Chapitre 18 : J'ai de nouveau onze ans (2)

Aussi loin qu'il s'en souvienne, Harry avait toujours eu la voix d'un adolescent de dix-sept ans dans sa tête. Le pire c'est qu'il s'agissait de lui-même et il lui envoyait des souvenirs qui n'avaient rien à voir avec sa vie actuelle.

Souvent, il se réveillait en pensant aux Horcruxes, ces objets dans lesquels un mage noir puissant pouvait enfermer une partie de son âme. Il ressentait un sentiment d'urgence, le besoin d'aller les trouver pour vaincre Voldemort…

Mais Voldemort était déjà mort !

D'autres fois, comme ce matin, il se voyair dormir dans le placard sous l'escalier de son oncle et de sa tante, les Dursley. Dudley s'amusait à sauter lourdement sur les marches pour le réveiller tandis que Petunia tambourinait à sa porte et que Vernon lui hurlait dessus.

Pourtant, lorsqu'il ouvrait les yeux, il se trouvait dans son lit bien douillé au manoir Potter de Godric's Hollow. Il n'était pas dans un placard sombre mais dans une grande chambre lumineuse dont les murs gris avaient été tapissés avec les posters de ses joueurs de Quidditch préférés.

Au lieu d'un cousin brutal, c'était sa petite sœur, Myosotis, qui venait d'entrer comme une tornade dans sa chambre et qui s'était laissée tomber sur son lit, sa crinière rousse étalée sur sa couette, ses yeux noisettes pétillant de malice.

Le plus étrange dans tout ça, c'est que Harry n'avait jamais eu de souci avec les Dursley. Lily, sa mère, s'entendait plutôt bien avec Petunia et son mari, Vernon. Même si Dudley était pourri gâté, il était plutôt sympatique avec Harry et lui demandait souvent de lui faire des démonstrations de magie qu'il observait, bouche bée, admiratif. Ils se retrouvaient tous les dimanches soit à Privet Drice, soit à Godric's Hollow pour manger ensemble.

Alors pourquoi ces souvenirs qui lui semblaient complètement surréalistes ?

« Dans mes souvenirs à moi, dans mon monde, ils n'avaient malheureusement rien de surréalistes ! » Soupira le Harry de dix-sept ans.

« Alors quoi ? » Râla l'enfant de onze ans. « Je devrais avoir honte d'avoir une belle vie, peut-être ? »

Le Harry de dix-sept ans leva les yeux au ciel dans sa tête.

« Non, morveux, je te montre juste à quoi aurait pu ressembler ta vie ! Tu devrais juste être reconnaissant, c'est tout ! »

L'enfant haussa les épaules.

« Je n'y peux rien, moi, si ton enfance n'était pas facile… »

L'adolescent dans sa tête lâcha un nouveau soupir.

« Sale gosse pourri gâté, va ! » Dit-il, non sans une pointe de tendresse.

« Harryyyyyy ? Youhou ! » Fit une voix cristalline de l'autre côté de son lit.

Le garçon soupira et se tourna vers sa petite sœur de sept ans qui pouffait en le regardant.

« A quoi tu rêvais comme ça ? » Gloussa-t-elle.

Harry haussa les épaules.

« A rien. » Dit-il d'un ton neutre. « J'ai du mal à me réveiller, c'est tout. »

Sa petite sœur n'insista pas (pour une fois) et sauta de son lit, avant de l'attraper par la main et de le tirer.

« Allez ! On va prendre le petit-déjeuner ! » S'exclama-t-elle, sautillant sur place.

Soupirant, Harry obtempéra.

« Et c'est moi le pourri gâté, bien sûr ! » Lança-t-il à l'adresse de l'adolescent de dix-sept ans qui se bidonnait.

L'odeur qui venait de la cuisine lui chatouilla les narines alors qu'il descendait l'escalier. Son ventre y répondit en grondant avec enthousiasme et le petit garçon se mit à courir, sa sœur sur les talons.

Lily Potter avait préparé un veritable festin en guise de petit-déjeuner ! Pancakes, gauffres, confitures, scones, muffins, pâtes à tartiner en tout genre côtoyaient des haricots en sauce, des saucisses, des œufs brouilliés, pochés, en coque, et du bacon. Et, au centre de tout ça, une immence carte avec écrit dessus « Joyeux anniversaire, Harry ! » venait couronner le tout.

En le voyant entrer, ses parents le prirent aussitôt dans leurs bras, James lui ébouriffant encore plus les cheveux, Lily lui embrassant le front avec douceur.

« Onze ans ! Déjà ! » Soupira sa mère, un sourire tendre aux lèvres.

Harry sentit une douce chaleur envahir sa poitrine. Il aimait ses parents énormément. Il avait une grande complicité avec son père qui lui avait appris à voler sur un balai et lui avait montré toutes sortes de tours pour taquiner ceux qui osaient l'embêter. Cependant, Harry se révélait plus sage que lui et il lui arrivait même de le réprimander en même temps que sa mère, faisant rire James aux éclats.

Avec Lily, c'était encore différent. Il sentait qu'il avait un lien spécial avec elle, comme s'il pouvait lire dans ses pensées, la comprendre. Il avait même parfois eu l'impression de ne faire qu'un avec elle. Le Harry de dix-sept ans lui avait expliqué qu'il avait passé des années dans sa tête avant sa naissance. Il lui avait aussi raconté l'histoire de la Pierre du Si, mais tout cela lui paraissait tellement surréaliste, même s'il faisait partie du monde de la magie.

James posa ses mains sur ses épaules, l'air solennel.

« Harry, aujourd'hui est un grand jour ! Tu vas recevoir ta lettre de Poudlard ! » Dit-il, l'air ému.

« Enfin, faut espérer ! » Intervint Myosotys, gloussant, tout en engouffrant un scone tartiné à la pâte chocolat noisette maison.

Ses parents la réprimandèrent tandis que, pendant une fraction de seconde, Harry s'inquiéta. Et s'il ne recevait rien ? L'adolescent de dix-sept ans lui rappela que c'était impossible. Il l'avait déjà reçue dans son autre vie et, depuis tout petit, il avait fait plus d'une fois des démonstrations de magie inintentionelles.

Comme pour répondre à ses questions, une chouette vint toquer à la fenêtre, tenant dans son bec une enveloppe. Harry sentit son cœur se mettre à battre la chamade alors que sa mère, les yeux brillants d'excitation ouvrait la fenêtre pour récupérer le courrier, donnant une friandise à la chouette avant qu'elle ne reparte vers sa maison à tire-d'aile.

« C'est pour toi, Harry ! » S'exclama sa mère, lui faisant un sourire resplandissant.

Harry avala sa salive avec difficulté et attrapa l'enveloppe, les mains tremblantes. Pendant plusieurs secondes, il regarda, hypnotisé, son nom et son adresse écrits à l'encre verte.

« Rhooo ! Mais tu vas l'ouvrir, oui ? » Râla sa sœur, impatiente.

Ses parents la rabrouèrent tandis que Harry ouvrait son courrier, lisait sa lettre, et la lisait encore, et encore.

« Je suis accepté à Poudlard… » Murmura-t-il.

« Comme si tu en doutais ! » Dit le Harry de dix-sept ans en levant les yeux au ciel. Mais, sans l'avouer, il revivait avec plaisir cet instant qui avait changé le cours de sa vie dans son propre monde. Sauf que là, personne ne lui avait arraché la lettre des mains et n'avait tenté de l'éloigner de Poudlard. Personne non plus n'avait tenté de fuir ce courrier tant désiré. Non, là, Harry était entouré d'une famille aimante qui fêterait sûrement la nouvelle le soir même autour d'un bon repas avec tous leurs amis.

Les vacances filèrent à toutes vitesses entre les courses, les divers préparatifs, ou encore les heures passées dans le parc avec Myosotis dans le parc à tenter de l'empêcher de s'envoler dans les airs devant les moldus.

Le Harry de dix-sept ans lui avaient envoyé les souvenirs de ses onze ans et l'enfant avait désespérément cherché Hedwige lorsqu'il s'était rendu au Chemin de Traverse. Il n'avait pas tardé à la trouver et ses parents avaient accepté de bon cœur de la lui prendre.

Il avait aussi croisé Hagrid qui s'était arrêté pour parler à ses parents. L'enfant avait fait de son mieux pour ne pas lui sauter au cou, tellement les émotions qu'il avait ressenties en le voyant étaient intenses. Dans le monde du Harry de dix-sept ans, le géant était un ami précieux, il était celui qui l'avait sorti d'une existence cauchemardesque pour l'amener dans un monde merveilleux. Hagrid l'ignorait peut-être, mais Harry s'en souviendrait toujours et il ferait de son mieux pour rester son ami.

Bientôt, il se retrouva sur le quai 9 ¾, entouré de ses parents, de sa sœur, de Sirius et Melissa, Regulus et Melody, Peter, Alice et Franck, Severina et leurs enfants. Harry était ami avec Neville et Seamus depuis leur plus tendre enfance et ses deux amis l'accueillirent avec plaisir. Myosotis alla rejoindre Rigel, le fils de Sirius, et Vega, la fille de Regulus, qui avaient son âge et ils se mirent à se poursuivre entre les badauds, faisant râler leurs parents.

« Tu n'oublieras pas d'embrasser Oncle Severus quand tu le verras ! » Dit Lily à Harry.

James fit la grimace, Sirius réprima un rire et Harry secoua la tête tandis que l'adolescent de dix-sept ans se bidonnait dans sa tête. Jamais dans son monde il n'aurait imaginé aller embrasser « Oncle Severus ».

« Mais Maman, Oncle Severus est professeur ! Il m'a d'ailleurs expressément demandé de l'appeler « Professeur Rogue » ! »

Lily fronça les sourcils.

« Oui, mais discrètement ! Après tout il te connaît depuis que tu es tout petit, il est le parrain de Myosotis et… »

« Tu veux vraiment qu'il fasse perdre des points à sa maison ? » Intervint James. Puis, prenant Harry à part. « Par contre, si tu pouvais embrasser « oncle Remus » … »

« James ! » Intervint Lily d'une voix sévère.

« De toute façon tu verras Severus, Maman, tu es professeur aussi ! » Reprit Harry. « Et tu m'as dit de t'appeler professeur Potter… »

Rougissant, Lily haussa les épaules tandis que James la taquinait. La locomotive siffla, les pressant et Harry n'eut que le temps d'embrassser toute sa famille avant de monter dans le train, Neville et Seamus sur ses talons. Ils trouvèrent un compartiment où Dean Thomas (qu'il n'était pas censé connaître) était déjà assis. Très vite Seamus se mit à discuter avec lui et, sur les conseils de ses parents et de Harry, Neville fit attention de bien garder Trévor, son crapaud, dans sa boîte.

Harry se trémoussa sur son sièche. Il lui manquait quelque chose. Quelque chose de presque vital. Son aîné de dix-sept ans ne cessait de lui envoyer les images d'autres enfants, ceux avec qui il devrait être. A ce moment-là, la porte du compartiment et une nouvelle élève entra. Les cheveux ébourrifés, son uniforme de Poudlard déjà sur son dos, elle semblait un peu perdue.

Harry sentit son cœur faire un bond et dut se retenir de crier « Hermione ! ». Après tout, il ne la connaissaissait pas encore… La petite se présenta, et demanda si elle pouvait s'asseoir avec eux, ce qu'ils lui accordèrent, bien entendu. Elle leur expliqua qu'elle venait d'une famille de moldus mais qu'elle avait passé l'été à étudier pour tout savoir sur le monde de la magie.

« Vous avez lu les manuels, vous aussi, je suppose ? » Demanda-t-elle.

Bien entendu, tout le monde fit non de la tête. La fillette leva les yeux au ciel et entreprit d'étaler son savoir. Neville fit mine d'écouter poliment son récit alors que Dean et Seamus échangeaient un regard exaspéré. Seul Harry affichait un sourire réjoui. Elle-même l'ignorait mais Hermione allait devenir sa meilleure amie, et elle lui avait beaucoup manqué ces dernières années.

Mais il manquait toujours quelqu'un, quelqu'un qui aurait essaya de la faire taire puis se serait chamaillé avec elle…

« Je vais faire un tour ! » Annonça Harry en se levant, récoltant des regards surpris des occupants du compartiment.

Le Harry de dix-sept ans lui avait montré où devait se trouver Ron et il hâta le pas pour le retrouver. Lorsqu'il atteint sa destination, quelqu'un l'avait déjà trouvé avant lui.

« Des cheveux roux, et une robe de seconde main, tu dois être un Weasley ! »

Harry soupira, blasé.

« Des cheveux blonds presque blanc, et un ton suffisant, tu dois être un Malefoy, je suppose ? » Intervint-il, sourire en coin.

Le petit garçon sursauta, et aussitôt Crabbe et Goyle l'encadrèrent pour le protéger. Une tête rousse apparut à l'encadrement de la porte et Harry sentit son cœur bondir une nouvelle fois en reconnaissant Ron. Leurs regards se croisèrent et ils se sourirent tous deux, déjà complices avant d'avoir commencé.

« Potter, je présume ? » Grogna Drago dont le père travaillait avec le sien au Ministère. Il leur était déjà arrivé de se croiser de loin lors des réceptions qu'organisaient le Ministre, en particulier à Noël où il aimait réunir les familles. C'était son programme « réconciliation d'après guerre ».

Harry acquiesça puis, au lieu de se lancer dans une dispute avec le futur Serpentard, il choisit de l'ignorer (ce qui l'offensa, bien entendu) et il se tourna vers Ron.

« Tu es tout seul ? Tu peux venir avec nous, si tu veux, il y a encore de la place dans notre compartiment… Et puis, ma mère m'a donné trop de choses à manger, j'ai besoin de monde pour partager ! »

Souriant d'un air ravi, Ron se dépêcha de ranger les shandwich que sa mère lui avait préparé et le suivit, passant devant un Drago vexé sans le regarder.

« Je m'appelle Ron, au fait. » Dit Ron. « Ron Weasley. Et toi ? »

Harry sourit.

« Harry, Harry Potter. »

Au lieu de pousser un cri d'exclamation et de lui demander de lui montrer sa cicatrice (qu'il n'avait pas dans ce monde là), Ron se contenta de hocher la tête.

« Ton père est auror, n'est-ce pas ? A ce qu'il paraît qu'il est plutôt doué ! »

Harry acquiesça, fier de sa famille et ravi de ne pas être le centre de l'attention. De retour dans le compartiment, Harry présenta Ron à tout le monde et il fut aussitôt intégré. Seul Harry se rendit compte qu'il était assis entre Ron et Hermione, leur trio se formant inconsciemment.

Bien sûr, le roux et la brune passèrent le voyage à se chamailler, mais il s'en moquait. S'il n'y avait pas de troll dans les toilettes des filles cette année, il trouverait bien une solution pour que ces deux-là s'entendent. De toute manière, ils allaient bien tomber amoureux tôt ou tard.

Car là, en ce moment, assis avec eux, il se sentait comblé, la dernière pièce du puzzle venant d'être posée.

Les années étaient passées plus vite que prévu. Myosotis venait de commencer sa troisième année à Poudlard et en faisait voir des vertes et des pas mûres aux enseignants avec Rigel et Vega. Ils étaient de dignes successeurs des jumeux Weasley et aussi des Maraudeurs.

Eileen Lily Rogue, la fille de Severus Rogue venait d'entrer en première année. Il avait fallu beaucoup de temps au professeur de potion pour demander Eglantine en mariage puis autant de temps pour faire un enfant, craignant d'être aussi médiocre que son père. Mais, comme l'aimait le dire Myosotis, en tant que parrain « il déchirait un max » donc il réussit à être un bon père pour sa fille.

Les deux boutiques de Peter, l'une au Chemin de Traverse, l'autre à Pré-au-Lard, ne désemplissaient pas et il avait fini par faire un partenariat avec Honeyduke pour fusionner leurs magasins et en faire un immense mêlant pâtisseries et sucreries. Il avait rencontré également une sorcière qu'il avait épousé il y a peu, Merryl Patensucre, et elle attendait leur premier enfant.

Remus était toujours professeur de Défense contre les Forces du Mal et, depuis peu, Nymphadora Tonks qui avait aujourd'hui 27 ans, lui avait déclaré sa flamme. D'abord réticent à cause de sa condition de loup garou, l'homme n'avait pu garder longtemps enfouis les sentiments qu'il ressentait pour elle et avait cédé. Mariés depuis peu, un petit Ted Tonks venait de naître.

Lily était toujours professeur de soin aux créatures magiques et James prétextait régulièrement avoir une mission à Poudlard pour venir la voir, ne pouvant se passer d'elle. Harry prétendait être gêné, Myosotis encore plus mais, dans le fond, ils adoraient être réunis tous les quatre.

« Harry ! Ron ! Dépêchez-vous ! » Râla Hermione. « On va être en retard en cours de Défense contre les Forces du Mal. »

A contrecoeur, Harry échangea un dernier baiser avec Ginny Weasley, la petite sœur de Ron et sa petite-amie depuis peu. Ron fit la grimace en les voyant, ayant encore du mal à s'y faire, et poursuivi sa propre petite-amie, Hermione, qui s'éloignait à grands pas vers leur salle de cours.

Remus fit un discret clin d'œil à Harry alors qu'il s'installait. Le professeur fit descendre les rideaux et alluma le projecteur, affichant la leçon du jour.

Le cœur de Harry fit un bond.

« Aujourd'hui, nous allons parler de la Pierre du Si. Selon la légende, elle permettrait à toute personne de changer le passé. Je parle au conditionnel car personne n'a pu prouver son existence… »

Harry sourit, amusé. Bien sûr que si, elle existait, sinon beaucoup de monde autour d'eux ne serait pas là aujourd'hui. Remus ne serait pas en train de faire cours, Neville ne serait pas en train de relire en douce la lettre qu'il avait reçue ce matin de sa mère, Lily ne serait pas en train de s'occuper d'une portée de fléreurs avec l'aide de Hagrid, James ne viendrait pas d'arriver à côté d'elle à l'improviste, et Eileen ne se serait pas réfugiée dans le bureau de son père, prétextant ne pas avoir compris sa leçon de potion mais en réalité trop intimidée par le monde autour d'elle.

Harry sourit. La voix dans sa tête venait de disparaître. Il était à présent le Harry de dix-sept ans avec les souvenirs de plusieurs vies. La prophétie avait raison. Il était l'Elu. Il avait vaincu Voldemort, il avait triomphé du passé. Il avait écrit, avec sa mère, leur fin heureuse.

Quand il aurait le temps, après les cours, il ira la rejoindre dans la cabane de Hagrid et, autour d'un chocolat chaud, à côté de Crockdur qui ronflera en bavant, il lui racontera à nouveau toute son histoire. Sa mère l'écoutera, un léger sourire aux lèvres, la tête penchée sur le côté et complètera son récit avec ce qu'elle-même avait vécu plusieurs fois.

FIN