Auteur : Gayana

Titre : Forget me Not

Disclaimer : Bien sûr les Gboys ne sont pas à moi, mais l'histoire si.

Note : Et oui, je ne vous ai pas oublié… Le chapitre arrive enfin après 9 mois. Un vrai bébé celui-là . Bon j'espère pouvoir vous offrir la suite plus rapidement que ce chapitre ci. J'espère aussi ne pas avoir perdu mes quelques lecteurs. Lol. Bonne Lecture

Merci à tous ceux qui m'ont laissés des reviews :

JTFLAM, nyanko-kuro, Shini-cat, Lolie, Marnie02, Catirella, Coquillette

Et un Merci spécial à x-shinigami-x qui pendant ces plus de 9 mois m'a toujours encouragée à terminer ce fichu chapitre .


Forget Me Not

Partie 05 : N'en fais pas tout un cirque !


Et voilà, le deuxième jour du « contrat » a commencé. Après une nuit mouvementée en nombreux cauchemars me voilà seul dans la salle à manger.

Enfin, quand je dis seul … ce n'est pas tout à fait exact.

Ils sont tous là, autour de moi, à attendre je ne sais pas trop quoi de moi.

Et moi, au milieu de tout ça, je me sens seul.

Seul avec toutes les images qui me reviennent, tous ces gens que j'ai tué sans plus de scrupules.

J'ai le cœur au bord des lèvres devant toute cette haine que j'ai pour moi, ou plutôt pour celui que j'étais.

J'ai besoin de savoir… « pourquoi ? »

Toutes activités autour de moi s'est suspendues. Je ne pensais pas l'avoir plus que murmuré mais ils ont entendus. Je relève la tête vers eux et je vois Quatre prendre place près de moi sur le canapé.

- Pourquoi, quoi ? Que veux tu savoir exactement ?

- J'en sais rien … Tout. Pourquoi vous êtes toujours ensemble ? Pourquoi n'avez-vous pas refait chacun votre vie dans votre coin pour oublier ? Pourquoi est ce que les seuls souvenirs qui me reviennent sont remplis de sang et de morts ? Pourquoi c'est toujours toi qui viens répondre à mes questions et pas les autres ? …

Je déballe tout ce que j'ai et pourtant la question qui me turlupine le plus, je n'arrive pas à la lui poser. Qu'est ce qu'il s'est passé entre Heero et moi. Parce que je ne suis pas con, il s'est forcément passé quelque chose pour qu'il soit si différent quand on est seul. Mais ça, j'ai l'impression que ça le blesserait si je posais la question … Surtout devant tous les autres.

Quatre sourit et me répond d'une voix particulièrement douce, comme s'il tentait tant bien que mal de calmer cette colère qui pointe en moi.

- Pour répondre à ta première question, nous ne sommes pas sans arrêt tous ensemble. Nous avons chacun notre vie. Je vis avec Trowa pour les mêmes raisons que Wufei vis avec son compagnon, que tu verras plus tard dans la journée. Cela n'a rien à voir avec notre passé, mais bien avec notre présent. Quand à Heero, il n'habite pas à avec nous, mais tout seul à quelques kilomètres d'ici.

Heero se racla la gorge bruyamment, ne semblant pas apprécier que sa vie soit étalée de la sorte. Mais Quatre ne semble pas prêter attention à son mécontentement et continue ses explications.

- Donc oui, nous avons chacun refais notre vie. Mais ce n'est pas parce que notre vie a changé que l'on doit pour autant oublier. Nous avons tués par le passé, certes pour une « bonne cause » qui même si elle ne justifie pas tout, aide tout de même à se regarder en face le matin. Voila ce qui explique tes souvenirs sanglants. Nous étions soldats, nous étions en guerre et nous nous sommes battus pour instaurer ce monde qui nous l'espérons est meilleure que l'ancien. Même si nous ne pouvons en être juge.

Je l'écoute avec attention. Je ne sais pas comment il fait pour réussir à me calmer à chaque fois. J'ai l'impression que mon cœur s'apaise. Mais j'ai encore tant de questions.

Mais Quatre ne me laisse pas le temps de les poser.

- Enfin, pour ne pas qu'à chaque fois nous soyons tous les cinq ensemble, et que d'une façon ou d'une autre cela puisse t'impressionner et t'empêcher de poser les questions qui te viennent. Nous avons décidé hier, si tu es d'accord biensûr, que chacun d'entre nous passerait un moment seul avec toi. Cela nous permettra à chacun de te faire redécouvrir un aspect de nous et donc de ton passé. Qu'en dis tu ?

A la fois heureux de ne plus être le centre d'attention de cinq personnes en permanence, et à la fois inquiet de devoir être seul avec chacun d'entre eux, je ne fis que répondre d'un hochement de tête, signifiant alors mon accord.

- Bien, me répondit Quatre, donc aujourd'hui, Trowa va t'amener au cirque de sa sœur, cela te permettra de revoir des têtes connues. Après quoi tu accompagneras Wufei au Dojo, peut être que le fait de revoir son sabre te rappellera quelque chose.

Je vois des micro sourires poindre sur chacune de leurs lèvres, mais je ne comprends pas à quoi il fait référence. En tout cas, ça à l'air de bien les faire marrer. Enfin tout ça, ne me transporte pas de joie. Je vais passer ma journée avec les deux qui n'ont pas décroché un mot depuis que je suis arrivé, à quelques exceptions près. Ca va être joyeux … Vivement la fin de la journée.

- Et demain ? On fait quoi ? Demandais-je, histoire de me préparer psychologiquement à ce qui allait suivre.

Je vois Quatre se mettre à réfléchir intensément à ma question … Apparemment la journée de demain n'était pas encore organisée.

- Hum … Demain tu commenceras avec Heero… Oui se sera mieux dans cet ordre là. Si tu arrives à te souvenirs d'abords de Heero, tu prendras mieux ce que je te monterais. Donc d'abord tu seras avec Heero, mais je ne suis pas au courant de ce que vous ferez. Et ensuite, nous irons tous les deux, un peu plus en amont dans la montagne.

Je ne sais pas pourquoi, mais l'aspect énigmatique de cette dernière journée ne m'aidait pas à me sentir plus en confiance. Je n'étais pas sûr de vouloir connaître ce que Quatre comptait me révéler.

Néanmoins j'acquiesçai une fois de plus au planning. Après tout, ils avaient aussi le droit de vouloir « récupérer » l'ami que j'avais été pour eux. Même si je ne m'en souvenais pas.

C'est ainsi que quelques heures plus tard, je me retrouvais seul sur la route, dans la Jeep avec mister cyclope.

Cela faisait déjà une bonne heure que nous roulions. Et pas un seul son n'était encore sorti de sa bouche. Le silence… Je n'avais jamais aimé ça, du plus loin que je m'en souvenais. Il y avait une connotation assez lugubre que je n'arrivais pas à associer avec une explication rationnelle. Le silence, me faisait peur. Il me donnait l'impression que tout était mort près de moi. Un frisson me parcourut, et je décidais de mettre un terme à cela.

- On est bientôt arrivé ?

Un soupir passa entre mes lèvres, j'avais rien pu trouver de plus original que ça.

Mister cyclope haussa légèrement un sourcil, et sembla presque sourire. Un air presque apaisé apparut sur son visage si sérieux quelques minutes auparavant.

- On sera bientôt au cirque. J'avais pensé que, peut être, en te faisant passer par ce coin là, le paysage te serait familier.

Vivement je tournais ma tête vers la fenêtre, à la recherche du moindre souvenir. Le paysage défilait devant mes yeux, mais je ne savais pas ce qu'il devait me rappeler. Une grande étendue verdoyante se profilait devant moi, ornée d'arbres majestueux, certes peu nombreux mais leur hauteur si impressionnante faisait d'eux les gardiens de cette plaine. Au loin, un reflet du soleil attira mon attention. Le chapiteau du cirque luisait sous les rayons solaires.

C'est idiot. Avec les autres, j'avais peur de me souvenir. Mais ici, en direction du cirque, je sentais un certain apaisement m'envahir. J'avais l'impression que rien ne pourrait m'arriver. Je me disais qu'aucun souvenir lié à un cirque ne pourrait me faire peur. Et pour la première fois depuis longtemps, j'avais presque envie de me rappeler de mon passé.

Un sourire s'étira sur mes lèvres lorsque je me retournai vers Trowa en lui désignant le chapiteau. Son regard se fit rieur l'espace d'un instant, ce qui me surprit. Puis je compris, je devais avoir l'air d'un môme à m'extasier pour si peu. Je me renfrogna aussitôt et me concentra sur le paysage.

Une main vint se poser sur ma cuisse quelques instants, dans l'espoir que mon attention se dirige vers son propriétaire.

- Ne fais pas la tête. Je ne me moquais pas de toi. C'est juste que, ça fait plaisir de retrouver des expressions de toi, tel que nous t'avons connus. Me dit il d'une voix douce.

Je lui répondis par un « hum » très expressif, et vachement convaincu de sa tirade. Mais d'un côté, je m'en voulais un peu. Oui, je pouvais comprendre ce qu'il ressentait. Je pouvais concevoir que de me voir, ni faire la tronche, ni pleurer, ni m'énerver pouvait le satisfaire.

- Ca y est, on est arrivé Duo.

Me sortant de mes pensées, je posai mon regard sur les nombreuses roulottes, tandis que je sortais du véhicule.

Je n'avais pas encore posé mon second pied à terre que je vis une femme derrière les rideaux de fenêtres d'une des roulottes. Ses yeux s'agrandirent d'étonnement, et en un éclair je la vis sortir de la roulotte et se diriger vers nous.

- Euh … Trowa, c'est qui cette tornade qui arrive ? Murmurai-je rapidement dans l'espoir d'une explication.

- C'est ma sœur, Catherine. Je n'ai pas eu le temps de la prévenir, ni pour notre arrivée ni pour … Toi.

Sa réponse avait été franche et rapide, mais je ressentais comme une pointe de déception dans sa voix. Peut être, qu'il aurait aimé que je me souvienne d'elle.

Je n'eus pas le temps de réfléchir d'avantage au problème que déjà la tornade allait se jeter sur moi. Je resta stoïque attendant l'inévitable. Mais rien ne vint.

La tornade s'était arrêtée à quelques mètres de moi. Son regard était interrogatif.

- Duo ?

Ne sachant pas vraiment comment réagir, je me contentai d'hocher de la tête avec un léger sourire.

- Rahh Duo, tu nous as fait bien du souci. Pourquoi n'as-tu pas donné de nouvelles ? Me lança t'elle avec une pointe de fausse colère.

Mais je n'eus pas le temps de répondre que Trowa se chargea de lui expliquer.

- Il est amnésique, Catherine.

La surprise, puis la tristesse apparurent sur son visage. C'est étonnant ce qu'il était facile de pouvoir lire ses émotions, elle était comme un livre ouvert. Puis son regard se durcit légèrement avant de fixer Trowa.

- Et alors ? Toi aussi t'es amnésique, et ça t'as pas rendu muet pour autant … Quoique. Lança t'elle avec un petit sourire en coin. Bon allez, Je vous fais le tour du propriétaire. Et puis, y'en a un qui devrais être content de te revoir, Duo.

Sur ces mots, je suivis Catherine, me demandant qui pouvait bien être cette personne. Encore quelqu'un qui serait déçu que je ne me souvienne pas de lui.

Pourquoi, lorsqu'une personne est amnésique, les autres se sentent toujours vexés qu'on ne se souvienne pas d'eux. C'est à croire que le concept d'amnésie n'est pas toujours bien compris.

Catherine nous fit entrer dans le grand chapiteau. J'étais émerveillé par sa hauteur. Plusieurs trapèzes étaient accrochés, mais pas détendu pour s'en servir. Légèrement plus bas, un fil d'équilibriste était suspendu, et je bloquais quelques secondes dessus. Comme ci …Comme ci quelque chose allait se passer … Comme ci je sentais qu'un souvenir était rattaché à ce fil. Un peu comme lorsqu'on veut dire quelque chose et que cela nous reste sur le bout de la langue.

Trowa dut remarquer mon observation, car il me demanda :

-Tu veux essayer ?

Mon étonnement dut se lire sur mon visage, car un léger sourire en coin apparu sur ses lèvres. Mais avant même que je puisse riposter, Catherine arrivait à la charge.

- Mais oui, ça c'est une idée. Vu toutes les acrobaties et autres jeux d'équilibristes que tu faisais avant … Y a pas de raison que tu n'y arrives pas.

- Oui mais …

- Tut tut … On ne discute pas ! Et même si tu as oublié comment on fait, le filet de sécurité est là pour te rattraper.

C'est ainsi que je me retrouvais à plus de quinze mètres de hauteur à faire le guignol sur un fil d'équilibriste. Etonnamment, je ne me débrouillais pas trop mal, comme ci j'avais fait cela toute ma vie. Et pourtant, au fond de moi, j'étais certain que ce n'était pas le cas, et que mon équilibre venait de bien autre chose.

Trowa vint très vite me rejoindre, attendant que j'ai terminé mon passage pour s'y essayer aussi. Je le regardais faire. Il avait tout, l'équilibre, la grâce, le sang froid. C'était bien différent de mes passages. Parce que même si j'arrivais à marcher sur le fil, je doutais fortement d'arriver à donner l'impression d'une telle aisance.

Trowa me sortit de mes pensées en m'indiquant par un signe de la main que je pouvais faire un dernier passage pour le rejoindre ainsi que l'échelle permettant de redescendre.

Lentement, j'avançais, plaçant un pied devant l'autre avec autant de légèreté que je pouvais. Soudain, arrivé à mi-parcours, des images s'imposèrent à mon regard. Trowa était sur ce fil, en tenu de Pierrot, le public se taisait d'admiration. Son regard se tourna vers une personne en particulier, un homme d'une trentaine d'année en costard, la main dans la poche intérieur de sa veste. D'un coup habile, Trowa sortit un des couteaux qui lui servirait pour le tour d'après, et le lança vers cet homme, qui se prit le couteau dans la poitrine le tuant sur le coup. En s'effondrant l'homme laissa tomber un pistolet qu'il tenait dans la main. La panique gagna le public et de nombreux cris s'élevèrent.

Soudain, un cri plus réel que les autres me fit reprendre conscience du lieu où je me trouvais. Sans m'en rendre compte j'avais continué à avancer, tout en ne faisant pas attention à l'endroit où je posais mes pieds. Et bien entendu, j'avais loupé le fil.

Heureusement, le filet était bien en place, et je sortis indemne de cette chute. Encore une fois, j'étais étonné de n'avoir ressenti aucune peur ni appréhension en sentant la chute venir. Comme si ce type de sensations fortes étaient devenues banales pour moi. Décidément, je ne savais toujours pas vraiment qui j'avais bien pu être avant mon amnésie … Mais la curiosité commençait à m'envahir.

A peine avais-je le pied posé sur la terre ferme, que Catherine me sautait dessus, et je voyais du coin de l'œil, Trowa se dépêcher de descendre à l'échelle.

- Ca va Duo ? Tout va bien ?

- Oui oui, tout va bien. Je suis entier, le filet a bien fait son boulot. Répondis-je avec un sourire pour la rassurer.

-Il s'est passé quoi là haut ? T'avais l'air ailleurs sur le fil. Me demanda Trowa qui venait de nous rejoindre et qui semblait assez inquiet de mon état.

- Rien de bien grave, je vous dis. Juste une petite absence. Suffit que je reste sur le plancher des vaches et tout ira bien. Lançais-je pour détendre l'atmosphère.

Au regard que me lança Trowa, je sus qu'il avait deviné qu'un flash m'était apparu. Mais il eut la délicatesse de ne pas m'en parler. Après tout, ce n'était pas parce que de plus en plus de souvenirs me revenaient en mémoire, que je voulais pour autant en discuter à chaque fois. Il fallait déjà que je digère les informations une à une … Et après, peut être que j'arriverais à en parler plus librement.

Pour le moment, je savais que j'avais participé plutôt activement à la guerre, et que Trowa pouvait tuer un homme sans sourciller, et ce à une distance assez impressionnante et pas dans le meilleur angle qui soit. Et ça, c'était déjà des souvenirs lourds de conséquence. Pourquoi ça ne pouvait pas être des souvenirs de week end à la plage qui me revenaient …

Une main posée sur mon avant bras, me sortit de mes réflexions.

- Bon allez, on sort d'ici. Et puis j'ai quelqu'un à te montrer. Je suis sûre que vous serez content de vous revoir. Me dit Catherine, un grand sourire aux lèvres et les yeux pétillants d'impatience.

Toute fière d'elle, elle me prit par la main et me tira pour que je la suive le plus rapidement possible. Du coin de l'œil, je vis un léger sourire sur le visage de Trowa.

Nous passions entre les roulottes, manquant de renverser quelques personnes au passage. Puis, après quelques mètres derrière les roulottes, nous entrions dans la partie réservée aux animaux. Les herbivores telles que les chevaux, lamas ou dromadaires étaient en liberté, retenus seulement par une longe. Je me serais bien arrêté un instant pour aller voir les lamas, je ne pense pas avoir déjà eu la possibilité d'en voir d'aussi prêt. Mais Catherine en décida autrement, en m'attirant vers le quartier des fauves. Chaque espèce étant bien séparé, chacun dans leur cage, c'était préférable.

Soudain, la miss s'arrêta sans prévenir, si bien que je me la prenais de plein fouet. Un peu surpris, je regardais autour de moi pour voir qui était la personne que je devais absolument voir. Mais étonnamment il n'y avait personne à part nous trois.

Catherine se retourna vers moi, le sourire aux lèvres.

-Allez approche toi de la cage, qu'il te voit mieux que ça. Pour lui aussi, ça fait longtemps. Il faut le temps qu'il se souvienne de toi.

Interloqué, je fis ce qu'elle me dit, et me rapprocha de la cage. A l'intérieur se trouvait un superbe loup gris, le poitrail et le bout des pattes étaient blancs. Il était couché au fond de la cage, et semblait dormir. Il avait sa taille adulte, et pourtant j'avais l'impression de le voir encore louveteau.

- C'est Lainis, tu t'en souviens ? Tu t'en étais beaucoup occupé juste après la guerre, avant que tu ne … Disparaisses.

Je ne lui offris qu'un hochement de tête en guise de réponse. Je n'arrivais pas à détourner mon regard de ce loup. J'étais comme hypnotisé. J'avais l'impression qu'un million de souvenirs avec cet animal, m'assaillaient. C'était la première fois qu'une telle chose m'arrivait depuis mon amnésie. Pour la toute première fois, j'avais l'impression de connaître quelqu'un comme si tout ça n'était jamais arrivé.

Une envie de le toucher me prit subitement.

-Je peux entrer, demandais-je à Catherine espérant vivement qu'elle me le permettrait.

Elle sembla réfléchir un instant et me demanda.

-Tu es sûr que c'est une bonne idée, Duo. Cela fait deux ans, il lui faut certainement plus de temps pour se rappeler ton odeur.

Elle n'avait pas tord, et pourtant …

Trowa posa sa main sur l'épaule de sa sœur, en signe de réconfort, et me répondit :

-Si tu sais ce que tu fais, tu peux entrer. Si c'est juste un caprice comme tous les gosses qui viennent voir les fauves, tu restes là. C'est toi qui choisis.

Pesant le pour et le contre, je décidais d'entrer.

Trowa sortit les clés de la cage, et d'un tintement de clés, il ouvrit la porte. A ce bruit, le loup ouvrit un œil pour voir ce qu'il se passait.

Lentement, j'entrai dans la cage. Je ne m'avançai que de deux pas à l'intérieur, et m'accroupis.

Lainis, puisque tel était son nom, releva la tête à mon entrée et m'observa un long moment sans bouger, ni ciller.

Au bout d'une dizaine de minutes, je plaçai un main en avant, paume en l'air.

Certainement intrigué, Lainis se leva et avança très lentement, tout en reniflant l'air. Il s'arrêta à deux mètres de moi, et continua de renifler mon odeur.

Au bout d'un moment, certainement lassé de ne pas avoir eu un bout de viande, Lainis retourna au fond de la cage et se rallongea.

J'étais déçu qu'il ait oublié mon odeur. Mais comme me l'avait si bien dit Catherine, il y avait peu de chances qu'il se souvienne de mon odeur après deux ans. Lentement, je sortis de la cage. Ma déception dut certainement se lire sur mon visage, car Trowa tenta de me réconforter :

-Si tu viens plus souvent, ton odeur redeviendra familière pour lui. Il te laissera peut être plus de liberté.

C'est là que je pris conscience, des sentiments que Heero, Trowa, Quatre et Wufei avaient dû ressentir à me retrouvant. La déception de l'oublie était déjà dure à digérer, mais l'amertume lorsque le souvenir ne refait pas surface est encore plus difficile à gérer. Depuis qu'ils m'avaient retrouvés, ils avaient tous fait preuve d'une patience exemplaire, et rien que pour cela, ils avaient le droit que je m'intéresse davantage à eux.

A Suivre…

J'espère que ce chapitre vous aura plut, malgré la longue attente.

Un petit commentaire est toujours le bienvenu, ça aide à garder le moral et à se motiver pour écrire.

A bientôt

Gayana