Disclaimer : tout à JKR, rien à moi... ce qui est tout à fait regrettable... et l'idée est à Lady Angel Shadow !

Note : voici donc le premier chapitre... J'ai choisi de faire un chapitre par méthode, nous aurons donc 10 chapitres puisqu'il y a dix méthodes à représenter, et peut-être une séquelle si ça vous intéresse et que j'ai l'inspiration ! Bonne lecture !

Et je me bat avec la mise en page... encore et encore...


Première méthode : Je joue l'indifférente.

Les hommes, c'est un peu comme des animaux, en fait. Beaucoup, même. Regardez un peu un paon, par exemple : ça fait la roue pour impressionner. Bah les hommes, c'est la même chose. Ca veut impressionner, faire croire que c'est très très fort. En somme, ils veulent qu'on les laisse venir, vous voyez ? Et puis regardez un peu la femelle paon : elle, elle s'en moque, elle prendra celui qui fait la plus belle roue, et c'est tout. Donc, il faut jouer la carte de l'indifférence, c'est logique.

Une logique suprême, même. Après tout, je ne suis pas à Serpentard pour rien, n'est-ce pas. Pour être à Serpentard, il faut être intelligent, rusé et stratège. Bon, évidemment, il y a Crabbe et Goyle, mais c'est l'exception qui confirme la règle.

Indifférence. Ca expliquerait beaucoup de choses, n'est-ce pas ? Evidemment, je l'ai collé comme une sangsue pendant toutes ces années, sans me rendre compte qu'il fallait être INDIFFERENTE. Donc, cette fois, je ne peux pas rater mon coup. Bon soyons honnête, ce n'est pas très important qu'il m'aime, de toute façon, je suis fiancée à lui depuis mes deux ans à peu près. Je vais l'épouser, quoi qu'il arrive. C'est le truc, quand on veut garder le sang pur, et, croyez-moi, dans sangs purs, il y en a de moins en moins. Après, on assiste à des dégénérescences, comme la Bellatrix Lestranges par exemple. C'est pas très joyeux, mais c'est comme ça. Les enfants n'ont pas vraiment le choix, ou alors il faut renier sa famille, ses amis – soigneusement choisis par la famille – et sa fortune, bien sûr. Je ne veux pas perdre mon héritage, plutôt conséquent, je ne veux pas épouser un moldu et, en plus, j'aime mon fiancé. C'est plutôt une vie de rêve, hein ? Ouais bah pas tant que ça. Lui, il ne m'aime pas. Je le vois bien, là, il fait semblant de m'apprécier, mais c'est parce que son père lui a dit de le faire. Si Lucius était mort, Draco ne prendrait même plus la peine de me dire bonjour.

Je l'aime, ce salaud. Je suis tout de suite tombée amoureuse de lui, en plus. Le coup de foudre. Je l'ai vu, pouf ! J'ai su que je passerais ma vie avec. Et cela n'a rien à voir avec le fait que j'étais fiancée avec, hein. C'est du vrai amour.

Donc, jouer l'indifférente. Facile. Je commence demain, voilà. Mais là, je vais quand même aller m'asseoir à côté de lui et lui raconter ma journée. Même s'il a l'air de s'en moquer, je suis sûre qu'il aime bien, dans le fond.

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Bon, j'ai commencé ce matin. Je suis sortie du dortoir, je m'étais bien coiffée et maquillée tout exprès, et je ne lui ai pas dit bonjour, pour commencer. Forcément, vu qu'il fait le fier, il n'a pas tiqué, mais bientôt, ça va commencer à cogiter. C'est certain. Et après, je ne lui ai pas adressé la parole, je ne l'ai même pas regardé, j'ai discuté tranquillement avec mes amies en prenant un air important et en l'ignorant bien soigneusement. J'ai juste vérifié de temps en temps s'il me regardait, mais je crois qu'il devait jeter des coups d'œil rapides, parce que je ne l'ai pas vu s'intéresser à moi, ce qui serait ridicule. Après, au petit déjeuner, je ne me suis pas assise près de lui, mais à l'autre bout de la table – on a dû virer quelques premières années pour ça, mais ça n'a aucune importance – et j'ai encore discuté avec mes amies. Bon, il n'a pas eu l'air de le remarquer, mais ça, c'est son orgueil. Bientôt, il va avoir l'air désespéré.

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J'ai passé l'après-midi à l'ignorer, dans tous les cours, dans les couloirs, au déjeuner, au dîner, toute la soirée. Je ne lui ai pas adressé la parole, et je ne le regardais que quand j'étais sûre que lui ne regardait pas. Du coup, je ne sais pas s'il me regardait. Certaines de mes amies disent qu'il m'a dévoré des yeux toute la journée, mais les autres qu'il n'a même pas eu l'air de s'en apercevoir. Mais celles-là, ce sont des idiotes, de toute façon, et je ne les ai jamais beaucoup aimé.

Je ne me suis même pas assise à côté de lui dans la salle commune, alors que je le fais tous les soirs depuis la première année. Ca m'a tout de même un peu blessée, qu'une autre fille vienne prendre ma place, et qu'il lui sourie comme ça, mais je suis sûre que ce petit jeu va porter ses fruits. Il va craquer, vous verrez… Parole de Serpentard.

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Ca fait cinq jours que je l'ignore. Ce salaud ne l'a même pas remarqué ! Il a peut-être même commencé à oublié mon existence ! Et il y a cette pétasse, là, celle qui m'a piqué ma place du soir à côté de lui, il la drague, je le vois bien ! Qu'est-ce que je dois faire ?

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Je lui ai renversé tous mes livres de cours sur les pieds, ce matin. Bon, j'ai continué à jouer l'indifférente, hein, mais comme ça, il n'a pas oublié que j'existe. Il a beaucoup crié, en me traitant d'abruti, d'empotée et d'incapable, mais j'ai tenu bon, j'ai regardé ailleurs d'un air méprisant, à ce moment-là il m'a dit que j'étais vraiment stupide. Après, il boitait un peu, mais il ne m'en voudra pas longtemps. En plus, je suis très bonne actrice, je suis sûre que c'était très naturel, cette chute de livres.

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Deux semaines que je l'ignore, et toujours aucun résultat. Je crois qu'il a couché avec l'autre pétasse dans la salle de bains des préfets. Le salaud !

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Hier, c'était samedi. On n'avait pas cours, je déprimais et je me promenais dans les couloirs en essayant de ne pas sangloter comme une vulgaire moldue, quand je l'ai croisé. Il s'est arrêté, il m'a regardé et il m'a dit « Ah, tu es toujours là ? C'est drôle, je croyais que tu avais quitté l'école, je ne te voyais plus. » Et il est reparti. Il ne m'a même pas remarqué pendant deux semaines et demi, sauf quand je lui ai fait tomber mes livres sur les pieds. Il a crut que j'avais quitté l'école. Le salaud ! Et ça ne l'a même pas inquiété, hein, bien sûr que non, il ne voit plus sa fiancée, la femme de sa vie, pendant des jours, et il ne s'inquiète pas plus que ça. Il aurait au moins pu m'envoyer une boite de chocolats ou, je sais pas moi, une carte, une lettre, quelque chose ! Quoi que, ça se trouve, je vais recevoir un hibou de mes parents demain matin me renvoyant une lettre de lui. On ne sait jamais.

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Aucune lettre. Je ne vois vraiment pas à quoi ça sert de jouer l'indifférente, puisque si je le fais, il croit que j'ai quitté l'école. Je dois trouver une autre méthode.


C'est bien, c'est pas bien ? Ca vous plait, vous détestez ? Je continue, j'abandonne ? Désolée pour le fait que ce soit assez court, mais vu que j'ai choisi de représenter cela sous forme de journal intime, c'est le condensé des pensées et des émotions de Pansy...