Disclaimer : Je ne possède ni ne dégage de profit par le biais des personnages de Harry Potter, qui sont la propriété de Warner Bros et bien entendu de leur créatrice J.K Rowlings.

N/A : Tout d'abord, merci à tous pour les nombreuses reviews reçues pour les précédents chapitres, et désolé d'avoir mis si longtemps pour poster un nouveau. Je suis conscient que l'interruption a duré plus d'un an, mais par manque de temps, de motivation et d'inspiration, j'avais songé mettre un terme à l'histoire. Néanmoins, j'y ai repensé récemment et me suis aperçu que beaucoup de nouveaux chemins avaient fait leur apparition. Il est temps de les exploiter et de les partager avec vous… Donc, sans plus de blabla… A vos marques, prêts, lisez !

Le fait d'avoir fait passer la nouvelle par Snape était un coup de maître, à n'en pas douter. Dumbledore n'avait pas songé à remettre la découverte de son maître des potions en doute, et n'avait par conséquent que peu hésité avant de se mettre en relation avec le Ministère de la Magie. Cependant, ce n'était de toute évidence pas de son plein gré, car Snape (et Harry qui écoutait depuis un peu plus loin) avait bien vu que les implications de l'apparition du rat n'enthousiasmaient pas le vieux directeur plus que ça. Pourtant, de toute évidence, la capture de Pettigrow indiquait sans aucun doute possible la libération de Sirius Black, et donc de l'apparition d'une famille sorcière pouvant s'occuper de Potter, ce qui, au vu de sa famille précédente, ne pourrait être qu'un plus.

De plus, même si Snape détestait Black, il devait admettre qu'il était l'un des plus proches amis de Potter Senior du temps où tous étaient élèves à Hogwarts, et qu'il serait probablement plus qu'heureux de s'occuper d'Harry, si sa santé mentale était suffisante après 11 ans passés à Azkaban… Mais Snape commençait à comprendre quelles étaient les intentions véritables du directeur. Il avait côtoyé le vieil homme suffisamment longtemps pour savoir quand il manigançait quelque chose, et beaucoup plus d'une histoire tournaient autour du plus jeune des Potter. Cependant, il ne savait pas quoi faire de l'information qu'il avait cette fois-ci. Il avait fait le serment de protéger le plus jeune des Potter, en hommage à sa mère, mais il ne pouvait décidément pas relier cet enfant à ses parents, si ce n'est pour les yeux verts et la calme intelligence de Lily. Cependant, le côté manipulateur et cette puissance brute qu'il sentait chez le garçon n'étaient pas des traits certains de ses parents. Oh, bien sûr, les Potter avaient été des sorciers doués, et ce depuis des centenaires, mais James et Lily n'étaient pas sortis de l'ordinaire, des sorciers relativement puissants et doués, mais sans dépasser les attentes requises d'eux. Le dernier des Potter était à n'en pas douter différent. Le pouvoir brut qu'il avait ressenti alors que l'enfant voyait apparaître Peter Pettigrew était bien plus fort et intense que ce qu'il avait jamais senti émaner de n'importe quel enfant depuis qu'il enseignait à Hogwarts, et il en avait pourtant vu défiler une quantité de relativement puissants. L'enfant Potter était au-delà de tout ceci, et la raison pour laquelle le Dark Lord avait disparu devenait maintenant plus claire, ou du moins plus plausible. En étant réparti dans la maison Ravenclaw, Harry était également assuré d'avoir une vue neutre sur les maisons et une plus grande capacité de réflexion. Snape ne comprenait à vrai dire pas réellement pourquoi le gamin n'avait pas été réparti dans sa maison, il était pourtant suffisamment rusé pour cela. Reléguant ces informations au fond de son esprit, il se concentra sur la scène qui se déroulait devant lui.

Cornelius Fudge, ministre de la Magie, était actuellement posté, tremblant comme jamais, devant un Dumbledore qui, sans avoir son habituelle étincelle dans le regard semblait être amusé au plus haut point. Sans jamais avoir voulu occuper le poste de Ministre de la Magie en raison de sa peur du pouvoir, Dumbledore n'avait pas été grandement enthousiasmé par l'élection de Fudge en tant que nouveau Ministre. Bien sûr, ce dernier n'était pas très doué, et prenait facilement les conseils de Dumbledore, mais où était le challenge… ? Quoiqu'il en soit, le Ministre, et ses yeux actuellement aussi larges que des soucoupes, alternait son regard entre le directeur d'Hogwarts et Peter Pettigrew, toujours enfermé dans sa cage. Livide, faute de mieux le décrire, le Ministre tremblait et tentait désespérément de parler, si l'on en croyait les mouvements de sa bouche, mais aucun son n'en sortait. Finalement, Dumbledore, le prenant manifestement en pitié, décida de s'en charger.

« - Hé bien, Cornelius, il semblerait que nous ayions fait une erreur… Severus ici présent a réussi à déterminer qu'une quantité de magie trop élevée s'échappait d'un familier en liberté… Drôle de familier toutefois, étant donné que celui-ci n'était autre qu'un Animagus. Certainement, vous comprenez ce que cela veut dire ?

- Albus, vous n'y pensez pas… » commença Fudge, semblant retrouver un peu de voix. « Certainement, ce n'est qu'une mauvaise plaisanterie, une farce pour me faire peur…

- Hélas, mon vieil ami, je crains que cela ne soit pas le cas, l'homme présent devant vous est bel et bien Peter Pettigrew. Severus ici présent a été suffisamment aimable pour nous fournir du Veritaserum. J'ai pour ma part pensé qu'il serait bon de contacter Amélia Bones, en sa qualité de directrice du service d'ordre.

- C'est… Vous avez appelé Amélia ? Sûrement… Sûrement que ce n'était pas la peine, Albus, vous le premier comprenez quelles seront les répercussions politiques si cette affaire vient à s'ébruiter…

- Je les comprends Cornelius, mais nous avons malheureusement besoin de porter cette affaire jusqu'à son dénouement. Vous pourrez vous en sortir si vous jouez habilement, et que vous jugez bon d'écouter les conseils que j'ai à vous donner concernant la libération de Sirius Black. Ainsi que vous le savez, il s'agit du parrain d'Harry Potter. Cette nouvelle ne peut pas être annoncée à la presse. Tout le reste doit l'être. Toute l'histoire. Le fait que les Potter ont fait confiance à la mauvaise personne, et que le Ministère est sincèrement désolé d'avoir privé un enfant de la famille qui aurait dû le recueillir pendant ces onze années.

- Pourquoi devrais-je faire ça Albus ? Et pourquoi est-ce que Potter est si important ? Bien sûr, il a démis Vous-Savez-Qui, mais il est de nouveau un garçon de 11 ans comme les autres, et rien d'autre aux yeux de la loi…

- Réfléchissez-y Cornelius. Harry Potter est une icône. Si les bonnes excuses ne sont pas faites à la bonne personne, cela pourrait s'avérer être catastrophique pour la réputation du Ministère ainsi que la votre. La libération de Black doit s'effectuer sans accroc. Nous allons tenir une audience fermée, ici même, de Peter Pettigrow. Nous aurons toutes les personnes nécessaires pour arriver à un jugement. Vous-même, en tant que Ministre, pouvez agréer à ce que la séance soit tenue ici même. Une fois qu'Amélia sera disponible et prête, nous commencerons. J'agirai en ma position de Chef du Wizenmagot, et Severus en tant que témoin principal et maître des Potions.

- Très bien Albus… je m'en remets à votre jugement une fois encore. »

Severus avait assisté à l'échange sans rien ajouter. Le rapport entre les deux hommes le dépassait. Il n'avait jamais compris quelle était la différence pour Albus Dumbledore entre ne pas être le Ministre de la Magie et pourtant dicter à ce dernier toute la conduite qu'il devait tenir. Cornelius Fudge, un homme sans conteste un peu faible d'esprit, n'était définitivement pas fait pour le pouvoir, mais constituait en revanche un pantin formidable pour le vieux directeur d'Hogwarts. Il pouvait ainsi garder son image de grand-père bienveillant, tout en accomplissant ses manigances politiques par des voies dérivées. Bien sûr, Severus pouvait se rallier à de telles méthodes, sans conteste dignes d'un Slytherin, mais il ne s'attendait pas à ce que le vieux directeur soit si rusé ou tant dénué de conscience. Il semblait que tout n'était que jeu politique, et que bien qu'une trame principale soit dessinée, seul le vieil homme soit capable de tout relier.

Un peu plus loin, Harry était toujours en train d'écouter. Dumbledore ne changerait décidément jamais. Au contraire de Fudge, il avait très bien compris ce que le vieil homme sous-entendait. Harry Potter était une icône, et c'est pour cela que je dois l'avoir sous mon contrôle. Sans parler du fait qu'il doit être manipulé pour le transformer en héro, le héro dont le monde Sorcier aura tellement besoin une fois que Voldemort serait de retour au pouvoir. Peu intéressé par la suite des évènements, il se rendit compte qu'il était grand temps pour lui de rentrer dans sa salle commune et de retrouver Draco et Hermione. Il allait leur devoir de sérieuses explications. Et il savait qu'il ne pourrait pas toujours s'en sortir comme il l'avait fait auparavant. Hermione ne tarderait pas à comprendre qu'il leur cachait beaucoup trop de choses.

Et en effet, dès l'instant où il mit les pieds dans la salle commune des Aigles, une tornade blonde et chatain lui tomba dessus, le clouant au sol avant de l'emmener vers son dortoir. Confus par tant de violence, mais conscient de qui l'avait attaqué, Harry se laissa faire, pensant qu'envoyer ses amis valser dans un mur n'arrangerait pas son cas à l'heure actuelle. Et il commençait à se faire du soucis. Le regard qu'il voyait dans les yeux de ses deux amis dénotait clairement l'envie de faire souffrir quelqu'un, et il avait la désagréable impression que ce soir, c'était lui qui passait à la casserole. Soupirant lourdement, il leva les mains et dit :

« - Draco, Hermione, je sais que je vous dois des explications. Mais je ne peux pas tout vous dire. Pas encore du moins. Ce soir, j'ai appris que mon parrain, qui aurait pu être mon gardien légal dès le moment où mes parents sont morts s'est retrouvé en prison pour des crimes qu'il n'a pas commis. Sirius Black est innocent, et Peter Pettigrew était le vrai traître, celui qui a dénoncé l'emplacement de la cachette de mes parents à Voldemort. Ca fait beaucoup pour un soir, et je sais que je n'ai pas été très présent à vos côtés récemment, mais c'est en grande partie ce que j'essayais de comprendre. Pourquoi est-ce que je m'étais retrouvé avec les Dursley, alors que probablement une famille sorcière aurait pu m'accueillir.

- Tu as raison Harry, tu n'as pas été très présent dernièrement. Tu n'as jamais pensé que nous pourrions t'aider à traverser cela ? » s'énerva Draco. « Après tout, je viens d'une famille de Sang Purs, qui sommes directement liés aux Blacks par ma mère Narcissa Malfoy née Black. Il ne t'est jamais venu à l'idée que je pourrais t'éclairer sur certains points ? Ou que j'aurais pu contacter mes parents pour en savoir plus ?

- Et, » rajouta Hermione, « tu n'as pas pensé qu'avec mon amour des livres je pourrais t'être d'une aide quelconque ? Tu nous sors de beaux discours, Harry Potter, mais tu n'es pour l'instant pas à la hauteur de ce que tu dis. Tu dis être notre ami, mais un ami compte sur les siens. Et tu ne nous faisais pas assez confiance pour partager cela avec nous »

Harry soupira. Il savait qu'il n'avait pas été un bon ami. Mais le problème était qu'il ne pourrait jamais leur dire la vérité tant qu'ils n'auraient pas une maîtrise parfaite de l'Occlumencie. Il allait devoir ralentir le rythme de ses activités et se recentrer sur ses amis, afin qu'ils ne s'échappent pas et que Draco notamment ne reparte pas sur le mauvais chemin. Il devait également faire quelque chose à propos d'Hermione et de sa confiance aveugle envers les personnes adultes détentrices d'autorité. Bien sûr, Hermione était également convaincue qu'Harry était profondément intelligent, mais il n'en était pas moins qu'elle était humaine, et qu'il allait devoir lui présenter cela sous un angle qu'elle ne pourrait pas réfuter. Cela n'allait pas être facile.

« Ecoutez-moi. Je sais que je n'ai pas été correct, ni un bon ami, et je m'en excuse. Je vous fais confiance, mais le fait est que j'ai parfois besoin de faire des choses par moi-même. Cependant, je me rends bien compte que je vous ai laissés à part, et ce n'était pas correct de ma part. Il vous néanmoins que vous compreniez quelque chose. Je n'ai jamais eu quelqu'un en qui avoir confiance, et ça va prendre du temps avant que je puisse vous dire tout ce qui me passe par la tête. J'espère que vous pourrez me pardonner et attendre que je sois prêt à vous dévoiler tout ce que je crois être important. »

Sans leur laisser le temps de répondre, Harry ressortit de la salle commune, et partit en direction de la Chambre des Secrets. Il devait établir un contact au plus tôt avec ce Basilique. Il était hors de question que le fantôme de Tom Riddle puisse à nouveau prendre contrôle de ce monstre. Bien entendu, Harry s'assurerait que le journal de Tom Jedusor trouve une fin terrible, mais cela n'empêcherait pas le fait qu'un monstre soit en liberté dans le château. S'introduisant dans les toilettes des filles en vérifiant que personne ne l'avait vu, Harry se dirigea vers l'évier qui lui était maintenant familier. En Parseltongue, il lui intima de s'ouvrir, puis s'élança dans le passage sombre qui s'enfonçait sous terre. Atterrissant souplement en bas, il sortit sa baguette en un éclair, et se figea. Le basilique le regardait droit dans les yeux. Figé, Harry cligna lentement des paupières, puis recommença. L'énorme bête faisait osciller sa tête comme si elle jaugeait le jeune homme, puis siffla

« - Que fais tu ici, humain…. ? Ton odeur me dit que tu es un parleur, mais je n'avais plus vu qui que ce soit depuis plus de 50 ans… J'ai faim, par ici…

- Je suis un étudiant dans le château au dessus. Je suis venu ici, après qu'une seconde chance dans le temps m'ait été accordée. Et je suis venu vous voir, puissant Basilique, Roi des serpents, afin d'établir un pacte avec vous. Je sais que Salazar lui-même vous a laissé dans ces murs, avec comme mission de protéger les étudiants. L'homme dont vous parlez, Tom Riddle, qui est venu il y a un peu plus de 50 ans, est en quelque sorte l'héritier de Salazar, mais son esprit est perverti. Ses idées ne sont plus claires et son idéologie est pervertie par les mauvais traitements qu'il a subis dans son enfance et qu'il n'a jamais pu surmonter. Il est depuis devenu l'homme le plus craint au monde et ne recule devant rien pour faire plier ses ennemis. Ce que je suis venu offrir aujourd'hui, c'est de vous rendre votre liberté et vous affranchir de votre devoir de gardien de ces murs.

- Je savais que mon rôle n'aurait jamais dû être d'attaquer des étudiants. Ce jeune homme était mon premier contact avec le monde humain depuis la disparition de mon maître Salazar, et je ne voulais pas qu'un parleur puisse s'en aller aussi vite. Je me suis dit que je ferais tout pour seulement pétrifier les étudiants, et non les tuer. Cependant, un soir, tout a mal tourné, quand cette jeune fille est sortie d'une cabine. Je ne l'avais pas sentie et n'ai pas pu adapter mon regard pour qu'elle soit seulement pétrifiée. A partir de ce moment là, j'ai signifié à Tom que je ne souhaitais plus accomplir ses ordres. Une grande araignée avait alors été blâmée pour les crimes. J'avais suivi le déroulement des évènements depuis l'intérieur des murs du château, et suis retournée dans cette cave pour y hiberner. L'offre que tu proposes, jeune humain, est intéressante, mais je ne peux me permettre de l'accepter. Mon maître m'avait postée ici pour un but, et je compte respecter ses volontés.

- Le problème est que dans mon espace temps, vous aviez recommencé à servir le souvenir de Tom. Il possédait une de mes amies, et vous obéissiez à nouveau à ses ordres. Les pétrifications avaient recommencé. Heureusement, personne cette fois-ci n'était mort, mais il ne s'en est fallu que de peu. C'est un duel entre vous et moi qui a achevé votre vie. Je n'ai pas eu le choix, et ai été accompagné d'une bonne dose de chance, mais le fait est que vous n'avez pas survécu à notre affrontement. J'avais depuis ce jour-là du venin de Basilique qui courait dans mon sang, en même temps que des larmes de Phoenix.

- J'avais recommencé à servir Tom, dis-tu ? Cela ne se peut pas, et pourtant je ne détecte pas de mensonge dans tes dires. La promesse que je m'étais faite est vaine, et il avait dû trouver un moyen de comprendre comment me contrôler complètement. Je n'aurais jamais attaqué un humain, ou l'aurais aidé à en posséder un autre de mon plein gré. Maintenant, humain, c'est à moi de te proposer un arrangement. Un arrangement qui nous serait hautement profitable, à tous les deux. En mélangeant nos magies, nous serions unis l'un à l'autre et ne pourrions être dissociés l'un de l'autre. Cela implique notamment que je ne pourrais jamais exécuter les ordres d'un autre parleur quel qu'il soit. La seule condition que je demande soit d'avoir le droit de sortir des murs du château pour chasser dans la forêt, je ferai bien entendu attention que personne ne puisse me voir. Je continuerai de protéger le château de ses assaillants et pourrai mieux encore le faire si nous effectuons ce transfert. C'est quelque chose d'unique que je te propose de faire, sorcier. Seul un homme à ma connaissance a effectué un tel transfert auparavant. C'était Merlin lui-même, avec son meilleur ami, son griffon. La chose a malheureusement mal tourné, et le griffon n'a pas supporté l'excédent de magie. Le problème majeur pour ces deux là était l'âge de l'animal magique. Vois-tu, les humains ont une tendance naturelle à avoir une quantité de magie importante. Dans le cas de Merlin, c'était simplement un euphémisme. Il est probablement l'un des sorciers les plus puissants ayant jamais existé, atteignant presque le titre de Mage. Cependant, le griffon auquel il s'est uni n'était pas suffisamment vieux pour que cette immensité de Magie qui habitait Merlin puisse se mêler en toute douceur à la sienne.

- Je crois être un sorcier puissant, moi aussi. Et je ne souhaite pas te faire de mal… Le risque n'est-il pas le même dans notre cas ?

- Humain… Vous les sorciers restez bornés à votre espérance de vie courte. Quand je parle d'un griffon jeune, je parle en terme de milliers d'années. Nous autres créatures magiques anciennes et puissantes sommes nées il y a bien longtemps de ça. Le griffon était un cadet parmi nous tous. Le monde sorcier n'a pas toujours été comme il l'est aujourd'hui. Il fut un temps ou nous étions vénérés, adorés. Les temps dont je parle, sorcier, remontent à plus de dix mille ans. Je ne suis pas de cet âge. Je m'étais joint à Salazar, car je jugeais son entreprise de créer une école avec ses amis comme étant une noble action, digne de soutient. Mais je vivais depuis déjà plus de quinze millénaires. Le griffon auquel Merlin avait essayé de s'unir n'était vieux que d'environ 800 ans, et n'avait par conséquent pas suffisamment de magie propre pour contenir les formidables pouvoirs de Merlin. Bien que tu sois puissant, sorcier, mes presque vingt mille ans d'existence devraient être suffisants. Je sens que ton cœur est pur, c'est pourquoi je te propose cette union entre nous. C'est précipité, mais je ne souhaite pas tomber sous le joug d'un sorcier autoritaire comme l'est Tom Riddle. D'autre part, c'est le fait d'avoir été contraint à agir sous ses ordres dans ton temps qui m'ont probablement été fatal. Je n'aurais jamais pu être vaincu par un coup d'épée, m'eut-il atteint dans le palais ou dans le cœur. Il faudrait plus d'une dizaine de sorciers pour ne serait-ce que penser m'érafler avec un sort, sans parler d'une arme coupante, quelle que soit son origine. »

Harry regardait le serpent, complètement médusé, dans les yeux. C'était déjà un exploit en soi qu'il ne soit pas tombé mort comme il s'y attendait, mais le fait qu'un serpent si puissant lui accorde le privilège de s'unir par la magie avec lui le laissait encore plus perplexe. Même s'il était lui-même devenu relativement puissant, il le savait et s'étonnait de ses progrès, il ne pensait pas être digne de l'honneur qui lui était fait, même si cela constituerait sans aucun doute un avantage incomparable quand il aurait à affronter face de serpent. Avec tout le respect qu'il devait au basilique millénaire qui se trouvait devant ses yeux, bien entendu. Cependant, l'énorme serpent, comme s'il avait entendu ses pensées, reprit la parole :

« - Je suis tes pensées, humain, et bien que tu sois jeune, je vois en toi un grand potentiel pour que l'école renoue avec ses principes originaux, et soit de nouveau au firmament de son pouvoir. Je ne t'ai pas choisi par erreur, petit, toi et moi ferons de grandes choses une fois que le monde sera débarrassé de son mal le plus grand. »

Sans même y penser, Harry hocha la tête. Le serpent se courba alors, pour enserrer le jeune homme dans son immense corps. Puis, dans un mouvement précis et rapide, le Basilisk lui planta un de ses crochets dans le cœur. La douleur était pire encore que celle dont Harry se souvenait de sa fin de seconde année. L'immense dose de venin injectée était en train de le rendre fou, quand tout à coup, tout s'arrêta aussi vite que ça avait commencé. Harry se releva, inconscient de s'être auparavant effondré au sol. Il se sentait bien. Non, il se sentait mieux que bien. Il était en pleine forme. Il sentait que rien ni personne ne pourrait lui résister. Son attention fut ramenée brutalement à la réalité quand l'immense serpent se trouvant devant lui se mit à se contorsionner, pour finir par s'effondrer entièrement sur le sol, où des spasmes l'agitaient. Au bout de quelques minutes où Harry regardait impuissant le spectacle se déroulant devant lui, les spasmes s'interrompirent, puis ce que le jeune homme pensait improbable voire impossible se passa : le serpent rapetissait à vue d'œil, pour finir par prendre une forme humaine. Une forme de fille, d'environ 15 ou 16 ans, très nue. Harry, bien que peu touché par la puberté dans ce corps, ne put s'empêcher de rougir abondamment, avant de lancer quelques sorts pour invoquer des vêtements sur le corps inconscient de la jeune fille. Une fois qu'il fut satisfait de la couche de vêtements, il se rapprocha doucement, avant de retourner la dite fille sur le dos, afin de voir si elle respirait. Elle respirait en effet.

Soulagé, Harry se releva, et sans sa baguette, lui envoya un sort de réanimation, afin de comprendre ce qui venait de se passer sous ses yeux. Après avoir papillonné des yeux pendant quelques secondes la jeune fille sembla revenir à ses sens, et regarda Harry d'un air étonné.

« - Harry ? Mon dieu… Je ne pensais pas que tu aurais une telle quantité de magie en toi… J'ai failli ne pas pouvoir la contenir, et rencontrer le même sort que le griffon de Merlin… Je ne pensais pas qu'un humain aussi jeune, ou du moins qu'un corps aussi jeune pouvait contenir tant d'énergie…

-Heu… Oui, d'accord. » Répondit Harry, toujours aussi perdu. « Mais… Qui êtes-vous ? Vraiment, je veux dire, je n'ai même pas pensé à demander votre prénom…

- Je suis connue sous le nom d'Isis, aucun rapport avec la mythologie égyptienne, si l'idée t'était venue. C'est ainsi que Salazar m'avait nommée, étant donné qu'il était le premier à vouloir me nommer de manière humaine.

- Que s'est-il passé.. ? J'ai compris la partie sur l'énergie magique, qui était trop importante… Mais, vous avez maintenant forme humaine…

- Tout d'abord Harry, il va falloir que tu me tutoies. La relation que nous avons maintenant va bien au-delà de ce que tous sorciers sont en mesure de comprendre. Nous faisons partie l'un de l'autre, à un niveau bien plus profond et plus puissant qu'aucun aurait pu penser possible. Ce que tu vois devant toi est le résultat de notre lien… En quelque sorte, pour mettre ça en termes plus simples, je suis une sorte de transformation animagus inversée… De même que ta forme animagus t'est désormais disponible. Même si je pense que tu auras quelques surprises. En raison du lien et de mes nombreuses années d'expérience, je crois discerner que plusieurs animaux sont tes totems… Un animagus multiple, en d'autres termes. »

D'ordinaire éloquent, tout du moins depuis qu'il était revenu dans le passé, Harry n'arrivait pas à trouver ses mots. Il commençait tout juste à comprendre que même s'il croyait connaître beaucoup de choses sur la magie, il ne connaissait pas le centième de ce qui était réellement possible avec elle. Après tout, si on lui avait dit qu'il s'unirait avec un serpent multi-millénaire, ne serait-ce que deux jours auparavant, il aurait pensé à une mauvaise blague… Mais la réalité était toute autre. Il était à nouveau l'un des sorciers pionniers. Après avoir survécu au sort de la mort, il était maintenant sur le chemin de la découverte d'une toute nouvelle branche de magie, jamais utilisée par aucun humain auparavant…

Voilà pour ce chapitre… Pas très palpitant certainement, mais nécessaire à la suite de l'histoire. Un nouveau chapitre devrait arriver dans le courant de la semaine prochaine. N'hésitez pas à me faire part de vos impressions, car elles comptent énormément, et je suis disposé à rectifier ou explorer toute nouvelle piste soumise par mes fidèles lecteurs )

En attendant le prochain chapitre, Enjoy !