Union Parfaite chapitre 1.

Douleur, honte, incompréhension. L'enfant se noyait dans sa détresse alors que le morse au-dessus de lui le pénétrait violemment, les yeux anormalement voilés. Quand il eut terminé, l'homme donna un violent coup de pied au petit garçon et rejoignit sa chambre. Ils l'avaient abandonné, ils ne faisaient rien pour lui, alors il s'enfonça un peu plus au plus profond de son esprit et se détacha de son corps meurtri. Il n'entendit jamais l'ombre pénétrer dans la maison silencieuse.

La silhouette monta discrètement les escaliers et chercha la chose la plus importante pour elle. Elle se figea quand elle pénétra dans la plus grande chambre et ressentait un impardonnable, l'imperium sur l'énorme homme et la femme près de lui. L'ombre continua sa marche, alla dans l'autre chambre et découvrit le même sort sur l'enfant du couple. Elle quitta la chambre et approcha de la dernière chambre qui était fermée par des verrous. La silhouette vit sur la porte un message écrit d'une main tremblante : « sauvez-le ».

Les habitants avaient peut-être commencé à lutter contre le sort, car tous les verrous étaient ouverts. L'ombre pénétra dans la chambre et vit un petit garçon qui avait l'air d'avoir onze ans, blottit contre le mur, couverts de bleus et de sang. Il se balançait d'avant en arrière, le regard vide et l'air absent. L'ombre alluma la lumière et retint un sanglot en le voyant dans cet état. Un repas l'attendait, les carottes et les légumes formaient la phrase : « Sauvez-le ».

Une chouette blanche posée sur une vieille armoire hulula doucement, comme si elle demandait la même chose. L'ombre vit que toutes les affaires du brun étaient lavées, repassées et bien rangées dans une belle malle où se trouvait une page sur laquelle était écrit : « Sauvez-le »

La chouette s'envola, se posa au pied du lit et tapota de son bec le sol comme pour lui montrer quelque chose. L'ombre, enfin, la jeune fille se pencha et découvrit des affaires magiques dans une cache. Elle les prit toutes, les mit dans la malle. Ensuite, elle prit une couverture et enveloppa l'enfant dedans. Elle caressa tendrement les cheveux de cet être qu'elle avait recherché durant des années. Elle était tellement fière de lui, même s'il avait été manipulé et trompé. Elle le prit dans ses bras et s'assit sur la grosse malle en mettant l'enfant sur ses genoux. La chouette s'envola et se posa sur son épaule comme si elle attendait quelque chose. La jeune fille tint fort l'enfant contre elle, puis sortit une chaussette de sa poche et dans une explosion de lumière noire, les trois êtres vivants et toutes les affaires de l'enfant disparurent.

Loin de là, dans un manoir incartable attendait un Seigneur des Ténèbres de plus en plus impatient. L'angoisse de ses serviteurs allait crescendo, car si l'enfant était en mauvais état, c'est sur eux que retomberait la fureur de leur maître. Les douze coups de minuit venaient de sonner quand l'acariâtre, acerbe, agressif, antipathique, brutal, criminel, cruel, dangereux, démoniaque, désagréable, détestable, diabolique, dur, félon, féroce, haineux, hargneux, infernal, inhumain, injuste, intraitable, malfaisant, malhonnête, malintentionné, malveillant, mauvais, odieux, perfide, pervers, sadique, satanique, scélérat, sinistre, sournois, suppôt de Satan, teigne, terrible, venimeux, vilain mage noir tourna de l'oeil et tomba dans les pommes en voyant dans quel état était son petit faon d'amour.

Cependant, un sort bien placé le réveilla et c'est un Seigneur des Ténèbres dans toute sa fureur qui apparut devant les serviteurs qui se demandaient pourquoi ils ne s'étaient pas enfuis avant. Il allait cracher du feu quand Tania, son adorable petit démon lui lança froidement en tenant son petit chat et en se dirigeant vers l'infirmerie :

-Les moldus sont sous l'impérium.

-LUCIUS !!! Hurla le mage noir.

-Oui, maître ? Demanda le blond en tentant de déboucher ses oreilles.

-Ramène-moi les moldus, mais ne leur fait rien de mal.

-Oui, mon seigneur.

Le mangemort disparut alors que le puissant Lord Voldemort se précipitait à l'infirmerie afin de consoler son petit chat. Il découvrit Narcissa Malefoy en train de soigner son petit ange. Comme avec Draco, elle utilisait les gestes doux d'une mère afin de le laver et ainsi nettoyer les plaies pour pouvoir mieux les soigner. Tom serrait les dents en entendant les gémissements de douleur de son petit faon. Elle resta toute la nuit avec lui, cependant, il était toujours inconscient et affreusement maigre. Le terrible Lord Voldemort caressa tendrement les cheveux de son bébé et dit à Tania :

-Ma petite elfe, tu pourrais rester avec ton frère ?

-Oui, grand-père. Oh ! Les moldus tentaient de lutter contre l'impérium.

-Mais sans pouvoirs magiques, la résistance est vaine. Remarqua le Seigneur des Ténèbres.

-Oui, grand-père.

Evan Rosier arriva sur ces entre-faits et dit en s'inclinant :

-Maître, les moldus sont là. Votre petite-fille avait raison, le sort est extrêmement puissant.

-On va les libérer. Je veux savoir pourquoi mon petit-fils est dans cet état. Siffla Lord Voldemort.

Le Seigneur des Ténèbres alla dans la Salle du Trône et se plaça devant les moldus qui le regardaient avec le même air qu'une vache regardant un train passer. Il ferma les yeux, concentra son pouvoir et brisa le sortilège. Il ne se douta pas du tout des effets de son geste. En effet, les moldus fous furieux se jetèrent sur lui. Pétunia Dursley lui colla une monstrueuse claque en pleine figure au moment même où Vernon Dursley mettait toute sa force dans le coup de poing qu'il envoya dans l'estomac du Seigneur des Ténèbres alors que le plus jeune lui donnait un coup de pied là où ça faisait très mal. Les mangemorts virent avec stupéfaction leur maître recevoir une volée. Cependant, le Lord Noir lança un sort puissant et envoya les moldus à quelques mètres de lui et les saucissonna. Pétunia hurla :

-Vous êtes un monstre. Comment avez-vous osé nous forcer à faire du mal à ce pauvre petit ange ?

-Je ne l'ai pas fait. Vous pensez quand même pas que je ferai du mal à la chair de ma chair ? S'écria Voldemort outré.

-Comment ?

-Harry est mon petit-fils.

-Mais alors qui ? Demanda Vernon qui ne comprenait plus rien.

-Dumbledore ! Siffla Pétunia.

-Vous en êtes sûr ? Demanda Severus.

-NON ! Mais je vais quand même lui faire la peau. Il aurait dû mieux protéger Harry. Je ne suis peut-être qu'une moldue, mais je vais le tuer.

-Qu'auriez-vous fait si vous n'aviez pas été sous le sort ? Demanda Lord Voldemort qui fit en sorte que son petit démon et son petit faon entendent la conversation.

-C'est mon fils. Peut-être pas de sang, mais il l'est de coeur. Répondit fièrement Pétunia.

-J'ai fait du mal à mon bébé ! Sanglota Vernon en se souvenant de certaines choses.

Voldemort voyant que les moldus s'en voulaient et en voulaient vraiment à celui qui les avait ensorcelé, leur redemanda :

-Alors, qu'auriez-vous fait ?

-On l'aurait protégé, chouchouté, câliné, papouillé et surtout, on aurait empêché qu'il aille dans cette école de cinglé et on l'aurait envoyé à Beaubâton, c'était là-bas qu'on voulait l'envoyer, c'est l'une des meilleurs écoles de magie d'Europe. Et puis, il aurait appris le français et ils sont excellents en duel et en enchantement. Expliqua la femme de plus en plus en colère.

Voldemort se frotta le menton très intéressé par l'idée, malheureusement, par ordre de Salazar Serpentard, TOUS ses descendants devaient étudier à Poudlard. Mais c'est vrai qu'Harry y aurait été bien. Il se souvint qu'il fallait qu'il inscrive son petit démon à Poudlard afin qu'elle reste avec son frère et qu'elle le protège.

Vernon en reniflant demanda au lord noir :

-Comment va mon bébé ?

-Mal, très mal... Vous l'avez violé.

Vernon poussa un hoquet d'horreur, puis brusquement tout s'accéléra. Il commença à haleter, son visage blême tordu par la douleur et il s'effondra en se tenant le bras droit terrassé par une crise cardiaque. Pétunia se précipita sur lui, mais Rogue fut plus rapide et fit avaler une potion calmante, puis il l'emmena dans une autre infirmerie. L'homme avait besoin de repos. Voldemort même s'il n'appréciait pas particulièrement les moldus aimait bien ces trois là. Car de par son sang, il savait qu'ils étaient honnêtes avec lui et qu'ils auraient vraiment fait leur possible pour protéger son petit ange. Et là, ils les auraient massacrés parce qu'ils l'auraient aimé comme des parents, alors que là, ils l'aimeraient comme un oncle, une tante et un cousin. Et préférait ça. Il eut un léger sourire en voyant Pétunia marmonner des malédictions et des menaces sur ce vieux fou et tous les autres. Il se tourna vers Bellatrix et lui dit :

-Ma chère Bellatrix, pourrais-tu amener notre invitée et son fils dans une des suites. Je veux que rien ne leur arrive.

-Oui, mon seigneur.

La mangemort emmena l'enfant et sa mère vers les chambre, et alors que le fils se jetait sur le lit pour ronfler, Bellatrix se retrouva à la cuisine en train d'écouter Pétunia sangloter en faisant des tartes et des gâteaux. Prête à exploser, Bellatrix expliqua à Pétunia le moyen de rejoindre sa chambre, puis elle retourna dans sa salle du trône. Le Seigneur des Ténèbres vit sa meilleur mangemort le ventre plein et la bouche entourée de sucre glace et tenant dans la main une part de tarte au sucre. Le lord souleva un sourcil alors que sa servante lui disait :

-Je l'ai emmené à ses appartements, puis elle m'a traînée à la cuisine et elle passe son temps entre sangloter, insulter le monde Sorcier et Dumbledore pour lui avoir caché ses origines, mis le poids de la « survie » du monde magique sur le dos et surtout n'avoir rien fait pour lui alors qu'il était battu par eux, même s'ils ne le voulaient pas, et faire des pâtisseries. Délicieuses par ailleurs.

-Et où est-elle ?

-Toujours dans la cuisine. Mais là, elle s'est calmée et a décidé que Severus était trop maigre, alors elle est en train de le gaver. Oh ! Elle a aussi juré sur la magie qu'elle n'avait pas qu'elle ferai de même avec votre petit-fils dès qu'il se réveillerai.

-Bien. Tu peux repartir.

Lord Voldemort quitta dignement la Salle du Trône, mais dès que la porte fut fermée, il se mit à courir comme un fou pour rejoindre l'infirmerie le plus vite possible. Il pila devant la porte, essaya de prendre un air digne, mais malheureusement ses cheveux partant dans tous les sens, son essoufflement, et la sueur coulant le long de son front gâchaient son effet. Tania qui serrait la main de son petit frère jumeau lui dit :

-Grand-père, on ne court pas dans les couloirs.

-Comment va-t-il ? Demanda le Seigneur des Ténèbres en éludant la remarque d'un geste négligeant de la main.

-Il est enfoncé dans son esprit. Il ne veut pas en sortir.

-C'est normal, il est trop choqué. Mon pauvre petit faon. Si vos parents étaient encore en vie, ils seraient totalement fous de rage. Bon, je vais tenter le tout pour le tout.

Il s'assit sur le lit, prit Harry contre lui et se connecta à son esprit brisé. Il arriva dans un monde vide et noir, le néant. Il chercha longtemps un signe de vie et alors qu'il achevait de paniquer, il entendit des pleurs, des reniflements et des sanglots. En s'approchant rapidement, il vit son petit ange qui se balançait les genoux entourés de ses bras et plaqués contre sa poitrine maigre. Voldemort s'approcha doucement de lui et s'assit face à son petit ange pour attendre sans rien faire, que son petit chat fasse le premier pas.

Au bout de quelques minutes, son petit démon ouvrit les yeux et le regarda de ses magnifiques yeux verts. Il ressemblait tellement à son James. Qui aurait cru que James Potter s'appelait en fait James Lucifer Jedusor et qu'il avait prit le nom de sa nounou après une énième dispute avec son père ? Harry lui dit avec lassitude :

-Tom, tu viens finir le boulot ?!

-Ah ! Mon petit faon. Tu as le caractère de ta mère. Lily Evans a toujours été la seule qui osait me balancer des claques.

-Comment ça ? Demanda son petit ange intrigué bien qu'une grande colère se lisait dans son regard.

-Ton père s'appelait James Lucifer Jedusor, mais il voulait qu'on l'appelle James Luficer Potter. Il a toujours eu un humour particulier.

-Vous mentez. TU MENS !!! Hurla Harry en larme alors que le terrrrrrrrrrible Seigneur des Ténèbres voulait plus le pouponner que lui faire du mal.

-Je ne ferai rien pour tenter de te convaincre, cherche en toi-même. Ton héritage magique va apparaître quand ta magie se sentira en sécurité et là tu sauras si je te mens ou non. Cependant, pour en être sûr, tu devras te réveiller.

-Mais bien sûr. Et tu me feras du mal.

-Je te jure sur ma magie que je ne te ferai jamais de mal intentionnellement. Bon, je vais te laisser réfléchir. Miam, je sens une délicieuse odeur qui plane dans le manoir. A tout à l'heure mon petit faon.

Harry observait avec stupeur le terrible et sanguinaire maître du mal qui disparaissait avec un air gourmand sur les traits nobles de son visage. Il ne savait pas pourquoi, mais en voyant ça, il avait envie de rire, envie de vivre.

Quand Voldemort ouvrit les yeux, il découvrit une montagne de pâtisseries qu'entamait joyeusement Tania. Le terrible Seigneur des Ténèbres et tout le tintouin fit apparaître une assiette, une fourchette et commença à se gaver de ces délices sucrés tout en serrant contre lui le corps de son petit démon. Il mangea à s'en crever la panse. Quand il eut terminé, il se connecta à Harry et réapparut devant son petit-fils qui ouvrit de grands yeux en voyant l'ennemi du monde sorcier avec du chocolat autour des lèvres, du sucre sur le nez et un bout de framboise sur la joue. Il dut se mordre la joue pour ne pas éclater de rire.

Tom avait apporté une part de tarte à la rhubarbe, malheureusement, il ne put se retenir et la dévora devant Harry qui avait les yeux pétillants de joie. Le jeune garçon pouffa en voyant la tête de Tom quand il se rappela que cette part n'était pas pour lui. Il tout honteux et murmura :

-Je vais t'en chercher une autre, une meilleure. Je suis désolé, je n'ai pas pu me retenir. D'ailleurs aucun de mes mangemorts ne le peut. Ça fait 48 heures que ta tante est là et Severus a pris trois kilos. Narcissa a hurlé au meurtre quand elle a découvert ce matin qu'elle a pris deux kilos. Elle a juré qu'elle ne mettrait plus un pied au manoir tant qu'elle ne les aurait pas perdu.

Harry n'en pouvait plus, il commença à rire, un rire clair qui entraîna tout le reste de ses émotions. Son rire devint sanglot et il se jeta sur la première personne près de lui. Il s'accrocha à la robe de Tom et sanglota lourdement. Il se libéra longuement de sa honte et de sa douleur sans se rendre compte que son « pire » ennemi le serrait fortement contre lui. Il s'endormit toujours accroché à l'homme, les larmes continuant à couler le long de ses joues. Cependant, peu à peu, il se sentait rassuré, en sécurité. C'est à ce moment que son héritage magique se réveilla mais il ne le savait pas, car il était bien dans les bras de Voldemort. Le Seigneur des Ténèbres serrait son petit faon contre lui et sentait les larmes quitter ses yeux pour dévaler ses joues. Il frotta doucement le dos de son tout petit en murmurant de tendres paroles. L'enfant s'endormit profondément relâchant enfin les habits du maître des mangemorts et ne fit pas attention au fait que Voldemort lui baisa délicatement le front et le laissait à son sommeil pour vaquer à ses occupations de mage noir, dont s'étaler au soleil pour digérer toutes les pâtisseries qu'il avait englouti.

A suivre