Le Nouveau Directeur

Poudlard,
La grande salle

-Au revoir, Monsieur Potter.

La phrase d'Haygelmann ne rassura pas le susnommé.

-Avada Kedav… commença alors le directeur de Poudlard.

-Expelliamus ! cria une voix féminine.

La baguette de Fitzgeralf lui échappa et il se retrouva projeté à plusieurs mètres de là. Sur le pas de la porte de la grande salle se tenait Némésis Everett, essoufflée et apparemment énervée. Elle rejoint James en quelques pas.

-Tout va bien, Potter ? demanda-t-elle sans quitter le deux agresseurs du jeune homme du regard.

-Heu… oui professeur, souffla l'interrogé, surpris par l'intervention de son enseignante.

L'observant du coin de l'œil, il eut la surprise de voir qu'elle n'avait pas de baguette. Mais alors comment pouvait-elle lancer pareils sorts ? Il fut tiré de ses pensées par le directeur.

-Everett ! Que faites-vous exactement ? rugit-il.

La jeune femme eut un sourire en coin, affichant un air moqueur.

-Moi rien, fit-elle doucereuse en pointant la porte du doigt, mais eux veulent vous dire quelques mots.

Dans l'ouverture de la porte se détachait un groupe de personnes. Les professeurs Dumbledore, McGonagall et Slughorn étaient entourés d'un nombre important d'aurors. Planant dans les airs, Fumseck émit quelques notes douces.

Le teint de Fitzgeralf devint cireux et il eut un mouvement de recul.

-Que… que faites-vous ici ?! s'exclama d'une voix tremblante. Vos n'avez pas le droit d'être ici !!!

Dumbledore s'avança. Ses vêtements étaient déchirés, comme ceux de la plupart des personnes l'accompagnant, mais il n'avait rien perdu de sa prestance. Les élèves semblaient ravis de le voir.

-Hier dans la soirée, Voldemort, commença le mage, provoquant des frissons dans l'assistance, à lancer une attaque aux environs de Liverpool. Le combat a été rude mais les aurors ici présents sont parvenus à arrêter quelques mangemorts. Ceux-ci nous ont donné des informations fort intéressantes, mon cher. Ils ont prétendus que vous-même étiez un fervent partisan du Lord autoproclamé.

-Divagations !

La voix de Fitzgeralf était de moins en moins assurée et il reculait à chaque pas du vieil homme.

-De plus, reprit-il calmement, le chef des aurors a été assassiné pendant l'attaque alors qu'il réclamait de l'aide au ministre de la magie.

Des murmures s'élevèrent dans la grande salle.

-Jeunes gens s'il vous plait, je vous demande un peu de silence pour le moment, fit Dumbledore d'une voix douce.

Tous les chuchotements cessèrent dans l'instant.

-L'assassin n'a pas encore été identifié mais il semblerait que le ministre ait une part de responsabilité. Il a été forcé de démissionner.

-Mensonges ! s'exclama Haygelmann d'une voix hystérique.

L'ancien directeur ne lui accorda pas un regard.

-Sa démission sera annoncée par la Gazette dans quelques heures. Par conséquent vous perdez tout l'appui que vous possédiez au ministère, Monsieur Fitzgeralf. Je vous suggère donc de présenter au plus vite votre propre démission avant d'être renvoyé par le conseil d'administration.

-Pourquoi… pourquoi serais-je renvoyé ? fit l'intéressé.

Némésis, toujours aux cotés de James, ricana.

-Oh, je sais pas. Parce que vous avez tenté de tuer un élève dans l'enceinte même de l'école et devant ses camarades peut-être ? ironisa-t-elle. Ou alors parce que je suis sûre que vous avez un joli tatouage sur l'avant-bras. Enfin, ce ne sont que des suggestions comme ça !

-Vous… accusa d'une voix sifflante le directeur. Vous m'avez trahi !

La jeune femme eut un sourire en coin mais ce fut Dumbledore qui répondit.

-Némésis a toujours été de mon coté. Elle était ici pour veiller sur les élèves, rien d'autre.

-Et pour m'amuser aussi, précisa l'enseignante.

Le sorcier ne tint pas compte de l'intervention.

-Maintenant, Monsieur Fitzgeralf je vous suggère de suivre ces aurors, reprit-il.

-C'est hors de question ! Je ne sers que le Seigneur des Ténèbres et ce n'est pas un amoureux des moldus comme vous qui me donnera des ordres !

D'un geste brusque il arracha sa baguette à Haygelmann.

-Avada Kedav

-Stupefix ! tonna Dumbledore.

Némésis bailla.

-Le pauvre n'arrivera définitivement pas à finir ses phrases, objecta-t-elle avec une décontraction déconcertant.

Les aurors s'étaient déjà rapproché du stupefixé pour le transporter avec eux au ministère, invitant l'équipe professorale qu'il avait mise en place à les suivre. Ils s'exécutèrent, certains avec plus de difficultés que d'autres alors que Némésis se tournait vers Dumbledore.

-Franchement Albus, tu dois bien admettre que tout cela a faillit mal tourner ! Si tu continues avec ce genre de plans il finira par y avoir un mort !

L'interpellé la regarda calmement.

-Tout s'est bien passé, signala-t-il.

La jeune femme aux cheveux blancs laissa tomber ses bras le long de son corps.

-Comment peut-on être aussi borné !? s'exclama-t-elle avec un air désespéré.

James regardait la scène avec circonspection. Alors le professeur Everett était une espionne de Dumbledore ? Cela expliquait certainement qu'elle ait été aussi bizarre. Elle se tourna vers lui.

-Vous avez prit des risques Potter, signala-t-elle.

Inutile de le préciser, il s'en était rendu compte. La jeune femme jeta un regard de travers au vieil homme qui se tenait près d'eux.

-Mais, reprit-elle, il semblerait que c'était ce que l'on attendait de vous. Des félicitations sont donc de rigueur. Ne recommencez pas !

Ce que l'on attendait de lui ? James allait interroger l'enseignante sur cette phrase lorsque McGonagall prit la parole.

-Je n'aurais pas dit mieux moi-même ! affirma-t-elle. Vous avez bien failli vous faire tuer Potter !

Contrairement à d'ordinaire, il n'y avait pas vraiment de reproches dans la voix de la directrice de gryffondor.

-Bon, intervint Dumbledore, votre attention à tous ! En attendant que tout rentre dans l'ordre, vous avez quartier libre aujourd'hui. Nous en profiterons pour que chacun de vous regagne le dortoir qui a été le sien pendant les années précédentes.

-Euh, se hasarda Sirius, il y a un petit problème avec les tableaux. Tous les personnages ont… euh… émigrés.

-Vraiment ? fit le mage sur un ton léger. Voilà un comportement curieux. Ce n'est pas grave, ils seront de retour dans quelques heures, soyez-en assurés. En attendant, bonne journée à tous !

Sur ce, il quitta la grande salle, suivi d'une Némésis à l'air affligé. Il entraîna dans son sillage tous les adultes et laissant des élèves assez assommés.

James regarda autour de lui avec un air un peu hagard. Sirius et Remus s'étaient levés brusquement pour rejoindre leur ami qui n'était pas sûr d'avoir tout saisi.

-Tout est fini, fit-il réalisant brusquement la situation.

-Euh…

Le lycanthrope battit des paupières et éclata de rire.

-On dirait ! fit-il prenant à son tour conscience de la situation.

¤¤¤

Parc de Poudlard,
Quelques heures plus tard

Il avait fallu un certain temps pour que les élèves retrouvent leurs marques. Les quelques mois passés sous la coupe de Fitzgeralf avaient déréglés les habitudes mais les apprentis sorciers se retrouvèrent vite.

Les quatre Maraudeurs s'étaient enfin retrouvés au grand jour et s'étaient installés avec plaisir et décontraction sous un arbre du parc, savourant leur nouvelle liberté. Le retour de Dumbledore était rassurant et même la mort d'un nombre conséquent d'aurors dans le combat de la veille n'avait pas réussi à plomber réellement l'ambiance.

-J'ai quand même eut une belle peur ! affirma Sirius. Tu aurais pu te faire tuer si Everett n'était pas arrivée.

-En parlant d'elle, fit James, vous ne trouvez pas qu'elle est étrange ? Vous avez vu sa baguette lorsqu'elle m'a protégé ?

Ses trois amis se regardèrent.

-Non, concéda Remus, mais nous n'avons pas fait attention à vrai dire.

Le préfet-en-chef, puisque James avait été restitué dans ses fonctions, se plongea dans ses pensées. Sa curiosité se trouvait titillée par le mystère qui planait autour de cette femme.

-Oh, oh, s'exclama joyeusement Sirius, tirant son meilleur ami de ses pensées. James, il y a quelqu'un pour toi !

Surpris, le jeune homme releva la tête pour voir Lily se diriger vers eux. Se tournant vers ses compagnons pour remarquer qu'ils affichaient tous un air satisfait.

-Tu devrais aller à sa rencontre, suggéra le lycanthrope en poussant légèrement son ami.

Celui-ci s'exécuta sans vraiment comprendre pourquoi. Où Remus voulait-il en venir ?

-J'aimerais te parler, James.

Le susnommé cilla lorsque Lily prononça cette phrase. Non pas parce qu'elle était surprenante, mais parce que jusqu'alors la gryffondor ne l'avait jamais appelé par son prénom.

Elle se mit à marcher et après un moment d'hésitation James la suivit. Elle avança pendant un moment en silence avant de se tourner à nouveau vers son homologue.

-Je voulais te remercier de ce que tu as fait pour moi et pour tous les enfants de moldus.

Elle hésita quelques instants avant de reprendre.

-Tu m'as fait vraiment très peur tout à l'heure dans la grande salle, avoua-t-elle.

Son interlocuteur ne put s'empêcher de penser qu'elle était très belle lorsqu'elle rougissait.

-J'ai eu très peur également, admit-il humblement.

Elle rit jaune.

-C'est tout toi ça ! Prendre des risques de cette façon ! C'était de l'inconscience !

James laissa échapper un sourire. Cela faisait peut-être un peu masochiste mais il était content de retrouver la Lily qu'il connaissait et qui passait son temps à lui hurler dessus. La jeune fille sembla se rendre compte de sa situation et se remit à marcher.

Le vent jouant avec ses cheveux donnait la préfète un air mystique. "Elle est vraiment très belle," songea le sorcier en la suivant. Il avait une irrésistible envie de l'embrasser. Mais il savait très bien que tout ce qu'il récolterait c'était une gifle de plus. Il repensa à la baguette de Fitzgeralf pointée sur lui. "La vie est trop courte," philosopha-t-il.

Aussi attrapa-t-il la jeune fille par la taille, l'entraînant vers lui.

-Qu'est-ce que… commença-t-elle avec surprise.

Mais elle ne put finir, les lèvres de James s'étaient posées sur les siennes. Et à ce moment, contrairement aux prévisions de maraudeurs, elle ne pensa même pas à le gifler et passa plutôt ses bras autour du cou de son compagnon.

Lorsqu'ils se détachèrent, James eut un sourire.

-Moi qui m'attendait à recevoir la gifle de ma vie… souffla-t-il à mi-voix.

-Tais toi ou bien je te jure que tu vas la recevoir ! répliqua Lily sur le même ton.

La menace ne semblait pas très sérieuse…

-À vos ordres, madame la préfète, répondit le gryffondor.

Et il l'embrassa à nouveau avec passion.


dimanche 22 juillet 2007

Et voilà qui conclut cette fanfiction ! Merci à tous ceux qui l'ont lu et encore plus à ceux qui l'ont reviewée ! J'espère que vous lirez les Maîtres des Dimensions, qui est tout de même une fic un peu plus recherchée, mais ç'a été un plaisir d'écrire celle-ci en passant !

Bonne vacances à ceux qui sont en congés et je compatis au sort de ceux qui ne le sont pas.

À la prochaine !

Éterna