Disclaimer Je ne cesse de me répéter à chaque fois, mais je continue de le dire. Tous les personnages appartiennent à J.K.R, sauf quelques personnages. L'intrigue qui se déroule m'appartient par contre, ainsi que les personnages de mon invention comme Melany ou certains autres protagonistes qui apparaîtront au fil de la fanfiction. J'écris cette fanfiction pour le plaisir et en aucun cas je ne touche un seul gallion.

Note Pardon, pardon. Je sais ce que c'est d'être lecteur et de ne pas avoir la suite d'une fanfiction. C'est très dur et je déteste cela. J'aime bien avoir les suites rapidement et je ne supporte pas de ne pas les avoir dans de brefs délais. Impatiente ? C'est une évidence. Bref. Ces derniers mois, je n'avais ni la motivation ni l'inspiration pour écrire. Les deux étant liés, c'est assez dur de faire l'un sans l'autre. Cependant, il y a quelques temps, j'ai reçu des mails qui m'ont motivée. J'ai eut soudainement envie de poursuivre, et de vous faire partager la suite de l'histoire. Je ne vous promet pas le prochain chapitre dans un délai correct, car en plus d'un manque d'inspiration, j'ai un manque de temps. Cruel manque de temps. Rien que de trouver du temps pour mes amis est difficile, voir mission impossible. Les études et la préparation à un bac scientifique font que je ne pense pas forcément à ça quand j'ai du temps libre. Assez parler, voici le chapitre numéro 9, celui tant attendu. N'hésitez pas à laisser votre avis, et je cherche d'ailleurs quelqu'un pour corriger ce chapitre. Si vous êtes disponible, contactez-moi.

Bonne lecture à tous !


Chapitre 8 : Saisir le souaffle au vol

Deux semaines que les conversations n'étaient qu'un éternel échange répétitif. Les mots de base, par mesure de politesse et de colocation. Le matin quand Lily se levait, James était déjà au travail, et quand il rentrait, elle dormait déjà. Un cycle s'était imposé, ayant pour unique conséquence, un éloignement certain des deux jeunes adultes.

Au centre des Aurors, le temps passait à une vitesse terriblement lente. Lily s'en exaspérait tous les jours, maudissait à chaque fois son comportement. Le silence qui régnait dans le bureau lui était insupportable, elle qui aimait le bruit, l'animation qui régnait généralement à l'école de Médicomagie. Les couloirs bondés, les rires des élèves et les discours barbants des Professeurs qui propageaient une onde de sommeil sur les premiers rangs des amphithéâtres.

Elle évitait de repenser à ce qu'elle avait fait. Car oui, s'ils étaient dans cet état de froid, c'était en partie sa faute. D'un côté, elle se sentait mal, car ce n'était pas son genre d'avoir un tel comportement. De nature assez timide, surtout quand il s'agissait de garçons, son caractère fort n'était là que pour masquer cette facette douce de sa personnalité. Peut être qu'à trop vouloir se priver, elle avait crée en elle un désir inconscient. L'alcool n'avait joué ici qu'un rôle d'élément déclencheur de ce désir trop longtemps enfoui.

Pourquoi avait-elle finie cette bouteille d'alcool ? Mystère et boule de gomme. Enfin non, pas tant que ça. Une déprime passagère, où elle commençait à s'avouer que les picotements qui lui brûlaient le ventre quand elle avait James Potter en face d'elle, n'étaient pas dû à une répugnance quelconque mais bien à un douloureux des choses à la normale. C'est à dire tout ce qu'elle avait tenté d'oublier à sa sortie de Poudlard.

Durant cette intense réflexion, ses yeux verts semblaient perdus dans le néant, lui donnant ce côté enfantin que son père aimait voir sur son visage quand elle était petite. Puis de façon assez brutale, elle percuta une personne dans le couloir qui était vide quelques minutes plutôt. Lily se rattrapa de justesse, manquant de perdre l'équilibre et de renverser les trois dossiers qu'elle venait de trier pendant plusieurs heures.

« - Mais que le hasard fait bien les choses !

- Tu es déjà revenu ?

Le hasard lui semblait bien aux oubliettes à cet instant. Comment dans un couloir désert n'avait-il pas pu la voir ? Elle soupira de façon normale, se souciant peu de l'effet que cela pouvait faire sur le jeune Auror. Il faut dire que le retour de Mike ne l'enchantait guère, mais depuis cette fameuse nuit, où à moitié saoule - pour ne pas dire complètement - elle avait tenté de faire céder James, elle s'était promis de faire comprendre à Mike, qu'il n'y aurait jamais rien entre eux. Cela expliquait le ton sec employé, et le regard haineux qu'elle lui lançait, ses mains agrippées durement à ses dossiers pour qu'elle se retienne de les faire avaler au prétentieux qui lui faisait face.

- En chair et en os ! Certes avec quelques égratignures, mais ça fait partie du métier !

Il marqua une pause, durant laquelle, elle tenta une esquive de fuite, mais la main du jeune homme sur son bras, l'obligea à écouter ce qu'il avait à dire.

- Alors, je t'ai manqué ?

Elle se mordit l'intérieur de la joue pour ne pas exploser de rire devant la situation ridicule devant laquelle elle se trouvait. Lily n'avait aucune envie de lui hurler dessus, le pathétique la rendait douce comme un agneau et pourtant, elle ne perdait pas son mordant légendaire. Elle opta pour une technique plus calme, contrairement à ce que lui criait de faire son esprit de tigresse.

- Pas le moins du monde, j'avais presque réussi à oublier ta présence. »

Fière de son effet, elle contourna le jeune homme qui lui bloquait le passage, puis entra dans le bureau de James, claquant la porte derrière elle. Que cet homme aille au Diable, peut lui importait à présent.

21h00, Librairie.

« - Tu avais vraiment besoin de moi, ce soir ?

- Tu sais bien que tu es la seule sur qui je peux compter, Lily ! Puis c'est agréable, non ?

- Évidemment que c'est amusant, de ranger des centaines de livres par ordre alphabétique et par genre, bien sûr, on n'a jamais trouvé rien de plus amusant à faire, en une soirée.

- N'en fait pas un hippogriffe. Tu n'avais rien à faire chez toi de toute façon.

- Qu'en sais-tu Mel ?

- A moins que tu ne souhaites voir Potter.

- Je ne veux pas voir James.

- A d'autres ! Tu n'as plus besoin de nier, Lils, l'as-tu oublié, petite sotte ?

- Tais-toi, et ranges.

- Oui, Miss-Préfète-Parfaite. »

Et les deux meilleures amies éclatèrent de rire en même temps.

22h00, Appartement de Lily Evans.

James attendait depuis une heure, seul dans l'appartement de sa secrétaire. Il avait pris la décision de partir plutôt, vu son état de fatigue qui risquait d'avoir des répercutions sur son travail. Il souhaitait rester un minimum efficace. Il avait été surpris de constater que Lily n'était pas encore rentrée alors qu'elle avait quitté le boulot au moins deux bonnes heures avant lui. Ce n'était pas la première fois, mais il trouvait toujours un mot en rentrant d'habitude. Certes, il ressentait une pointe d'inquiétude montant en lui, mais il se raisonnait toujours en se disant qu'elle était une grande fille, une femme même, qui savait se débrouiller, et qu'il n'avait en aucun cas le droit de porter un quelconque jugement sur ces actes.

Néanmoins, il était debout, et tournait en rond depuis qu'il avait constaté son absence.

Depuis ce que Sirius avait appelé " l'incident ", James et Lily n'avaient pas réellement eut ce que l'on pouvait qualifier de vraies conversations. Ils n'avaient pris qu'un repas ensemble, et encore, il s'agissait du petit-déjeuner, et il avait du transplaner avant la fin, à cause d'une réunion importante.

Dire que cela faisait un mois qu'il avait retrouvé Lily, et il lui semblait que sa relation avec elle, n'avait en rien évolué. Pire, il lui semblait que tout avait régressé. Au début, tout semblait aller bien. Il lui en voulait d'avoir nuit à leur relation. Même si c'était inconsciemment, car il savait bien qu'elle n'avait jamais rien éprouvé pour lui. Si cela avait été quelqu'un d'autre, il était certain qu'elle aurait fait la même chose. Puis, une part de lui, espérait. Il n'y pouvait rien, son cœur avait battu la chamade durant les quelques secondes qu'avait duré ce fameux moment. Cependant, il ne pouvait nier qu'il considérait cet incident comme un échec personnel, ce silence le rendait malade.

Il faut dire que même Mike avait réussi là où il avait échoué.

Il l'avait entendu un peu plutôt dans la journée.

16h00, un peu plutôt dans la journée.

James se rendait dans ce que les secrétaires nommaient " le harem des Aurors ". Paradoxale, je vous l'avoue. C'était un lieu où les différentes Aurors quel que soit son sexe, femme ou homme, aimaient se retrouver pour parler des missions, des dossiers, des affaires classés et des arrestations. Il est vrai que les femmes ne s'y aventuraient que de rares fois, ce qui rendait le lieu quasiment masculin.

Ainsi, il n'était pas rare d'entendre des discussions totalement inutiles sur les femmes, et les nombreuses moqueries typiquement masculines concernant leurs collèges féminines.

James Potter n'aimait pas spécialement cet endroit, mais il s'y rendait parfois, pour voir quelques amis après leur retour d'aventure. Aujourd'hui, il souhaitait voir Franck Londubat, espérant qu'il soit là, et qu'il ne soit pas auprès de sa femme, vu qu'il était un jeune marié.

Une fois dans la pièce, il fut accosté de tous les côtés, ayant acquis au fil du temps, une certaine réputation auprès de ses collèges et surtout d'après la renommé de son père, qui était considéré avant qu'il parte en congé prolongé, comme l'un des plus grands aurors de son temps.

Il trouva aisément Franck, et engagea une discussion amicale avec lui. D'un an, son aîné, il s'était toujours bien entendu avec lui, déjà à Poudlard, ils parlaient sans cesse Quidditch, au plus grand désespoir de Alice, déjà sa petite amie à l'époque. Alors qu'il essayait de se concentrer, une discussion non loin de lui attira son attention ainsi que celle de Londubat. Avec intérêt, ils écoutèrent la conversation qui prenait un aspect étrange entre Mike et William Strapery, un gars que tout le monde méprisait dans la CAB.

« - Pressé de faire avancer les choses ? Elle a l'air farouche tout de même.

- Une fois que tu connais le sens du poil, ça va tout seul tu sais. Elle est tombée dans mes bras, sans que j'ai besoin d'esquisser le moindre mouvement. J'ai seulement dit les mots qu'il fallait au bon moment. Juste une question de timing.

- Merlin, tu en as de la chance. Si seulement, je pouvais me débrouiller aussi vite.

- Question d'entraînement. On ne dirait pas mais Lily est tout simplement folle de moi. Et il faut dire qu'elle a du pouvoir sur moi, si tu savais ce qu'elle sait faire, si tu vois ce que je veux dire.

Ce fut la goutte d'eau qui fit déborder le vase. Inconsciemment James se leva, le poing serré, la mâchoire crispé par les horreurs qu'il venait d'entendre. C'était sans compter l'intervention de Franck Londubat qui posa une main apaisante sur l'épaule de son ami, lui murmurant qu'il n'en valait pas la peine. James finit par se lever, faisant tourner beaucoup de regards vers lui, avant de claquer la porte, laissant un Mike ravi, qui continuait son discours, le sourire aux lèvres.

23h30, Appartement de Lily Evans.

C'était le noir dans l'appartement de la jeune femme. James Potter assoupi dans le minuscule canapé, ouvrit subitement les yeux après avoir entendit un son semblable à celui d'un froissement de cape. Se savant menacé, il se releva sans un bruit, et s'approcha vers le vestibule d'où provenait le son. Sa baguette en main, sans attendre, il plaqua la personne présente contre le mur, son avant-bras plaqué contre le cou de l'ombre en question. Puis il amena rapidement sa baguette d'où un rayonnement bleu scintillait légèrement signe qu'il n'avait qu'à murmurer le nom du sort pour que celui-ci soit jeté. Mais à la lumière bleuté, il distingua le visage de Lily, et de suite, la lumière du vestibule ainsi que celle du salon s'allumèrent alors que Lily criait et que ce même son était étouffé par la main de James sur sa bouche.

« - Qu'est-ce qui te prends, Potter ?

- Désolé, je ne savais pas que c'était toi, Lily.

Elle se radoucit, honteuse d'avoir employé son nom de famille et un ton aussi dur. Elle baissa les yeux, alors qu'il se dégageait, la laissant seule dans le vestibule, partant en direction du salon. Elle le suivit, son manteau à la main qu'elle jeta sans élégance sur le canapé.

- Tu ne dormais pas ?

- Non, je n'arrivais pas à trouver le sommeil.

- Tu veux une potion contre les troubles du sommeil ?

Il acquiesça d'un signe de tête, et alla dans la cuisine américaine, ajoutant dans une casserole qui flottait dans les airs, tous les ingrédients nécessaires à l'infusion. Alors qu'elle tournait le dos à James, ce dernier commença d'une voix calme ce qui ressemblait à un interrogatoire.

- Au fait, ne me dis pas que tu as travaillé toute la soirée sur un dossier, si ?

Malin, et futé. Il aurait aussi bien pu être envoyé à Serpentard lorsqu'il était jeune. Une façon indirecte de savoir ce qu'elle avait fait ce soir, et avec qui, quoique, il était presque certain de la réponse.

- Non, je ne pense pas qu'au travail, j'ai une vie aussi.

- Je sais, ton copain n'arrête pas d'en parler d'ailleurs.

Elle fronça les sourcils alors qu'elle déposait devant lui, une tasse d'infusion.

- Tu cherches à dire quoi par-là ?

- Laisse tomber.

- Non, James, tu vas me dire ce que cette phrase signifiait, tout de suite. Je te connais bien, toi et tes sous-entendus, tu n'aurais jamais dit cela s'il n'y avait pas un sens caché derrière tout ça.

- T'ai-je demander des explications, à propos ce que tu m'as dit, il y a deux semaines ? Non, donc, je n'ai rien à te dire.

Elle resta muette, la bouche grande ouverte, étonné que la conversation tourne aussi vite au vinaigre. Il était à présent levé, et buvait rapidement le liquide chaud que lui avait préparé Lily. Quitte à se brûler la gorge, tant pis. Il poursuivit, voyant que la jeune fille ne disait mot.

- Je ne t'ai rien demandé, parce que je sais que tu n'avais pas envie d'en parler. Et là, crois-moi, parler de tes ébats sexuels avec ce pauvre type, c'est bien la dernière chose dont j'ai envie.

Il posa sa tasse sur la table, et partit d'un pas vite vers l'unique chambre dans laquelle, il s'engouffra.

Lily, légèrement sonnée, se leva aussi rapidement, et força James à se retourner alors qu'il posait sa baguette sur son lit.

- Tu me prends pour qui ? Tu n'es pas censée me connaître, James Potter ? Crois-tu qu'il suffirait d'un misérable petit mois pour qu'un garçon puisse avoir ce que tu n'as jamais eut de moi ? Je crois que tu connais la réponse. Et ce crétin peut dire ce qu'il veut, je te croyais plus intelligent que ça.

Proches l'un de l'autre, ils semblaient tous deux, hors d'eux-mêmes, le souffle court après cette tirade, et les yeux brillants d'énervement.

- Ose dire qu'il n'y a rien entre vous.

Puis, sans qu'il s'y attende, les lèvres de la jeune fille se posèrent brutalement sur les siennes. Rapidement, elle noua ses bras autour de son cou, et le jeune homme reprit ses esprits. Ce n'est pas pour autant qu'il se dégagea bien au contraire. Les mains de la jeune fille étaient fermement accrochées au cou de James, et celui-ci la retenait sa taille comme si elle allait s'envoler. Les battements de leurs cœurs étaient assourdissants pour l'un comme pour l'autre. Finalement, ce fut elle qui se détacha, les yeux clos. Leurs joues étaient rosies, montrant la fièvre qui les avaient habité pendant un court moment. La bouche légèrement ouverte, James était étonné, pantelant, hatelant. Lily ouvrit subitement les yeux avant de murmurer d'une voix calme mais où l'on percevait un essoufflement.

- J'ose. »