Disclaimer : Hellsing et ses persos ne m'appartiennent pas, je ne touche aucun droit dessus sauf celui de délirer. Enjoy your lecture!

Comme un lundi…

Enrico Maxwell se promenait dans les couloirs de l'aile réservée à la section XIII au Vatican. Il venait de faire son rapport au Pape avec une immense satisfaction. En effet, le Vatican était à présent au centre du monde avec l'extension du catholicisme. Ce qui voulait dire que la Division XIII intervenait sur plus de territoires et avait vu son importance rehaussée. Ils bénéficiaient ainsi de plus d'effectifs, de moyens et de considération.

Maxwell soupira. Son nouveau grade le prouvait. La charge de cardinal pesait sur sa tête mais c'était un fardeau qu'il portait avec fierté. A présent il prenait part à toutes les décisions importantes concernant l'état catholique et pouvait suggérer de nouvelles mesures à sa Sainteté, notamment pour l'ordre Iscariote.

Derrière lui venait Buffanard qui portait son attaché-case avec tous les papiers destinés au prochain conseil avec cette chienne de Hellsing. Maintenant il n'avait plus à se préoccuper de la paperasse vu que son adjoint pouvait régler les questions lui-même, ne lui laissant à l'occasion que le problème de la signature.

Et accessoirement, l'organisation Hellsing... qui maintenant devait se soumettre à l'autorité du Vatican, depuis que toutes les affaires concernant le surnaturel devait être traitées par le saint siège... Enrico étouffa un sourire de triomphe sadique. Quelle joie pour lui chaque fois d'avoir le dernier mot sur cette petite garce d'Integra!!! De la voir fulminer comme une furie chaque fois qu'il la rabaissait. Et dire que bientôt, il pourrait mettre à exécution son projet de faire saisir le vampire Alucard. Il hésitait encore : fallait-il le faire enfermé ad eternam ou bien le faire disséquer jusqu'à la moëlle?!

Alors qu'ils tournaient à un angle de couloir, Enrico fut interpellé par un de ses subordonnés :

« Monseigneur, nous avons des nouvelles du Père Anderson. »

Enrico écouta attentivement le rapport. Ah ce cher Anderson, encore en traitement. Il avait du arrêter de s'occuper de l'orphelinat pour un petit passage en hôpital, quelques troubles de la personnalité. Rien de grave mais c'était plus rassurant de le savoir entre quatre murs et disponible pour des missions suicides vu sa dépression galopante que de le savoir en liberté et capable du pire. Même si Maxwell appréciait le prêtre, il préférait néanmoins le savoir surveillé et contrôlé. Comme le reste du monde en fait.

Les couloirs de la maison mère lui paraissaient étrangement longs et hétéroclites aujourd'hui. Et Buffanard ne lâchait pas un mot. Non pas qu'il déplora la discrétion de son secrétaire mais il appréciait pourtant quand celui-ci lui faisait part dès le début de la journée des menus événements qui pourraient l'intéresser.

D'un seul coup les sols marbrés laissèrent place à un linoléum moins formel et les couloirs se firent moins prestigieux. Il y a avait une ouverture sur le côté et Enrico entendit des bruits réguliers, quoique saccadés. Ils s'interrompirent quand il s'en approcha derrière Buffanard et quelqu'un dit :

« Zept à neuf, Yumie, à toi. »

Au milieu d'une salle de détente on avait dressé une table de ping-pong sur laquelle deux personnes s'affrontaient. Maxwell tiqua : Mais qui avait permis d'installer ceci dans les locaux du... sa pensée fut percutée et balayée avec force par la vision d'un des joueurs. Il s'agissait d'Heinkel, sans ses lunettes. Elle portait... une jupe plissée à motifs écossais et... quelque chose de rose en guise de chemise. Il ouvrit une bouche béante et s'apprêtait à faire des commentaires quand la deuxième personne entama une nouvelle manche. Il y eut un cri de guerre japonais puis la balle de ping pong heurta la table avec force, laissant une marque dans la surface avant de passer dans un sifflement à 2centimètres d'Heinkel.

« Neeeeiiiiine! Yumie, la balle doit faire deux rebonds, et z'est pas la peine de hurler à chaque fois!!!

- Non TU NE ME L'A PAS DIIIIIITTTT!!!! hurla l'hystérique Yumie en fauchant l'air de sa raquette comme si c'était un katana.

- Mais zi, juste avant qu'on ne remplace la table, pas vrai, Yumiko? »

Enrico considéra le troisième interlocuteur dans cette scène improbable : La calme et timide Yumiko était assise avec un ouvrage de tricot à côté de la table et regardait dans sa direction d'un air terrifié. Ah... Maxwell se souvint qu'en effet on avait réussi à séparer les deux personnalités de la nonne... mais comment diable...? Comment diable pouvait-on avoir fait deux corps... et...? Heinkel le remarqua soudain et fit :

« Ah zalut boz, j'adore ze que vous portais. Za fait très staïle, ya! »

Le cardinal considéra encore une fois le fait que la nonne portait des couettes puis fronça les sourcils et baissa les yeux sur sa tenue. Puis les écarquilla : Mais par mille saints, que faisait ce tablier de soubrette sur sa soutane pourpre??!! Une porte s'ouvrit au fond de la pièce. Enrico releva la tête et Integra Hellsing était là, un air agacé sur le visage et cigare à la main :

« Bon maintenant il faut nettoyer la voiture... »

Enrico se réveilla en nage et en sursaut au gigantesque fracas qui éclata dans sa chambre. Un poids atterrit sur son lit dans un déluge de poussière et de débris de matériaux divers. Le prêtre hurla brièvement quand une silhouette drapée de blanc et de poussières au sourire fanatique dévoilant des dents parfaitement alignées se dressa soudain au dessus de lui, un katana immense à la main.

« Désolée, mon père, il y avait une araignée par terre. »

Enrico recula contre la tête de lit autant que lui permettait ses omoplates et grimaça quelque chose entre le sourire et la terreur. Il resta silencieux un moment : Qui se tenait devant lui? Yumie ou Yumiko? Qu'est-ce qui s'était passé? Pourquoi avait-il l'impression tenace qu'il allait détester cette journée. Une voix au très fort accent retentit :

« YUUUMMIIEEEE!! TUUU PEUUUX REMONNNTER, J'AI EU ZETTE SALE BETE! »

Heinkel passa la tête par le trou dans le plafond qui laissait encore tomber des gravas et fit un sourire gêné à son patron :

« Dézolée, bozz, Yumiko avait oublié zes lunettes sur la table de nuit.

- Mais... mais... Heinkel! Yumie! VOUS AVEZ ENCORE DETRUIT UN BATIMENT APPARTENANT AU VATICAN!!! EST-CE QUE VOUS SAVEZ A QUEL POINT... »

Il fut coupé net par la sensation froide d'une lame effleurant sa joue et se força à ne pas déglutir :

« De toutes façons mon père, nous sommes lundi matin et il est l'heure de vous lever, nous avons une réunion dans une heure, et une sortie avec l'orphelinat du Père Anderson cet après midi » fit Yumie en le foudroyant du regard.

Enrico fit le décompte : Yumiko en mode berserk dès le réveil, une chambre démolie, une réunion ennuyeuse, subir les petits monstres hurlants d'Anderson... Voilà, c'était bel et bien un lundi matin. Rien ne pouvait être pire. Il gémit sur son sort.

« Et je peux vous raser tout de suite si vous voulez mon père... » termina Yumie en lui faisant un autre sourire terrifiant. Enrico rectifia : Non il pouvait y avoir pire!

Le plus difficile à imaginer de tous : Le lundi matin d'Enrico Maxwell. Mais je me suis assez amusée avec la chasse à l'araignée par nos deux nonnes psychopathes. Commentez et rendez moi heureuse!

Concernant les grades de l'église catholique et les vêtements des cardinaux : Source : Wikipedia