Bonjour à tous... c'est vrai, cette fic peut paraître longue et chiante au début, je vous l'accorde. Mais petit à petit l'intrigue se met en place... Et je préfère vous avertir... entre Rogue et Hermione, beaucoup d'implicite, beaucoup de réserve, mais... (Ah non, no way, je vous déballe pas la suite!!)

Bon, j'arrête de blablater et je vous laisse lire, tranquilou...

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Hermione, Préfète-en-Chef, avançait d'un pas sûr dans les couloirs sombres du château. Elle profitait de ses rondes de nuit pour pouvoir penser à Harry, qui avec Ron, était parti chercher les Horcuruxes, et ne reviendrait pas à Poudlard.

Dès le début, ils s'étaient opposés à ce que leur amie vienne avec eux, lui demandant de garder un oeil sur Ginny et sur les événements qui se passaient à l'école.

Elle avait fulminé, dès lors, lorsqu'elle avait appris que pour éviter même qu'elle ne se ravise, ils avaient disparu au beau milieu de la nuit, un soir dété, sans même lui avoir donné le choix, et par dessus tout, sans même lui avoir dit au revoir.

Hermione s'arrêta un instant, elle sentait la colère monter en elle. Comment avaient-ils pu oser lui dire ce qu'elle avait à faire, alors qu'elle leur avait fréquemment sauvé la mise, à plus d'un égard. Comment avaient-ils osé la renvoyer ici, maintenant que Dumbledore était mort et que grandissait cette sensation de faiblesse soudaine.

Biensûr, MacGonagall avait prit le relais et avait fait son possible pour garder son sang-froid face aux réactions du retour de Voldemort. Elle tenait le château sous le joug d'une discipline spartiate et ne tolérait plus les enfantillages, et Hermione, malgré plusieurs rondes de nuit, n'avait jusqu'ici rencontré aucun accident notoire, la nuit, dans les couloirs.

Elle continua sa ronde, sans remarquer qu'une sombre silhouette s'était glissée derrière elle:

-Hey, Granger!!!Tu devrais pas traîner dans les couloirs le soir, c'est très imprudent, pour une sang de bourbe...

-Malefoy! Qu'est-ce que tu fiches ici, tu m'a filé une de ses trouilles!

-Tu as peur de moi Granger?

-Tu rêves. Répliqua la jeune fille d'un ton assez glacial. En fait, après avoir sursauté , elle s'était demandé ce que son homologue masculin faisait ici.

-Tu devrais, maintenant que Saint- Potter et le Rouquin sont plus là... Mais ils sont où au fait? Ils t'ont laissé toute seule?

-Ferme-la, sale fouine! Asséna Hermione sèchement, en tentant de se maîtriser.

-Ne m'insulte pas Granger, tu pourrais le regretter, surtout maintenant que tes petits amis ne sont plus là pour te protéger.

-FERME-LA!! s'écria Hermione qui s'étonna elle-même de la soudaineté de sa réaction.

Au lieu de répliquer, Malefoy la regarda avec un sourire mystérieux et ses eyux se rétrécirent:

- Attention, Granger, comme je te l'ai dit, tu es beaucoup plus vulnérable, maintenant que tu es seule...

Hermione lui jeta un regard froid et se dépêcha de rentrer dans la salle commune de Gryffondor. Seule.

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Hermione ne dormit pas bien cette nuit-là. Elle ne cessait de repenser à ce qu'avait dit Malefoy. Biensûr, ce n'était qu'une menace abstraite, mais il avait eu l'air tellement sûr de lui qu'elle commençait à douter. Par ailleurs, elle ne pouvait pas non plus envoyer un hibou a Ron et Harry, sachant très bien les conséquences s'il avait le malheur de se faire intercepter. Elle n'en parla pas non plus à Ginny le lendemain matin. Mais elle surveilla Malefoy discrètement pendant le repas et sa peur grandit quand elle vit qu'il semblait vraiment ne pas faire attention à elle, sans pour autant l'ignorer. Elle respira calmement et souriant à Ginny, elle lui expliqua qu'elle devait y aller. Ginny acquiesça sans même faire attention. Elle n'était plus elle-même depuis qu'ils étaient partis.

Hermione avait cours de Potions, et se plaça au fond de la salle, seule. Malefoy vint s'asseoir juste à côté d'elle et lui lança un sourire goguenard du premier rang. Elle préfera l'ignorer.

Calme-toi Hermione, il ne faut pas s'énerver .Elle se le répeta plusieurs fois comme un leitmotiv, et respira profondément. Rogue choisit ce moment pour entrer à grand fracas, faisant sursauter tout le monde:

-Livres. P 563. Exécution!

Tout le monde se mit au travail. Hermione coupait les racines de palmier depuis dix minutes quand elle sentit une main se coller à sa cuisse. Elle se retourna vivement vers Malefoy, qui continuait de faire comme si de rien n'était. Elle lâcha ses racines et montra le couteau à Malefoy, qui commença à remonter sa main doucement sur la cuisse de la jeune fille. Elle devint rouge de colère et lui enleva la main violemment. Puis se remit au travail, comme si de rien n'était. Mais il recommença son opération et osa remonter un peu plus. Les yeux d'Hermione lançaient des éclairs de fureur. Elle saisit la main de Malfoy et tenta de la ramener à lui, mais il lutta et elle dut murmurer entre ses dents:

-Lâche-moi, ...

-...Sinon quoi, Granger? Coupa-t-il sereinement.

Elle déglutit.

Calme-toi, Hermione, respire, respire, respi...

-MALEFOY!! hurla-t-elle alors qu'il avait atteint son entre-jambe. Elle se leva brusquement et lui asséna une claque. Il règna soudain un silence de mort. Tout le monde était en suspens dans la classe, comme si plus personne n'osait respirer, sachant que quelque chose allait se passer, un orage, un raz-de-marrée.Imminent.

-Mlle Granger, retenue à 8h ce soir dans mon bureau, et j'enlève 30 points à Gryffondor. La voix de Rogue était calme, trop calme.

Le soir à 8h, elle se présenta devant le bureau de Rogue qui continua de corriger ses copies et ne lui accorda pas un regard:

-Vous allez me préparer un elixir de mutisme.

Ce n'était pas une opération trop difficile, Hermione en aurait pour deux trois heures. Elle se mit donc silencieusement au travail et finit à 11h environ. Elle rangea vivement ses affaires et alla remettre la potion au professeur, qui ne daigna pas lever les yeux une fois encore. Puis elle sortit du cachot et commença à rentrer. Elle pensait encore à Harry et Ron quand elle bouscula quelqu'un dans le couloir qui n'était autre que Malefoy.

Elle eut très peur mais sa colère était plus forte encore:

-Toi, tu commences à...

Elle ne put finir sa phrase car Malefoy avait sortit sa baguette et avait murmuré Stupefix. Elle sombra alors et la dernière chose qu'elle aperçut fut le sourire étrange de Malefoy.

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- Je dois dire que je suis étonné, positivement étonné Drago. Ennervatum.

Hermione ouvrit vaguement les yeux, et inévitablement, se demanda ce qui s'était passé et où elle était. A sa question vint très vite une réponse, qui n'était pas à son goût.

-Maître, j'ai pensé qu'elle pourrait faire un bon appât pour ameuter ses amis... Cette voix, c'était celle de Malefoy.

-Excellent. Cette voix, ce n'était pas celle de Malefoy, et ce n'était pas bon, mais alors pas bon du tout.

Hermione resta couchée mais tenta de faire l'inventaire des lieux et des personnes présentes, de manière logique, avant même de pouvoir s'effrayer. Elle était par terre au milieu d'une assemblée de Mangemorts, et se situait apparemment dans une forêt. Elle respira profondément, tenta de s'apaiser. Mais très vite, elle voulut écouter le débat concerant le sort qui l'attendait.

-On ne peut la prendre avec nous, ce serait une charge trop lourde. Déclara un petit être enveloppé dans une cape, mais que le jeune fille reconnut.

Peter Pettigrew.

-On ne peut pas la tuer. Pas maintenant. Il faut que Potter sache qu'elle est en vie et que nous l'avons enlevée. Cette voix-ci était plus posée, plus calculatrice.

Lucius Malefoy.

-Silence! Severus... Approche.

Hermione vit une silhouette s'approcher lentement et s'incliner.

-Tu vas la garder à Poudlard. Nous n'aurons pas à la transporter partout, et elle en saura le moins possible sur nous.Garde-la bien, et dès que j'aurai besoin d'elle, je te contacterai.

-Bien, maître. Sa voix était sans faille, sans tremblement, sans émotions. Elle ne le fut pas non plus lorsqu' Hermione entendit Stupefix.

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Quand elle se réveilla, elle regardra autour d'elle et ne reconnut pas l'endroit. Ce n'était pas un rêve, mais un cauchemar, bien réel. Elle était dans un lit inconnu, au milieu d'une pièce avec une armoire, un bureau, des livres, et... Ses livres, à elle. Elle courut jusqu'à l'armoire et vit ses affaires, ses robes de sorcière. Elle avit faim, elle voulait sortir. Mais la porte ne s'ouvrit pas.

-Ma baguette?

Plus de baguette, nulle part. Elle était en train de fouiller quand elle entendit une voix glacée derrière elle:

-Vous avez faim?

En se retournant, elle vit Rogue, appuyé sur le cadre de sa porte qui la regardait de ses yeux perçants sans sourciller.

-Vous! Laissez-moi sortir! Je veux sortir. Comment- osez-vous? Elle laissa éclater sa colère et s'avançant d'un pas furieux vers lui, elle essaya de passer, en hurlant, il bloqua la porte et voyant qu'elle commençait à le taper vigoureusement, il lui saisit fermement les poignets, et l'obligea à le regarder

-Lachez-moi, fumier! Pourqoui me séquestrer? Après avoir tué le seul homme qui vous faisait confiance ici? Vous avez de la chance que MacGonagall vous ait cru, quelle que soit la raison que vous lui ayez donnée. Lachez-moi, bon sang!

Il ne parlait toujours pas, et elle continuait de gigoter, comme une anguille pour s'échapper, peinant à respirer à cause des larmes qui commençaient à couler.

-Vous n'êtes qu'un lâche. Vous ...

-Je ne suis pas un lâche!! hurla-t-il soudain en la secouant.

Elle ne répliqua pas mais ses yeux, rougis par les larmes et la colère, lançaient des éclairs que d'aucun eut pu qualifier de terribles.

-Je veux sortir d'ici. Je ne veux plus jamais vous revoir. Elle avait dit cela d'une voix sans appel, où l'on pouvait sentir une rage froide.

-Impossible. Déclara-t-il simplement. Vous allez prendre votre petit déjeuner, et vous resterez ici, tant que vous ne vous serez pas calmée.

Hermione enleva violemment ses poignets de sa poigne et le regarda sans sourciller:

-Je réussirai à m'échapper.

Il fronça les sourcils avant de s'en aller, faisant apparaître derrière lui un plateau de victuailles et il ferma la porte avec un verrou magique.

Hermione alla s'asseoir sur son lit.

Respirer, il faut respirer. Calme-toi.

Il a tué Dumbledore!

Mais MacGonagall l'a quand même reprit avec elle. Elle ne doit pas avoir agi à la légère.

Il n'a même pas essayé de me défendre parmi les Mangemorts. Si Voldemort m'avait envoyée au manoir Malefoy il ne se serait pas manifesté.

Il n'avait peut-être pas le choix. C'est une situation délicate après tout.

Je le déteste.

C'est toujours mieux que de le mépriser.

C'est avec ses pensées que la jeune fille finit par s'endormir.

-Vous vous êtes calmée?

-Oui, mais vos méthodes ne m'empêcheront pas de penser que vous êtes un traître immonde.

-Alors asseyez-vous, nous allons discuter.

-Discuter? Je croyais que vous ne connaissiez que les monologues et les ordres...

Rogue replongea son nez graisseux dans sa tasse et se tut, visiblement las du rythme répété des reproches de son élève.

Elle s'assit néanmoins sur le fauteuil. Le professeur haussa un sourcil, puis lui offrit une tasse de thé:

-Vous allez rester ici, vous serez en sécurité.

-Oh, je vois, il est clair que cohabiter avec un mangemort assassin sans scrupule me fera me sentir en sécurité...

-Vous n'assisterez à aucun cours mais je vous ai fait venir vos affaires et si vous avez besoin de quelque chose, les elfes de maison...

-Ah oui, parce qu'en plus, non content de me séquestrer, c'est vos esclaves qui doivent assumer vos... conneries!

-Minerva viendra vous voir de temps en temps si vous...

-Minerva? Vous voulez dire que MacGonagall est au courant, par dessus le marché?

-Biensûr. Fit-il comme si cela était évident, puis il sirota son thé.

-Vous l'avez mise sous le sortilège de l'Imperius!! Vous êtes vraiment un ...

-Bon ça suffit, je fais mon possible pour que vous soyez le plus en sécurité possible avec le meilleur comfort, alors arrêtez de me servir cette colère qui devrait aller contre ceux qui vont ont lâchée, et sans qui nous n'en serions pas là aujourd'hui! Il s'était levé et avait renversé sa tasse, ses yeux brillaient d'une frénésie qui effrayait la jeune fille.

Elle se calma, mais continuait de le regarder avec des yeux noirs. Il se rassit, effaça la tache de thé sur le sol avec sa baguette et reprit sa tasse calmement.

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-Elle est ici, c'est sûr.

Malefoy essaya de s'avancer vers la pièce principale des appartement de Rogue, mais celui-ci l'en dissuada d'un regard, assez explicite:

-Vous, vous n'avez rien à faire ici.

-Laissez-moi la voir.

-Le Maître m'en a donné la responsabilité, je ne vois pas ce que vous venez faire ici.

-Je la veux. Pour moi.

Rogue fronça les sourcils, visiblement déstabilisé, et déglutit le plus discrètement possible:

-Tout d'abord, vous devez demander l'autorisation au Maître, et deuxièmement, vous êtes sûr que nous parlons de la même personne? C'est de Granger que vous parlez, une sang de bourbe, et pas très jolie par dessus le marché...

-C'est elle que je veux Rogue, vous n'imaginez pas à quel point je la veux.

-Pourquoi? C'est tout simplement ridicule.

-Parce que ça détruirait Potter...

-Alors ça, j'en doute...

-Et pourquoi? Demanda un élève très irrité de n'avoir ce qu'il voulait.

-Parce que si Potter et Weasley l'ont laissée derrière eux, c'est qu'ils doivent préparer quelque chose et ça ne m'étonnerais pas que Granger soit un piège en réalité... Ce serait bien une des logiques ridicules de Potter.

-Très bien, je vous la laisse... Pour aujourd'hui... Rogue sentit comme une lueur d'avertissement dans la dernière phrase de son élève. Il claqua la porte de ses cachots et revint à ses appartements. Après les avoir verrouillés, il tomba d'effarement et faillit s'étrangler : non seulement Hermione Granger avait trouvé un moyen de sortir de sa chambre, mais pire! Elle fouillait dans ses affaires!

-Qu'est-ce que vous faites ici? Retournez dans vos appartements! Tout de suite! Cria-t-il.

-Alors ça! Vous croyez que je vais attendre que Malefoy vienne me violer! Vous rêvez! Où est ma baguette? Je veux ma baguette! Hurla-t-elle à son tour.

-Retournez dans vos appartements ou je serai obligé de vous stupéfixer. Menaça-t-il en sortant sa propre baguette.

-C'est sûr, c'est plus facile pour vous, vous n'êtes pas prêt de vous faire violer par un crétin que vous méprisez. Vous vous en foutez au fond! Les ordres, c'est les ordres, hein?

-Je vous interdit de penser que je me fous de votre sort! Éclata-t-il. Hermione fut prise de court, impossible de dire quoi que ce soit d'autre, elle était incapable de réaliser ce qu'elle venait d'entendre.

-Mlle Granger, s'il vous plaît... fit-il beaucoup plus calmement, mais avec fatigue.

Hermione commença à pleurer. Elle était au milieu de la pièce, les traits fatigués, les joues en feu et les yeux rouges. Elle avait peur.

Rogue resta immobile, à regarder ce spectacle pathétique, comme s'il ne savait pas trop quoi faire. Il lui tendit un mouchoir, assez gauchement:

-Bon je vais en cours, j'ai des ... choses à préparer.

Elle acquiesça au milieu de ses larmes, et s'assit dans son fauteuil.

-Si je peux faire quoi que ce soit...

Alors il se passa une chose à laquelle il ne s'attendait pas. Vraiment pas. Elle était en train de pleurer, la tête touffue encadrée par ses mains blanches et à ces mots elle leva la tête, lui sourit tristement et renifla. Un sourire !Un vrai...

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Il se passa plusieurs jours pendant lesquels Hermione put lire de tout son loisir, et s'occuper comme elle pouvait. Elle ne voyait Rogue que le soir, généralement pour l'heure du thé. Ce moment de la journée, bien qu'étant silencieux et monastique, était très important dans la routine d'Hermione. Elle sortait de ses appartements. Mais elle savait que certains soirs, il partait pour ses réunions de mangemorts. Elle attendait son retour pour pouvoir se coucher, et ce n'est que quand elle l'entendait de l'autre côté de la cloison qui séparait sa chambre à elle du séjour qu'elle ne fermait son livre et allait au lit.

Mais un soir, alors qu'il rentrait d'une de ses réunions, elle n'eut pas le temps de claquer son livre. Il toquait à sa porte.

-Vous savez que c'est vous qui avez la clé! Fit-elle remarquer.

Il rentra. Ses habits. Ils étaient... couverts de sang. Et son visage était sale, comme s'il avait fait une bataille de boue.

-Mlle Granger? Vous m'écoutez? Cela la ramena à la réalité.

-Quoi?

-Malefoy a obtenu l'autorisation de vous payer une petite visite.

Tout à coup, Hermione eut du mal à respirer.

Respire, Calme-toi. Qu'est-ce qu'on va faire bon sang? Respire. Refléchis.

- Mlle Granger?

-Oui?

-Ne vous inquiétez pas, je crois que j'ai un plan.

-Un plan?

-Je vais prendre du Polynectar et me transformer en vous, vous allez le prendre par surprise et lui lancer un stupefix, puis nous lui ferons un sortilège d'amnésie, pour lui faire croire qu'il vous a violée.

Hermione soupira:

-Ok.

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-Où elle est?

-Aux toilettes. Pour la prendre par surprise, il vaut mieux aller l'attendre dans sa chambre.

-Vous croyez?

-Allez-y, elle ne vas pas tarder. Vite! Malefoy fut convaincu par le ton mordant du professeur et courut dans la chambre d'Hermione. Quand il eut fermé la porte, Rogue murmura quelques mots à Hermione qui était planquée derrière la porte:

-N'attendez pas trop, s'il vous plaît...

-Je ne vais pas vous laisser vous faire violer, professeur. Entendit-il. Et il eut un semblant de sourire. Il avala la potion et quelques econdes après, devint une Hermione très vraisemblable.

Malefoy attendait derrière la porte qu'Hermione rentre. Dès qu'il la vit, il lui lança un sort de mutisme, et ferma la porte:

-Hey Granger, contente de me voir, je te parie. Ne panique pas, voyons, je ne vais pas te faire trop mal.

Il s'approcha d'elle et voyant qu'elle reculait, eut un sourire pervers:

-Ah, une sang de bourbe rebelle à ce que je vois...

Hermione était à présent claquée au mur et avait l'air très effrayée.

-Ah, on est coincée comme un rat, on dirait...

Il se colla à elle en lui saisissant les poignets, et commença à l'embrasser. Elle se débattit, et il intensifia son baiser, collant une de ses mains sur son entre-jambe.

-Ca te rappelle le cours de Potion, pas vrai? T'avais pas aimé à l'époque...

Il commençait à déchirer ses vêtements quand il entendit stupefix derrière lui, et avant de pouvoir se retourner, il sombra dans le noir. Hermione, voyant l'autre Hermione gesticuler sans pouvoir parler lança un contre-sort du sortilège de mutisme:

-Vous auriez pu intervenir plus vite!

Une Hermione éffrayée gesticulait devant elle et hurlait avec la voix de Rogue. La vraie ne put s'empêcher de rire un peu.

-Ah en plus vous trouvez ça drôle!! Arrêtez! Cette situation est embarrassante et c'est pour vous que je l'ai fait!

Hermione s'arrêta net. Elle se ressaisit et en souriant, lui dit gentiment merci. Ils se regardèrent l'un l'autre pendant quelques minutes, sans vraiment comprendre pourquoi. Sans vraiment comprendre ce qu'ils voulaient dire, ou même sans comprendre ce que l'autre voulait dire. Enfin, Hermione prit la parole:

-Je... Je...Je crois que vous avez, enfin, j'ai les seins à l'air.

-Ah. fit Rogue. Sans regarder il essaya d'attraper maladroitement du tissu pour les cacher, mais il fut troublé par la douceur de ceux-ci. Il y eut un silence gêné, puis Rogue articula:

-Je vais redevenir moi-même, il serait bon que vous partiez, le temps que je me change, puis je vais le réveiller.

Hermione partie, il respira et déglutit.

Severus, non, mais qu'est-ce que tu fais, là? Ressaisis-toi, nom d'un chien!

Petit à petit, il redevint lui-même, et alla se changer. Il traîna ensuite Malefoy au salon, le coucha sur la canapé, et fit signe à Hermione de revenir dans sa chambre et de s'y enfermer:

-Si vous pouviez pleurer, ça m'arrangerait.

-Je vais faire ce que je peux. Tenta l'élève, qui se dirigea vers la chambre. Ce n'est que lorsqu'il entendit le loquet se fermer que Rogue murmura Ennervatum en pointant sa baguette sur Malefoy.

Automatiquement, le jeune homme se remit sur pied:

- Aaaah, j'ai un de ses mal de...

-Obliviate! Rogue fut rapide à lancer le sort d'amnésie.

-Mais qu'est-ce que je fous là, moi?

-Vous avez passé une heure à batifoler avec Mlle Granger. expliqua calmement Rogue comme s'il parlait de la météo.

-Ah bon? Mais elle était consentante au moins?

-Biensûr que non!

-Je l'ai violée!?!

Rogue plongea sa tête dans sa tasse pour ne pas rire, mais se retint à merveille.

-J'ai violé Granger! Mais qu'est-ce que je fous ici, dans votre salon? Je devrais pas plutôt être dans son lit?

-Ne dites pas de bêtises, une fois que vous aviez fini vos petites affaires, vous êtes venu réclamer du whisky et je vous ai trouvé endormi dans ce canapé.

-OK... Il sembla réfléchir, mais Rogue parla plus vite:

-Vous devez vous en aller maintenant, la directride doit passer dans pas longtemps, il ne serait pas très avisé qu'elle vous voit et qu'elle voit Mlle Granger à moitié nue ici...

-Vous avez raison. Bonne soirée.

Il partit en se massant le crâne et en jurant contre MacGonagall.

Hermione sortit de sa chambre, et vint s'asseoir dans le canapé, se retrouvant en face du fauteil de Rogue. Il semblait réfléchir. Alors elle sembla s'interesser aux ouvrages de la bibliothèque de Rogue qui s'étalait tout le long du mur. Elle se mit debout et alla regarder, mais entendit sa voix derrière elle:

-Interdit.

-Professeur,...

-J'ai dit interdit.

Hermione hésita à répliquer, puis se ravisa:

-Très bien. Je suis sûre que vous allez passer une bonne soirée avec toute cette charmante compagnie.

Il roula les yeux au ciel:

-Mlle Granger, par pitié, je viens de passer un moment éprouvant, pourriez-vous respecter cela, au minimum?

Hermione devint rouge comme une pivoine te bredouilla des ecxuses, avant de se retirer dans sa chambre pour le reste de la soirée. Rogue, quant à lui, se versa généreusement du whisky dans son verre, et harrassé, il finit par s'endormir sur son propre fauteuil.

&&&&&&&&&&

-PROFESSEUR!!!

-REVEILLEZ-VOUS !!! VOUS ETES LA??

Elle tambourinait à la porte de sa chambredepuis cinq minutes déjà en hurlant comme une furie mais le pauvre homme restait ivre mort dans son fauteuil, bien décidé à ne pas se réveiller.

-BON SANG... ROGUE!!!

-OK? JE VAIS DEFONCER LA PORTE, VOUS L'AUREZ BIEN VOULU!!!

Sur ce, elle se mit à se jeter sur la porte, puis voyant que ça ne marchait pas, elle s'assit sur son lit

Panique pas, réflechis à un moyen de sortir d'ici.

Les elfes!

Elle claqua ses doights pour qu'il en apparaisse un, quand bien même elle fut dégoûtée de faire un tel geste.

-Frokky à votre service mademoiselle. Une petite voix avait surgit derrière elle.

-Bonjour Frokky. Ecoute, j'ai besoin que tu ailles voir dans ces appartements s'il y a quelqu'un.

Frokky sourit et disparut en un « pop ». Il réapparut plusieurs secondes plus tard:

-Alors?

-Alors il y a un homme dans ce fauteuil en train de dormir et qui sent l'alcool.

-Ah. Hermione se sentit gênée tout à coup, elle se sentait coupable.

-Ecoute Frokky, peut-tu m'ouvrir la porte, s'il te plaît...

-Mais vous n'avez pas le droit.

-Je... Je sais, mais il faut le réveiller.

-Je peux le faire.

-C'est de Rogue dont on parle, là, il est capable d'être odieux et infect quand tu ne sais pas comment le réveiller.

L'elfe de maison couina quelque chose comme « je sais ». Mais il passa son doigt sur la porte et la déverouilla.

-Mlle, la dernière fois que je vous ai fais sortir, il avait pas l'air très content.

-Non, la dernière fois, il n'était pas en colère contre moi parce que j'étais sortie, mais plutôt parce que j'avais l'intention de partir d'ici le plus vite possible.

-Et maintenant vous ne voulez plus partir?

-Si, mais... Je ne veux plus m'échapper.

Frokky acquiesça gentiment puis ouvrit la porte et disparut dans un « pop ».

Hermione se précipita sur le fauteuil et regarda un Rogue qui était avachi dans son fauteuil, ronflant, les traits encore frippés.

-Professeur... fit-elle gentiment en le secouant doucement.

-Professeur! Essaya-t-elle un peu plus fort, en caressant son visage cette fois-ci.

-Pro... Elle sursauta quand il bondit en lui mettant sa baguette à la gorge, un air de rage dans les yeux:

-Hermione? Qu'est-ce que vous faites ici?

-Hermione? Vous m'appelez par mon nom? Et puis d'abord, si le fait de dormir et de ronfler peu gracieusement à 11h du matin un lundi vous est...

-11h?

Son teint devint livide.

-Oui. 11H, vous avez loupé quelques cours, mais ne vous inquiétez pas. Si je juge de la manière dont vous avez acceuilli ce réveil en douceur, vous ne leur serez pas d'une très grande perte, sur le plan pédagogique!

-Taisez-vous petite sotte.

Hermione, qui s'apprêtait à répliquer fut époustoufflée par ce ton grinçant et, en fronçant les sourcils, elle repartit dans sa chambre, en claquant la porte.

Rogue reprit ses esprits, s'habilla le plus vite possible et alla à ses cours, avec le plus de dignité possible, vu les traits qu'il avait.

Ils ne s'adressèrent pas la parole pendant une quinzaine de jours, restant chacun dans ses quartiers, menant une vie solitaire et renfrognée. Ils étaient tous les deux dans une humeur maussade ou massacrante, bien que le professeur eût un éxutoire sur ses propres élèves alors que la jeune fille dût enfermer sa colère.Et ce n'est seulement que lorsque les frimas de novembre arrivèrent que Rogue alla chercher Hermione dans sa chambre

- Venez avec moi.

-Hors de question. Assèna-t-elle.

-Ecoutez Mlle Granger...

-Oh, je vois que vous êtes retourné à plus de civilités, charm...

-Bon ça suffit, Venez avec moi! S'écria-t-il.

-NON!

Il vint la saisir par les poignets et elle se débattit, encore. Mais il était plus fort, et elle essaya plus fermement de se dégager. Il la colla sur le mur

-Aie, lachez-moi, vous me faites mal! Gémit-elle. Sa respiration était inégale, elle était essoufflée et ses petites mèches brunes auréolaient son visage si merveilleusement, ses lèvres roses, ses joues pâles, ses yeux noisettes. Son regard perdu, et effrayé...

Rogue ne sut probablement jamais pourquoi il fit cela. Mais il lâcha ses poignets et l'acceuillit dans ses bras. Elle eut un hoquet de surprise, puis s'y laissa tomber, à bout de force et se laissa bercer. Doucement. Très doucement.

Ils se laissèrent gagner par cette trève durant un court instant, puis Hermione se détacha de lui:

-Où voulez-vous m'emmener?

-Chez la directrice. Nous avons des nouvelles de Potter et de Weasley.

-Ah, Hermione, approchez, s'il vous plaît...

Elle s'éxécuta sans faire d'histoire et Rogue poussa un soupir de frustration, qui bien que discret, n'échappa pas à Hermione.

-Ecoutez, hier soir, je suis partie pour un rendez-vous avec Mr Potter et Mr Weasley. Je ne sais absolument rien de ce qu'ils préparent mais ils m'ont expliqué qu'ils avaient besoin de votre aide, là où ils sont, ils font face à des énigmes qui les dépassent.

A ces mots la jeune fille rata un battement de coeur:

-Je... Quoi?

-Ils ont besoin de vous, et apparemment, ce serait extrêment urgent.

-... Je... Je... Mais qu'est-ce que je vais faire?

-Préparer vos affaires puis me retrouver d'ici une demi-heure.

-Mais... Elle se tourna vers Rogue qui avait un regard indéchiffrable.

-Nous allons nous débrouiller, Mlle Granger. Entendit Hermione derrière elle. MacGonagall avait dit cela d'un ton qui n'autorisait pas de réplique.

-Mais comment allez- vous faire pour expliquer à... Voldemort que je ne serai plus là quand il vous demandera de m'amener à lui?

La jeune fille avait préparé ses affaires, son professeur lui avait rendu sa baguette et ils étaient assis dans le canapé l'un à coté de l'autre a regarder le feu crépiter dans le foyer de la cheminée.

-J'aviserai. Répondit Rogue. Hermione remarqua que malgré son air impassible, il eut une crispation dans la mâchoire.

-Je voulais... vous dire, avant de partir...

Il tourna sa tête vers elle.

-Merci.

Il déglutit, se retourna vers le feu et avala son verre de Whisky. Puis il se leva:

-Très bien, Mlle Granger, nous allons y aller. Petit conseil, malgré tout. Restez prudente. Très prudente.

Elle fit oui de la tête et ils partirent vers le bureau de la directrice qui les attendait.

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-Hermione!

MacGonagall l'avait accompagnée, et elles avaient transplané jusqu'à ici. Une clairière, en pleine nuit. Elle sentit tout de suite que ses amis essayaient de la relever. Peu habituée à transplaner, elle avait en effet aterri face contre terre, et soupirait.

-Rendez-vous aux Trois Balais le 4 décembre à 19h.

-J'y serai. Confirma MacGonagall avant de transplaner.