Disclaimer : Tout appartient à Madame JKR (comme si vous ne le saviez pas)

Avertissement : Ceci est un slash... Homophobes, fuyez pauvres fous...

Cette fic suit directement le tome 6 donc non lecteur de ce tome (si cela existe encore...) ne lisez pas.

Ceci est ma première fic donc soyez indulgents

Chapitre 1 : Vous m'enlevez ?

Un mois… déjà un mois que je me morfondais à Privet Drive attendant avec impatience une date : le 31 juillet 1997… Et voilà dans exactement cinq minutes, l'horloge sonnera douze coups et je serai considéré comme un adulte dans le monde des sorciers, je n'aurai plus besoin de la protection de ma famille, enfin « famille » est peut-être un mot exagéré quand je parle des Dursley. Ils seront pour toujours et à jamais débarrassés de moi, comme ils le désirent si ardemment.

Pendant tout ce mois de juillet, j'ai à plusieurs reprises fait montre de mon courage gryffondorien, j'ai tenté de leur faire comprendre que malgré toutes ces années, j'étais leur neveu ou leur cousin mais rien n'y faisait… Cela dit, je n'étais pas convaincu moi-même lors de mes vaines tentatives mais je le faisais pour la mémoire d'un vieux monsieur à la longue barbe blanche et au sourire malicieux qui me disait que ma plus grande force c'est l'amour… Fin de cette belle tentative… J'aurais pourtant tant aimé que tante pétunia m'accepte et me parle de ma mère autrement que pour me dire à quel point elle était anormale… Peine perdue… Tout comme ma vie, tout est peine perdue, je suis voué à voir disparaître trop tôt toutes les personnes qui comptent dans ma vie : mes parents, Sirius, Dumbledore… Ce sera au tour de qui la prochaine fois : Les Weasley, Remus, Ron, Hermione, Ginny. Mais ce n'était pas le moment d'y penser car dans quelques minutes allait commencer une nouvelle étape dans ma vie : le combat final avec Voldemort. Je vais commencer par me rendre à Godric's hollow, là où mon destin s'est joué il y a seize ans, puis je m'attellerai à la recherche des horcruxes, comme le souhaitait le vieux directeur qui me manquait tant. Je sais seulement que Maugrey et Tonks doivent venir me chercher à 9 heures et m'amener au nouveau Q.G., Le Terrier... Quelle idée ! Même si Rogue maintenant que Dumbledore est mort peut très bien dire à Voldemort que le 12 square Grimmaud est le quartier général de l'Ordre, ce n'est pas une raison pour que le seul lieu d'amour et de paix durant mon adolescence ne devienne le nouveau lieu de rassemblement. D'ailleurs Molly ne voyait pas ce changement d'un bon oeil surtout que Fleur et Bill ont dû repousser la date de leur mariage ne pouvant plus rien organisé d'autre là-bas.

Pour parachever le tout, je n'ai reçu durant ce mois de juillet presque aucun message de tous mes amis. Ils avaient décidé d'un commun accord que le risque de voir leurs lettres interceptées par des mangemorts ou par le Ministère était trop grand… Je ne sais donc rien de ce qui s'est passé dans le monde sorcier… Bref, arrête de repenser à tout ça, car dans 5,4, 3, 2, 1 tout va changer et je ne croyais pas si bien dire car au moment où je prononçai un « Joyeux anniversaire… », un pop sonore retentit dans la petite chambre silencieuse, il fut immédiatement suivi d'un « Potter ».

Et je le vis là, droit, dans sa robe de sorcier aussi noire que son âme comme si rien ne s'était passé… Mon sang ne fit qu'un tour et je me précipitai sur ma table de nuit. Il ne fit pas un geste, ne brandit pas sa baguette mais coupa dans mon élan en me déclarant :

« Etes-vous prêt à une telle vie ? »

Je le regardai comme abasourdi et ne pus que bafouiller un faible « Quoi ? »

« Potter, décidément. Que voulez-vous ? Me jeter un sort impardonnable… cela ne servira à rien surtout pas à ramener Dumbledore à la vie, par contre vous serez condamné…

- Je ne serai jamais condamné pour avoir vengé Dumbledore… le monde sorcier a trop besoin de moi… Et puis de toute façon, même si je devais être condamné, je n'ai pas peur d'Azkaban.

- Je ne parle pas de ce type de condamnation mais…

Le reste de sa phrase se perdit… Je fus troublé car sa voix n'était ni cassante, ni froide comme à son habitude. Je le regardai alors au fond des yeux et je m'attendais alors à tout sauf à voir ce que j'ai lu dans son regard. Sa froideur et son cynisme avaient laissé place à du DESESPOIR… Non mais cette fois je deviens fou… Rogue désespéré et puis encore… Ce qui m'affolait encore plus c'est qu'à ce moment précis je ressentis de la pitié pour mon ancien Professeur de Potions et je n'aurai pas dû. Le jour de l'enterrement du Professeur Dumbledore, je me suis fait une promesse de le venger même si pour cela je devais attendre toute ma vie… Je me ressaisis alors et de ma voix la plus dure possible, je lui demandai :

« Bon très bien. Si je n'ai pas le droit de vous tuer, Professeur, que voulez-vous que je fasse… Boire un thé avec vous ou mieux si vous voulez, je vous amène aux Détraqueurs pour qu'ils puissent vous donner mes meilleurs vœux, en vous embrassant par exemple…

- Assez, Potter. Je ne suis pas ici pour écouter ces balivernes, je suis venu encore une fois pour vous sauver la vie ?

- Hein, quoi ? me sauver la vie comme vous avez épargné celle de Dumbledore peut-être ?

Je marmonnai alors à mon intention « Mais pourquoi suis-je encore en train de lui parler ? »

Rogue entendit sans doute et me répondit un rictus aux lèvres : « Potter, c'est votre curiosité Gryffondorienne, voyons… »

A ces mots, tel un électrochoc, je retrouvai enfin cet être méprisable et me ressaisit. Je précipitai sur ma baguette pour lui lancer un « expelliarmus ». Malheureusement, Rogue avait deviné mon intention et me jeta un « Accio baguette » d'un geste si rapide que je n'ai pas eu le temps de finir de lui lancer le sort... Je vis alors, à mon grand désespoir ma baguette allait directement dans les mains de Rogue.

« Quel con… » hurlai-je

- Bon maintenant, Potter, vous êtes contraint de m'écouter jusqu'au bout même si je ne suis pas sûr que ça soit possible vous connaissant…

Vous devez me suivre… dit-il abruptement.

J'aurai pu en tomber par terre…

- Hein ? Vous plaisantez ? Comment ça vous suivre, vous voulez que je me rende et que j'aille directement voir Voldemort… c'est ça je suis en train de rêver et je vais bientôt me réveiller…

- J'ai dit que vous deviez me suivre, je n'ai jamais dit que j'allai vous livrer à Voldemort, Potter. Je suis là pour vous sauver…

- Non mais attendez, avez-vous oublié que la dernière fois que nous nous sommes vus, vous avez tué Dumbledore sous mes yeux et qu'après vous avez failli me tuer…

- Non j'ai empêché les autres de vous tuer mais votre petit esprit gryffondorien est trop limité…

- Vous voulez donc que je vous suive comme ça sans savoir ni pourquoi, ni comment… le contact de votre cher serpent vous a totalement rendu fou… Sachez que je ne suis plus votre élève Professeur et que je ne suis plus non plus un enfant à qui on peut dicter sa conduite…

- Pour le fait que vous ne soyez plus un enfant, je peux m'en rendre compte, merci bien. Répondit-il du tac au tac tout en faisant légèrement descendre son regard…

« Il me mate là, il me mate là… c'est pas vrai » Pensais-je. Je réalisai alors comment j'étais habillé : ce mois de juillet avait été le plus chaud depuis ces 20 dernières années selon la météo et j'avais pris l'habitude de m'endormir uniquement vêtu d'un simple boxer. Et merde… Je sentis alors le rouge me monter aux joues bien malgré moi ce qui n'échappa pas à ce cher professeur qui ne put s'empêcher d'ironiser sur ce fait…

« Charmante réaction mais Potter je ne suis pas ici pour ça… et surtout ce n'est pas le moment … »

S'il vous plaît, Merlin… Achevez-moi ou plutôt, achevez-le… mais faites que cette conversation s'achève…

- … Préparez-vous, le temps presse…

- Non.

- Potter, je croyais que vous n'étiez plus un enfant.

- Je veux que vous me donniez une raison…

- Si vous ne venez pas de votre plein gré, je vous stupéfixe et vous enlève… Vous préférez ?

- Vous m'enlèveriez ?

- Sans la moindre hésitation… Bon je vais faire un effort, des mangemorts vont venir vous enlever…

- Je ne vous crois pas et puis, de toute manière, Maugrey et Tonks vont venir me chercher d'un instant à l'autre.

- Ne me mentez pas, Potter. Ils ne viennent qu'à 9 heures…

- Comment savez-vous ?

- Plus tard…

- Bon et bien allez-y stupéfixez-moi…

- Dumbledore, vous me le paierez… prononça-t-il faiblement, la mâchoire crispée. Venez avec moi et je vous raconterai tout… à commencer par les horcruxes…

- Comment savez-vous pour les horcruxes ? Serait-ce Tom qui vous a dit ce qu'il a fait pour devenir immortel ?

- Ne soyez pas stupide… enfin si c'était possible… Le Seigneur des Ténèbres n'aurait jamais parlé des horcruxes même à son plus fidèle serviteur.

- Et merde il a raison en plus…

- Potter, veuillez rester poli s'il vous plaît… De toute manière, cette discussion n'a que trop duré. Alors vous avez décidé, je vous stupéfixe ou vous venez avec moi…

Me sentant déjà assez misérable d'avoir perdu ma baguette, je ne peux m'empêcher de penser que tant qu'à affronter Voldemort cette nuit autant ne pas être stupéfixé d'abord…

« Très bien. Je crois que je n'ai pas vraiment le choix.» Finis-je par répondre. « Au fait où m'emmenez-vous ?

Je ne vous le dirai pas.

Bien. Vous auriez pu me dire la vérité pour une fois : par exemple… je vais vous amener à Tom Jedusor… »

Si on pouvait mourir d'un simple regard je crois qu'à ce moment-là je serai passé de vie à trépas. Ses yeux laissaient passer des éclairs et je sentais qu'il était sur le point d'exploser. Après quelques secondes pendant lesquelles il essaya de ne pas m'avadakedavriser, il reprit calmement avec le ton le plus neutre possible. Je ne pus que l'admirer pour cette réaction même si quand j'entendis ce qu'il me dit je changeai vite d'avis.

« Avant de partir, il faudrait que vous pensiez à vous habiller, je ne voudrais pas que l'on vous accuse d'attentat à la pudeur, même si la probabilité est très mince.

- Vous êtes vraiment sûr de vouloir que je me change car vu votre regard tout à l'heure, je ne pense que la façon dont je suis habillé vous dérange, Monsieur. » Répondis-je par pure provocation.

Même sans légilimancie, je devinais aisément ses pensées « Sale petit crétin. ». Je dois admettre que ce n'était peut-être pas totalement faux.

« Finalement, Potter, vous avez raison je vais vous amener au mage noir comme ça je serai enfin et pour toujours débarrassé de vous et même si je dois payer ça pendant le reste de ma vie et même après ma mort, je prends le risque…

- C'est bon, c'est bon j'ai compris.

Après m'être habillé, enfilant un vieux tee-shirt et un jean beaucoup trop large, je recommençai à l'interroger :

« Si je ne suis pas enlevé, j'ai le droit de laisser un message à l'intention de l'Ordre.

- Potter, très drôle. Cette fois vous êtes prêt ?

- Mes affaires ? rajoutais-je. En effet depuis la veille j'avais déjà préparé ma malle pour le grand départ.

Il leva son bras et pointa sa baguette sur mes affaires. Il prononça alors un sort que je n'ai pas reconnu et d'un pop tout disparut.

« C'est tout ? Maintenant Potter, prenez mon bras.

- Pardon ?…

- Etes-vous atteint de surdité précoce ?

- Pourquoi ?

- Pour que vous transplaniez avec moi.

- Je sais transplaner tout seul…

- Dois-je vous rappeler que vous ne savez pas où vous allez et que vous n'avez pas le permis de transplaner.

- Je sais transplaner. Insistais-je.

- Harry !

- Bon d'accord… mais vous venez de m'appeler Harry ?

- Maintenant…

Je dois reconnaître que mettre fin à cette conversation me convenait parfaitement car plus la nuit avançait plus cette discussion me paraissait étrange et ne semblait aboutir nulle part. je ne savais pas si Rogue m'enlevait ou si je partais de mon plein gré, s'il voulait me tuer ou me sauver et enfin si moi-même je souhaitais encore sa mort.

J'ai dû tergiverser un peu trop longtemps au goût de Rogue qui m'offrit son bras d'un geste impatient. Je le pris. Alors que j'étais le plus éloigné possible de Rogue, ma main tenait fermement son avant-bras. Je pouvais sentir à travers le tissu de sa robe la chaleur que dégageait son corps. Je levai alors mes yeux émeraude pour regarder la concentration apparaître sur son visage. Il ne dit pas à haute voix le lieu de destination mais je me sentis partir.