Titre : Hallo, ihr habt'n Problem (Coucou, vous avez un problème)

Auteur : Sahad.

Note : Merci Smi-chan pour le bouquin que tu m'as prêté pour cette histoire (''Deux pour une'' de Erich Kästner ou encore le film ''A nous quatre'' pour ceux/celles qui connaissent), l'idée s'en rapproche... Beaucoup trop peut-être mais quand on a des jumeaux sous la main... ! (rire)

Note 2 : Leur âge ne correspond pas à leur vie réelle : dans cette histoire, Tom n'apprendra pas à jouer de la guitare à six ans, mais plus tard...

Note 3 : Je pensais faire un one-shot passablement long mais finalement ça sera par chapitres... Voilà.

Bonne lecture !

Chapitre 1 :

Tom était fou de joie, c'était les vacances ! Adieu école miteuse, au revoir cours barbants, professeur lassant et bonjour jours de soleil, salut copains, coucou longues journées de fainéantise ! Le jeune garçon ne s'attarda pas dans son établissement scolaire et marcha bon train, saluant tous les petits commerçants qu'il croisait, les connaissant tous depuis ses plus lointains souvenirs. Il connaissait ce quartier comme sa poche pour y avoir fait les quatre cent coups avec ses amis ; tous le connaissaient pour être un garçon au caractère indomptable et d'une espièglerie redoutable. On le remarquait facilement à cause de son physique : il avait des traits fins, un regard vif couleur noisette et un piercing au coin gauche de la lèvre inférieure ; il se promenait également toujours vêtu de vêtements larges, un bandana noir lui barrant le front et recouvrant le sommet de son crâne, de celui-ci s'échappaient de longues dreads châtain clair qui lui arrivaient aux épaules. Il n'était pas particulièrement belliqueux, mais quand on le cherchait, on le trouvait. De plus, il n'insultait pas les autres, il leur mettait simplement la vérité sous le nez, ce n'était tout de même pas de sa faute s'ils s'énervaient.

« Je suis rentré ! » clama l'écolier en passant la porte d'entrée.

« Guten Tag ! » lança son père en passant devant lui pour aller dans la cuisine.

« Tu vas à la cuisine, toi ? » s'étonna Tom.

« Oui, je vais préparer du café. »

Du café... Le petit hocha lentement la tête : le café ne signifiait qu'une seule chose. Il s'avança avec son sac dans le salon et alla saluer une jeune femme : lorsque son père allait lui-même faire du café, cela voulait forcément dire qu'il y avait une visiteuse assez mignonne, etc... Une collègue de travail ou autre qui tournait autour de son père. Et son paternel n'était pas du genre à comprendre très vite, sauf lorsqu'on lui mettait la chose juste sous le nez, à savoir déclaration d'amour, demande en mariage, et tous ces trucs gnangnans qui horripilaient l'écolier. La jeune femme n'avait pas l'air méchante ou hautaine, c'était déjà ça, elle avait des cheveux teints en blonds et coupés au carré, une peau claire, des mains et des jambes fines, vêtue d'un tailleur noir ; le petit garçon la détailla un moment avant de se rendre compte qu'elle lui parlait :

« Tu dois être Tom, ravie de te rencontrer. »

« Oh, oui, excusez-moi. » sourit-il. « Et vous vous devez être Marina, non ? »

« Heu... Non. » nia-t-elle, légèrement déstabilisée.

« Ah non ? » sembla s'étonner le petit. « Elena, alors ? »

« Non, plus... » souffla la jeune femme, ramenant sa main contre sa poitrine.

« Ou Barbara ? » poursuivit l'écolier sur un ton innocent. « Non ! Des cheveux blonds, vous devez être Andréa ! »

« Non, je m'appelle Nicola. » répondit sèchement l'intéressée.

« Ah, schuldi. » s'excusa Tom. « C'est que mon père ramène tellement de femmes à la maison que je n'arrive jamais à me rappeler des noms. Mais promis, je n'oublierai pas le vôtre. »

« Ça ne sera pas nécessaire. » siffla la femme. « Je sais où se trouve la porte, merci. »

Sur ce, elle attrapa son sac et partit, furieuse. Le petit garçon la regarda s'éloigner, un sourire satisfait aux lèvres, il tira la langue : c'était tellement facile. Son père revint dans le salon avec un plateau et s'étonna de ne pas la voir :

« Ben... Où est passée Nicola ? »

« Son portable a sonné, un appel urgent et elle est partie avant que je n'ai pu lui dire ''au revoir''. » répondit Tom en haussant les épaules.

« Décidément. Je ne comprendrais jamais les femmes. » plaisanta l'homme.

« Moi non plus. » sourit le garçon en remettant son sac sur son épaule. « Je vais dans ma chambre. »

Il allait s'exécuter lorsque son père le retint, l'interpellant. L'écolier lui adressa un regard interrogateur, puis s'approcha, son vis-à-vis lui faisant signe de s'asseoir. Tom sentit une certaine anxiété l'envahir, se posant quelques questions : son paternel avait-il vu clair dans son jeu ? Non, ce n'était pas possible, il avait affirmé qu'il ne comprendrait jamais les femmes. Alors pourquoi cet air préoccupé ? L'homme semblait pensif, comme s'il pesait le pour et le contre ; de longues secondes s'écoulèrent dans le silence le plus total. Le petit garçon haussa un sourcil.

« Qu'est-ce qu'il y a, p'pa ? » demanda-t-il, s'impatientant.

« Bon, écoute. Tu es un grand garçon, maintenant, tu es en CM1 et... » commença-t-il.

« Je suis en CM2, p'pa... » corrigea le petit garçon, non sans un soupir. « J'ai dix ans. »

« Oui, bon, donc tu es en CM2 et je me suis dit que par conséquent, tu comprendrais parfaitement ma décision... »

Tom sentit une sueur froide lui venir : son père n'allait tout de même pas lui dire qu'il avait trouvé une femme qui ferait une excellente mère pour lui et qu'il voulait se remarier, après tout le mal qu'il s'était donné à les faire partir ! Il n'allait pas lui faire ça ! Pas lui ! C'était impossible ! Il... !

« Je vais déménager quelques pièces dans la maison, aussi, j'ai pensé que le mieux serait que tu ailles en colonie de vacances. »

L'enfant sentit sa mâchoire descendre, il en était bouche bée. Une colonie de vacances ? Non, mais il ne fallait pas rêver, non plus ! Il fronça les sourcils :

« Mais p'pa ! »

« Ecoute mon garçon, tu as neuf ans et... »

« Dix ! » le coupa à nouveau Tom.

« Si tu veux. » son père balaya l'interruption d'un geste de la main. « Donc tu es en âge de comprendre que je ne pourrais pas t'avoir dans les pattes tout le temps non plus et... »

« Mais je suis grand ! » protesta l'écolier. « J'ai pas besoin d'une colonie de vacances ! Je suis capable de m'occuper de moi tout seul et... ! De toute manière, j'irai pas ! »

« Tom... »

« J'irai pas, j'te dis ! »

OoOoO

« Saleté de vieux... » grommela le petit garçon, au fond du bus, les pieds appuyés contre le dossier devant lui, bras croisés, boudeur.

Et voilà, à peine était-il en vacances que les ennuis commençaient. Il n'avait rien demandé, lui ! Et puis c'était quoi cette histoire comme quoi il était assez grand pour comprendre, etc... ? La colonie de vacances, c'était bien pour les bébés ! Ses doigts se crispèrent sur ses bras alors qu'il serrait les dents, il bouillonnait littéralement de rage ; lui faire ça, comment avait-il osé ? En plus, ce n'était pas la porte à côté : il venait de faire deux heures et demie de train, plus ce bus... D'ailleurs ça faisait combien de temps qu'ils roulaient ? L'enfant jeta un coup d'œil à sa montre et se renfrogna encore plus : cela faisait une heure qu'il était dans ce bus. Son père allait l'entendre à son retour... !

Le bus ne s'arrêta que trois bons quarts d'heure plus tard, dans une sorte de petit village : il y avait une succession de bungalows en bois brun, le contour des portes et des fenêtres jurant avec le reste par leur blanc immaculé, les portes saumon... Mais quelle horreur ! Tom se retint de vomir, s'écrasant encore plus dans son siège. Il ne voulait absolument pas mettre les pieds dans un endroit pareil ! Et puis quoi encore ? Ce n'était pas Alice aux pays des merveilles, non plus !

« Tom, c'est ça ? » lança une voix à côté de lui.

« WAS ? » répondit agressivement l'intéressé.

« Ouh là, du calme. C'était juste pour te dire qu'il fallait descendre du bus. On est arrivé. »

C'était un moniteur. Il devait avoir dans les vingt - vingt-trois ans, des yeux bleus, des cheveux bruns, un air un peu bovin... Le petit garçon le considéra un moment avant de se détourner :

« J'veux pas. »

« Pardon ? » s'étonna son vis-à-vis.

« Je refuse de mettre les pieds ici, point barre. » répondit sèchement Tom, toujours assis en boule.

« Bah, tu sais, un camp de vacances, ce n'est pas la mort... »

Mais qu'est-ce qu'il lui chantait ? L'enfant reporta sur le jeune homme un regard à la fois irrité et perplexe, ne comprenant pas le sens de ces mots. Le moniteur poursuivit sur sa lancée :

« Bon, si c'est ta première colo, c'est normal d'appréhender un peu mais... »

« NON MAIS EST-CE QUE J'AI UNE TÊTE A AVOIR LES BOULES D'UN PUTAIN DE CAMP DE VACANCES DE MERDE ? » explosa Tom.

L'écolier attrapa son sac et sortit du bus d'un pas furibond, remarquant au dernier moment qu'il marchait sur de la terre rouge : ses tennis blanches avaient à présent une belle couleur rouille. Il souffla un bon coup, levant les yeux au ciel : il fallait rester zen, surtout rester zeeeeeeeeeeeeeeen... Il fit quelques pas en avant, rejoignant le reste de ses ''camarades''. Tout le monde s'était regroupé autour de la directrice, une femme qui devait avoir dans les cinquante ans, des cheveux oscillant entre le châtain et le blond, l'air avenant ; elle leur souhaitait la bienvenue et leur expliquait comment allait se passer la répartition des bungalows. Tom n'écoutait que d'une oreille bien distraite puisque, dès que l'occasion se présenterait, il s'en irait, rentrerait chez lui et pousserait sa beuglante ; c'était le programme qu'il s'était fixé. Son regard se hasarda tout de même sur le reste des enfants qui étaient présents : il fut surpris de constater qu'en réalité il y avait énormément de garçons et de filles plus grands que lui et un bon nombre probablement plus âgés. Il soupira : il n'aimait pas être pris de haut et ça s'annonçait mal.

« Eh, Tom, on t'appelle. » lui lança une voix.

« Hm ? »

L'intéressé se tourna vers celui qui lui avait parlé : il était un peu plus petit que lui, des yeux noisette, des cheveux châtains-blonds... Son visage lui donnait vaguement une sensation de déjà vu.

« J'te connais ? » lança Tom sans plus de tact.

« Heu... Je m'appelle Gustav, j'étais dans ta classe cette année. » répondit son vis-à-vis, légèrement surpris.

« Ah... Oui, bien sûr. »

Il ne s'en souvenait absolument pas. Mais quelle importance ? Le petit garçon aux dreads s'avança jusqu'à la directrice qui lui remit les clés de son bungalow, avec un large sourire qu'il ne lui rendit même pas. Jetant un coup d'œil sur l'étiquette qui accompagnait la clé, il déchiffra l'écriture en patte de mouche : n°13.

« Sympa la coïncidence. » soupira Tom en la fourrant dans sa poche.

Il prit son sac dans la soute du bus et suivit les pancartes qui indiquaient les numéros des petites cabanes en bois. Des pas attirèrent son attention, se retournant, il aperçut une fille qui le suivait : elle devait avoir à peu près son âge, des cheveux noirs coupés assez courts et parsemés de mèches rouges, des traits fins et un anneau ornant son sourcil droit ; son haut sans manche bleu marine avait un col de chemise blanc et dévoilait des bras minces qui semblaient avoir bien du mal à traîner un sac plus large qu'elle. Le petit garçon la considéra un moment avant de se détourner et de poursuivre son chemin en direction de son bungalow, portant son propre sac sur son épaule du mieux qu'il le pouvait. Arrivé devant la porte de la petite cabane, il prit les clés qui se trouvaient dans sa poche et ouvrit la porte : c'était une chambre assez grande, comportant deux lits simples séparés par un bon mètre et demi. Tom n'attendit pas et posa son sac sur le lit qui se trouvait le plus loin de la fenêtre, s'installant à côté en tailleur, il soupira profondément, ses yeux se baladant autour de lui.

Au-dessus de chacun des lits, il y avait une petite étagère pour leur permettre de disposer des affaires. Près de la tête des lits se tenait une table de nuit aux allures de commode que les deux colocataires devraient se partager, il y avait également un tiroir divisé en deux par une petite palette de bois et... Quelqu'un frappa à la porte. L'écolier se redressa un peu, puis choisit de s'allonger : il n'avait pas fermé à clé, si quelqu'un voulait entrer, il n'avait qu'à appuyer sur la poignée. C'était à la portée du premier crétin venu. On frappa à nouveau.

« C'est ouvert ! » lança-t-il.

« Tu peux m'aider ? »

Tom haussa un sourcil : aider ? Il se leva et alla jusqu'à la porte pour l'ouvrir, se retrouvant face à la fille qu'il avait aperçue quelques minutes plus tôt. Celle-ci semblait essoufflée, les bras pendant vers la hanse du sac qu'elle traînait derrière elle ; le garçon l'observa pendant quelques instants, s'attirant un regard interrogateur :

« Tu peux te pousser, s'il te plaît ? »

« Qu'est-ce que tu veux ? » répliqua l'écolier, sur la défensive.

« Entrer. » répondit la fillette sans se démonter.

« Pardon ? » il avait dû mal comprendre.

« Je voudrais entrer dans mon bungalow. »

Tom fronça les sourcils. ''Son'' bungalow ? Elle y allait fort, celle-là ! Il s'écarta néanmoins de la porte : il allait régler ça avec les moniteurs à l'heure du dîner : il ne pouvait pas partager sa cabane avec une fille ! Cette dernière entra et posa son sac sur le lit restant, soufflant un bon coup, puis posa son regard sur son vis-à-vis, le détaillant un moment de ses yeux couleur chocolat au lait ; Tom lui rendant un regard presque mauvais, elle esquissa un sourire qui découvrait toutes ses dents blanches :

« Tu t'appelles comment ? »

« Ça te regarde ? » lâcha son interlocuteur, se rendant à son lit, restant tout de même à bonne distance de cette intruse.

« Ben, oui. Vu qu'on va devoir passer près d'un mois dans la même chambre... » répondit-elle.

« Alors ça, ça m'étonnerait. » la coupa Tom.

« Si, si. » lui assura sa vis-à-vis en hochant la tête, secouant sa tignasse noire et rouge. « Je dors dans la cabane numéro treize. »

Le jeune garçon haussa les épaules et ouvrit son sac, farfouilla à l'intérieur et en sortit un livre, un manga. Le regard de sa colocataire sembla s'illuminer alors que son visage se fendait dans un nouveau sourire plein de dents :

« Toi aussi, tu aimes les manga ? »

« Ouais... » acquiesça l'intéressé en soupirant : elle n'allait décidément pas le laisser tranquille.

« Cool, comme ça, on aura au moins un truc en commun. » rit-elle.

Tom se contenta d'hocher la tête, il s'en moquait magistralement d'avoir un point commun avec cette fille bizarre. Plusieurs minutes s'écoulèrent dans un silence ecclésiastique, chacun des enfants étant sur son lit, l'écolier soupira et se retourna, faisant face à sa colocataire :

« Tu vas me fixer longtemps comme ça ? »

« J'ai pas le droit ? » sembla-t-elle s'étonner.

« Ça m'énerve, alors arrête. » lui lança Tom.

La fillette le considéra un moment avant d'hausser les épaules et de se lever. Le garçon la scruta jusqu'à ce qu'elle soit sortie du bungalow, puis un frisson lui parcourut le dos : cette fille avait presque le même timbre de voix que lui, c'était horrible ! Il n'avait pas une voix de gamine quand même ! Soit dit en passant, elle était aussi grande que lui, ce qui l'énervait encore plus.euHeuH Il laissa tomber son manga dans son sac et se rallongea, croisant les bras derrière sa tête, fixant le plafond, pensif : il fallait qu'il trouve un moyen de partir et de rentrer chez lui. Mais il ne connaissait pas suffisamment le camp pour se permettre de partir si vite et même si c'était la première fois qu'il venait dans une colonie de vacances, il se doutait bien que les moniteurs feraient des rondes pour savoir si tout allait bien. Il soupira profondément : maintenant qu'il y était, il se disait que sa fuite ne serait peut-être pas aussi aisée qu'il ne l'avait pensé...

« Tom ? »

L'intéressé releva la tête vers la porte, y apercevant le garçon blond-châtain qu'il avait vu un peu plus tôt. Comment s'appelait-il déjà ? Le gamin aux dreads chercha pendant quelques secondes ce nom qui lui échappait puis finit par jeter l'éponge :

« Was ? »

« On va manger, tu viens ? » proposa son vis-à-vis.

« J'arrive. »

Tom se redressa péniblement et descendit de son lit. Apparemment, celui qui était venu le chercher l'attendait patiemment à la porte du bungalow, il le guida en direction du réfectoire qui grouillait déjà de gamins. Plutôt que de rester seul, Tom suivit son vis-à-vis jusqu'à une table où se tenaient d'autres garçons ; une fois installé, il laissa son regard vagabonder dans la salle, se demandant où pouvait être cette fille bizarre. Il la trouva attablée avec d'autres filles et quelques garçons, elle souriait mais quelque chose lui disait qu'elle s'ennuyait en écoutant parler sa voisine.

« T'en veux ? »

L'écolier revint rapidement à lui, remarquant le plat que lui tendait un garçon de sa table, il l'attrapa, remercia son vis-à-vis d'un signe de tête et se servit : il n'avait pas spécialement envie de se mêler à la discussion et demeura presque muet pendant toute la durée du repas, écoutant distraitement ce qui était dit. Il apprit néanmoins que celui qui était venu le chercher s'appelait Gustav et que celui qui lui avait passé le plat, un grand brun au sourire facile, Georg. Ce furent à peu près les seules choses qu'il jugea utiles à retenir pendant leur conversation. Mais son regard revenait sans cesse sur cette fille, il n'arrivait toujours pas à comprendre pourquoi on l'avait mise dans le même bungalow que lui, pourquoi pas avec une fille ? Une autre conversation attira son attention : à la table voisine, un garçon discutait avec l'un des moniteurs :

« Tu veux changer de bungalow ? » s'étonna ce dernier.

Tom risqua un coup d'œil : le garçon devait être un peu plus jeune que lui, des cheveux noirs en bataille, les larmes aux yeux et la morve au nez, un pleurnichard... Tout bien considéré, la compagnie de cette fille n'était peut-être pas si mal et, de toute façon, il n'avait pas l'intention de rester bien longtemps. Prétextant un mal de ventre, il retourna dans sa chambre, échappant ainsi au jeu organisé le soir même ; il n'avait pas envie de se mêler à cette foule, préférant la quiétude de son bungalow. Il s'allongea et ferma les yeux, profitant de la fraîcheur des draps. De la tranquillité, il ne demandait rien de plus. Et puis il fallait qu'il trouve un plan pour s'échapper !

A SUIVRE...