Auteur : Drusilla
Paring : HG/SS encore et toujours
Rating : R
Disclaimer : J'avais demandé Severus à Noël et j'ai eu un puzzle. Là je sens qu'on m'a arnaqué. Paraît que Rowling veut pas me le donner. Snif.
Résumé : Une retenue qui tourne mal et voilà Hermione enceinte, forcée de demander de l'aide à Severus. Seulement, rien ne se passe jamais comme prévu.
Note : Bien tout d'abord un grand merci à Elliania sans qui je n'aurais as pu publier cette fic puisqu'il semblerait que la sienne m'ait inconsciemment inspiré. Je vous invite d'ailleurs à aller lire la sienne : L'ange qui naîtra de nous deux.
Par ailleurs, si quelqu'un crois reconnaître en mon histoire une histoire déjà écrite, je suis prête à en discuter avec l'auteur, et à changer mon histoire. A force de lire, certaines chose entre dans votre esprit, sans en distinguer ce qui est de vous ou pas.
Pour finir, j'espère sincèrement que cette histoire vous plaira autant qu'elle m'a plus à écrire. Bonne lecture.
Responsabilités
Chapitre 1 : Douce torture
Une retenue, une. C'était comme un automatisme, frapper à la porte du bâtard des cachots, l'entendre hurler d'entrer, subir ses railleries puis hocher la tête avant de se mettre au boulot. Parfois Hermione se demandait si ça vie n'était pas aussi monotone qu'une partition de musique classique. Pas de fausse note, pas de brusque changement de rythme.
Ses journées à Poudlard se ressemblaient toutes, les mêmes personnes et les mêmes pièces avec parfois le « luxe » d'une retenue pour avoir aidé Neville. Elle voulait autre chose. Elle voulait partir, entrer dans la vraie vie, elle voulait un instant de folie.
Peut-être était-ce parce qu'elle était plus mature que les jeunes de son âge, Hermione rêvait d'une vie stable, un métier qui la passionnait et un époux aimant, calme et protecteur. Elle ne croyait plus au prince charmant non, mais après cette horrible guerre qui venait tout juste de se finir, elle voulait juste vivre.
Un instant, elle songea à planter Rogue et son nettoyage des placards, à quitter Poudlard pour aller voir dehors. Danser toute la nuit et rentrer bourrée au petit matin. La vie d'étudiante que lui décrivaient ses amies. Loin de l'austère couvre feu. Mais au lieu de ça elle remettait à leur place des flacons dérangés par des élèves peu consciencieux.
Elle soupira pour la centième fois en constatant qu'un 6ème année avait posé la potion de désir de ce matin près d'un flacon de cire d'abeille. Ignorait-il que les deux mis ensembles dégageraient un gaz inodore et mortel ? Il aurait suffit d'une fuite ! Imbécile. Elle prit l'échantillon de potion et se retourna pour le mettre avec les autres potions à noter.
Au moment de se retourner elle constata que Rogue s'était approché d'elle sans un mot, comme à son habitude. Le temps qu'elle s'aperçoive qu'il était trop proche elle ne pouvait plus arrêter son mouvement. Elle le heurta donc, vacilla dangereusement et ne dut son salut qu'à la main secourable de son professeur. Cependant si elle put éviter de tomber il n'en fut pas de même pour le flacon qui alla s'écraser par terre à leurs pieds.
Hermione baissa les yeux en regardant les dégâts. La potion verte avait giclé sur leurs vêtements. Et elle savait que ce n'était qu'un début, les vraies conséquences n'allaient pas tarder à apparaître. Elle retint un fou rire naissant. La situation était presque comique, elle qui voulait un peu de folie ! Voilà que dans quelques minutes elle serait attirée par son professeur.
Elle osa lever les yeux, sachant que vu le degré de dilution de la potion il leur faudrait un bon quart d'heure pour se sauter dessus. Il était tendu, un air ahuri sur son visage. La situation, il est vrai, était quelque peu surréaliste. Mais rien ne pouvait lutter contre la potion, alors il haussa les épaules en soupirant. Après tout, ils n'étaient pas responsables et la jeune fille n'était pas laide à regarder.
- Je crois qu'on n'a pas le choix Miss Granger, nous éloigner ne changerait rien et rendrait tout ça plus douloureux.
- Au vu de ce qu'il va se passer, vous pourriez m'appeler Hermione professeur, sourit-elle avant de prendre un air apeuré. Vous avez raison, on a été atteint, rien ne changera ça. Je suis vraiment désolée. Sans ma maladresse vous n'auriez pas à…
- Ce n'est pas votre faute. Je me doute que vous n'avez pas fait exprès. Vous vous attendiez vraiment à ce que je hurle ?
- Ce serait plus logique. Vous prenez ça très bien.
- La guerre est finie Miss Granger. Je ne vois aucune raison de continuer à jouer le méchant mangemort. Mais venez, nous serions mieux dans mes quartiers. Puisque ce qui doit arriver est inévitable, autant que ce soit un bon moment.
Elle acquiesça d'un doux mouvement de la tête. L'attitude de son professeur la prenait complètement au dépourvu. Pour un peu elle aurait presque souhaité revoir la chauve-souris graisseuse.
Toute à ses pensées sur les changements que la guerre avait provoqués, elle suivit Rogue jusque dans ses quartiers, bleus et argents ce qui la fit sourire. Elle regarda autour d'elle, surprise par ce qu'elle voyait. Dans un premier temps l'immense bibliothèque retint son attention puis elle finit par se diriger vers la cheminée. Quelques photos trônaient, dont celle de tous les professeurs réunis pour ce qui semblait être l'anniversaire de Minerva.
Une photo plus ancienne attira son regard. Un couple aux couleurs de Serdaigle était enlacé devant Poudlard. Le regard de la fille lui rappela tant celui de Rogue qu'elle fit de suite le lien. Pas besoin de longues études pour deviner qu'ils étaient les parents de son professeur. D'où les couleurs de la chambre.
Elle revint vers le centre de la pièce et accepta avec joie le verre de bière au beurre, même si elle aurait préféré un Whisky pur feu. Il valait mieux rester sobre, potion de désir et alcools ne faisaient pas bon ménage. Elle s'assit sur invitation dans un fauteuil confortable et regarda le Serpentard s'installer en face.
- C'est charmant chez vous professeur.
- Au vu de ce qu'il va se passer, vous pourriez m'appeler Severus.
Elle rit en reconnaissant sa propre phrase. Machinalement elle regarda sa montre. Encore quelques minutes et leurs désirs deviendraient incontrôlables. Mais avait-elle envie de le contrôler ? Le regard de Rogue avait changé et ce qu'elle y devinait lui plaisait bien.
- Je m'excuse de vous demandez ça, mais j'ai besoin de savoir si… enfin si…
Le voir cafouiller, lui le professeur le plus sûr de lui de Poudlard avait quelque chose d'amusant. Mais Hermione n'était pas le genre à se moquer, d'autant plus qu'elle lui était reconnaissante de demander. Cela prouvait qu'il se souciait de ne pas la blesser.
- Ce n'est pas ma première fois Severus. J'ai pensé que peut-être je ne survivrais pas à la guerre alors…
- Je comprends. Je dois vous avouer que cela me soulage.
- Je ne poserais pas la question dans l'autre sens.
Un rire franc lui répondit. Elle n'avait jamais vu son professeur rire. Il était incroyablement beau quand il faisait ça. A moins que la potion ne commence à agir. Elle soupira.
- Je crois que ça commence.
- Oui, répondit-il d'une vois rauque.
Elle ne chercha pas à lutter et ne tenta pas de se dégager quand il s'approcha d'elle. Pas encore totalement influencée, elle ne fit cependant rien pour l'empêcher de l'embrasser et trouva même plaisant de répondre à ses baisers. Advienne que pourra, elle allait profiter de cette nuit.
Elle sentit les mains du professeur remonter dans son dos, caresser ses cheveux en l'attirant plus encore. Soudés dans un baiser de plus en plus passionnés, les deux amants commencèrent la découverte de l'autre. Quelques mains s'égarèrent tandis que les autres s'empressaient de défaire les vêtements devenus gênants.
Plus le temps passait, plus la potion de désir agissait, ils perdaient peu à peu le contrôle, si bien que Severus ferma les yeux et les déshabilla par magie. Il ne voulait plus de barrières de tissus, maintenant il pouvait tout découvrir, tout toucher. Enfin plus tard, là il voulait profiter des mains d'Hermione sur son sexe déjà tendu. Cette fille était le diable en personne.
Hermione décida, aux gémissements de Severus, que la torture lui plaisait bien. Aussi commença-t-elle très lentement à descendre plus bas, laissant une traînée brûlante avec sa langue du cou au bas-ventre. Là elle stoppa un instant, le faisant languir, se repaissant de son souffle coupé par l'anticipation de la suite. Puis elle devint magnanime et commença à lécher la verge, de haut en bas, de bas en haut. Le gland en particulier eut droit à toutes ses attentions.
Il fallut bien du courage au Serpentard pour obliger la jeune fille à cesser cette caresse. Il ne voulait pas jouir comme ça. Quand elle se releva, il reprit possession de ses lèvres avec gourmandise. Tout doucement il l'entraîna vers sa chambre. Devant la porte ils firent une pause d'une micro seconde pour qu'il l'ouvre, une autre pour qu'il la ferme, une dernière pour allumer le feu puis plus rien ne les sépara.
Hermione s'allongea langoureusement sur le lit et, d'un regard, invita Severus à venir sur elle. Il ne se fit pas prier, sa langue affamée depuis tout à l'heure de partir à la conquête de ce corps désiré. Lorsqu'il parvint à l'entre jambe et rendit la pareille, elle ne l'empêcha pas d'aller jusqu'au bout. Au milieu des gémissements étouffés se distingua le cri de la jeune fille quand il la fit jouir.
Il eut tout de même la bonté de la laisser se reposer un peu, puis il se plaça avidement entre ses cuisses. Maintenant la potion contrôlait entièrement leurs actions et tous deux ne voulaient plus qu'une chose, la délivrance. Il entra donc en elle, se retenant d'aller trop vite pour ne pas la blesser, si bien que ce fut elle qui précipita ses hanches à sa rencontre.
Une fois remplis l'un de l'autre, ils laissèrent passer quelques secondes. Puis Severus commença à bouger, imposant de suite un rythme rapide. Cela ne gêna pas du tout la jeune fille. Elle le laissa les guider, incapable de réfléchir à autre chose que ces vagues de plaisirs qui la submergeait. L'orgasme ne fut pas long à arriver et quand il vint, elle le laissa tout balayer sur son passage.
Severus la regarda avec fascination. Quand elle jouissait, elle semblait rayonner. Quelques mouvements et les contractions du vagin de la jeune femme suffirent à le faire partir lui aussi. Il grogna, cherchant sa bouche tandis qu'il éjaculait en elle. Elle lui offrit bien volontiers, bataillant un peu pour prendre le dessus du baiser. Cependant elle céda bien vite, encore chamboulée par cet orgasme d'une rare intensité. Jamais elle n'avait connu ça. Et ce n'était pas l'œuvre de la potion de désir.
Un mouvement la tira de ses pensées. Severus était en train de les faire glisser sous les draps. Quand elle remua pour l'aider, il ouvrit immédiatement les bras. Le message était clair. Tu peux partir. Mais le sien était tout autre. Elle se blottit contre lui et ramena les couvertures sur eux. Sa tête trouva naturellement sa place sur son torse.
Le réveil le lendemain fut assez pénible. Le soleil entrait à flot et lui caressait le visage. Hermione se résolu donc à ouvrir un oeil, puis deux. Le temps de s'habituer à la luminosité et elle constata avec amusement que Severus la fixait. Un sourire se forma sur ses lèvres.
- Bonjour. Tu es réveillé depuis longtemps ?
- Bonjour. Je viens de me lever. J'ai juste eu le temps de demander aux elfes le petit déjeuner. Tu as faim ?
- Une faim de loup !
Elle se redressa, et quand la couverture glissa jusqu'à sa taille, elle ne fit aucun geste pour cacher sa poitrine nue. Lui-même ne s'était pas habillé, mais il fut surpris de trouver en l'adolescente la maturité d'une adulte. Aucune gêne ne se mettait entre eux.
- On a passé un bon moment Severus. Il n'y a pas de quoi en être gêné, la potion a agis, on avait pas le choix. Les remords ou les regrets ne changeront rien, autant en faire un bon souvenir.
- Tu lis mes pensées ?
- Pas besoin, ton regard t'a trahi. Ecoute, je sais qu'une fois dehors, rien ne changera. Je redeviendrai Miss je-sais-tout et toi l'effroyable maître de potion. Néanmoins tu sais mieux que moi que les masques sont parfois lourds à porter. Ca fait du bien de les poser un peu. Profitons donc de ces derniers instants.
Encore une fois il loua sa maturité. Elle avait raison, ça faisait mal mais elle avait raison. Pourquoi ne pas profiter encore quelques minutes du bonheur ? Puis reviendrait la solitude et son sentiment d'inutilité depuis la fin de la guerre.
La jeune fille ne réalisa le sens complet de ses paroles qu'après les avoir dites. Elle allait devoir redevenir cette charmante élève travailleuse et calme, faire comme si ce brin de folie n'avait pas existé. Plus que deux mois avant les vacances d'été puis ensuite elle serait à nouveau libre. Jusqu'à la rentrée de septembre. Et tout recommencerait.
C'était ça le programme. Petit déjeuner puis séparation, chacun de son côté, tout redevient comme avant. Seulement voilà, rien ne se passe jamais comme prévu.
Le premier des 7 chapitres, toute l'histoire est écrite, je la posterai chaque jour en principe.
Gros bisous,
Drusilla