Note : Voilà le dernier chapitre de cette histoire. J'espère que cet UA vous a plu. Dites-le et laissez vos reviews. Je ferai de mon mieux pour y répondre. Merci
Chapitre 15
Camus se mit à caresser son torse et ses hanches en ondulant de façon suggestive en rythme. Il avait ôté ses chaussures et Milo put voir les prises d'appui du danseur. Les mouvements de la chorégraphie lui rappelaient la séance photos quand il lui tournait autour, le frôlant de son corps et de ses mains. Camus s'approcha de lui et l'embrassa. Puis il prit sa lèvre inférieure entre ses dents, délicatement et tira doucement dessus avant de l'aspirer tout en faisant glisser ses mains de ses épaules à ses cuisses. A nouveau il s'éloigna et repris son numéro. Avec une lenteur calculée, il déboutonna sa chemise, l'enleva et la jeta à la tête de Milo qui ne put retenir un sourire franc et amusé. Il était hypnotisé par la danse, par la musique, par Camus. Un désir irrépressible coulait dans ses veines en fleuves de lave en fusion, partant de son ventre, irradiant jusqu'à ses reins et se répandant dans tout son être en vagues brûlantes et délicieusement torturantes.
Son compagnon vint s'asseoir sur ses jambes et glissa ses mains sous son t-shirt et le lui enleva. Milo frémit et rejeta sa tête en arrière. Grosse erreur ! Camus fondit sur sa gorge offerte comme un fauve sur sa proie en grondant. Il mordit la peau, la lécha, l'embrassa de la mâchoire au nombril. Un râle rauque franchir ses lèvres que Camus reprit, glissant sa langue jusqu'à la sienne pour la caresser, la titiller. Milo agonisait. Il était en boxer et son excitation était bien visible. Camus baissa les yeux dessus et sourit insolemment, content de lui, ce qui ne fit qu'augmenter l'excitation de son unique spectateur. Il se replaça au milieu de la pièce et dégrafa son jeans, l'ouvrit juste ce qu'il fallait, remonta une main sur sa poitrine puis derrière son cou, jouant un instant avec sa chevelure pendant qu'il introduisait son autre main dans son pantalon. Il ferma les yeux, se mordit la lèvre. Camus se jeta à genoux, cambra son corps en arrière, laissant ses mains parcourir son ventre, sa poitrine, son entrejambe avant de se redresser d'un mouvement souple et sensuel. Milo déglutit devant cette vision d'un érotisme torride qui mettait ses sens à feu et à sang. Il avait l'impression de ne pas avoir assez de ses deux yeux pour tout voir, pour tout regarder.
Camus avait repris sa danse, ondulant et contorsionnant son corps magnifique. Il descendit lentement son pantalon, présentant son dos et offrant ses fesses au regard brillant de Milo. Il dévoila petit à petit la partie la plus charnue de son anatomie qu'il balança de droite à gauche, de gauche à droite, plaquant ses mains sur chaque fesse, en coulant, à chaque mouvement, un regard enjôleur et voilé de désir entre ses longs cils noirs par-dessus son épaule. Puis, d'un geste souple, il baissa son pantalon jusqu'à ses chevilles, en se pliant en deux, gardant les jambes droites. Il se débarrassa du vêtement et poursuivit sa chorégraphie encore quelques secondes avant de sauter à califourchon sur Milo qui le cueillit dans ses bras.
Ils ne portaient que leurs boxers. Le contact de leurs peaux les électrisa. Etroitement enlacés, ils s'embrassèrent encore et encore. Camus frottait son corps luisant de sueur contre celui de Milo qui avait passé ses mains dans son dos pour le serrer contre lui. A son tour, il se mit à dévorer ce corps qu'il désirait tant. La foudre les traversa lorsque leurs virilités se touchèrent à travers le tissu de leur sous-vêtement. Ils gémirent lascivement, bouche contre bouche, peau contre peau. Le désir brûlait dans leur corps, rendant leurs gestes frénétiques et fébriles. Leurs souffles étaient haletants. Ils n'avaient même plus conscience de ce qui les entourait. Leur monde se résumait à leur deux corps, immergés dans un océan de sensations quasi divines.
- Camus… tu… tu m'rends fou… soupira Milo alors qu'une bouche gourmande agaçait un téton.
- J'ai envie de toi… Milo… j'ai envie de toi aaanh…
- Hnn… Camuuuus…
Milo entoura la taille fine de son amant, s'avança sur le bord du canapé et Camus croisa ses jambes autour de ses hanches. Il se leva, soutenant le mannequin de ses mains passées sous ses fesses alors que Camus s'accrochait à son cou sans lâcher sa bouche. Titubant légèrement, il longea le couloir jusqu'à sa chambre et s'arrêta au pied du lit. Camus dénoua ses jambes et s'agenouilla sur les draps encore froissés. Il fit basculer Milo et le coinça sous son poids. Puis il se souleva sur ses bras, leurs yeux se caressèrent tendrement. Camus dessina le contour du visage du bout des doigts, gravant à jamais ces traits délicats et virils à la fois dans sa mémoire.
- Je t'aime si fort que ça me fait peur, chuchota-t-il.
Il posa un baiser tendre sur les lèvres entrouvertes et sentit les mains de Milo parcourir son dos, des épaules au creux des reins. Il frissonna en ronronnant dans son cou.
- Aime-moi Camus… aime-moi comme si c'était la première et la dernière fois !
Il avait murmuré ses mots sur un ton presque suppliant mais dans ses prunelles brûlait une passion si intense que Camus s'enflamma à son contact. Ce fut pour lui comme un signal qui le libéra de toutes les craintes qu'il éprouvait devant l'immensité et la force de son amour. Il craignait d'effrayer Milo, qu'il ne puisse assumer un sentiment si grand, si fort. Milo se débattait dans son enfer et il avait finit par réussir à attraper la main tendue vers lui. Cette main, c'était l'amour infini de Camus. Celui-ci l'embrassa d'abord avec douceur, puis leurs langues se cajolèrent sensuellement. Il fit glisser ses mains le long des bras pour les remonter au dessus de sa tête tout en déclenchant des frissons délicieux pour finir par entrecroiser leurs doigts. Milo se laissa faire en soupirant de plaisir. Camus prenait son temps, ils avaient l'éternité devant eux. Ce qu'ils vivaient était si intense qu'ils voulaient s'en souvenir dans les moindres détails.
Camus ne songeait qu'au plaisir de Milo. Après ses lèvres, il partit à la découverte de son corps, de ses petites zones sensibles qui s'affolent quand on les stimule. Mais au bout de quelques minutes, il parvint à la conclusion que Milo n'était qu'un unique point sensible de la tête aux pieds.
- Tu vas… aanh me faire mourir…
- Je te f'rai mourir d'amour… et je te ressuscit'rai à chaque fois… pour t'aimer… encore et encore… éternellement !
Milo haleta son nom lorsqu'il sentit la bouche chaude et humide envelopper son sexe gorgé de désir, enfin libérer de son carcan de tissu. Camus le savoura des lèvres et de la langue comme une friandise rare et exquise. Longuement, avec une lenteur digne de la plus raffinée des tortures, il s'ingénia à faire perdre la tête à son amant. S'arrêtant quelques secondes, il ouvrit le tiroir de la table de chevet où il savait trouver ce qu'il cherchait. Puis à nouveau, il tourmenta les sens de Milo qui était au supplice.
Jamais, il n'avait éprouvé un plaisir aussi fou. Il était à l'agonie, chaque vague de sensations l'emmenait plus haut, plus loin, vers un paradis dont il n'aurait jamais osé rêver. Ces sens étaient à vifs, du moins le pensait-il, car lorsqu'il sentit la langue de Camus contre son intimité ensuite investie par un doigt suivi de deux autres, il cria encore, faisant un pas de plus vers la folie douce. A chaque intrusion, il lui sembla qu'une décharge électrique le traversait de part en part.
Flottant dans une sorte de brume voluptueuse, il sentit son corps s'ouvrir sous l'insistance d'un autre. Il accueillit entre ses reins avec un plaisir ineffable, cette présence tant désirée qui allait le conduire dans les contrées d'un royaume inconnu pour lequel il lui faudrait inventer un nom. Ce royaume, il le nommerait "Camus", car il ne pouvait s'appeler autrement.
Il attendait l'inévitable pincement de douleur, mais il ne vint pas. Camus commença à bouger ses hanches, très lentement. Milo souleva la tête, prit son visage entre ses mains et plongea ses yeux dans les deux lacs sibériens de son amant. Il voulait qu'il voie tout le plaisir qu'il était en train de lui donner et l'amour infini qu'il éprouvait. Il attira Camus sur lui pour l'embrasser. Celui-ci gardait un rythme lent pour faire durer les choses. Chaque soupir, chaque plainte lascive, il les cueillait sur les lèvres de Milo rendues sèches par sa respiration haletante et que Camus humectait de sa langue. Progressivement, il augmenta son rythme, provocant d'autres cris, d'autres râles. A chaque fois qu'il plongeait en lui, Milo avait un gémissement de plaisir. Il avait atteint les limites de sa résistance. Il n'aspirait plus qu'à une chose, le plaisir éclatant et éblouissant que seul le corps de l'être aimé peut offrir.
- Plus vite Camus… j't'en prie… j't'en priiiiiiiie…
Camus obéit, étant lui-même au bord de la rupture. Leur respiration s'accéléra à mesure qu'ils allaient vers l'aboutissement de leur étreinte. Milo criait sans retenu son plaisir d'une voix éraillée d'avoir trop gémit. Camus lui fit écho, se laissant emporter lui aussi par cette frénésie érotique des corps. Il prit le sexe tendu dans sa main et le caressa. Il voulait qu'ils jouissent ensembles.
- Milo… regarde-moi ! intima Camus quelques secondes avant que le plaisir ultime, à la poursuite duquel ils étaient partis et qu'ils avaient fini par rattraper, ne les foudroie telle l'onde de choc d'une explosion galactique. Leurs corps se tétanisèrent, sous la violence des sensations qui les parcouraient par vagues toujours plus puissantes. Des cris presque inhumains franchirent leurs lèvres. Quelques secondes avant ça, chacun avait lu dans les yeux de l'autre l'amour pur et profond qu'ils éprouvaient.
Camus s'effondra sur le torse de Milo qui referma ses bras sur lui, le serrant avec une telle force que ça l'effraya. Doucement, le rythme de leurs cœurs se calma, leur souffle également.
- Je t'aime Camus… si tu savais comme je t'aime… murmura Milo, la voix brisée par l'émotion en glissant son visage dans son cou si chaud.
Camus glissa naturellement hors du corps de Milo, ôta le préservatif qu'il posa par terre et revint se blottir étroitement dans les bras de son homme.
- J'aurais jamais cru qu'un sentiment aussi fort puisse exister, lui répondit-il en le regardant dans les yeux. C'est tellement intense que j'ai la gorge qui se serre et le cœur qui s'affole. Je me sens tout petit face à l'immensité de c'que j'éprouve.
- J'étais en enfer et j'y ai rencontré un ange. C'est toi qui m'as sorti de là. Pas une seule seconde t'as baissé les bras. Même sans savoir c'que tu ressentais pour moi.
- Mon cœur lui savait. Moi j'l'ai compris qu'hier soir.
Ils restèrent longtemps lovés l'un contre l'autre, s'embrassant tendrement, se caressant, se parlant. Ils ne se laissaient pas d'entendre l'autre dire "je t'aime".
- Milo, aime-moi, souffla Camus entre deux baisers. Fais-moi mourir d'amour…
- … et je te ressuscit'rai à chaque fois … pour t'aimer… encore et encore… éternellement !
Milo l'embrassa avec une passion qui raviva le brasier qui couvait dans leurs corps. A son tour, il le soumit à cette fabuleuse torture avec une tendresse et une douceur extrême. Il agaça les perles de chair de son torse jusqu'à lui faire crier grâce. Camus sombrait inexorablement dans un abîme sans fond de délices sans nom. Il soupirait son bien-être, haletait son plaisir. Il était un instrument de musique dont Milo jouait en virtuose des mélodies érotiques fabuleuses. Il crut perdre la raison lorsqu'il sentit son sexe glisser dans le fourreau chaud et humide de la bouche de son amant. Longtemps, Milo s'attarda sur cette lance de chair douce et pulsante, comme animée d'une vie propre.
Il souleva les hanches de Camus pour les poser sur ses cuisses. Sa langue glissa jusqu'à l'étroite entrée qu'il prépara et détendit du mieux qu'il put. Lui n'avait sentit aucune douleur et il ne voulait pas que Camus en ressente. Il insinua un doigt et sentit son amant se crisper puis se relaxer. Un second doigt rejoignit le premier, Camus gémit mais le plaisir était toujours plus fort. Milo attendit plus longtemps avant d'en introduire un troisième, en le caressant doucement de l'intérieur.
Camus se détendit totalement et regarda Milo. Une aura dorée d'amour sublime semblait les envelopper. Il se plaça entre les jambes de Camus.
- Je n'ai plus jamais permis ça à personne depuis mon agression, lui dit-il avec une lueur d'inquiétude dans le regard.
- Alors c'est un peu comme une seconde "première fois", murmura Milo en souriant doucement, le coeur débordant d'une tendresse infinie. Tu es sûr de toi ? T'es pas obligé…
- J'en suis sûr, je t'aime ! Aime-moi !
Si la délicatesse et la douceur avaient pris forme humaine à cet instant, elles l'auraient fait sous les traits de Milo. Camus non plus ne ressentit pas ce petit pincement douloureux qui accompagne neuf fois sur dix une pénétration. Il sentit juste son corps s'ouvrir et le plaisir l'envahir avec une force incroyable. Milo s'allongea sur lui et l'étouffa de baisers en commençant ses mouvements. Il lisait le désir de Camus dans ses yeux d'un bleu si froid et qui pourtant flamboyaient d'une passion brûlante. Il croisa ses jambes autour des reins de son amant, lui imprimant un mouvement plus rapide et plus profond. Leurs cris se faisaient écho et leurs souffles devinrent des râles. Leurs respirations étaient trop saccadées pour qu'ils puissent s'embrasser profondément, ils étaient lèvres contre lèvres, mêlant leurs souffles, cueillant sur la bouche de l'autre les plaintes et les gémissements lascifs, chargés d'un érotisme éblouissant.
- Tu es si doux… c'est merveilleux de t'aimer…
- … han… j'avais oublié à quel point c'est fabuleux… je t'aime tellement…
Milo plongea dans ce corps qu'il adorait aussi longtemps qu'il le put, puisant au plus profond de son cœur, la force de se contrôler pour emmener Camus aussi loin que possible dans le plaisir.
Comme la première fois, l'orgasme les faucha tel un couperet, les menant à la limite de l'évanouissement. Ils s'effondrèrent, éreintés, à bout de force, pas tant physique que psychologique. Découvrir, comprendre et assimiler un sentiment aussi intense que l'amour lorsqu'il frappe à votre porte, peut être véritablement épuisant. Ils finirent par s'endormir, Camus blotti contre la poitrine de Milo, bercé par les battements puissants de son cœur.
Quelques heures plus tard, ils s'éveillèrent et prirent ensembles une douche bien chaude où ils se cajolèrent et se câlinèrent sans fin. Ils se préparèrent un dîner en amoureux, se donnant la béquée, riant comme des gosses, se bécotant inlassablement. Ils s'aimèrent encore avec une passion chaque fois renouvelée.
- J'ai adoré ton numéro, chuchota Milo en faisant glisser ses doigts sur le dos de Camus.
- Tu m'crois si j'te dis que j'ai réalisé un fantasme ? lui confia Camus sur le même ton.
- Un fantasme ? Raconte !
- C'est en faisant les soirées pour les enterrements de vie de jeune fille que l'idée m'est venue un jour.
- J'ai du mal à voir le rapport.
- Dans ces soirées, la future mariée se retrouve assise sur une chaise et un strip-teaseur lui sort le grand jeu. Il l'allume pour ainsi dire.
- Mouais, continue !
- Et j'ai songé à faire la même chose en allant carrément jusqu'au bout avec l'homme dont je serai éperdument amoureux.
- Waouw ! J'en ai d'la chance ! Moi qui rêvais de te voir t'effeuiller devant moi, c'était au-delà de tout c'que j'avais imaginé.
- En fait j'me suis régalé à te mettre le feu ! fit-il avec un sourire provocant en se coulant sensuellement sur le ventre de Milo. Et mes sentiments on rendu la chose infiniment plus existante !
- Mais pourquoi t'as fait ça ? Pas qu'ça m'ait déplu, bien au contraire, c'est pour comprendre. Quand j'ai dit ça, j'pensais pas que tu l'ferais !
- Sur le moment, j'ai trouvé que c'était une bonne idée, un moyen de te montrer mes sentiments. Et j'recommencerai à chaque fois que tu le voudras…
- Alors tu vas souvent danser…
Il lui adressa un sourire charmeur et irrésistible en l'emprisonnant dans ses bras pour l'étouffer sous ses baisers.
Milo avait été très amoureux de Shaka et il l'avait aimé sincèrement. Mais ce qu'il éprouvait pour Camus était inexprimable avec de simples mots. Ce serait faire insulte à cet extraordinaire sentiment.
Il ne trouvait pas de termes assez précis ni assez forts pour décrire ce qu'il ressentait. Ils en parlèrent, Camus était comme lui, à cours de mot. En définitive, dire "Je t'aime" les yeux dans les yeux était encore ce qui convenait le mieux pour dépeindre ce qu'ils éprouvaient. Ne dit-on pas que les yeux son les fenêtres de l'âme ?
Camus s'installa définitivement chez Milo quelques jours plus tard. Il leur avait été impossible de rester plus longtemps loin l'un de l'autre. Milo s'était chargé du déménagement pour que Camus puisse continuer à assurer les séances photos pour lesquelles il s'était engagé. Après ça, ils partirent une semaine en Jamaïque, où ils passèrent leur temps à se rôtir au soleil, à se promener, se baigner et à faire l'amour partout où l'envie les prenait.
Aphrodite avait abandonné son nom de scène pour reprendre le sien, Mikael. Ca faisait plus sérieux auprès des agences de mannequins. Il décrocha un contrat pour une campagne publicitaire pour une marque réputée de jeans et empocha un cachet mirobolant pour le strip-teaseur qu'il avait été. Angelo, lui, tourna un spot publicitaire pour un déodorant masculin et son téléphone n'arrêtait plus de sonner depuis sa diffusion à la télévision. Quant à Kanon et Saga, ils avaient été embauchés par un Club de strip-tease parisien ayant pignon sur rue. Leur numéro "Angel's Temptation" faisait un tabac mais voyant combien étaient payés leur amis mannequins, puisqu'ils avaient définitivement abandonné le strip-tease, ils commencèrent à prospecter eux aussi auprès des agences.
Quant à Milo, il avait reprit son emploi. Il y était plus efficace que jamais et remportait des contrats faramineux. A chaque fois qu'il partait en voyage d'affaire, Camus et lui essayaient d'accorder leurs emplois du temps pour partir ensembles.
Camus, lui, avait signé un contrat avec une petite maison de couture qui commençait à se faire un nom. A la suite de son premier défilé, les chasseurs de têtes harcelèrent son agence pour le recruter. Mais il préféra prendre son temps et ne pas foncer tête baissée.
Ils passèrent tous le réveillon du jour de l'an chez Milo qui avait en plus invité Mû, Aïolia, Aïoros et Shura. Lorsque les quatre hommes l'avaient appris, ils avaient d'abord été surpris, presque choqué de la relation des jumeaux. Saga et Kanon ne l'avait pas montré lors du barbecue. Mais les autres avaient bien vu que c'était un sentiment très fort, profond et sincère qui unissait les deux frères. Il n'y avait aucune provocation de leur part, même s'ils bousculaient violemment tous les tabous et les interdits. Les cinq couples s'entendaient bien et passaient souvent leur week-end les uns avec les autres.
Milo revenait de la cuisine avec la marmite pleine de queues de langoustes flambées au cognac et mijotées dans de la bisque de homard lorsqu'il s'arrêta sur le pas de la porte. Il observa ses amis un instant, repensant à tout ce qui s'était passé en six mois. Il aurait pu accuser les Niçois de l'avoir fait plonger dans ce monde de débauche et d'excès en tout genre mais il était le seul responsable. C'est lui qui n'avait pas su s'arrêter, qui n'avait pas su s'imposer de limites. Et puis sans eux, il n'aurait pas rencontré Camus. Cet homme dont il était éperdument amoureux lui avait sauvé la vie. Mais à bien y réfléchir, c'est grâce au départ de Shaka que tout est arrivé. "Merci Shaka de m'avoir quitté !" songea Milo, tout en souhaitant sincèrement que son ancien amant trouve le même bonheur que lui.
Il rejoignit ses compagnons et fut acclamé, enfin, surtout la marmite !
En s'asseyant, il coula un regard discret vers Camus qui faisait le service. Il n'en revenait toujours pas de cet amour qu'il éprouvait pour lui. Il ne parvenait pas à l'imaginer tant c'était démesuré, et puis, à quoi bon ? L'essentiel, c'est de montrer à l'autre combien on l'aime autant que faire se peut, même si on sait que c'est impossible parce que justement, c'est sans fin…
Comment montrer l'infini ?...
Fin.
Eh oui ! Si leur amour est infini, ma fic non. J'espère que ça vous a plu, que vous avez pris autant de plaisir à lire cette histoire que moi à l'écrire. Merci de l'avoir lu et de l'avoir commentée.
Caro.