Disclamer : Tout ce qui semble avoir un tant soit peu de crédibilité dans ce texte n'est pas a moi, mais à JKR... Le reste n'est pas non plus de ma faute. C'est le fuit d'une conspiration de neurones débiles qui tentent de me faire passer pour plus folle que je ne le suis... je suis en fait pure et innocente.

Je veux également m'excuser. Je vous ai bien fait attendre pour ce chapitre et j'en suis sincerement désolée... :S

Aussi, je ne peux pas poster ce chapitre sans prendre le temps de remercier ma correctrice et motivatrice Meish Kaos. Merci infiniment, sans toi je n'arriverais jamais à vaincre la page blanche... pas plus que ces vilaine faute d'orthographe.

Finalement, je m'en voudrais de ne pas souligner le travail fantastique de Meish Kaos qui à commencer il y a quelque moi à détourner les os du présent receuil et ammène à débilité à des sommets inégalés. Je vous invite vivement à aller lire L'annonce Fatidique : Zhe Return.

Sur ce, bonne lecture :)

Le bonheur des uns fait le malheur des autres

Hermione se regarda dans le miroir. Elle avait d'énormes cernes sous les yeux et les traits tendus. Normal, elle n'avait pas dû dormir plus de deux ou trois heures cette nuit-là. Pas que cela change de ses habitudes de fin d'année scolaire, cependant, elle n'avait pas passé la nuit à étudier. Elle avait tourné et retourné les questions dans sa tête, au même rythme qu'elle tournait et retournait dans son lit. Forcément, elle s'étrangla dans les couvertures. Le manque d'oxygène nuisant à un sommeil réparateur, elle avait vraiment une sale gueule ce matin.

C'est donc avec détermination, mais également avec sa sale gueule, qu'elle se rendit à la Grande Salle. Une fois devant les imposantes portes de bois, sa détermination avait décidé de retourner au lit. Normal, sa détermination avait également passé une très mauvaise nuit. Dommage, elle en aurait eu bien besoin. Parce qu'aujourd'hui était le jours où elle pouvait enfin se libérer de ce secret qui la rongeait depuis si longtemps… D'accord, c'est pas vraiment ça. Je reformule. Aujourd'hui était le jour où elle devait affronter ses amis… non plus ? Voyons voir… Je sais ! Aujourd'hui était le jour du jugement dernier.

Le cœur battant la chamade, elle s'avança à la table des Gryffondor. Ça n'allait pas être facile. Pfff… euphémisme. Ça promettait d'être une catastrophe. Cependant, il vient un jour dans la vie où il faut savoir affronter les personnes qu'on aime, aller jusqu'au bout de ses convictions, se tenir debout face à l'adversité… mais ne nous épanchons pas dans ces débats philosophiques. La dernière personne à l'avoir fait s'est étranglée dans ses couvertures. Vous ne voudriez tout de même pas avoir une sale gueule.

Avec hésitation, Hermione pris place à côté de Ginny qui la scruta avec attention. Cette dernière cessa sa contemplation.

- Et bien Hermione, tu as vraiment une sale gueule ce matin.

- JE CROIS QUE JE COMMENCE À LE SAVOIR !!!

Il faut comprendre qu'avec tout ce stress sur ces épaules, Hermione n'était pas d'humeur particulièrement patiente. À moins que ce soit parce qu'elle se sentait bien en voix, mais si c'était le cas, elle ne le manifestait pas à l'instant puisqu'un lourd silence était tombé à la table des Gryffondor. Hermione prit une profonde inspiration, rassemblant tout son courage. Mais oui ! C'est pas parce que sa détermination était partie se recoucher qu'elle n'avait pas de courage ! Elle était une Gryffondor, par tout les diables ! N'est-ce pas ça la définition du courage des Gryffondor : s'embarquer dans des situations quand on sait d'avance que cela va mener à la catastrophe ?

C'est donc loin de ses dangereuses couvertures qu'elle recommença à jongler avec les questions qui avaient tant nuit à son sommeil. Devait-elle le leur annoncer ? Devait-elle garder cela pour elle et vivre son amour en secret ? Pouvait-elle se permettre de perdre leur précieuse amitié ? Mais si elle pouvait vivre son amour au grand jour en conservant leur amitié, elle serait forcément plus heureuse ? Cette dernière option n'était pas à considérer, ils ne l'accepterait jamais ! Mais ce sont ses amis, ils doivent l'accepter ! Des amis, des vrais, sont supposés comprendre ces choses là ! Et puis, s'ils ne comprennent pas, c'est juste parce qu'ils ne sont que des couillons complètement dénué de sentiments ! C'EST ÇA ! ILS NE SONT QUE DES COUILLONS !!!!!

- Hermione, est-ce que tu veux du jus de citrouille ?

- CE N'EST PAS UN COUILLONS COMME TOI, HARRY, QUI VA ME DIRE QUOI BOIRE LE MATIN… euh… me passerais-tu le lait… euh… s'il te plait.

Décidément, Hermione était en voix ce matin. Tellement qu'elle en avait décoiffé Draco assis plus loin à la table des Serpentards. Malgré les deux bouteilles de gel qu'il avait utilisé ce matin. Il quitta donc la salle pour aller s'enduire la tête avec le contenu d'une troisième bouteille. Avis aux investisseurs, les actions de cette compagnie de gel capillaire grimpent en bourse… mais nous ne sommes pas ici pour parler finance. D'ailleurs, à la table des Gryffondor, Hermione s'était retournée vers ses amis, une expression grave sur le visage, expression réservée aux moments où elle avait quelque chose de vraiment très important à dire.

-…

Manifestement, elle avait besoin d'encore quelques secondes pour se préparer. En espérant qu'elle ne tarde pas trop parce qu'avec ses cernes noirs sous les yeux, le regard fixe et la bouche mi-ouverte, Hermione donnait une drôle d'impression. Brrrrrrr !!!

- J'ai une chose très importante à vous annoncer. Je sais que vous allez avoir du mal à digérer la nouvelle, mais il faut vraiment que je vous le dise.

Ron lui pris la main, le regard plein de compassion.

- Dis-nous tout Hermione, nous t'écouterons et ferons tout pour te comprendre, les amis sont fait pour ça.

Hermione regarda Ron un moment, cligna des yeux, le regarda encore, secoua la tête et entrepris de refouler ce qu'elle venait d'entendre dans son inconscient.

- Bon ! Je ne passerai pas par quatre chemins. Je sors avec Snape.

Hermione, qui s'attendait à une multitudes d'expressions de désapprobation : pleurs, évanouissement, tentative de suicide, envie pressante de vider une bouteille de whisky pur feu et peut-être même à un passage en capslock, ferma les yeux et attendit que l'orage arrive. Elle attendit. Elle attendit encore. Décidément, la météo était au beau fixe aujourd'hui. Même pas une petite averse dispersée. Chose d'autant plus appréciée qu'elle avait laissé son parapluie à l'étage.

Elle se permit un coup d'œil à ses voisins de table. Même pas une expression de surprise dans leur visage. Il n'y avait là que trois regards bovins qui attendaient le bout qui était supposé les choquer. À moins qu'ils n'aient plutôt attendu la permission d'aller brouter au champ. Hermione en conclu qu'ils n'avaient pas dû comprendre. Peut-être devait-elle traduire sa dernière phrase en langue bovine. Comment c'est déjà ? Mooouu mouuuuu mooooou ? Mieux valait juste le répéter en langue humaine. Elle entrepris donc de répéter en faisant un effort pour bien articuler et bien détacher chaque syllabe. Pas le moment de se mettre à parler comme une vache espagnole. Quoi que…

- Jeeeee. Sooooors. Aaaaaveeeeec. Snaaaaaape.

Harry sortit de son état d'apathie et lui fit… un beau grand sourire.

- Oui, c'est très bien.

Hermione ouvrit grand les yeux. Harry lui avait répondu « Oui, c'est très bien », Harry-j'emmerde-Snape-ce-salaud-fini lui avait répondu « Oui, c'est très bien » ! De deux choses l'une : soit il s'était cogné très fort la tête lors de sont dernier évanouissement, ce qui lui avait donner une commotion cérébrale qui perturbait son jugement, soit il y avait un malentendu et il croyait qu'elle avait une sortie scolaire prévue avec Snape dans le courant de la journée. Elle fut très tenté par la première hypothèse qui, avouons-le, est particulièrement plausible, cependant, cela ne s'appliquait pas à Ron et Ginny. C'est qu'elle ne devait pas être assez explicite.

- Reprenons. Je n'ai aucune sortie de prévue avec Snape, j'entretiens une relation avec Snape.

- Et c'est une bonne chose que vous vous entendiez si bien.

Le commentaire de Ginny créa une série de réactions chez sa condisciple. Ses ongles pénétrèrent dans le bois de la table, ses dents se mirent à grincer et sa paupière droite à tressauter. Pendant ce temps, dans le cerveau d'Hermione, un neurone voulant observer la scène stoppa brusquement sa progression, causant un immense carambolage. L'autoroute de la Raison s'en trouva complètement congestionnée. Il fut également déconseillé d'emprunter la rue de la Dignité et l'avenue de la Pudeur. La circulation fut détournée sur le chemin de la Folie. Sur le boulevard de l'Hystérie, la circulation était très fluide.

Puisque Hermione est une personne très, très patiente, elle voulu s'assurer que ses amis avaient bien saisi la nature de sa relation avec Snape. Elle décida donc de reformuler les choses en des termes plus clairs. Aussi, pour donner plus de poids à ses propos, elle fit grimper sa voix d'un octave ou deux et elle ajouta également quelque mouvement de bras frénétique.

- Comment vous expliquer… j'ai fait une expérimentation sur les bienfaits de la pipe sur les nerfs du professeur de potion, il m'a donner des grands coup de louche dans le chaudron, je lui ai sucer l'éprouvette jusqu'à pouvoir goûter de sa potion magique. J'AI DES RELATIONS SEXUELLES AVEC SNAPE !!!

Harry plissa les yeux de concentration.

-Si je me souviens bien, j'ai déjà lu quelque part qu'une vie sexuelle épanouie était un des facteurs favorisant la bonne entente au sein des couples.

Les deux autres acquiescèrent.

La bouche de Hermione se tordit et elle émit un son d'un étrange nature. Ce n'était pas tout à fait un cri, ni un soupir. On aurait dit une sorte de rire, mais cela aurait très bien pu être un grognement ou même un éternuement. Pour les besoins de la cause, nous prendrons pour acquis qu'elle fit un bruit, avant de se précipiter à la table des professeurs et d'en revenir en traînant le maître des potions.

Et là, au milieu de la Grande Salle, en plein petit déjeuner, devant tout Poudlard, elle lui roula une pelle plus efficace que le meilleur détartrage. Si ses parents avaient été présents, ils auraient été très fière de leur progéniture. Même Draco s'en trouva tout décoiffé. Il repartie encore une fois pour faire des retouches à sa coiffure. Ron se retourna pour faire face à Harry et Ginny.

- Vous trouvez pas qu'ils font un beau couple ?

Snape, interloqué par tant d'affection de si bon matin, tout comme par l'attitude des trois Gryffondor, leva un sourcil et retourna s'asseoir avec les autres enseignants, laissant derrière lui une Hermione effondrée sur le sol en position fœtale en pleine discutions avec Bobby Bibeau, son ami imaginaire qu'elle n'avait pas revu depuis de nombreuses années.

Une fois de retour à la table des professeurs, Snape surpris le directeur et la professeur de métamorphose en grande discussion.

- Je ne peux en tolérer davantage, Albus. Vous devez cesser cette mascarade immédiatement.

- Vous connaissez les restrictions budgétaires auxquelles nous devons faire face, Minerva. Ça me déplait autant que vous, mais j'ai les mains liées.

Mais la directrice des Gryffondor n'entendit pas un mot de la défense de son supérieur.

- À leur insu. Dans leur jus de citrouille. Passe encore si cela n'avait été fait avec des élèves volontaires. Il doit bien avoir d'autres moyens !

- Ils ont beaucoup de moyens et sont prêts à investir de grosses sommes. C'était une occasion inespérée de renflouer nos coffres.

- Severus, dites quelque chose.

McGonagall regardait son confrère de travail de manière implorante.

- En tant que chercheur, je n'ai aucun problème avec l'expérimentation du Prozac sur les élèves. Il faut bien faire des tests pour s'assurer que tout fonctionne bien.

- Je suis certaine que vous ne diriez pas cela si votre maison n'avait pas été choisie pour être le groupe témoin ! Et puis je suis certaine que les parents ne seraient pas d'accord avec le fait que leurs enfants servent de cobayes pour des expériences et… et…

Elle prit quelques gorgées de thé, le temps de formuler d'autres arguments. Cependant, plus elle buvait, plus sa tête cherchait à se rapprocher de la table. Elle finit par s'endormir entre le pichet de lait et le plat d'œuf au bacon.

Voyant la scène, Albus jeta un regard de désapprobation à Severus. Le directeur aurait dû rire à cette scène, me direz-vous. Et bien, voyez-vous, à cause des coupures budgétaires, le directeur avait dû réduire sa consommation de bonbons. Évidemment, il n'aurait pas eu de problèmes financiers s'il avait investit dans la compagnie de produit capillaire qui fournissait les Malfoy, mais Dumbledore n'était pas du genre à lire les cotes de la bourse. Et comme son sens de l'humour est directement proportionnel à sa glycémie, il n'avait pas le cœur à rire. Cependant, il se réconfortait en se disant que la période de disette prendrait bientôt fin. Il se frotta les mains d'anticipation, ses lèvres prirent la forme d'un sourires diabolique et il se mit à chuchoter pour lui-même.

- C'est ça mes petits, buvez, buvez. Buvez encore et encore, parce que quand vous aurez tout bu, Honeyduke sera à moi, mouhahahahaha, MOUAHAHAHAHAHAHA !!!