Titre Anglais: Go with the tide

Titre Français : Suivre le courant

Auteur : Tantz

Ancienne traductrices : StarsAngel01

Nouvelles traductrices : Senvisage(1 et 2), Mayu, Lys, Flick Flack

Bêta lectrice : Lexy-kun

Bêta correctrice : Dark angel 1425

Genre : Neutre

Chapitre traduit par : Senvisage

Rating : T

État de la fic en anglais : 2 Tome : 1er tome (22) 2ème tome (21)

État de la fic en français : 1; Traduit : 5 ; En cours : 6,7,8

§

Disclamé : Aucun des personnages ne nous appartienne (ils sont à JK Rowling), ni même l'histoire que nous ne faisons que traduire.

&

Nous avons l'autorisation de reprendre cette traduction

Bien que nous avons eu l'autorisation de reprendre les chapitre déjà traduit,

par StarsAngel01 ,

nous avons retraduit dès le début!

&

Nous espérons que vous aimerez cette nouvelle histoire!

Bonne lecture!

Eni et Onarluca

Ps : S'il n'y a pas beaucoup de mise à jours, ce n'est pas par manque de chap, mais de correctrice surchargé de travail, donc patience!

&

Chapitre 1

« C'est la dernière fois que tu laisses brûler mon bacon, mon garçon ! Je vais te donner une leçon que tu n'oublieras jamais, espèce de déchet ! ...»

« NE ME REGARDES PAS COMME CA ! »

Severus Snape se sentait toujours dégoûté et indigné. Parfois, il ne pouvait pas comprendre la manière de penser de Dumbledore, ni pourquoi il se retrouvait toujours impliqué dans les escapades du vieil homme. Ou dans son raisonnement. Comme ce qu'il devait faire aujourd'hui : sauver Harry Potter le Balafré. Pourquoi, pourrait-on se demander ? Parce que Sybil avait prédit sa mort imminente.

Comme si Sybil prédisait quoi que ce soit d'autre.

Snape avait manqué se payer un fou rire quand Dumbledore lui avait dit qu'il avait décidé de ramener le Golden Boy à Poudlard un mois avant la fin des vacances. Mais Dumbledore n'avait pas lâché l'affaire, et pire encore : il n'avait pas laissé Snape déverser un peu de ce poison qu'il sentait poindre en lui, comme à chaque fois en de telles occasions, et avait pratiquement jeté dehors le Maître des Potions, plaidant la plus haute importance de cette affaire.

Hah...

C'était d'ailleurs précisément la raison pour laquelle Snape avait pris un long bain relaxant qui avait duré 40 minutes avant d'enfiler précautionneusement ses affaires de Moldu et d'aller à Pré-au-Lard pour transplaner au 4 Privet Drive. Il avait même épousseté son jean et sa chemise noire pour la forme, comme un garçon consciencieux avant un rendez-vous amoureux. Tout, pourvu que ça lui fasse perdre le plus de temps possible.

Mais Snape finit par se retrouver devant la maison. L'après-midi touchait à sa fin, et les gens commençaient à retourner chez eux. Snape jura tout bas. Il aurait préféré arriver de nuit, mais il n'avait rien trouvé pour gagner du temps jusque là. S'armant de sa grimace la plus dégoûtée, il franchit le jardin moldu et frappa à la porte.

Rien.

Grognant tout bas qu'ils avaient intérêt à ne pas être partis faire un petit tour à la mer, il frappa encore, un peu plus fort.

Toujours rien.

Snape se détourna de la maison et rebroussa chemin, livide de fureur. Il avait été envoyé pour rien dans une maison vide. Redescendant l'allée à toute allure, il donna un bon coup de pied dans la première chose apte à apaiser sa colère. Qui était la poubelle des Dursley. Le coup fut si fort que même si elle était pleine, elle se renversa dans un grand bruit, et les détritus s'éparpillèrent. Snape n'en avait rien à faire. Du moins jusqu'à ce que l'un des objets attire son attention.

Les lunettes de Potter. Et plus près de la poubelle, ce qui semblait être les restes les cendres de son livre de Métamorphose. Ou de Potions ? Snape s'attarda un instant, quelque peu perplexe. Il ramassa doucement les lunettes.

Elles étaient broyées.

Les empochant inconsciemment, Snape retourna devant la maison et frappa aussi fort qu'il put à la porte. Comme personne ne répondait, il sortit sa baguette et lança un sort de déverrouillage. La maison semblait avoir été désertée. Snape en voyait assez pour le dire. Il prit un air renfrogné. Quelque chose clochait. Quelque chose, oui, même s'il n'arrivait pas à mettre le doigt dessus dans l'instant, mais qu'il percevait nettement. Personne n'était à la maison. Les volets étaient fermés, les lits étaient faits, et même le frigo était verrouillé. Mais la maison était vide...

...Pourquoi la maison sentait comme s'ils venaient de faire rôtir de la viande ? Snape n'aimait pas la tournure que prenait la situation. Cette petite anticipation qu'il ressentait et les frissons qui parcouraient sa peau à cet instant étaient des signes clairs : quoi qu'il s'apprête à découvrir, il savait que ça ne lui plairait pas. Et Snape détestait ce qui ne lui plaisait pas.

« Potter. Sortez, maintenant. » ordonna-t-il d'une voix irritée.

Toujours aucune réponse. Mais Snape était un espion. Il savait que même s'il n'y avait presque plus de vie dans ce bâtiment, il y en avait tout de même encore un peu. Il pouvait sentir, juste au-dessus du seuil d'audition humaine, une respiration rauque. Mais où ? Il vérifia et revérifia chaque pièce de la maison. Même celle qui ressemblait à un entrepôt, avec des barreaux aux fenêtres, bien qu'il semble évident que personne ne puisse vivre là-dedans.

Il n'y avait aucun signe du Gryffondor qu'il cherchait. C'est exactement ce qui l'alarma : il semblait que Harry Potter ne vivait pas dans cette maison. Il n'y avait aucun vêtement, aucune de ses affaires qu'il put reconnaître, aucune photo qui puisse prouver l'existence du jeune homme. Il aurait aussi bien pu se trouver dans la mauvaise maison.

Sauf que Snape savait qu'il n'était pas dans la mauvaise maison. Se tenant au milieu du salon, il regarda autour de lui. Puis, comme s'il venait de prendre une décision, il posa sa baguette en équilibre.

« Guide moi »

La baguette frémit et se tourna dans une direction que Snape suivit, perplexe. Il était pourtant sûr de n'avoir rien manqué en haut des escaliers. Il avait même regardé sous les lits. Il réalisa que la baguette avait arrêté de l'attirer, signe qu'il était arrivé à destination. Il cligna des yeux et haussa un sourcil. Il se tenait devant un placard sous l'escalier.

Il grommela et se renfrogna. Parfait. La famille était apparemment partie en voyage, et le jeune homme avait enfermé ses affaires magiques là-dedans pour les protéger du vol, ce qui avait attiré la baguette jusqu'ici.

Néanmoins, c'était le seul endroit que Snape n'avait pas fouillé.

« Bah, pourquoi pas, juste pour être sûr... » Snape marmonna et prononça le sort.

« Alohomora »

La porte s'ouvrit, révélant une petite pièce sombre. L'odeur de chair brûlée le frappa plus fort encore. Snape sentit les cheveux de sa nuque se hérisser. Que se passait-il ? Toutes sortes d'alarmes lui vinrent à l'esprit, et il en oublia son insatisfaction et son mépris tandis qu'il murmurait Lumos pour y voir plus clair.

Ce qu'il vit rendit ses yeux plus froids que l'acier, ses dents se crispèrent de rage, sa main serrant sa baguette si fort que ses phalanges blanchirent. Il avait finalement trouvé Harry Potter. Et il avait eu tort.

Dans le placard était allongé un garçon qu'il eut du mal à reconnaître en l'adolescent effronté qu'il voulait effacer de la liste des élèves de Poudlard. Il était allongé sur une caisse à outils et quelques boites à chaussures, selon un angle improbable, sa tête pendant totalement en arrière. Snape doutait que le jeune homme fut même conscient. Le visage de Potter n'était plus qu'un amas ensanglanté, comme si quelqu'un l'avait beaucoup frappé, ou utilisé sa tête pour faire une fissure dans un mur. A la lumière de la baguette, il voyait aussi de petites choses brillantes. Merlin, est-ce que ce sont des bouts de verre ? Regardant un peu plus bas, il trouva d'où provenait l'odeur de chair brûlée : la main droite et l'avant-bras de Potter n'étaient plus qu'un tas de chairs brûlées, comme si quelqu'un lui avait fait tenir un fer à marquer le bétail pendant beaucoup trop longtemps...

Snape ne voulait pas en voir plus. Il plaça deux longs doigts élégants sur la gorge du garçon, et réalisa avec un certain soulagement que Harry était toujours vivant.

Merci Merlin pour Potter, ou Dumbledore m'en aurait voulu pour de bon. Il renforça la lumière de sa baguette puis la mit dans sa poche, de manière à ce qu'elle continue de diffuser assez de lumière pour qu'il puisse voir ce qu'il faisait. Alors qu'il recueillait la faible forme dans ses bras, il ressentit de la rage. Pour beaucoup de choses. Premièrement, pour avoir eu à contempler cette vision qui faisait voler en éclats tant de ses préjugés quant au fléau de son existence. Maintenant, il ne pourrait plus jamais regarder le garçon sans se rappeler du placard sous l'escalier. Il ne pourrait plus le harceler autant, maintenant, et Snape aimait harceler Harry Potter.

Secondement, il avait été envoyé pour retrouver et sauver le garçon alors qu'il était dans le nouveau Cercle que Voldemort venait de créer, et toujours surveillé pour savoir à qui allait son allégeance. Si des yeux hostiles le voyaient en ce moment, sa prochaine réunion serait la dernière. Mais à quoi pensait Dumbledore ? Snape, à cet instant, haït le vieil homme.

Et Troisièmement, qui avait pu avoir l'idée cruelle et perverse de faire ça à un enfant ? Et pourquoi ? Même dans ses pires moments, quand Snape souhaitait vraiment la mort de Potter, il n'avait jamais pensé à faire subir une telle torture à ce garçon.

« Où comptez-vous aller avec ça ?! SORTEZ DE MA MAISON ! »

Le terrible regard de Snape était posé sur l'homme qui se tenait dans l'encadrement de la porte, portant un parasol, et une grande femme maigre qui scrutait par-dessus son épaule, derrière lui. Snape sourit à Vernon. Et quand il souriait avec un tel état d'esprit, Snape était très dangereux.

« Avez-vous fait cela ? » demanda-t-il avec une voix douce et calme à refroidir l'Enfer, et raffermissant sa prise sur Harry.

« Le garçon est à moi, avorton ! Rendez-moi ce qui est à moi ! » l'homme vira au violet et entra, tenant le parasol comme une arme de combat, prenant à tort la voix basse de Snape pour un signe de faiblesse.

« Rien ne me ferait plus plaisir » acquiesça Snape, et il sortit sa baguette.

À suivre