous, Cédric Diggory est mort de son plein gré ?

Si j'avais jeté un sortilège de gel sur la classe, ça aurait eu le même effet. Plus personne ne bouge, on entend même plus une seule respiration.

-La mort de Cédric Diggory a été un accident, survenu durant le Tournoi des Trois Sorciers. Malgré les précautions prises, il était évident que ce labyrinthe contenait des créatures mille fois trop dangereuses pour des sorciers de votre niveau !

-Une créature qui aurait tué Cédric sans qu'il n'ait ni blessures physiques, ni trace d'étranglement ou d'asphyxie, ni maladies préalables ?

Elle se tait et me fixe. Parce que je sais que c'est suite à l'autopsie de Cédric, qui a conclu à une mort par avada, que le ministre a décidé d'annoncer le retour de Voldemort.

-Ce tragique accident n'est pas au programme de cette heure de cours, monsieur Potter ! Si vous souhaitez m'exposer votre version des faits pour en débattre, je vous prierais de revenir après la classe, quand vos jolis discours ne pourront influencer aucun de vos camarades ici présents !

-Pourquoi vous ne voulez pas que je le dise ? je demande en me levant pour lui faire face – même si j'aurais été plus à sa hauteur en restant assis. Pourquoi vous avez peur d'admettre qu'il est revenu ?

-Le ministère de l'éducation magique ne souhaite pas que votre scolarité soit perturbée en raison de rumeurs circulant sans aucunes preuves.

-Donc ils s'en foutent qu'on se fasse tuer, du moment qu'on ait l'esprit tranquille ?

-Retenue ce soir, monsieur Potter ! hurle Ombrage. Maintenant je vous prierais de vous rasseoir pour que le cours puisse commencer…

-O-O-O-O-O-O-O-O-O-O-O-O-O-O-O-O

(POV Ombrage)

Je me lève, et tourne la page de mon calendrier représentant des chats, pour actualiser la date – je n'ai pas eu le temps de le faire ce matin. Lorsque la date du 15 octobre est nettement visible, je me rassois à mon bureau et regarde Potter écrire toujours la même phrase depuis un mois. Je dois avouer qu'il a du cran, à la fois pour ne pas montrer à quel point ça lui fait mal, mais également pour recommencer à me provoquer dès la fin d'une retenue, comme s'il n'attendait que ça. Moi en tout cas, je n'attends que ça. Il faut le pousser à bout… Le brider de plus en plus jusqu'à ce que ses nerfs lâchent et qu'il fasse une connerie… Jusqu'à ce qu'il ressente le désir de franchir les limites de Poudlard sans autorisation. Et ce jour-là… Ce jour-là, mon Maître sera prêt à le cueillir.

-O-O-O-O-O-O-O-O-O-O-O-O-O-O-O-O

(POV Harry)

-Parle-en à Sirius, Harry, me dit Hermione pendant que je plonge ma main dans de l'essence de Murlap.

-Tu crois vraiment qu'il a que ça à faire ? Hermione, il est chef des aurors, il a autre chose à foutre que de s'occuper de savoir ce qu'il se passe dans une école…

-Chef des aurors ou non, tu es son filleul ! Et d'ailleurs, tu lui avais promis de lui écrire une fois de temps en temps, ce que tu n'as pas fait depuis les deux mois que nous sommes là !

-OK, OK, je vais lui écrire !! Mais pas question que je lui dise ce qui se passe pendant les retenues de cette tarée…

Je prends une plume – une vraie, cette fois, où on écrit avec de l'encre – et commence à écrire :

Salut Sirius,

Comment ça va ? J'espère que tu vas bien… Ici ça peut aller : les cours ont repris normalement, notre prof de DCFM est aussi sympathique que ta mère, et les profs nous parlent des BUSES à chaque cours… La routine, quoi.

La plupart des passages secrets figurant sur la carte du maraudeur ont été condamnés, Rusard a dut finir par les découvrir… Le seul qu'il reste est celui de la sorcière borgne, mais ne t'inquiète pas, je ne l'ai pas utilisé… De toute façon, les sorties à Pré-au-lard sont assez courantes et suffisamment encadrées par les profs pour qu'il y ait trop de risques.

J'espère que tout se passe bien pour toi… Si tu peux, tiens-moi au courant s'il te plait.

Amicalement,

Harry.

-Harry ?

-Oui ?

-Je pensais… Cette histoire avec Ombrage, de ne pas apprendre à nous défendre… Il faut faire quelque chose !

-Evidemment… Tu vas demander quelques fioles de poison à Slughorn ou j'y vais ?

-Mais non ! Je pensais… Il nous faudrait un autre prof ! Quelqu'un qui nous apprendrait vraiment à nous battre…

-Et qui, par exemple ?

-Ben… Toi !

-O-O-O-O-O-O-O-O-O-O-O-O-O-O-O-O

(POV Harry)

-Bon alors, ben… Bienvenue à tous !

Fred et Georges se mettent à applaudir. Mais qu'est-ce qui m'a pris d'accepter ça ? Surtout avec les nouveaux décrets de Ombrage… Si on se fait choper, on est bons pour se faire virer… Hermione parle à ma place :

-Bon, puisqu'on s'est déjà vu à la Tête de Sanglier, vous savez pourquoi on est là… Pour s'entraîner, et apprendre à se défendre… A vraiment se défendre… Parce que ce qu'on fait pendant les cours d'Ombrage, on peut pas appeler ça de la défense…

-Bien dit ! crie Cho.

Je reprend :

-Alors on va commencer par expelliarmus, un sort de désarmement… Il paraît bête, mais il peut être vachement utile quand même. Mettez-vous deux par deux !

-O-O-O-O-O-O-O-O-O-O-O-O-O-O-O-O

(POV Sirius)

Je monte quatre à quatre les escaliers, et arrive devant le bureau de Dumbledore. Je frappe, et la porte s'ouvre d'elle-même aussitôt. Harry, Ron, Fred, Georges et Ginny sont là, en robe de chambre.

-Ah, Sirius !

McGonagall m'adresse un bref hochement de tête, Dumbledore se lève, je lui serre brièvement la main, et lui dit :

-C'est bon, Arthur Weasley est en route pour Sainte Mangouste… Mais c'est quoi cette histoire ? Harry, comment as-tu put être au courant de ce qui se passait au ministère au même moment ?

-Je sais pas, je rêvais… Mais c'était pas un vrai rêve ! Je… Je savais que ça se passait réellement ! J'étais le serpent… C'est moi qui l'ait attaqué !!

Il a l'air totalement déboussolé. Dumbledore demande :

-Et pour vos supérieurs, Sirius, qu'en pensent-ils ?

-J'ai vu le ministre, même s'il savait que l'Ordre du Phénix gardait vous-savez-quoi, il juge inadmissible qu'Arthur se trouve là à ce moment là… Du moins, qu'il s'y trouve seul.

-D'accord, je vais essayer d'arranger cela. En attendant, tous les cinq, vous allez retourner Square Grimmaud, James et Remus vous attendent. Minerva, allez calmer un peu Ombrage et inviter une histoire qui justifierait leur départ de l'école.

-Avec plaisir ! répond-t-elle en sortant sa baguette et en se dirigeant vers la porte.

-Vous cinq, allez-y !

Je leur tend une brosse à cheveux ensorcelée pour être un portoloin. Ils le touchent tous en même temps, et disparaissent.

-O-O-O-O-O-O-O-O-O-O-O-O-O-O-O-O

(POV Sirius)

Je crois que je vais m'effondrer si je transplane encore une seule fois. Je suis trop fatigué, j'ai passé la nuit à courir entre le ministère et Sainte Mangouste. Je me dirige vers une cheminée, balance de la poudre dedans et crie :

-12, square Grimmaud !

Je plonge dedans, et trois secondes plus tard, j'arrive à la maison. James est dans le salon.

-Salut James !

-Salut… Comment va Arthur ?

-Il va s'en tirer, et Dumbledore arrange tout avec le ministère pour cette histoire… Harry et les Weasley sont en train de dormir ?

-Oui, ils viennent de partir se coucher…

-Pas tous, visiblement, je grogne en regardant la porte du salon s'ouvrir sur Harry.

Il rentre, et je lui demande :

-Pourquoi tu dors pas ?

-J'y arrive pas… Et je voulais te parler…

-Assieds-toi.

Il s'assoit dans le canapé, entre James et moi, et je demande :

-Alors, qu'est-ce qui ne va pas ?

-Je… Je te l'ai dit, ce rêve… C'était pas un rêve ! Même pas une vision… Quand j'ai vu cette scène… J'étais le serpent. C'est moi qui ai attaqué Mr Weasley, je suis sûr que j'y étais vraiment, je sais pas comment… Mais c'est moi qui ai failli le tuer !

-Harry, écoute-moi. Tu es encore sous le choc de ce qui s'est passé, et c'est normal ! Mais quoi qu'il en soit, je veux que tu saches que tu n'y ai pour rien. Même Voldemort ne peut pas t'emmener à un endroit pour te ramener dans ton lit deux secondes après, et encore moins quand ce lit est à l'intérieur de Poudlard ! Tu t'accuses d'un fait dont tu as uniquement été un spectateur ! Ce n'est pas de ta faute, d'accord ? Au contraire, c'est peut-être grâce à toi si personne n'est mort cette nuit ! Alors ne te fais pas de soucis pour ça, d'accord, je reviens de Sainte Mangouste, Mr Weasley va s'en tirer, et je te le répète, c'est peut-être grâce à toi…

Il acquiesce, visiblement peu convaincu. C'est à ce moment là qu'un détail choque mon regard.

-Harry. Qu'est-ce que tu as, sur la main ?

-Rien ! Je me suis blessé…

Je lui prends son poignet, et regarde l'inscription inscrite dessus. Je ne dois pas dire de mensonges. Je le regarde, et demande :

-Qui a fait ça ? Réponds-moi !

-Ombrage…

-Tu m'avais dit qu'elle te donnait uniquement des lignes à copier ?

-Oui, mais… Elle m'obligeait à écrire avec des plumes spéciales…

-Tu écrivais avec ton sang.

Je me retourne vers James.

-Comment tu connais ces plumes ? je lui demande.

-Rogue m'a souvent obligé à écrire avec… A l'origine, elles ont été crées pour signer des pactes inviolables, mais elles sont aussi utilisées pour être sûr que l'encre ne s'effacera jamais. On pourrait plonger la feuille de parchemin dans une flaque d'eau, l'encre restera indemne. Et certains mangemorts l'utilisent aussi comme moyens de torture. Je crois que le ministère a réglementé les droits de possessions de telles plumes, non ?

-C'est possible… je réponds. Quoi qu'il en soit, tu peux être sûr que le département de l'éducation magique va en entendre parler… Même si elle a une autorisation de possession de ces plumes, elle n'a certainement pas le droit de vous obliger à les utiliser.

-O-O-O-O-O-O-O-O-O-O-O-O-O-O-O-O

(POV Harry)

La Gazette du Sorcier, édition du 28 mars… Et en première page, l'évasion de plus d'une dizaine de mangemorts d'Azkaban. Je me souviens, quand j'avais cinq ans, que des mangemorts avaient enlevés Sirius, beaucoup d'entre eux avaient été envoyés là-bas… La seule qui est restée était Bellatrix, qui a rejoint notre camp. Même si Voldemort n'est pas censé le savoir, elle joue le rôle d'une agent double. Et apparemment, elle le joue très bien, puisque c'est d'elle que Sirius tire la moitié de ses informations…

Mais cette évasion me fait quand même peur. S'il a réussi à libérer plus de dix mangemorts… Il peut réussir n'importe quoi d'autre. Et il peut aussi réussir à obtenir cette arme dont les membres de l'Ordre parlent depuis le début de l'année…

-O-O-O-O-O-O-O-O-O-O-O-O-O-O-O-O

(POV Sirius)

-Black… Fais gaffe, je le sens mal…

-Si on le sentait bien, on ne serait pas venu ici pour vérifier, Rose.

Rose Cooper est peut-être l'une de mes coéquipières avec qui je m'entends le mieux, n'empêche qu'elle a parfois l'art de me faire flipper.

-Fais gaffe ! hurle-t-elle.

Un claquement résonne, j'ai juste le temps de plonger par terre pour éviter les douze rayons verts qui volaient vers moi. La campagne était déserte il y a quelques secondes, maintenant une vingtaine de mangemorts sont autour de nous. Rose a plongé en même temps que moi, mais en dehors du cercle de Mangemorts.

-Tu ne bouges plus, Black ! aboie l'un des mangemorts.

Je me redresse, et tire ma baguette, mais cinq rayons de pétrification volent vers moi. J'arrive à en esquiver 4, mais le cinquième me frappe, et je ne peux plus bouger. Juste parler et cligner des yeux… Je vais aller loin avec ça.

Un mangemort me met sa baguette sous le cou, et ordonne à Rose, juste à coté :

-Tu ne bouges pas, compris ! Fais ce qu'on te dit, et tu auras peut-être la vie sauve…

Elle tire sa baguette, les fixant du regard. Je crie :

-Rose, non ! Dégage !

Elle semble hésiter, je continue :

-Rose, je suis ton supérieur, je t'ordonne de foutre le camp ! Sauve ta peau !

Elle répond :

-Sirius…

-Ne m'appelle pas Sirius ! Tu m'appelles toujours Sirius quand tu vas me désobéir !

Elle hurle une formule magique. Les rayons volent dans tous les sens. Et je peux toujours pas bouger. Un sort de stupéfixion me frappe. Je m'écroule par terre. Noir.

-O-O-O-O-O-O-O-O-O-O-O-O-O-O-O-O

(POV Harry)

BUSES d'histoire de la magie… Déjà que je n'ai pas dormi de la nuit… Alors là c'est la totale ! Je ne sais pas ce qui est le plus ennuyeux, les cours, ou l'examen qui va avec… Je plonge ma tête dans mes mains, et ferme les yeux. Je me retrouve toujours dans ce long couloir qui mène au département des mystères… Je le reconnais, Sirius m'y a parfois emmené… Je rentre dans ce département, et je fais face à des dizaines de portes. Je prends celle qui est juste en face de moi, et je continue à courir le long de cette partie du ministère. J'arrive enfin dans une salle remplie d'étagères, avec, sur chaque étagère, des sphères lumineuses. Mais plus loin, beaucoup plus loin, j'entends un cri. J'avance pour voir Voldemort, debout, sa baguette pointée sur une forme recroquevillée à ses pieds.

-Dépêche-toi, Black !

-Tu devras me tuer !

-En effet, je te tuerais, mais j'ai encore besoin de toi… Allez, prends-moi cette prophétie ! Endoloris !

Sirius hurle de douleur… Et je me réveille, allongé au milieu de la Grande Salle.

-O-O-O-O-O-O-O-O-O-O-O-O-O-O-O-O

(POV Harry)

J'ai du mal à suivre tout ce qui s'est passé depuis deux heures. Les Sombrals, le ministère, Luna, Neville, Fred, Georges, Ginny, Ron et Hermione, les prophéties, Sirius effectivement retenu dans le ministère, mais par des mangemorts… Et maintenant cette salle, cette arcade, ce voile au milieu… Et tout autour, des dizaines de mangemorts affrontant tout autant d'aurors et de membres de l'Ordre du Phénix.

-Baisse-toi !

Sirius me saute dessus, et un rayon vert passe juste au-dessus de nous.

-Harry, réunis les autres, et partez !

-Mais…

-Ecoute-moi. Tu as déjà fait beaucoup en venant ici, et je ne te cache pas que si tu ne l'avais pas fait, je serais sûrement mort à l'heure qu'il est. Mais je ne veux pas que tu prennes encore des risques à cause de moi, OK ? Prends la prophétie, réunis les autres, et sauvez-vous. On s'occupe du reste. Vous, vous avez déjà fait bien plus que tout ce que l'on pouvait attendre de vous.

Il me caresse les cheveux, et me dit :

-Allez, file.

Je me redresse, et cours vers la porte, tenant toujours la prophétie dans ma main. J'aperçois Bellatrix se battre contre un mangemort. Ils ont compris qu'elle était de notre coté, et ils ne lui font pas de cadeaux. Le mangemort crie :

-Impero !

Le sortilège frappe Bellatrix, mais je n'entends pas ce qu'il lui ordonne. Je continue de monter, et Neville et Luna me rejoignent. Mais Ron et Hermione sont encore de l'autre coté de la salle, coincés par plusieurs mangemorts. Je m'apprête à descendre pour les aider, quand j'entends Sirius hurler :

-Bella ! T'es dingue ou quoi ?

Sirius et Bellatrix se battent en duel, Bella étant visiblement sous l'effet de l'imperium. Elle crie :

-Impedimenta !

Sirius n'arrive pas à esquiver le sort. Je vois déjà ce qui va se passer, dès l'instant où le sort le frappe. Je hurle. J'ai l'impression que le temps s'est mis à tourner au ralenti. Sirius plane dans les airs à une vitesse ralentie. Puis il retombe en arrière, et passe à travers du voile. Je hurle, et je me précipite vers le voile, mais Remus me retient.

-Harry ! Reste là !

-Non ! SIRIUS !

Je continue à me débattre, même si je sais qu'il est trop tard. Que Sirius ne réapparaîtra pas de derrière ce voile.

Je sais que c'est la fin.

La fin de ma vie avec mon parrain.


Et voilà. Fini. Dernières lignes de ce dernier chapitre de cette dernière fic qui se déroulera au temps de Harry, puisque je me consacre désormais entièrement au temps des maraudeurs.

Je n'ai plus qu'à reprendre la même phrase que celle que j'ai publié à la fin de mon tout premier chapitre de cette fic : Joyeux Noël à tous !

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