Merci aux lectrices et aux revieweuses !

Leil'or, nous n'y sommes pas encore ! (elle va chercher son père d'abord, dans La Belle et La Bête (de Disney, je précise))

RedBlackHeart, tu vois je n'ai pas TOUT copié )

NY0Z3KA, désolée c'est vrai que mes chapitres sont très courts… Encore un chapitre un peu gai, enfin au début du moins.

Isaide Louka, merci pour cette longue review ! Je trouvais effectivement très important de ne pas déformer le caractère des personnages de Rowling. Bon, évidemment je l'ai fait, sinon l'histoire serait tout bonnement impossible, mais j'ai essayé de ne pas tomber dans les extrêmes… J'espère que l'histoire te plaira jusqu'à la fin et bon courage pour tes fics en « perdition » !

CHAPITRE XIX

Il était presque l'heure et Hermione jeta un coup d'œil satisfait dans le miroir, qui pour une fois ne lui fit pas de commentaire désobligeant. Elle avait coiffé ses cheveux mais ne les avait pas attachés, et les lourdes boucles châtain tombaient sur ses épaules et dans son dos. L arobe qu'elle portait était sublime : cousue d'une infinité de pétales de tissus, la jupe semblait aussi aérienne qu'une fleur. Le bustier était plus sobre avec son sage décolleté, et les manches descendaient jusqu'aux coudes où elles se transformaient en une délicate cascade de voiles. Une discrète parure complétait la tenue de la jeune fille. Oui, vraiment elle était satisfaite. Elle sourit une dernière fois à son reflet et quitta sa chambre pour rejoindre Drago Malefoy.

Celui-ci l'attendait dans un robe de velours bleu nuit en bas du grand escalier qui menait à la salle à manger. Des fils d'or entrelacés dessinaient de fins motifs aux poignets de ses manches évasées et sur la ceinture nouée à sa taille. Elle soutint son regard en descendant les marches avec une dignité que démentait son sourire radieux.

Lorsqu'elle arriva à sa hauteur, il s'inclina en lui tendant le bras pour qu'elle puisse y poser sa main et le suivre. Les elfes avaient décoré la salle avec tout le mauvais goût possible, mais cette débauche de couleurs criardes et pailletées enlevaient enfin à la pièce son ambiance grincheuse habituelle. Le repas, servi dans de la porcelaine bordée d'or, fut exquis. Des chants de Noël, provenant vraisemblablement de la pièce contiguë, accompagnaient la discussion amicale des deux jeunes gens.

Lorsque la dernière bouchée de bûche glacée fut avalée, Hermione se leva et entraîna Malefoy vers l'endroit d'où semblait venir la musique. La salle était immense et complètement vide, à part un piano à queue qui arrêta soudain de jouer Jingle Bells pour entamer une valse. Malefoy posa alors une main sur la hanche d'Hermione et de l'autre entrelaça les doigts de sa cavalière. Hermione se rapprocha et ils commencèrent à danser, glissant sur le sol qui reflétait la lumière des dizaines de lustres de la salle de bal. Ils dansèrent ainsi plus d'une heure, et pour une fois, ils ne pensèrent à rien d'autre qu'au moment présent, oubliant leurs amis, la guerre et la mort qui les guettait.

Quand ils s'arrêtèrent, Malefoy conduisit Hermione sur le balcon et dans l'air glacé de la nuit, ils observèrent silencieusement le ciel étoilé. Les pensées d'Hermione revinrent alors à Harry et Ron. Où pouvaient-ils être et que faisaient-ils ? Comme à chaque fois qu'elle pensait à eux, elle regarda machinalement les chaînes qui ne la quittaient pas et qu'elle avait enroulées ce soir à son poignet. Son cœur manqua un battement : les deux billes étaient devenue rouges. Une douleur l'étreignit à la poitrine et sentant ses jambes trembler, elle dût s'assoir sur la rambarde du balcon.

-Granger ! Eh Granger, qu'est-ce qu'il y a ? demanda Malefoy en s'asseyant à côté d'elle.

-Harry et Ron… ils sont en danger, balbutia Hermione. Elle se sentait atrocement mal.

Malefoy resta interdit. A ses côtés, Hermione se mit à trembler et à parler de plus en plus vite et de plus en plus aigu.

-J'aurais dû être avec eux ! Je ne sais même pas où ils sont ! J'aurais dû être avec eux pour les aider ! Je voudrais tellement être avec eux ! Si jamais ils meurent, je…

Malefoy la coupa en l'attirant à lui. Il l'entoura de ses bras et lui dit doucement :

-Si tu veux les retrouver, je peux t'aider. J'ai quelque chose qui te permettra de les rejoindre.

Hermione leva vers lui des yeux humides et interrogateurs.

-Viens, lui intima Malefoy.

Il se détacha d'elle mais conserva sa main dans la sienne pour l'entraîner à sa suite. Docile, Hermione remarqua à peine qu'il l'emmenait dans l'aile ouest. Il la laissa devant les grandes portes qui limitaient l'accès au « sanctuaire » et disparut à l'intérieur. L'angoisse d'Hermione se calmait petit à petit car elle faisait confiance à Malefoy, mais son ventre restait douloureusement noué. Cinq minutes plus tard, le jeune homme ouvrit sa main sous le nez d'Hermione pour y découvrir une bague assez large, surmontée semblait-il d'un énorme rubis.

-C'est un objet extrêmement puissant, expliqua-t-il. Si tu penses à Potter et Weasley au moment où tu la portes, elle te mènera à eux.

Hermione tendit la main vers la bague mais se ravisa brusquement. Malefoy semblait avoir lu dans ses pensées. Il soupira.

-Granger, ce n'est pas de la magie noire. Je ne te l'aurais pas donnée sinon.

Hermione hésita encore.

-Allez, prends-la et dépêche-toi de te préparer.

-Mais Malefoy, si les mangemorts reviennent pendant mon absence…

-Tu perds du temps, là, dépêche-toi.

-Tu devrais partir avec moi, c'est trop risqué de rester seul ici !

-Laisse-moi décider de ce que je veux faire ou pas.

-Malefoy, je ne vais pas te laisser risquer ta vie…

-NON GRANGER ! explosa Malefoy. Je veux prouver à l'Ordre que je suis de leur côté. Tu crois qu'ils me feront confiance si je débarque là-bas sans toi, sur ta simple recommandation ? Prends cette satanée bague et tire-toi.

Hermione attrapa la bague et courut se changer. Vêtue d'un vieux jean de Malefoy et d'un t-shirt trop grand, elle réapparut quelques instants plus tard, sa baguette dans une main et la bague dans l'autre. Ils se dirigèrent vers la cheminée du salon. Avant de commencer les incantations qui leur avaient permis de parler à Remus quelques temps plus tôt, Hermione se tourna vers Malefoy.

-Malefoy, je ne t'abandonne pas, tu le sais. Je reviendrai le plus vite possible, je te l'assure.

Malefoy sourit.

-Je sais, Hermione.

Hermione sentit le poids de son cœur inquiet s'envoler un instant lorsqu'elle entendit prononcer son prénom. Troublée, elle ne bougea même pas quand il se pencha vers elle en posant une main sur sa joue. Elle se contenta de fermer les yeux au moment où ses lèvres rencontrèrent les siennes dans un baiser d'une tendresse enivrante. Doucement, il goûtait sa bouche du bout des lèvres, et elle se laissait faire, subjuguée par des émotions incontrôlables. Elle n'avait pas la force de rompre cet instant, et ce fut lui qui reprit ses esprits le premier. Il retira sa main qui avait glissé sur la nuque de la jeune fille et se redressa.

-Allons-y, murmura-t-il.

Le charme était rompu.