Auteur : Aubépine

Note 1: Ne pas trop chercher à situer par rapport aux films.

Note 2: Je me suis documentée sur les pirates et les liens commerciaux entre pays ,avant d'écrire ceci , j'espère que ça en vaudra la peine et que vous apprécierez.

Notre 3 : Jack a à nouveau égaré son précieux navire et en à prit un autre , le Black Pearl II; qui n'est pas mal du tout, mais il continue à rêver de l'ancien et verse même une larme en y pensant.

Jack Sparrow (le capitaine Jack Sparrow d'accord! Pas frapper, Jack ! Pas frapper !).

Le capitaine Jack Sparrow donc s'avançait de son pas tranquille et un peu chaloupé, entouré de gardes qu'il tentait de dérider grâce à quelques mots bien sentit. En vain, les gens de cet îlot étaient de vraies tombes.

Ce n'était pas la première fois qu'il se retrouvait dans cette situation mais il tirait une certaine fierté à affirmer qu'il ne s'était jamais fait prendre deux fois pour la même erreur. On aurait pu croire que, au bout d'un moment, il aurait fait le tour de toutes les gaffes possibles mais c'était sans compter sur sa légendaire imagination.

Sans s'attarder sur les circonstances qui l'avaient mené là, sachez juste qu'il avait été question d'un coffre d'argent, de la maison d'un notable, de beaucoup de rhum et d'une servante assez mignonne mais dotée d'un solide crochet du droit.

Les gardes lui firent grimper quatre ou cinq marches de bois et il se retrouva sur une estrade donnant sur l'océan. Au moins, sa dernière vue serait celle des flots bien-aimés. On le poussa vers un homme, armé d'une solide machette. Décapitation ! Il leur avait bien dit qu'il ne finirait pas au bout d'une corde ! Mais au fond, était-ce vraiment mieux ? D'imaginer sa jolie tête faisant ses adieux au reste de son corps séduisant, ça lui faisait tout bizarre.

Il ne comprit pas exactement ce qui se passait. Il y eut quelques exclamation de surprise et de douleur puis une épaule le chopa dans le creux de l'estomac, lui coupant le souffle, un bras se noua autour de sa taille et il se retrouva à faire le grand plongeon direction l'océan, en espérant sauter assez loin pour échapper aux récifs qui longeaient la côte.

Les eaux fraîches se refermèrent sans faire de difficulté sur lui et le corps qui le serrait toujours étroitement. Il vit la surface, étincelante des rayons du soleil, s'éloignée, comme dans une vision de rêve, avant qu'une grêle de balles ne viennent la brouillée. On les canardait depuis le sommet de la falaise.

L'autre, sans le lâcher, prit appuis sur le fond sablonneux et commença à nager le plus vite possible. Jack eut rapidement l'idée de joindre ses mouvements à ceux de son sauveur. L'autre, sentant qu'il avait reprit ses esprits, relâcha son étreinte, ce qui lui permit d'aller beaucoup plus vite. Ils nagèrent ainsi jusqu'à un amas rocheux, à cinq cent mètre de la côte.

Jack se traîna entre deux rochers, complètement éreinté. Tandis que son compagnon s'asseyait et ôtait ses bottes pour en faire sortir l'eau salée qui s'y était engouffrée. Le capitaine Sparrow s'avisa de détailler un peu celui qui lui avait évité de se faire décollé au raz du col mais ce n'était pas simple.

L'autre portait des vêtements amples et couvrant qui même mouillés ne donnait que très peu d'indication sur sa silhouette et son visage était dissimulé sous un chapeau en cuir à bord tombant, dont Jack se demanda longuement comment il était resté sur le crâne de son propriétaire avec le grand plongeons qu'ils avaient fait et leur nage effrénée. Son propre chapeau s'était égaré depuis longtemps (Non, c'est impossible ! Mon chapeau !).

- Et je peux savoir à qui j'ai l'honneur ?

- Je devais me faire coupé, juste après toi, mais seulement la main, moi. Dit une voix trop basse pour être clairement identifiable.

- Je vois ! Sympa d'avoir pensé à m'emmener.

- Tu as un bateau ?

- Hum ?

- Tu n'arrêtais pas de dire que tu étais capitaine. Un capitaine, ça a un bateau, non ?

- Ouais ! J'en ai un ! Un grand ! Le plus beau !

- Où ça ?

- Il doit encore être amarré dans une baie, à quelques kilomètres, à moins qu'il ne se soit sauvé sans moi mais ça m'étonnerait. Tu voudrais que je t'embarque, c'est ça ? J'imagine que je te dois bien ça, mon petit gars !

Ils furent bien obligé se mouiller à nouveau pour rejoindre la rive et longer la côté, jusqu'à la baie où était amarré le Black Pearl. Jack jetait des coups d'œil régulier à son compagnon. Il était élancé et faisait une bonne tête de moins que lui. Sûrement que c'était encore presque'un môme mais bon, il lui avait sauvé la vie.

Gibbs attendait sur le pont. Il poussa un cri et fit des signes, en apercevant son capitaine qui arrivait, auxquels celui-ci répondit d'un simple geste de la main.

- Jack ! On commençait à se préparer à lever l'ancre, sans toi.

- Un léger contretemps. Je ramène un nouvel ami. Dit-il désignant celui qui l'avait suivi à bord. Il m'a donné un coup de main.

- Bien ! Pouvons-nous connaître votre nom, nouvel ami ?

- Mon nom est très simple à retenir. Dit l'inconnu retirant les épingles qui maintenaient son chapeau à sa place (Je m'en doutais ! Il a triché !) et libérant ainsi une cascade de cheveux noirs aux reflets rouges.

- Pardi ! Cette chevelure ! S'exclama Sparrow. Line !

- Elle-même ! Fit-elle écartant les bras.

L'instant d'après, l'équipage put voir son capitaine se jeter sur l'inconnue et la soulever dans ses bras, en tournant, tandis qu'elle lui faisait la bise sur les deux joues. Il la reposa sur le plancher du Black Pearl. Elle n'avait pas l'air dépassé les dix-huit ans et ses traits étaient d'un caractère à ce point tranquille, qu'elle en avait des airs d'aristocratie, malgré ses grands yeux francs et sa peau un peu halée par le soleil et les vents.

- Les gars, c'est Line ! Ma petite sœur ! Bon sang ! Tu as quel âge, aujourd'huis ?

- Dix-neuf et presque vingt, Jack.

- Cela fait six ans!

- Sept ,presque huit !

- Que penses-tu du Black Pearl II ? Enchaîna-t-il sans faire de pose.

- Magnifique ! Mais qu'est-ce qui est arrivé au Black Pearl I ?

Une petite larme coula du coin de l'œil de Jack. Line n'insista pas.

- Pourquoi ne pas m'avoir dis que c'était toi, dés le début ? Lui demanda-t-il.

- Je voulais voir.

- Eh, bien ! Tu as vu ! Line, je te présente un rufian de la pire espèce nommé Gibbs.

- Je suis ravi de vous rencontrer, mademoiselle !

- En fait, c'est madame.

- Quoi ? S'étrangla Jack. Mais depuis quand tu es mariée ?

- Quelques temps.

- Et où est ce petit veinard ?

- C'est un peu particulier. Lui et moi, nous nous voyons assez rarement. Et chacun fait ce qu'il veut de son côté.

- Le meilleur moyen de formé un couple durable. Énonça simplement Gibbs, avant de commencer à donner les ordres pour que l'encre soit levée et les voiles déployées.

Mais Jack, lui ne voulait lâcher l'affaire ainsi. Il était trop désireux de savoir qui sa petite sœur avait pu juger digne de sa personne , elle qui avait toujours traité la gente masculine avec un certain mépris. Il la harcela donc de question, en essayant que ça ait l'air naturel, tandis qu'elle explorait le pont et la cabine exiguë qu'elle partagerait avec Anna-maria. Elle finit par se retourner en souriant.

- Si tu veux savoir si c'est un bon petit gendre propre sur lui ou un vrai mâle , comme tes matelots , il n'est ni l'un ni l'autre. Mais il est fort, charismatique et très bien pourvu par la nature. Ca te va ?

- Et pourquoi Madame Line Sparrow n'est-elle pas aux côté d'un mari si extraordinaire ?

- Je l'ai déjà dis ! C'est un peu particulier. Lui et moi, nous nous ne sentions pas capable de renoncer à notre liberté pour passer tout notre temps ensemble. Et puis la distance c'est comme le vent qui éteint les bougies et attise les brasiers.

- Oh ! Dans ce cas !

Le capitaine Jack Sparrow asséna une bonne tape dans le dos de sa petite sœur et lui ébouriffa les cheveux. Elle rit et se dégagea d'un mouvement du coude bien placé.

- Je suis content de te retrouvée, sœurette. Tu comptes restée quelques temps avec nous, sur ce beau navire, n'est-ce pas ?

- Je n'osais pas te le demander mais puisque tu insiste, je ne vais pas me gêner. J'aurais juste quelques affaires à aller récupérées, si possible.

- Oh ! Bien sûr ! Les toilettes de madame. Dit-il en mimant exagérément une dame de la haute société avec sa robe à crinoline.

Elle lui asséna un coup de poing à l'arrière du crâne qui le calma aussitôt.

- Bouh ! J'avais oublié que t'étais une brute ! Bon, on va les récupérer tes précieuse affaires, c'est d'accord!

- Parfait.

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Nos pirates préférés étaient réunis pour dîner. Jack avait pris soin de placer sa chère petite sœur qu'il aimait de tout son cœur le plus loin possible de lui. Le repas se déroulait sans un mot, au milieu des bruits de mastication, des effluves de vin et de la délicate odeur des marins.

- Eh ! C'est qu'elle a de l'appétit, la petite demoiselle.

Line releva un instant son nez de son assiette puis , voyant que celui qui avait dit ça ne s'intéressait déjà plus à elle , recommença à manger avec voracité. Soudain elle eut l'expression typique de la personne qui a une illumination et attrapa son verre de vin pour s'aider à avaler plus vite.

- Un problème, soeurette ? Demanda Sparrow a qui son attitude n'avait pas échappé.

- C'est juste qu'avec tout ça, j'avais oublié ce que j'étais venu chercher.

- Et de quoi s'agit-il ? On pourra peut-être te donner un coup de main. C'est le calme plat, ces temps-ci.

- Bah ! Je crois que je n'aurais pas trop de mal à trouver. Je cherche un groupe d'homme qui serrait intéressé par un très gros tas d'or.

On put apprécier la qualité du silence au tour de cette table, à la seule mention d'un « très gros tas d'or ». Line parcourut l'assemblée du regard, se remit droite sur sa chaise et s'essuya les mains sur les genoux, avant de remettre sa chevelure en place.

- Et ce très gros tas d'or. Commença Gibbs. Il serait où précisément ?

- Ah, ça…

Jack leva une main pour l'interrompre.

- Si c'est une affaire de trésor sur une île de la mort et de coffre maudit, on a déjà donné.

- Euh…Fit-elle perplexe. Ce n'est rien de tout ça. Attendez, je vais vous montrer un aperçu de ce que vous pourriez touché.

Sur ce, elle se leva et quitta la pièce, pour revenir dix minutes plus tard avec un sac en velours noir, gros comme deux poing et qui émettait un doux cliquetis que tout bon pirate sait reconnaître entre mille. Pour confirmer leur espoir, elle vida le contenu du sac au beau milieu de la table et une belle quantité de pièces brillantes de mille feux, dans la lumière des bougies, se répandit, entre les assiettes et les plats.

- Bon sang ! Je comprends pourquoi tu tenais tant à les récupérer tes sacs !

- Et d'où il vient cet or ? Dit Gibbs en attrapant une pièce. Ca m'a tout l'air d'être de la monnaie française.

- De l'or est de l'or. Fit Anna-maria. Mais quelques explications seraient tout de même les bienvenues ?

- D'accord ! Laissez-moi vous parler un peu d'histoire.

Elle se rassit à sa place et prit des airs de précepteur particulier chargé d'enseigner à un élève particulièrement cancre.

- Vous avez déjà entendu parler du Japon ? Un beau pays, grand empire, très jolis trésors. Logique qu'il intéresse beaucoup de gens. Mais les japonais ne daignent faire du commerce qu'avec les marins d'une seule nationalité, les hollandais. Voilà qui contrarie énormément les autres grandes puissances qui auraient voulu leur part du gâteau.

- Quel rapport avec l'affaire qui nous concerne ?

- On ne m'interrompt pas, s'il vous plait ! Il y a une vingtaine d'années, les japonais, pour témoigner leur confiance, envers les hollandais, avaient accepté de leur prêter un trésor, le genre de trésors pas grand mais très rare et très précieux. Évidemment, il devait leur être rendu au bout d'un certains nombre d'années mais alors que le bateau hollandais s'en retournait chez lui, des pirates le dévalisèrent. Les hollandais très gênés durent annoncer la nouvelle au japonais et ne parvirent à sauver leur bonne entente qu'à coup de généreux cadeaux.

- Jusque là, on saisit l'histoire.

- Voici qu'au bout de dix-huit ans, les autorités retrouvent par miracles le trésor disparu. S'ils le ramènent au Japon, leur marché sera assuré pour l'éternité et les autres grandes puissances pourront faire une croix dessus. Imaginez maintenant qu'alors que le petit navire hollandais s'en va vers le Japon, il se fasse à nouveau dérober le trésor. On peut faire une erreur avec les japonais mais pas deux.

- Et nous on devrait le voler, c'est ça ?

- Vous seriez rondement payé et vous auriez le droit de conserver le trésor, ainsi que tout ce que vous plaira sur le bateau hollandais.

Silence. Tous les regards se tournent vers le Capitaine, qui regardent sa petite sœur, qui le regarde et qui sourit. Il entrouvre la bouche et laisse tomber les premiers mots qui lui venait à l'esprit.

- Mais, bon sang, qu'est-ce que t'as foutu pendant ces années. Quand je t'ai quitté la dernière fois , tu n'étais encore qu'une gamine espiègle qui piquait des pommes sur les marchés et arnaquait quelques imbécile et maintenant , t'es mariée , tu te balades avec des sacs remplis d'or et tu nous propose un coup énorme.

- J'ai fais ma vie, grand frère ! C'est ce qu'on fait tous.

- Eh, ben! Ca m'a l'air drôle ce que tu nous propose, là.

Elle eut un sourire à la façon Sparrow. Et les hommes de Jack échangèrent des regards vaguement inquiets, l'air de se demander dans quelle histoire, ils allaient encore se retrouver embarqué.

- Alors, grand frère, ça te tente ?

- Hum ! Travailler pour les français, ça ne me botte pas tant que ça mais pour un joli paquet d'or, on peut s'arranger.

- Magnifique ! En plus , ça te donnera peut-être l'occasion de rencontrer mon cher mari.

- Mais qu'est-ce qu'on attend dans ce cas ! S'exclama Jack comme si ce dernier élément avait achevé de le convaincre.

Une fois le repas terminé , tous les marins furent conviés par leur capitaine à remonter sur le pont pour que le Black Pearl II puissent se mettre en route jusqu'au point de rendez-vous. Lin vint se placer à côté de son frère à la barre et laissa son regard dérivé d'un air rêveur sur l'horizon.

- Alors toi aussi , tu as fini par le ressentir.

- Hum ?

- L'appel du grand large ! J'ai longtemps craint que tu ne sois définitivement une pied à terre.

- Je ne suis pas sûre que ce soit le large qui m'ait appelé.

- Quoi alors ?

- J'ai des rêves. Je ferai tout pour les réaliser.

- Et qu'en pense mon beau-frère ?

- Tu ne vas pas me lâcher avec ça, hein ? Quand tu le verras , tu comprendras qu'il fait partie intégrante de mes rêves.

- Tu veux dire que tu l'as épousé par profit ?

- D'une certaine façon , ce qui ne m'empêche pas de l'aimer de tout mon coeur. A la fois, époux et meilleur ami…très bon amant aussi, soit dit en passant.

- Bon , dans quelle direction on va ?

- On va voir ça.

Elle fouilla dans la poche de son pantalon et en sortit une longue ficelle dorée. Elle noua une extrémité à son poignet puis le laissa flotter dans le vent. Étrangement le fil d'or choisit de flotter dans une toute autre direction que celle du souffle marin.

- Impressionnant ! Moi , j'ai la version compas ! C'est mieux le compas , tu as l'air moins bête qu'avec ta jolie ficelle quand tu l'utilises.

- Cette ficelle a été coupée en deux et chaque partie tend à rejoindre l'autre. Mon mari a l'autre moitié accrochée à son poignet.

- D'accord ! Cap sur le mari !

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Line avait amené quelques coussins et une couverture près de la barre pour pouvoir s'installer confortablement tandis qu'elle surveillait les mouvements de son fil.

- Jack, tu dors !

- Hun.. En avant forbans ! Quoi ? Ben , non , je ne dors pas !

- Tu veux que je tienne la barre ?

- Tu plaisantes ! Je ne laisserais pas mon bateau entre les mains de quelqu'un qui navigue pour la première fois ! Tu ne sais même pas comment faire.

- Apprends-moi ! Ca t'occuperas.

- Bon , d'accord. Alors tu te mets là.

Il la plaça devant la barre , se mit juste derrière elle et lui montra comment tenir le gouvernail, en mettant ses mains sur les siennes pour la guider. Au bout d'un moment, il réprima un bâillement et s'installa sur la couverture de sa sœur.

- Moi je vais m'asseoir et surveiller que tu ne fais pas de bêtise.

Dix minutes plus tard , des ronflements sonores retentissaient. Lin sourit et mania avec dextérité la barre pour suivre la nouvelle direction qu'indiquait sa ficelle. Elle ne savait pas comment faire , vraiment ? Il oubliait qu'elle avait ça dans le sang au même titre que lui.

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