Titre : Coda (2x13) – Credo
Auteur : Aélane

Résumé : où la famille Winchester envisage Dieu, la mort de Mary et leur propre quête sous trois angles fort différents.

Avertissement : SPOILERS pour l'épisode 13 de la saison 2 (Houses of the Holy)
Disclaimer
: je ne fais que m'amuser avec l'univers de cette série imaginée et produite par Kripke & consorts qui ont tous les droits dessus (diffusion américaine : CW & diffusion française : TF6).
Rating : PG

Remarque : meta sous forme de 3 drabbles de 100 mots, en réponse au défi n°12 de la communauté Againsttheclock sur LJ (écrire trois POV différents d'un même événement ou d'une même situation en moins d'une heure – cela dit, avec la révision, j'ai fait du dépassement horaire...)
Mille mercis à Annaoz pour la correction !

oOo

Credo
(Je crois)
(profession de foi)

Les démons arpentaient librement la terre. Si Dieu avait connu un temps souffrance, doute et mort, le Mal ne lui avait jamais arraché la meilleure moitié de lui-même, sans espoir de retour. Si Dieu avait goûté cette amertume qui lui rongeait les entrailles, cette fureur née de l'impuissance comme de l'injustice, jamais il n'aurait imposé pareille épreuve à Ses créatures, fussent-elles les pires des pécheurs. Si le Dieu de Mary ignorait la haine, John Winchester ignorerait Dieu. Il n'avait rien à en attendre, nul besoin de Lui pour utiliser Son nom ou Ses armes. John Winchester apporterait son message lui-même.

Dean préférait croire que jamais anges ou Dieu n'avaient daigné exister, sinon il les haïrait, les traquerait, les détruirait pour avoir abandonné sa famille du haut de leur perfection et de leur toute-puissance. Il ne voulait pas haïr quelque chose que sa mère avait aimé au point de lui conter soir après soir les exploits de Mikaël, ce gardien d'un ordre divin qui n'existait pas puisque les démons étaient là, parmi eux, tuant impunément. Cela ne signifiait pas que nul protecteur ne pouvait se dresser au milieu du chaos. Ils étaient juste imparfaits, atrocement faillibles, humains – Maman s'était bien trompée.

Sam n'avait jamais connu que l'après, cet après où son frère lui tenait lieu de mère, voire de père, où ils souffraient de faim, de froid, dans des motels miteux, où il apprenait à lire en déchiffrant des exorcismes, où des monstres pouvaient se cacher sous votre lit – d'où le couteau rangé sous l'oreiller. Pourtant, il savait qu'il y avait eu aussi un avant. C'était tout le contraire de l'après, croyait-il, avec un Dieu bienveillant, un papa et une maman, une maison et des fruits à volonté. Nul ne lui en parlait jamais, alors, chaque jour, il priait pour.

FIN.