Disclaimer : les persos sont à JK Rowling bien sûr.

Couple : HP-DM !

Résumé : Suite à leurs deux mésaventures respectives, Harry et Draco ont déménagé. Mais Harry se souvient encore... et entre eux, les défis sont toujours présents.

Petit post it : Après ce résumé toujours aussi nul, avouez-le, voici donc la suite des petits OS-délires. Beaucoup de revieweurs m'avaient demandé d'écrire les fameuses "raclées" vengeresses d'Harry et de Draco. Et bien voilà, c'est chose faite.

Et en plus ! Vous avez une nouvelle "vengeance" en prime. J'espère de tout mon coeur que ça vous plaira ! Bisous tout plein !


OS 3 : Crème, huile et autres délices.

Le soleil éclairait déjà parfaitement le salon d'un petit appartement londonien lorsque la porte de la chambre s'ouvrit. Un jeune homme brun en sortit et referma derrière lui sans bruit. Il observa la pièce principale de son intérieur avec un regard satisfait avant de s'étirer longuement, les bras tendus vers le plafond.

Voilà plusieurs mois que lui et Draco Malfoy, son amant, avaient déménagé ici.

Il entra dans la salle de bain un peu plus loin, grimaçant aux souvenirs de ce déménagement. Il avait dû subir de nombreux sarcasmes de la part du blond extrêmement précis dans le choix de leur nouvel habitat, et encore plus méticuleux dans celui des meubles…

Mais en se plantant devant le miroir de la salle de bain, Harry retrouva son sourire. Même si le déménagement avait presque été une raison suffisante pour rompre entre les deux jeunes hommes, il n'en était pas moins plus heureux ici que dans leur ancien studio. Là-bas, trop de mauvais souvenirs s'étaient accumulés dans les derniers temps…

flash back

Harry, vautré dans son fauteuil préféré, avait repris sa lecture, paisiblement, ne songeant déjà plus à la bonne farce qu'il venait de faire à son amant par téléphone. (cf. Lui, Draco Malfoy et la vie Moldue). Mais alors qu'il achevait un chapitre, la porte de leur appartement s'ouvrit en grand.

- Toi ! hurla un Draco Malfoy complètement débraillé, tu es mort !

Le brun sursauta et comprit trop tard son erreur : exciter un serpentard revenait à prendre certains risques… surtout si ce travail était fait à distance.

- Aaaaaaaahhhhh !!

Harry avait quitté son fauteuil en criant alors que le blond se jetait sur lui. Une course poursuite commença. Ils zigzaguaient entre les meubles, se faisant face de chaque côté de la table, bondissant sur le côté, courant, dérapant… jusqu'à ce qu'Harry parvienne à entrer dans la chambre et à s'enfermer.

- Tu es ridicule Potty, ricana Draco de l'autre côté de la porte.

- Ne m'appelle pas comme ça ! s'énerva le brun en tentant de retrouver son souffle.

- Nous sommes sorciers, j'ouvre donc cette porte comme je le veux.

Harry se figea. La seconde d'après, un jet de lumière vibra dans la serrure qui céda. La fine silhouette de Malfoy apparut en contre jour dans l'encadrement de la porte, un air menaçant sur le visage.

- Alors… On est coincé ? susurra-t-il en haussant un sourcil.

- Ecoute Draco… C'était une blague, d'accord ? Je…

- Une blague de très mauvais goût, coupa sèchement le blond en s'approchant, tandis qu'Harry reculait vers leur armoire. Sais-tu combien de moldus m'ont entendu gémir au beau milieu du rayon des yaourts ?

- Tu… tu les as trouvés alors ?

La petite voix d'Harry mourut au fond de sa gorge face au regard noir du blond.

- J'ai abandonné le sac des courses au milieu d'une allée, spécialement pour venir te retrouver. Tu voulais que je te prenne non ? N'est-ce pas ce que tu me murmurais à l'oreille il y a dix minutes ?

- C'est… c'est juste que… pendant ton absence, je…

- Je t'interdis de te masturber sans moi ! hurla Draco en attrapant un bras du brun.

Il le tira à lui et le poussa fermement contre le lit où ils tombèrent tous les deux.

- Cette… chose n'aurait jamais dû se passer Harry, siffla le blond qui, à cheval sur le corps de son amant, défaisait déjà sa propre chemise. Jamais un homme portant le nom de Malfoy n'aurait dû jouir dans un magasin moldu au rayon des yaourts.

Harry, coincé sous le corps attrayant de Draco, se retint de rire. Mais un fin sourire apparu malgré tout sur ses lèvres.

- Mais… ça t'amuse ! s'énerva le blond.

- Tu t'énerves alors que j'avais juste envie de toi, minauda le brun en tendant ses mains vers la poitrine nue du serpentard.

- Pas touche, grogna celui-ci en le repoussant. Retire ton pantalon et retourne-toi, ordonna-t-il ensuite en se mettant sur le côté pour le libérer.

Potter hésita un instant. Mais en tant qu'adulte consentant, il n'y avait aucune raison de s'inquiéter. Il se redressa donc vivement pour obéir aux ordres de son compagnon, avant de s'installer à plat ventre sur le matelas.

- Lève les fesses Potter, comment veux-tu que je te prenne sinon ?

La voix blasée de Draco fit faire la moue à Harry qui obéit pourtant, se demandant jusqu'où cela irait. Il sentit un souffle chaud le long de sa colonne vertébrale.

- Tu m'as trahi, murmura la voix de nouveau suave du blond.

- Mais non…

- Si, tu m'as trahi en m'envoyant en terrain ennemi et en m'y mettant en plus en position de faiblesse… intense.

Le dernier mot avait été prononcé de façon si suggestive qu'Harry frissonna. Un soupir s'échappa de ses lèvres juste après : Draco le préparait à sa venue, en douceur, le léchant aux endroits stratégiques. Un doigt vint très vite à l'encontre de cette langue mutine et c'est un léger gémissement qui s'échappa cette fois des lèvres du brun.

- Est-ce qu'on regrette sa petite blague ? murmura encore le blond.

- Ben… vu le résultat, rigola doucement Harry en se cambrant.

- Je t'assure que tu vas regretter, siffla Malfoy en ajoutant rudement un deuxième doigt au premier.

- Mmmh… Je sens que je ne regrette pas encore assez…

Ce qu'Harry ne voyait pas et ne soupçonnait même pas, c'était le regard toujours aussi sévère du blond. Ce dernier lui en voulait réellement. Pour lui, les plaisirs solitaires ne devaient plus avoir cours au sein d'un couple. Il se refusait à perdre une seule goutte du précieux liquide de jouissance de son amant. Celui-ci devait comprendre la leçon.

Il retira donc vivement ses doigts, et alors que Potter retenait son souffle il le pénétra sèchement. Il ne s'y trompa pourtant pas : le cri qui s'échappa alors des lèvres du brun était bien un cri de plaisir.

- C'est ça que tu voulais ? souffla-t-il en s'enfonçant davantage, les mains sur les reins d'Harry.

L'autre ne répondit qu'un gémissement.

- Et maintenant, tu regrettes ?

- Bien… bien sûr… bien sûr que non ! haleta le brun. Dra…co… encore !

Sous l'ordre, Malfoy s'arrêta net, laissant son sexe à moitié perdu dans le corps de son amant qui se raidit, sentant que l'ambiance venait de changer, radicalement.

- T'ai-je déjà parlé des lois malfoyennes, Potter ?

Un froid silence répondit à cette demande. Le brun avait mal aux bras, il aurait voulu s'allonger. Mais la peur de faire ou dire quelque chose de mal le bloquait. Finalement… il aurait peut-être dû regretter tout de suite…

- Un Malfoy ne reçoit pas d'ordres.

Bien, ça, Harry le savait. Il savait aussi que le blond dérogeait souvent à cette règle. Mais visiblement, cet état d'esprit n'était pas à l'ordre du jour.

- Un Malfoy doit avoir l'exclusivité totale de son partenaire.

- Un… un Potter aussi, souffla Harry à voix basse.

- Je ne me suis jamais masturbé sans toi, répliqua Draco.

Le brun commença à paniquer pour de bon alors qu'il sentait le sexe de son amant le quitter lentement. Ils étaient en pleine action et voilà qu'il faisait demi-tour !

- Par conséquent, je t'interdis de recommencer ce que tu as fait cet après-midi, susurra Malfoy en se retirant complètement. Pour te punir, tu vas aller prendre une douche bien froide pour calmer tes ardeurs sexuelles, et tu me suceras à ton retour pour assouvir les miennes.

Le ton, tout autant que le message, était clair. Ne se sentant plus retenu par les bras de Draco, Harry se laissa retomber à plat ventre sur le lit.

- Allez, siffla le blond.

Pas un seul instant Potter ne pensa à déroger aux ordres. C'était un juste retour des choses. Il se leva, lentement, le cœur en flamme, l'esprit en feu, les yeux en larmes. Il jeta cependant un regard noir au blond qui le regarda passer avec indifférence, sa verge tendue contre son ventre.

Il avait gagné, c'est tout ce qui comptait.

fin du flash back

Harry soupira en entrant dans la douche. Oui, vraiment, leur nouvel appartement devait servir à créer de nouveaux souvenirs plus… heureux, ou tout du moins plus satisfaisants. Alors que l'eau coulait sur son corps, le brun se remémora cette douche froide qu'il avait dû prendre, la douche la plus terrible de sa vie.

Mais la suite s'était heureusement révélée tout à fait intéressante. Le blond s'était montré très sensible aux ardeurs de son compagnon, et très vite, Harry avait obtenu tout ce qu'il voulait de Draco. Tout arrive à point à qui sait attendre…

L'histoire avait donc été classée, oubliée. Jusqu'à ce que ce petit prétentieux de serpentard se sente obligé de se venger une seconde fois alors que Potter était chez Ron et Hermione. (cf. Miroir alléchant). Harry attrapa le savon avec vigueur. Ce souvenir, et la honte qu'il en avait ressentie, restait encore gravé jusque dans ses tripes.

Mais il ricana aussitôt après, tandis qu'il se savonnait abondamment. Car lui aussi avait su se montrer implacable par la suite.

flash back

Draco riait encore lorsque le miroir d'Harry coupa la conversation. Le serpentard n'en revenait pas à quel point son compagnon était crédule. Comme si lui, Draco Malfoy, allait se masturber comme ça, en pleine journée, sur le divan de son salon.

Il éclata de nouveau de rire. Vraiment, les gryffondors n'étaient plus aussi combatifs qu'autrefois. Il attrapa le paquet de chips et en prit une qu'il lança en direction de sa bouche, les yeux fermés, sur de son coup.

Il resta ainsi quelques secondes, bouche ouverte, tête légèrement en arrière, une main levée, le poignet arqué, l'autre main crispée sur le paquet de chips. Mais il finit par se rendre à l'évidence : le fait que la chips n'ait point atterri dans sa cavité buccale, ou même ailleurs, était un mystère qu'il fallait résoudre.

Il rouvrit les yeux au même moment où de légers craquements se firent entendre près de la cheminée du salon. Comme au ralentis, il tourna la tête dans cette direction et sursauta en voyant Harry Potter, debout sur le tapis, les bras croisés, la baguette dans une main, en train de mâcher la fameuse chips.

- Le sortilège d'attraction a toujours été mon préféré, pas toi ?

Draco se remémora soudain les dernières paroles du brun, prononcées dans le miroir : "Ta raclée n'aura rien à voir avec celle que tu m'avais donné, Draco. Attends-toi à souffrir". Il toussota et se redressa convenablement sur le divan.

- Hum… Tu… Ron et Hermione vont bien ?

- Ils ont juste leur salle de bain à nettoyer, sinon, ça va, siffla Harry en s'approchant dangereusement.

- Tu ne l'as pas nettoyé toi-même ? s'étonna le blond.

- Bien sûr que si ! Est-ce que tu te rends compte dans quelle situation j'étais ? cria le brun, de plus en plus proche.

- La même que moi dans le supermarché, eut le courage de répliquer Malfoy en s'enfonçant dans le divan pour s'écarter de Potter.

- C'était complètement différent ! siffla Harry en posant un premier genou sur le siège. Tu étais entouré d'inconnus, j'étais chez mes amis. Et tout le monde connaît ta froideur habituelle, personne n'a rien dû remarquer au milieu des cris des enfants du rayon yaourt !

- Ma froi… ma froideur ? murmura Draco en déglutissant.

- Oui ta froideur ! Tu n'as même pas paru excité par le fait que je me masturbe devant tes yeux si froids il y a deux minutes !

- Mes yeux sont froids ? lâcha sèchement le blond que la situation agaçait.

- Pas que les yeux.

Les mains sur le dossier derrière Malfoy, le visage tout contre le sien, Harry finit par monter complètement sur les cuisses de son amant. Ils se défiaient du regard, conscients que plusieurs centaines de générations d'élèves des maisons Gryffondor et Serpentard auraient sans doute adorer se retrouver dans cette situation.

Lion contre serpent, rouge contre vert, dominant, dominé… vengeance et désir.

Harry savourait sa position. Il savait également qu'il ne devait pas se venger trop fort, sinon, ce serait le début d'une interminable série déplaisante et… savoureuse. Il chassa au loin cette idée. Pas de retenue, il allait rabattre la fierté de ce Malfoy une bonne fois pour toute !

- J'ai très, très, très envie d'une omelette Draco, susurra-t-il soudain. Avec des petites herbes de Provence, de bons œufs frais et des petits lardons bien cuits.

La voix était doucereuse, mais le regard en disait long. Le blond, après une hésitation de quelques secondes, finit par hocher lentement la tête. Aussitôt, Harry se releva pour le laisser aller vers la cuisine. Il en profita pour se vautrer dans le divan et finir le délicieux paquet de chips. La vie était belle quand on avait le pouvoir…

Quelques instants plus tard, une délicieuse odeur de cuisson lui parvint.

- Oh, Draco chéri ? appela-t-il.

Le blond revint dans le salon, une spatule à la main et un tablier autour de la taille. Harry le détailla en souriant gentiment.

- Tu n'as pas besoin de tous ces vêtements, si ? Le tablier suffira, tu ne crois pas ?

Les joues pâles du serpentard prirent feu. Le brun jouait avec sa fierté. Le faire cuisiner… nu… c'était dépasser les bornes. Mais la baguette magique qui tournait entre les doigts agiles de Potter le convainquit. Il posa la spatule sur la petite table et commença par retirer ses chaussons et ses chaussettes. Rapidement, sans regarder vers le divan, il fit glisser son pantalon et le posa sur l'accoudoir d'un fauteuil. Le pull et sa chemise suivirent le même chemin.

Il ne put s'empêcher de jeter un coup d'œil en direction d'Harry et fut blessé de voir que celui-ci ne se préoccupait absolument pas de lui : plongé dans un livre qui traînait sur la table, le brun ne regardait même pas dans sa direction.

Agacé, Draco arracha donc son sous-vêtement et remit aussitôt en place le tablier. Il récupéra la spatule et disparut dans la cuisine d'un bon pas, laissant ses fesses nues accessibles au regard feutré du brun.

- Ravissant, murmura celui-ci pour lui-même en reposant le livre dont il n'avait cure.

Quelle allait être la prochaine étape de sa vengeance ? Car il fallait bien dire que le brun improvisait au fur et à mesure. Mais il avait quelques petites idées…

- Mon poussin ? appela-t-il gentiment.

Une chance sur dix millions pour qu'un Malfoy réponde à cette interjection. Comme il s'y était attendu, Draco ne bougea pas de la cuisine. Très bien, il allait devoir sévir. Il se leva du divan et se dirigea tranquillement vers la cuisine où le plus adorable des postérieurs l'attendait face à la cuisinière.

- Tu as entendu que je t'appelais ?

- Non, menti le blond en lui jetant un regard noir.

- Tu ne devrais pas être si catégorique, minauda Harry en passant ses bras autour du torse de son cuisinier.

Il se colla contre le dos nu qui s'offrait à lui et passa ses mains sous le tablier.

- Qu'est-ce qu'on cache ici ? murmura-t-il.

- Arrête, je cuisine !

- Tu n'as pas oublié le lait, n'est-ce pas ?

- Je sais encore faire une omelette, grogna le blond.

- Et la crème ?

- La… tu veux de la crème ? s'étonna Malfoy.

- Oh, oui Draco… je veux beaucoup de crème…

Le blond se figea alors qu'une main experte glissait sur son entrejambe.

- De… de quelle crème sommes-nous en train de parler ? murmura-t-il en fermant les yeux.

Harry le lâcha et se décolla aussitôt de lui.

- De celle qui est dans le frigo bien entendu, rigola-t-il en retournant au salon.

La spatule tremblait dans la main de Malfoy qui regarda son omelette cuire avec haine, comme si les œufs étaient la cause de sa frustration. Lorsqu'il entendit de nouveau Harry l'appeler en utilisant cet affreux surnom de volaille, il ne fit pas la même erreur une seconde fois. Il posa son ustensile de cuisine et quitta la pièce en direction du salon, un air déterminé sur le visage.

Il n'avait oublié qu'un seul détail… Que le corps du brun restait sa meilleure friandise depuis bien longtemps. Or justement, celui-ci avait poussé sa perversité jusqu'à se mettre nu lui aussi, et, assit dans un fauteuil, jambes écartées, verge dressée, il avait tout pour faire regretter sa mauvaise blague à Draco.

Celui-ci sentit son tablier se soulever sur ses cuisses, un désir montant imparablement en lui.

- Tu vois, quand tu veux, susurra le brun, fier de lui. Là, tu ne ressembles plus du tout à l'être froid qui vit habituellement à mes côtés dans ce studio.

Draco ne se lassait pas de regarder chaque courbe du corps qui s'offrait à lui, et qu'il ne pouvait malheureusement pas atteindre.

- J'ai quelque chose qui me pique, juste là, murmura Harry en soulevant son bassin pour désigner le cœur de son envie. Tu voudrais bien regarder ?

Le blond hocha simplement la tête, pas très sûr des capacités de ses cordes vocales à ce moment-là. Il se laissa tomber à genoux devant le fauteuil où le Gryffondor s'était installé et croisa son regard lubrique. La même lueur brillait dans leurs yeux. Harry installa ses jambes sur les épaules nues de Draco et laissa sa tête retomber sur le dossier, légèrement en arrière, yeux mi-clos.

Malfoy posa lentement ses mains sur les fesses qui s'offraient largement à lui et approcha ses lèvres. Rien de plus délectable que ce coin de chair si douce. Un touché de soie, une jeune cerise fraîche… le plus voluptueux des voyages. Harry soupira en sentant les lèvres et la langue du blond le masser au plus profond de lui-même. Il posa tendrement une main sur la tête blonde et caressa les cheveux amoureusement.

Tant pis si sa vengeance perdait un peu de sa virulence. Il était en train de vivre le plus beau moment de sa vie. Son ventre se contractait de désir et son cœur faisait des bonds.

Il gémit plus fort lorsque Draco, sans attendre un nouvel ordre, remonta sur son sexe gonflé. Et ce fut un véritable torrent de soupirs qui lui échappa lorsqu'il le prit enfin en bouche. La force commença à se mêler à la douceur, lentement. Par étapes, Draco quitta l'aine de son amant pour remonter sur sa poitrine nue. Son objectif était simple : parvenir à soulever Harry en douceur tout en montant lui-même sur le fauteuil. Lorsque cette position fut enfin acquise, Draco n'eut plus qu'à aider le brun à se laisser pénétrer, le faisant descendre sur son membre dur et épais.

Les cuisses de Potter touchèrent enfin celles du blond et leurs gémissements se firent plus rocailleux. Les allers-venus s'enchaînèrent, par la force des bras de Malfoy qui se sentait au bord de la jouissance. Harry s'accrochait aux épaules du blond, se laissant aller, se laissant vibrer, se laissant aimer…

Ensemble, ils poussèrent un dernier cri que suivit moult soupirs. Draco reprenait sa respiration dans le cou du brun qui lui caressait tendrement le dos.

Soudain, une odeur de cramé vinrent leur chatouiller les narines. Malfoy se redressa et croisa le regard d'Harry, légèrement crispé.

- L'omelette, murmura-t-il.

fin du flash back

Harry éclata de rire sous sa douche. Il se retenait aux parois tant repenser à cet épisode le rendait hilare. C'était ce jour-là qu'ils avaient, d'un commun accord, décidé de ne plus jamais faire d'omelette. En effet, ils n'avaient retrouvé qu'une sorte de charbon salé au fond de la poêle qui avait elle-même prit une teinte à dominance noir-brûlé.

Encore riant, le brun prit la bouteille de shampoing et s'en recouvrit les cheveux. Mais il se figea lorsque quelqu'un frappa à la porte.

- Harry, t'as bientôt fini oui ? grogna une voix qu'il jugea agacé.

- Oui mon poussin ! lança Potter en éclatant de rire à nouveau.

De l'autre côté de la porte, les joues habituellement pâles de Draco Malfoy prirent une jolie teinte plus rosée.

- Je peux savoir ce qu'il te prend ? lança-t-il agacé.

Pendant qu'un gloussement profondément irritant lui parvenait, le blond s'appuya contre le mur qui faisait face à la porte de la salle de bain. Il ne portait qu'un robe de chambre, vaguement nouée à la taille, largement ouverte sur son torse. La position aurait presque pu paraître torride, s'il ne gardait pas également ses deux mains en l'air, à hauteur de sa tête, pour que les manches de sa robe ne tombe pas sur l'huile essentielle qui faisait encore briller ses doigts.

- Lalala li lou poum poum, chantonna la voix de son amant sous la douche.

Il roula des yeux et donna un coup de pied dans la porte.

- Harry ! Je dois me laver les mains !

- Va à la cuisine !

- Non, il n'y a pas mon savon à la cuisine, grogna Draco en se calant plus confortablement sur le mur.

- Mais je n'ai pas fini, se lamenta la voix. C'est si pressé ?

- J'ai de l'huile qui me coule sur les bras, mais à part ça tout va bien !

- De l'huile ?

- Mais oui, tu sais bien, soupira Draco. L'huile que je me mets chaque matin.

- Oh ! Celle qui fait que ton corps est si doux ?

- Exactement ! Parce que mon corps est magnifique et que cette magnificence s'entretient, expliqua calmement le blond en regardant le bout de ses doigts poisseux. Et n'essaye pas de me faire la conversation pour tromper mon attente !

- Je sais pas moi, continue à faire pénétrer l'huile jusqu'à ce qu'il n'y en ait plus ! Tu en mets toujours trop aussi !

- Mais Harryyy ! Mon corps doit être nourrit, un point c'est tout !

- Et maintenant, tu as l'air de quoi ? Toute cette crème de gâchée.

Cette fois, le brun allait trop loin. On ne se moquait pas d'un Malfoy. Draco prit son air de serpentard vexé et vint se plaquer contre la porte de la salle de bain. De l'autre côté, l'eau coulait toujours. Potter devait être en train de se rincer. Un sourire sadique naquit sur ses lèvres.

- Justement, Harry, susurra-t-il, j'y avais pensé… C'est trop dommage de perdre tout ça, soupira-t-il en frottant doucement ses paumes l'une contre l'autre.

L'eau s'arrêta tout à coup. Plus un bruit de goutte ne lui parvenait. Visiblement, il avait toute l'attention du brun.

- J'ai essayé plusieurs choses, commença-t-il d'une voix taquine. Mais ça glissait tellement ! Et tu me connais, les plaisirs solitaires… Je préfère quand tu es là.

Le blond tendit l'oreille, à la quête d'une réaction, mais toujours aucun bruit ne manifestait la présence d'un être vivant de l'autre côté de cette porte. Alors, il continua, d'une vois de plus en plus rauque, parsemée de soupirs et de légers gémissements.

- Même en m'imaginant que c'est toi… je… mmh… je n'arrive pas. Je me suis toujours demmmmh… demandé si tu accepterais… pour une fois… ah, ah, ahhh… Oh mon dieu Harry, si tu pouvais me prendre, là, tout de suite !

Cette fois-ci, un immense fracas retentit dans la salle de bain. Visiblement le brun venait de sortir de la douche en courant. Draco s'écarta aussitôt de la porte et reprit son attitude neutre contre le mur, les mains toujours en l'air. La porte s'ouvrit violemment. Trop violemment sans doute… Recouvert de mousse de la tête aux pieds, le mouvement d'Harry fut fatal pour lui : il glissa et s'effondra lamentablement sur le carrelage de la salle de bain, ne parvenant même pas à se raccrocher à la poignée de la porte.

- Ouuuch ! ça doit faire mal ! ricana le blond qui quitta son mur pour passer à côté de son amant toujours au sol. Tu permets ? ajouta-t-il en ouvrant l'eau du robinet.

- Non ! hurla Harry en tâchant de se redresser, glissant et oubliant sa nudité. Ne te lave pas les mains ! Je veux bien te prendre !

Draco secoua noblement ses doigts au-dessus de l'évier et attrapa une serviette. Tout en s'essuyant convenablement, il sortit de la pièce, non sans lancer, très ironiquement :

- Je t'attends dans la chambre… mon canard !

THE END


Cette fois... vous aurez beau me demander la scène de la chambre... je... je...

s'étrangle

J'espère que ça vous a plu, merci d'avoir lu et à bientôt ! D Bisous !!