J'aurais dû vous prévenir dans le chapitre précédent : voici la fin de la fic !

Bien qu'il fût déjà midi, Pata et Heath avaient quand même pu se faire servir deux grosses tasses de café avec des toasts qu'ils dévoraient en silence dans la salle de restaurant, encore un peu pris dans les vapes d'un sommeil court. Dés que Yoshiki les vit, il voulut savoir pourquoi hide n'était pas là. Pata lui répondit qu'il devait sûrement dormir encore et Yoshiki sauta sur l'occasion : il ne s'était pas retrouvé seul avec hide depuis quarante-huit heures et comme il l'aimait aussi, son guitariste lui manquait. Il déclara qu'il allait le chercher pour qu'ils puissent tous partir en ensuite en expédition punitive. Laissant Toshi devant un thé, il remonta à l'étage et tapa à la porte de la chambre de hide. Personne ne répondit. Machinalement, Yoshiki actionna la poignée et découvrit avec surprise que la porte n'était pas fermée à clef. hide devait être si fatigué quand ils étaient rentrés qu'il avait dû oublier ce détail. Yoshiki entra à pas de loups et un grand sourire attendri fleurit sur son visage lorsqu'il s'approcha du lit de hide qui dormait à poings fermés, la moitié du corps penchant dangereusement hors de son lit. Il n'avait pas pu s'endormir avant le lever du soleil à cause de son inquiétude pour Yoshiki. Même quand il dormait, il gardait encore une espèce de petite moue irrésistible, couronnée d'une pagaille de cheveux couleur bonbon. Quand Yoshiki le toucha, ses yeux s'ouvrirent, d'abord un peu vitreux, puis il sursauta et manqua de se viander par terre en réalisant dans quelle position instable il se trouvait. Sous le rire de Yoshiki, il se rattrapa aux draps, se rassit sur son lit et pris quelques secondes pour bien reconnecter tous ses neurones.

- Yoshiki ? fit-il d'une voix pâteuse comme s'il se rendait tout juste compte de sa présence.

- Oui mon cœur c'est moi, répondit tendrement Yoshiki en l'embrassant sur le front.

Tout d'un coup, hide se rappela des évènements de la veille et attrapa Yoshiki par les épaules avec une soudaine inquiétude :

- Ca va toi ? Comment tu te sens ?

- Je vais bien. Tu peux te préparer vite ? Je veux aller régler son compte à cet enfoiré.

- C'est vrai, on y va ?!

Il n'en fallut pas plus pour que hide bondisse hors de son lit et enfile presto un jean et un t-shirt. Cheveux en pétards ? Pas grave, un bob et c'est fini ! Il se brossa les dents en quatrième vitesse et revint à Yoshiki prêt et remonté à bloc.

- Tadaaaaaaam ! Prêt à casser du con !!

- Eh ben, faut pas te le dire deux fois !

hide se mit à rire et d'un mouvement vif, prit le visage de Yoshiki entre ses mains et lui donna un baiser si passionné qu'ils tombèrent à la renverse sur le lit. Hissé sur les coudes au-dessus de Yoshiki, hide quitta ses lèvres et ajouta dans un sourire :

- C'est ça que j'aurais dû faire en premier.

Yoshiki l'enlaça et le serra très fort contre lui. hide, qui n'avait plus eu de vrais contacts câlins avec lui depuis un moment, posa sa tête sur l'épaule de son amant et profita au maximum de cet instant privilégié.

- hide ? On y va ?

- Oh que oui…

La raison leur aurait dit qu'il valait mieux appeler la police pour régler cette histoire mais étant donné leur absence totale d'utilité lorsqu'ils étaient partis les voir pour la disparition de Yoshiki, Pata, Heath, Toshi et hide étaient très peu enclins à aller requérir encore leurs services. Par bonheur, Yoshiki retrouva relativement facilement le chemin de la baraque et eut un frisson d'horreur rétrospectif en la voyant apparaître dans la clairière ombrageuse. Aussitôt qu'il mit pied à terre, hide courut et ouvrit la porte d'un coup de pied, prêt à sauter sur celui qui avait tant de mal à Yoshiki. Mais malheureusement, la maison était vide.

- Evidemment…dit Pata en soupirant. Il n'allait pas rester là alors que tu lui avais échappé Yoshiki. Il a dû croire que la police allait très vite débarquer chez lui.

Dépité, hide entra dans la maison et eut un haut-le-cœur en voyant les murs :

- Putain de…. !!!

Les autres derrière lui poussèrent aussi une exclamation stupéfaite en voyant les photos. Yoshiki s'accrocha au bras de Toshi car l'endroit lui faisait peur à présent.

- Ouais, commenta Heath les poings sur les hanches et un air dégoûté sur le visage, ce mec est bon pour l'asile.

- Bon sang….gronda Toshi en serrant les poings. Il nous échappe ce connard ! Maintenant on va être obligés de donner sa description aux flics et de les laisser faire !

Au milieu de la pièce, hide tournait comme un lion en cage en jetant des regards rageurs à ce lieu qui sentait le malsain et où Yoshiki avait tant souffert. Sans rien dire, il alla fouiller dans ce qui ressemblait à la cuisine et dénicha deux bouteilles d'huile et d'alcool avec une boîte d'allumettes. Yoshiki ouvrit de grands yeux interrogateurs :

- hide tu… ? NON !

- Oh que si ! répliqua hide d'un ton féroce. Dehors tout le monde ! On va faire un putain de feu de joie !

( Note de l'auteur : Oui je sais que ce que hide s'apprête à faire serait absolument stupide dans la réalité. Allumer un feu en pleine forêt, brûler la maison d'un gars qu'ils sont censés dénoncer à la police….On s'est laissé emporter quand on a écrit cette scène je crois. Mais comme je ne veux pas inventer une autre fin et ben…dites-vous qu'une fic n'obéit pas aux mêmes lois que la réalité ! XD )

Les quatre musiciens dégagèrent le plancher et hide put laisser libre court à sa colère en renversant et cassant tout ce qui se trouvait dans la pièce. Puis il versa l'huile et l'alcool un peu partout avec un plaisir machiavélique et craqua les allumettes qu'il lança en divers endroits. Le feu partit très vite et grimpa sur les rideaux et les meubles en bois. Les posters de Yoshiki noircirent, une fumée épaisse commença à se répandre et hide observa tout ça avec un regard dans lequel se reflétait l'incendie.

Yoshiki, inquiet de le voir aussi immobile, rentra rapidement et le tira par le bras pour le sortir de là :

- Mais t'es dingue ou quoi ?! T'as envie de mourir ?

- Mais non, je me faisais plaisir….Tu sais quoi ? J'aurais voulu l'avoir sous la main pour le faire cramer vivant !

Tous les cinq se reculèrent et regardèrent avec un mélange de crainte et de satisfaction le feu en train de dévorer la maison. hide glissa à l'oreille de Yoshiki :

- C'est une partie de ton cauchemar qui disparaît.

Yoshiki tourna les yeux vers lui puis il déclara :

- Je ne veux pas porter plainte.

- Pourquoi ?! s'écrièrent les autres.

- Parce que si je le fais et qu'une enquête est ouverte, tout le monde saura ce qui m'est arrivé. Et cette idée m'est insupportable. Que tout le monde sache que ce type m'a violé…Etre obligé de le raconter en détails cent fois, à cent mecs différents…Non, je ne veux pas ! Je veux oublier maintenant.

- Alors tu vas laisser courir ce salaud ! demanda Toshi.

Yoshiki lui prit la main :

- C'est mieux comme ça. Surtout après ce que hide vient de faire. On va avoir de sacrés ennuis si les flics apprennent que nous avons brûlé la maison. Si nous ne disons rien, personne ne saura que c'est nous. Quant à l'autre, il ne m'aura pas deux fois. Si jamais je retombe sur lui, je lui tords le cou avant qu'il m'ait touché !

Toshi réfléchit un moment puis :

- Tu es le seul à pouvoir décider.

Yoshiki sourit :

- Je suis sûr de moi. C'est mieux comme ça.

Du regard, il interrogea hide comme pour lui demander s'il le soutenait dans sa décision. Le guitariste eut d'abord l'air un peu sceptique puis il secoua légèrement la tête et lâcha :

- D'accord Yo-chan. De toute façon, ce type ne remettra plus les mains sur toi, c'est juré. Qu'il aille en enfer si l'enfer existe !

Puisqu'il n'y avait plus rien à faire, ils repartirent. Pata se mit au volant, Heath sur le siège passager et les trois amants à l'arrière avec Yoshiki au milieu. Le batteur ne regrettait pas sa décision le moins du monde. En voyant ses deux anges à ses côtés, il réalisa qu'il n'aurait pas de mal à s'en remettre.

- Je vous aime, murmura-t-il, sa main dans celle de hide et sa tête sur l'épaule de Toshi. Je veux profiter un maximum de ma vie avec vous.

hide embrassa sa main :

- Ouais…c'est loin d'être fini.

Toshi se contenta d'un sourire heureux. Ils allaient sûrement devoir vivre beaucoup de choses bonnes ou mauvaises mais pour le moment, l'essentiel était d'être ensemble.

FIN

petite moue mitigée On aurait peut-être dû continuer la fic un peu plus loin…mais bon je vous la livre telle qu'on l'a écrite, je n'ai pas le temps d'inventer la suite.

Maintenant, il faut que je vous dise que nous avions écrit une suite à cette fic qui se situe vers 2002. L'histoire de X-Japan n'a pas changé : en dépit de tous ses serments d'amour, Toshi va tout de même quitter Yoshiki, se marier et abandonner le groupe. hide va rester avec Yoshiki avant de mourir comme l'on sait.

La suite se situait donc en 2002 : Yoshiki est devenu un homme taciturne et hanté par le souvenir de hide. Il est producteur comme dans la réalité sauf que ma collaboratrice étant une fan de Tokio Hotel, a eu cette idée :

Lors d'un voyage en Allemagne, Yoshiki rencontre les TH qui se produisent dans un petit festival et leur propose un contrat dans sa maison de disque. Les TH le suivent à Los Angeles pour travailler sur leur premier album. Bill et Tom vivent le grand amour mais malheureusement, Tom se fait tuer. Désespéré, Bill sombre dans une terrible dépression mais Yoshiki, qui a connu exactement le même malheur, va le prend sous son aile et l'aider à s'en remettre. Au fur et à mesure, un nouvel amour naît entre eux qui leur permettra de se soutenir mutuellement de la perte qu'ils ont subi chacun. Leur histoire dure plusieurs années jusqu'à ce que Yoshiki meurt à l'âge de soixante ans, sur scène et en pleine gloire. Lorsqu'il monte au ciel, il découvre là hide qui l'attend et qui l'emmène avec lui au Paradis.

Bill aussi retrouve Tom lorsqu'il meurt à son tour longtemps après.

Donc voilà, mais comme je n'avais pas enregistré cette fic impossible de la retrouver !

Sinon, je veux remercier tous mes revieweurs ! ( hiera j'espère que la fin te déçoit pas trop ! ) J'ai pas la moindre idée de quand je trouverai le temps d'écrire une autre fic sur X-Japan alors au revoir et à bientôt quand même !