Titre : Faux Semblants.

Auteur : Lokky (Alia Knight ailleurs.)

Résumé : 5 ans après la mort de Voldemort, une guerre des gangs sévit à Londres. Les Aurors, guidés par Harry, tentent d'endiguer la violence. Pour cela, un seul moyen : infiltrer le gang et le détruire de l'intérieur.

Genre : policier

Disclaimer : Tous les personnages sont à JKR.

Note : Non, vous ne rêvez pas. C'est un chapitre. Oui oui, un vrai. Vous criez au miracle, attendez donc de lire (et on verra si j'ai le droit à des bravos, ou à des tomates…)

Petit-rappel-des-choses-bonnes-à-retenir-(combien d'années sans update ?) :

Bill est le grand méchant, il tue des gens pour se guérir de la lycanthropie.

Drago est dans son gang mais l'espionne pour le compte des Aurors.

Harry est son patron, il est chargé d'arrêter Bill avec son équipe

Chef de l'équipe : Kingsley Capitaines : Harry et Tonks Autres Aurors : Seamus Finnigan, Fleur Delacour, Cornac McLaggen et Alicia Spinnet.

Drago a appris que Bill avait placé un espion dans l'équipe de Harry, mais ne sait pas de qui il s'agit. Harry cherche donc cette personne.

Bill a tué une fille pratiquement sous les yeux des Aurors mais s'est échappé au dernier moment. Il a su par la suite qu'il y a eu deux témoins moldues.

Il envoie Drago et un jeune gangster, Vade, les tuer alors qu'elles étaient cachées à Poudlard.

Bonne Lecture !

Chapitre 9 : De l'autre côté.

7h00. Le ministère était calme, son silence n'était brisé que par les légers bruissements des notes de services qui voletaient à travers les couloirs couverts de moquette. Quand soudain…

« ALERTE GENERALE ! REUNION AU SOMMET ! »

« Euh… Harry? Tout va bien? »

L'intéressé stoppa momentanément sa course effrénée pour se retourner vivement vers Alicia qui venait de l'interpeller.

« J'ai beaucoup de choses à vous apprendre, il faut une réunion immédiate ! Appelle les autres, bureau 64. Vite. » Et il repartit de plus belle.

Alicia renonça à poser plus de question et courut rameuter le reste de l'équipe.

Environ dix minutes plus tard, ils étaient tout les sept réunis dans la salle. Harry, les poings appuyés sur la table, rongeait son frein.

« Bien. Ecoutez-moi tous. La police moldue nous vole des cadavres. »

La réflexion suscita la même réaction chez tous les Aurors.

« Hein ?! »

« Quoi ? »

« Mais qu'est-ce que tu veux dire ? »

« Je veux dire que la prochaine étape de notre enquête se trouve au commissariat général de Londres. »

« Harry, tempera Kingsley, les relations Aurors/Policiers sont toujours très tendues. Ils ne sont que très peu à connaître notre existence… Il faut être plus prudent. »

« Bien sûr, Chef ! Mais il n'empêche qu'il faut y aller, et vite ! »

« Holà ! Calme-toi et explique nous d'abord ce qu'il se passe !? » Demanda Fleur.

« Bill donne un unique coup de revolver dans ses victimes une fois qu'elles sont déjà mortes, comme ça le corps est automatiquement pris en charge par les moldus. Etant donné qu'il choisit sûrement des personnes très isolées, comme Audrey Soria, nous n'obtenons jamais rien ! Pas d'avis de recherche, pas de corps et donc pas de pistes, pas d'indices, pas de preuves. Il nous mène en bateau depuis le début ! »

« Mais, l'interrompit Kingsley, Harry, as-tu seulement idée du nombre de mort par balle dans les tiroirs d'une morgue londonienne ?! Autant chercher une baguette dans une forêt de sapin ! »

« Mais non ! Car ce ne sont PAS des morts par balle. Il ne tire qu'après la mort, d'autant plus qu'on a… que j'ai les modèles et numéro de série des balles et de l'arme. »

« Qui ça 'on' ? » Demanda McLaggen.

Harry lui jeta un regard lourd de sens.

« Ok, autant pour moi, j'ai rien dit. » se rétracta l'agent.

« Donc, poursuivit le capitaine comme s'il n'avait pas été interrompu, donc les morts seront forcément inexpliquées, car elles sont d'origine magique, Ginny le certifie, avec en plus un facteur mystérieux : la présence inutile, en apparence, mais indéniable d'une balle de pistolet. Le créneau est loin d'être aussi étendu qu'on pourrait le croire. C'est faisable, on pourra trouver les autres victimes ! »

« Et on aura donc enfin un motif d'inculpation, et peut-être même des preuves concluantes ! » Conclut Seamus, saisissant l'intérêt de l'information.

Le commandant s'accorda une minute de réflexion, puis se décida.

« On ne peut pas laisser passer une occasion pareille. Potter, Tonks, vous avez jusqu'à ce soir pour trouver les autres victimes, pas plus. Je veux un rapport détaillé demain matin au plus tard. Alicia, prends les notes de Potter et fait des recherches. Je veux que toute l'équipe connaisse l'arme de Weasley et sache se protéger contre ce genre d'attaque, McLaggen, tu l'aideras. Fleur, va voir la ministre et obtient une autorisation de sortie, d'interrogatoire, de perquisition et d'investigation chez les moldus pour le prochain quart d'heure dernier délai. Tu me les enverras et je les ferais passer à Tonks. Finnigan, vas éplucher les avis de recherche et les dossiers sur les disparus, publiés il y a moins de trois mois. Priorité aux personnes jeunes, célibataires ou isolés ayant eu d'excellents résultats scolaires à Poudlard. C'est ceux là que Weasley va chercher s'il veut de la puissance. Tu enverras les infos à Harry, qu'il puisse les recouper avec les données de la police moldue. »

Kingsley reprit son souffle après sa tirade pour jeter un regard à son équipe qui ne le lâchait pas des yeux.

« Qu'est-ce que vous attendez ? Exécution ! »

OoOoOoOoOoOoO

« Je suis tellement contente de rencontrer enfin des policiers ! »

Harry, surprit, s'arrêta net.

« Comment ça ? Qu'est-ce que tu peux bien connaître de la police ? »

« J'ai eu un petit ami né moldu, il y a pas mal de temps déjà, répliqua Tonks, son frère m'avait prêté plein de films et je suis restée accroc. J'adore ça ! Les super cascades, les grosses voitures, les fusillades, toutes ces courses poursuites effrénées… Et puis les policiers sont tellement intelligents ! J'adore leur façon de résoudre les enquêtes, leur métier est passionnant. »

Harry se retint d'éclater de rire après la description de la vision très Hollywoodienne que Tonks avait des moldus.

« Tu sais, tout ses films, c'est de la fiction, c'est très largement exagéré. Il n'y a pas grand-chose de vrai dans tout ça. »

« Ah oui ? Mais pourtant le principe du cinéma, c'est bien de filmer ce qu'il se passe vraiment. Les moldus sont bien incapables de créer des illusions, non ? »

« Non, bien sûr, commença Harry qui se demanda si c'était bien le moment de se lancer dans les explications du cinéma et des effets spéciaux, Mais ce sont des acteurs que tu vois dans les films, ils jouent un rôle. Les flics ne ressemblent pas aux films, crois-moi. »

« Mais ils ressemblent à quoi alors, si tout est faux ? »

« Et bien… A nous. Ils ressemblent un peu aux Aurors… »

Tonks ouvra grand des yeux désillusionnés.

« Ils sont comme nous ?! Tu veux dire qu'ils ne sont pas l'élite de la société ? »

« Non. »

« Qu'ils ne sont ni super intelligents, ni super forts ? »

« Pas spécialement… »

« Qu'ils se disputent comme nous quand ils sont pas d'accord ? »

Harry commença à sourire.

« Et oui, pas de duel à mort au pistolet. »

Tonks se prit la tête entre les mains en un simulacre de désespoir.

« Ca veut dire qu'ils ne sont pas aussi beau que Leonardo DiCaprio ou Mickeal Weatherly ?! »

« Et non… »

« Oh c'est trop triste ! »

Cette fois-ci, Harry s'autorisa un petit rire, reprit par Tonks, et qui finit en un fou rire incontrôlable jusqu'à ce qu'ils arrivent en vue de la préfecture générale de police.

« Bon, finis de rire. » Déclara le capitaine en s'essuyant les yeux.

« Bien, M'sieur ! » Fit Tonks en claquant des talons.

Ils entrèrent dans le bâtiment en passant la porte tournante.

Jusqu'à leur arrivée à l'accueil, la jeune femme ne sue plus où donner de la tête tant la modernité des moldus était présente dans ce building de verre et d'acier situé au cœur de Londres.

« Bonjour Mrs. Je suis le Capitaine Potter et voici ma collègue, la Capitaine Tonks. Nous désirerions obtenir une entrevue avec le préfet de police »

La femme derrière le comptoir les regarda longuement puis pinça les lèvres devant la coiffure flamboyante de Tonks (En pétard, comme toujours, mais rose avec les pointes violettes).

« Vous avez rendez-vous ? » demanda-t-elle en consultant un planning informatisé.

« Et bien, non, pas encore. »Expliqua Harry « Ca serait possible pour, disons, tout de suite ? »

Il lui fit son plus beau sourire.

« Il n'y a que les urgences qui ne nécessitent pas de rendez-vous, Mr... ? »

« Potter, Capitaine Potter. »

Alors qu'il répétait son titre, l'hôtesse d'accueil changea d'air. De simplement méprisante, elle devint suspicieuse.

« Il n'y a qu'un Capitaine Potter dans ma base de donnée, et il approche de la retraite. Et je n'ai aucune Capitaine du nom de Tonks… »

« C'est à dire que… » Commença Harry. « Nous ne faisons pas parti de la base de donnée car vous voyez… » Derrière le bureau, il donna un coup de pied à Tonks. « Nous sommes membres d'une agence gouvernementale sujette à quelques exceptions. Il se trouve que… » Nouveau coup de pied. « Vous devez bien comprendre que me demande est de la plus haute importance, et croyez bien que je respecte votre travail, si nous avions pu, nous aurions bien entendu pris un rendez-vous. Mais certains évènements… »

Au bout de la troisième agression de ses tibias, Tonks comprit enfin ce qu'on attendait d'elle et sortit discrètement sa baguette et jeta un sortilège de confusion à cette bureaucrate mal lunée.

« Certains évènements nous pousse à l'urgence. » L'amadoua Harry

« Oh. Je… Excusez-moi, j'ai … j'ai le tournis. .. Vous disiez ? »

« Rendez Vous ? Préfet de Police ? » Résuma Tonks

« Ah… Euh… Oui bien sûr, je le préviens. Vos cheveux sont charmants »

Tonks rayonna, fière de son sortilège et du compliment, tandis que Harry la saisit par le coude et lui fit monter les escaliers menant au bureau du Préfet de Police de Londres.

Ils arrivèrent dans une salle d'attente pauvre en décorations, remplie de prospectus défraichis, de sièges défoncés et d'affiches jaunies.

« La police moldue à peu de moyens » commenta Tonks, faisant référence à la magnificence de leur propre Hall au ministère.

Harry ne prit pas la peine de lui répondre, un homme visiblement surmené venait de surgir hors d'un bureau attenant et se stoppa devant eux.

« Mr Potter ? » demanda-t-il en lui tendant la main.
Harry la saisit en acquiesçant.

« La secrétaire m'a dit qu'il s'agissait d'une urgence, mais je n'ai que très peu de temps. Cela vous dérangerait-il de parler tout en marchant ? Je me nomme Hackings à propos. »

« Enchantés, non bien sûr, ça ne nous dérange pas. »

Le préfet eu l'air soulagé et commença à marcher avec de longues enjambées pressées. Harry cala sont rythme sur le sien et commença à exposer l'objet de sa visite.

En quelques mots, le Préfet eu l'air de saisir de quoi il retournait.

« Vous cherchez donc des informations sur ses meurtres incompréhensibles, classé sans suite, qui moisissent dans nos tiroirs. Des causes de morts inconnues, des armes inconnues, des poisons inconnus, des blessures inconnues et même des victimes inconnues, si je comprends bien. »

« J'ai bien peur que oui » confirma piteusement Harry.

Le préfet lui jeta un coup d'œil et se stoppa net. Il les regarda suspicieusement.

« Dites-moi… Remarqua-t-il à l'attention de Tonks, Vos cheveux là… Ils n'étaient pas roses, il n'y a qu'une seconde ? »

Harry, paniqué, vit alors les cheveux orange flamboyant de Tonks, tandis que celle-ci se mit à rougir et à bégayer.

« Non mais… C'est-à-dire que… En fait, je tiens ça de… de euh… ma mère et… »

Le préfet l'arrêta d'un geste, lui fit signe de se taire et ouvrit à la volée la porte d'un bureau vide. Il les fit entrer, referma la porte et vérifia que personne ne pouvait les écouter.

Harry tenta de reprendre le contrôle de la situation

« Je peux tout vous expliquer … »

« Vous auriez dû commencer par préciser que vous étiez des sorciers… » Gronda le Préfet.

Harry ferma la bouche, et ne sut quoi dire.

« Vous connaissez notre existence ? » osa demander Tonks.

« Depuis toujours »

Les sorciers restèrent bouche bée.

« Ma grand-mère maternelle était une cracmol, comme vous dites. »

Soudain tout devint plus simple et Harry et Tonks se permirent de parler plus librement. Le gain de temps fut considérable. Hackings était intelligent et surtout vif d'esprit. En moins de temps qu'il ne faut pour le dire, il monta pour les deux Aurors une petite équipe de secrétaires affairées qui fouillèrent pour eux tous les dossiers avec une efficacité plus que redoutable ! Une demi-heure plus tard, une jeune femme blonde comme les blés tendit timidement une pile de dossiers à Harry en lui lançant une œillade sous ses longs cils.

« Hem… merci bien. » rougit-il. Elle s'éloigna d'un gloussement.

« Toi et les blondes décidemment » se moqua Tonks.

« Je vois pas de quoi tu parles. Tiens ! Regarde, nous avons 5 cas récents ! »

La tentative d'Harry de détourner la conversation était plus que flagrante, mais Tonks, bonne joueuse, décida de saisir tout de même la perche. Harry s'ouvrirai à ses sentiments bien assez tôt…

Ils se retrouvèrent bien vite tous les deux seul avec Hackings dans son bureau.

« Bon, annonça-t-il, je vous laisserais bien repartir avec ces dossiers sans trop faire d'histoire, vu l'importance de votre enquête, mais malgré tout, vous n'êtes pas des vrais flics. Il va être impossible pour moi de justifier la sortie de ses archives classées. Je vais vous faire une copie, ça vous va ? »

Les sorciers n'y voyaient aucun inconvénient. Le préfet s'affaira donc quelques minutes sur son ordinateur, farfouilla un moment dans ses tiroirs et finit par leur tendre une simple enveloppe de papier kraft scellée que Harry fourra prestement dans sa veste.

« Et bien m'sieur dame, sourit le préfet, c'est un au revoir. Et ne le prenez pas mal, mais j'espère ne pas vous revoir de sitôt ! »

« Je comprends parfaitement, assura Harry en lui tendant la main, Ce fut un plaisir de vous rencontrer Hackings »

« De même Potter. Oh et une dernière chose, si par hasard vous croisez mon cousin passez lui le bonjour de ma part. Il est sorcier et ça fait bien longtemps que je ne l'ai pas vu. Il s'appelle Justin. Justin Finch-Fletchley. »

OoOoOoOoOoOoO

Tonks et Harry arrivèrent rapidement au ministère de la magie et convoquèrent tout de suite toute l'équipe. Ils étaient tous réunis dans leur salle de réunion quand Harry prit enfin la parole.

"Nous avions raison, annonça-t-il lourdement. Le capitaine Tonks et moi-même avons reçu une entière coopération de la police moldue qui a hélàs très rapidement confirmé nos doutes. Depuis plusieurs mois, ils se retrouvent régulièrement avec des morts sans sens, ni explications. Resultat : Au moins cinq de leurs morts sont les notres."

"Il va nous falloir les corps, intervint Kingsley, et leurs dossiers. On pourra sûrement etablir un profil, et peut-être pouvoir enfin anticiper, les mouvements, les victimes. C'est une formidable avancée !"

"Les corps sont en route, Ginny va bientôt pouvoir les examiner. Quand au dossier, tout est là"

Harry sortit l'enveloppe de kraft de sa poche et en brisa le sceau.

"Il nous suffit juste de tout eplucher soigneusement et bientôt..." Harry s'interrompit soudainement.

Il venait de sortir de l'enveloppe un mince boitier transparant. Son visage s'assombrit tout à coup.

"Qu'est-ce que c'est que ce truc ?!" s'etonna Alicia.

Seamus poussa un long soupir.
"C'est un CD-Rom..."

"Un quoi ?!" Alicia ne comprenait rien à ce qui se passait. Le policier se moquait-il d'eux en leur donnant un miroir troué ? Seamus interompit ses pensées.

"C'est un support d'informations moldu. Ma mère en utilise des fois, pour de la musique. Le problème, c'est que c'est impossible pour nous de le lire. Il nous faut un ordinateur moldu."

"Ces horribles caisses grises ? Elles sont tellement compliquées, lentes, et inutiles!" s'emporta Cornac.

"Elles sont parfois extremement pratique, contra Seamus. J'avais fait une demande à la ministre pour en avoir un au bureau, mais elle m'a rit au nez. Les sorciers ne sont pas encore prêts à lacher leur vieux parchemins et rouleaux totalement archaïques..."

"Du coup, reprit Fleur, impossible pour nous de voir ces dossiers ?"

Les autres aurors firent la moue, découragés.

"Il y aurait bien un moyen..." avança Harry doucement

L'équipe tourna vers leur capitaine des regards curieux. Harry, gêné d'avoir pensé à voix haute, s'eclaircit la gorge.

"Et bien... Je connait un informaticien _un moldu s'occupant des ordinateurs_ ça ne va pas lui plaire mais il a une dette envers moi. Il pourrait coopérer..."

"Qui est-ce, s'enquit Fleur, on ne peut pas risquer de mettre un simple moldu au courant de notre existance, encore moins de notre enquête."

"oh, pas de risque, il connait bien l'existance des sorciers, et il n'en parlera à personne, vous pourrez être sûr de ça. Quand à son identité, c'est mon cousin..."

OoOoOoOoOoOoO

Harry prit une profonde inspiration et leva la main. Son doigt appuya longuement sur le bouton et la sonnerie parut durer une éternité. Des frissons parcourut le long de sa colonne alors qu'il fixait la porte cochère de la maison où il a passé son enfance. Il attendit patiemment mais la maison de montrait aucun signe de vie. Harry soupira et s'appretait à tourner les talons quand il perçut du coin de l'oeil un changement de lumière derrière le judas. Il colla son oeil à la lentille et vit une silhouette reculer précipitamment.

"Dudley, ouvre-moi ! Je sais que tu es là !"

La porte ne lui renvoya que du silence. Harry soupira. Dudley rendait toujours les choses difficiles...

"S'il-te-plait, je n'en ai que pour une minute !"

Toujours rien. Harry joua son dernier atout.

"Ta dette envers moi sera réglée, je te le promet, tu n'entendras plus jamais parler de moi, ou de... mon univers !"

Harry esperait de tout son coeur que sa dernière phrase ferait mouche, et enfin, le loquet de la porte s'abaissa doucement. Dudley apparut dans l'embrasure. Harry ne l'avait pas vu depuis des années, pas depuis l'enterrement de Vernon. Son cousin avait encore grossi et était plus gras que jamais. Il avait les mêmes yeux porcins que son père mais avait heureusement renoncé à se faire pousser la même moustache. Il portait une tenue défraîchie composée d'un vieux T-Shirt et d'un jean sale. Harry eut de la peine en le voyant. Dudley s'était totalement laissé aller depuis que Pétunia avait été prise en charge dans une maison de retraite et il vivait reclu dans l'ancienne maison de ses parents. Néanmoins Harry savait qu'il avait mis cette isolation à profit en apprenant tout ce qu'il pouvait sur l'informatique et le piratage. De plus sa paranoïa grandissante assurait à Harry qu'il avait un ordinateur inviolable. Depuis que les Aurors avaient appris que Bill était devenu familier avec le mode de vie moldu, Harry ne voulait pas risquer qu'il apprenne que les Aurors avaient du neuf. Impensable de gacher l'effet de surprise.

"Qu'est-ce que tu veux ?" Grogna Dudley.

"Une copie papier d'un disque. Plusieurs copies même. Tu n'en auras que pour quelques minutes. C'est pour une de mes enquête, c'est très important..."

Dudley ne repondit rien, grogna simplement et fit demi tour. Harry le suivit à l'interieur de la maison, jusqu'a son ancienne chambre, qui avait été transformée en bureau. La pièce etait encombrée de materiel informatique de tout genre. Plusieurs ordinateur étaient disposé un peu partout, certain totalement éventrés laissant paraitre leurs diodes clignotantes et leus cable multicolors emmelés. Dudley s'installa devant une planche sur de trétaux, pleine de détritus et boitiers colorés, fils et disques. Il tendit simplement la main en direction d'Harry qui lui remis le CD de la police moldue sans plus de difficultés.

Dudley l'inséra sur son ordinateur et commença à pianoter sur son clavier. Harry s'installa un peu plus confortablement dans un coin de la pièce et attendit que son cousin lui donne les documents. Bientôt le ronronnement de l'imprimente se fit entendre et des feuilles noircies d'encre sortirent. Dudley les lui tendit. Son visage était blanc, et sa main tremblante.

"Ton travail... dit-il, il est effrayant. Tout ces gens sont morts à cause de la magie ?"

"Oui... C'ets mon travail d'arreter celui qui fait ça."

"Je deteste la magie. Je ne veux plus jamais en entendre parler."

"C'est promis, Dud, tu n'auras plus jamais affaire à moi. Merci pour ton aide."

"J'avais une dette, je l'ai payé. Disparait de ma vie maintenant, il est temps."

Il se retourna vers son ordinateur et ignora totalement Harry. Il eu le coeur serré. Il se sentait tout de même un peu responsable de l'état de Dudley. Il se dit que depuis cette rencontre avec des détraqueurs alors qu'ils étaient adolescents, Dudley n'avait jamais été le même. Plus conscient des dangers qui l'entourait, il été tombé dans la paranoïa aïgue. Jamais il n'avait été de nouveau ce jeune caïd que rien ne pouvait atteindre. Harry regrettait presque qu'il n'ai plus la force de le martyriser à nouveau. Un peu déprimé, il décida de partir sans rien dire. Il quitta pour toujours la maison de son enfance, balançant entre tristesse et, au fond de lui, un soulagement intense. Une page était tournée.

oOoOoOoOo

Et oui, c'était un tout petit chapitre. Pour tout vous dire, je ne sais pas vraiment d'où la motivation de l'écrire est sortie... J'ai du mal a vous promettre la suite, étant donné que j'ai abandonné cette fic pendant plusieurs années... Le fait est que j'ai ENVIE de la finir, vraiment, mais je ne sais pas si j'en suis capable. Qui vivra verra.

Mais avant tout, merci beaucoup d'avoir lu, car vous êtes au final, ma motivation première.